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Néosanté hebdo
mercredi 24 juin 2015

Piqûres et nature

portrait de Yves RasirCe qui est chouette, avec cette newsletter hebdomadaire, c’est qu’elle suscite très rapidement des réactions bien intentionnées. Lectrices et lecteurs me font part de connaissances et d’expériences que j’ignorais et qui apportent, généralement, de  l’eau à mon moulin. Ainsi, la semaine dernière, mon billet  sur la malaria et la mésaventure du chanteur Stromae m’a valu l’envoi de quelques messages très intéressants. Je les partage avec vous, car ils valent leur pesant d’infos.

Voici notamment ce que m’écrit Brigitte, diététicienne et phytothérapeute en Belgique :

Merci pour cette chronique sur la malaria. Pour avoir vécu 17 ans en Afrique, je confirme que le Lariam a très mauvaise réputation et qu'aucun expatrié de longue durée n'en prenait, ni même d'autres anti paludéens en prophylaxie. Il existait un médicament chinois en comprimés à base d'artémisine qui était très efficace. Depuis mon retour il y a dix ans, j'ai appris qu'un entrepreneur allemand sur place (Burundi) a fait cultiver de l'artémisia pour soigner son personnel et le taux d'absentéisme pour cause de malaria a chuté de 80%. Ma fille a passé 6 mois en Zambie l'année passée et a pris des tisanes d'artémisia en prophylaxie, elle n'a pas attrapé la malaria, elle dormait également sous moustiquaire et avait pris avec elle des répulsifs à base d'huiles essentielles. Nous avons donc tout à fait la même opinion quant au traitement de Stromae (poubelle).

De son côté, un  autre abonné belge a transmis l’infolettre à son frère, qui est « père blanc » (missionnaire) en Afrique.  Voici ce que ce dernier a répondu par retour de mail :

Je connais bien le Lariam. Un de nos étudiants en avait pris alors qu'il était au Tchad. il a fait des crises de folie. Il lui est désormais interdit d'y toucher. Nous n'utilisons jamais ce produit en Afrique. Mais nous avons le produit chinois à base d'artémisine sous plusieurs formes, parfois associé à un antibiotique. J'ai de la chance, je n'ai jamais plus fait de palu après deux grosses crises, une en 1974 et une en 1985. Et je ne prends rien... Je tue les moustiques avant qu'ils ne me piquent... quand je le peux et je dors sous moustiquaire. Et quand ils me piquent, ils en meurent... Ah!Ah!Ah!

Pour sa part, mon ami Daniel Gramme, naturopathe réputé, m’a informé de l’existence d’une association à laquelle il collabore bénévolement.  Baptisée Luebo-sur-Ourthe, cette mini ONG liégeoise a tissé des liens de solidarité entre  les habitants de la vallée de l’Ourthe (Belgique)  et ceux de Luebo (République Démocratique du Congo). Ce qui m’a épaté, c’est que cette association lutte contre la malaria en Afrique en  encourageant la culture de l’armoise (Artémisia annua).  Ses membres en cultivent aussi dans leur jardin, font sécher les feuilles et les conditionnent en  sachets de tisane. L’infusion  de la plante est en effet la manière la plus naturelle d’obtenir les bienfaits de l’armoise et de son principe actif,  l’artémisine. Avec son courriel, Daniel m’a transmis un PDF expliquant comment planter et récolter ce végétal très efficace contre les symptômes du paludisme.  J’ai mis le document  en ligne sur notre site et vous pouvez le télécharger en cliquant ici.

Dimanche,  un de mes coéquipiers footballeurs ma relaté son expérience avec le Lariam, que lui et son épouse avaient pris préventivement avant de s’envoler pour la Birmanie.  Une fois sur place, ils ont tous deux développé des symptômes  très inhabituels et assez affolants. Subitement atteinte  d’hyperacousie, elle ne supportait plus le moindre bruit et avait l’impression de vivre dans un enfer sonore. Lui, en général très cool sur ce plan-là, fut pris d’angoisses d’ordre pécuniaire. Il comptait frénétiquement son argent et avait très peur d’en manquer, ce qui ne risquait pas d’arriver. Heureusement, ils ont fait le lien avec le médicament, ont cessé d’en prendre,  et leurs troubles ont disparu après quelques jours. 

