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Néosanté hebdo
mercredi 22 octobre2014

Lettre ouverte à une infirmière MSF

portrait de Yves RasirChère Jolien Colpaert,

Vous êtes une jeune infirmière de 24 ans employée par  Médecins sans Frontières Belgique.  Au mois de septembre, MSF vous a envoyée à Kailahun, en Sierra Leone, travailler dans une clinique mobilisée dans la lutte contre le virus Ebola.  Lors de votre séjour, vous avez tenu un journal et le quotidien bruxellois Le Soir, dans son édition du 15 octobre, en a publié de larges extraits. Je les ai lus et j’ai été profondément ému par le passage reproduit ci-dessous :

Le dernier biberon

« La deuxième fois que je pénètre dans la zone à haut risque, c’est pour la tournée lait et ORS des tout-petits (qui sont ici souvent sans leurs parents, sans personne pour veiller sur eux). (…) La troisième petite patiente a deux ans, elle est arrivée la veille. Son père est également dans le centre, mais comme il n’est pas (encore) positif à Ebola, il est encore dans la zone «suspect cases». Par contre, la petite qui présentait une forte charge virale a été immédiatement séparée de son papa dès la communication des résultats de la prise de sang. On l’a placée dans une grande caisse en bois pour éviter qu’elle ne circule un peu partout. (…) Je la sors donc de cette caisse en bois et la prends sur mes genoux. Elle se débat un peu. Nous lui donnons le lait à la cuiller, mais elle a du mal à avaler. (…) Alors que je poursuis avec la cuiller, je vois ses yeux se révulser et je sens son pouls faiblir. Après 10 minutes, le verdict tombe, impitoyable. Elle a cessé de résister, sa cage thoracique ne se soulève plus, son pouls n’est plus perceptible… C’est la première fois qu’un enfant meurt dans mes bras. Les larmes coulent dans mes lunettes de plongée, mais je sais que je n’ai pas le temps de pleurer. La tournée doit continuer. Je la remets doucement dans sa caisse. C’est terriblement difficile de la laisser là toute seule. Mais je me remets sur pilote automatique et poursuis la tournée lait. »

Avant de vous faire part de mes réactions, je voudrais, chère Jolien, vous exprimer  mon plus grand respect envers votre engagement humanitaire. J’ai moi-même une fille qui a entamé des études d’infirmière,  je suis donc bien placé pour savoir qu’on ne choisit pas ce métier sans être animée par l’idéal sincère d’aider ses semblables et de soulager leurs souffrances. Je peux vous deviner sensible, altruiste, attentionnée et douée d’empathie.  Dans les propos qui vont suivre, je ne veux surtout pas décourager votre vocation ni mettre en doute votre admirable dévouement.

Mais ne dit-on pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions ? Pouvez-vous concevoir qu’au nom de la lutte contre Ebola,  vous soyez amenée à poser des actes inadéquats, voire à faire pire que bien ?  Je ne vais pas, ici, faire le procès de la médecine allopathique occidentale et vous expliquer en long et en large pourquoi je juge qu’elle fait beaucoup de dégâts. Je ne vais pas non plus vous exposer les découvertes révolutionnaires du  Dr Hamer et de sa « médecine nouvelle », qui constitue pour moi un changement du paradigme médical.  Si cela vous intéresse ou vous intrigue, sachez  que  je veux bien vous y initier bénévolement et vous offrir, à cette fin, la collection complète de la revue Néosanté. Non, je veux seulement vous communiquer trois réflexions qui me sont venues à la lecture de votre témoignage, et surtout du paragraphe ci-dessus.  Je suis désolé d’avance si mes phrases vous heurtent ou vous scandalisent, car ce n’est  pas  du tout leur but. L’objectif est de vous faire prendre conscience que la guerre déclarée au virus Ebola n’a pas que des sympathisants et que les méthodes utilisées pour en venir à bout ne sont peut-être pas les meilleures. Pour ma part, j’estime que votre récit en illustre au contraire l’inanité, et même le manque total d’humanité. Voici donc mes trois réactions en forme de questions :

1. Savez-vous que la détresse est immunosuppressive ?

Navré de vous le dire, mais votre reportage m’a glacé d’horreur lorsque j’ai essayé de me mettre à la place de cette fillette expirant dans vos bras. Vous expliquez, sans guère vous émouvoir, que cette enfant de 2 ans – dont la maman n’est pas évoquée - a été brutalement séparée de son papa. Et qu’on l’a isolée de tout contact humain  dans une caisse en bois, c’est-à-dire une  affreuse prison qui l’empêche de voir et de se mouvoir.    Pouvez-vous imaginer le traumatisme que cela représente pour  un bambin de cet âge ? Pouvez-vous mesurer la détresse de cette gamine privée de ses parents,  et même de tout contact sensoriel avec le monde des vivants ? Pouvez-vous mesurer l’effroi qu’elle a dû ressentir quand un spectre de cauchemar  - vous, revêtue du scaphandre en plastique – l’a prise dans ses horribles tentacules vertes en lieu et place des chaleureux bras maternels, paternels, ou de toute autre personne familière et aimante ? Scientifiquement parlant, savez vous qu’une discipline récente,  la psycho-neuro-immunologie a amplement démontré l’impact pathogène d’une telle souffrance psycho-émotionnelle ? Certes, une prise de sang avait relevé une forte « charge virale ».  Mais de toute évidence, MSF a mis en place un système carcéral dont la petite fille ne pouvait pas  sortir sauve, tant son système immunitaire a dû être agressé par l’arrachement et la privation de chaleur humaine. Un virus est chez lui si le terrain est à ce point abîmé. Moi, j’appelle ça un assassinat, c’est-à-dire un meurtre prémédité dont vous fûtes la malheureuse et bien involontaire complice.

2. Savez-vous que le lait de vache est une vacherie ?

J’ai également été frappé de stupeur en lisant que vous étiez chargée d’alimenter votre petite protégée avec du lait. Sans autre précision, je présume qu’il s’agit de lait de vache sans doute importé sur place par MSF. C’est stupéfiant car il me semble qu’une infirmière, et a fortiori ses supérieurs docteurs en médecine, devraient savoir que cet aliment n’est pas la panacée nutritionnelle longtemps vantée par la diététique classique.  Je ne vais pas non plus vous faire le procès  complet du lait animal, mais j’attire votre attention sur un  élément à charge : le lait de mammifère contient du lactose, un sucre qui nécessite la sécrétion d’une enzyme – la lactase – pour être correctement digéré.  Passé l’âge de deux ans, la nature voudrait que les enfants ne soient plus nourris de cette manière puisque la lactase vient à manquer et que le lactose provoque alors  des troubles digestifs. Certes, l’espèce humaine a fini par développer une adaptation génétique qui est relativement bien répandue en Scandinavie, beaucoup moins en Europe du Sud, et quasiment pas du tout en Afrique.  Sur ce continent, le lait de vache est une vraie vacherie très mal tolérée par la plupart des intestins ! Des fruits, des panades de légumes, des purées d’arachides, des laits végétaux d’oléagineux , voilà ce qu’il aurait fallu donner à la fillette, mais surtout pas du lait. D’ailleurs, vous racontez qu’elle ne voulait pas avaler le contenu de la cuillère et que vous avez dû la forcer. Pouvez-vous  concevoir, ne fût-ce qu’un instant, que cette enfant qui hurlait et se débattait savait peut-être mieux que vous que ce type de nourriture ne lui convenait pas ?  Vous a-t-on au demeurant expliqué, durant vos études,  que  le manque d’appétit était aussi une  façon, pour un organisme affaibli, de mobiliser ses ressources immunitaires ?  Ou bien vous enseigne-t-on qu’il faut toujours  obliger les malades à manger ?  Si c’est le cas, je vous en supplie : jetez vos syllabus, apprenez à connaître les vertus du jeûne et formez-vous à la naturopathie. Dans pareilles circonstances, vous auriez su qu’il ne fallait pas violenter la bouche de l’enfant, aller à rebours de son instinct et contribuer ainsi à sa mort prématurée.

3. Savez-vous que la fièvre est guérisseuse ?

Ma troisième réaction, je l’avoue, est une extrapolation. Bien que vous ne le mentionnez pas, je suis quasiment sûr que vous, ou un(e) collègue, avez administré de l’aspirine ou  un autre médicament antipyrétique à la petite fille décédée.  Selon les échos qu’on en a, la stratégie  médicale contre la fièvre Ebola consiste précisément à en réprimer sans délai le premier symptôme, autrement dit à  faire descendre la température. Puisque la petite Sierra-léonaise était recluse dans la « zone à haut risque », il est  donc hautement probable qu’elle avait immédiatement subi un premier viol buccal pour lui faire avaler un « remède » contre la fièvre. Mais savez-vous que la fièvre elle-même est un formidable  remède ?  Êtes-vous au courant qu’Hippocrate la tenait en très haute estime, allant jusqu’à dire que la fièvre est « une des méthodes de guérison les plus puissantes employées par la nature » ?  Ignorez-vous que les naturopathes recommandent son respect quasi absolu et que la recherche médicale commence progressivement à leur donner raison ? Vous trouverez sur internet des tas de données sérieuses allant dans ce sens.  Voici par exemple un article de presse canadien  facile à lire et qui contient plusieurs références d’études scientifiques. Puisque vous n’êtes pas une de mes fidèles lectrices, je vous informe aussi qu’ une étude retentissante  a montré que la très forte mortalité de la grippe espagnole était clairement liée à la lutte antipyrétique en vigueur à l’époque, et non au virus lui-même. Un jour, on prendra certainement  conscience que l’aspirine est une des pires inventions jamais sortie d’un cerveau humain. Ce médicament peut sauver des vies, mais il a des millions de morts à son passif. Je suis persuadé que la tragique agonie  de votre jeune patiente  dans vos bras aurait  pu être évitée si, en plus d’infliger un indicible traumatisme émotionnel et de commettre une grave erreur nutritionnelle, vous n’aviez  pas  saboté le mécanisme calorique de l’immunité naturelle.

Sur ces mots que je réalise abrupts, je  termine ma lettre ouverte en vous assurant, chère Jolian Colpaert, que mon  idée de l’écrire n’était  pourtant pas  dictée par l’envie de vous brutaliser. De vous  déstabiliser et vous interpeler, certes, mais pas de vous blesser.  Je vous prie de me pardonner si c’est le cas et je vous exprime à nouveau mes hommages sincères pour votre souci de servir votre prochain et d’améliorer le monde. Seulement voilà : moi aussi je mène un combat, et il arrive que l’émotion ressentie imprime un ton brutal à ma pensée. Je pleure moi aussi  le trépas cette petite Africaine  ravie trop tôt à l’affection des siens et de la vôtre. Si cette missive vous parvient, j’aimerais qu’elle vous aide à débrancher le « pilote automatique » et, si faire se peut, à remettre en question  les dogmes et les protocoles de soin de la médecine que vous servez.
À votre entière disposition pour  parler de tout ça de vive voix.

Yves Rasir

Néosanté événements

Dans les prochaines semaines, nous organisons à Bruxelles une conférence du Dr Alain Scohy sur « La médecine du IIIème Millénaire », un séminaire avec Laurent Daillie sur la « Bio-logique du couple » et un cycle d'ateliers sur « Le chemin de guérison » avec le Dr Jean-Claude Fajeau. Veuillez cliquer sur chacun des noms pour de plus amples renseignements.
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Le  numéro 38 (octobre 2014) de Néosanté, revue internationale de santé globale.
couverture du numéro 38