Le week-end dernier, j’ai également reçu un courriel de  Pierre Lutgen, un docteur en sciences  physico-chimiques à la retraite qui s’implique beaucoup dans l’aide à l’enfance africaine, via une association luxembourgeoise.  Celui-ci m’a fait connaître le site www.malariaworld.org,  une plate-forme d’informations scientifiques où les professionnels de la  santé s’échangent les plus récentes données sur le paludisme et ses traitements. Pour le Dr Lutgen, ma charge contre le Lariam est pleinement justifiée. Et il est parfaitement vrai que l’armoise représente une « arme » très efficace dans la lutte contre la malaria : c’est même une plante qui est en train de révéler d’autres vertus médicinales exceptionnelles. En revanche, le physicien-chimiste m’a reproché de susciter de faux espoirs en évoquant le chlorure de magnésium et la vitamine C. Selon lui - et certaines recherches semblent lui donner raison -   cette dernière serait même un facteur  alimentaire favorisant la parasitose.  J’ai proposé  à Pierre Lutgen de partager ses connaissances dans Néosanté, et il va prochainement écrire un article pour notre mensuel. En attendant, vous pouvez le suivre sur son blog. Je vous invite surtout à lire ce texte  qui explique pourquoi et comment l’OMS et Big Pharma réussissent à étouffer un remède naturel et à imposer la « prophylaxie » chimique de la malaria : édifiant !

Ce qui ressort de ces différentes réactions, c’est que le pauvre Stromae s’est vraiment bien fait avoir en se pliant à l’ordonnance de son médecin.  La grande toxicité du Lariam est bien connue en terre africaine, et l’alternative naturelle de l’Artemisia ne l’est pas moins. À propos de malaria,  une belle synchronicité  a fait que je reçoive au même moment le prochain article d’Emmanuel Duquoc, pour sa rubrique « Naturo pratique » dans Néosanté. Il y évoque justement une manière assez originale de prévenir le paludisme grâce aux… toiles d’araignées.  Puisque ça tombe bien, mais aussi parce que cet article explique comment se prémunir  naturellement des piqûres d’insectes et que le mensuel de juillet sortira peut-être trop tard  pour que vous le lisiez avant de partir en vacances, j’ai décidé de vous l’offrir en avant-première.  Vous le trouverez ci-dessous, après ma signature et le petit post-scriptum.

Je vous souhaite bonne lecture et vous dis à la semaine prochaine.

Yves Rasir

PS :  Si vous avez aimé cette infolettre, faites-la suivre à vos contacts et/ou partagez-la sur les réseaux sociaux.  Vous pouvez  retrouver et (re)lire tous les numéros de Néosanté Hebdo (120 à ce jour) en cliquant ici. Profitez-en pour visiter notre site….  

PIQÛRES D’INSECTES : 
s’en prémunir sans violence  

Insecticides, diffuseurs électriques ou tablettes anti-moustiques sont certes efficaces pour éloigner ou supprimer les insectes piqueurs. Mais les molécules qu’ils diffusent sont également toxiques pour nous ! Il existe pourtant d’autres stratégies sans danger pour se prémunir. Les clés ? Non-violence, bon sens et partage…

Une de mes amies, fille de militaire, me racontait sa vie d’adolescente à la Martinique où son père avait été caserné dans les années 80. Quand les Français de métropole arrivaient dans leurs nouveaux logements sur l’île, ils commençaient par faire le grand ménage. Premières victimes de cette frénésie hygiéniste : les araignées dont les gigantesques toiles effrayaient les nouveaux venus. Au bout de quelques jours, couverts de boutons, certains interrogeaient les autochtones, leur demandant pourquoi ils ne semblaient pas souffrir des piqûres de moustiques. Alors les Martiniquais leur expliquaient en souriant qu’ils laissaient les araignées en paix. Leurs toiles étaient-elles vraiment une protection efficace contre le dangereux insecte ? C’est ce qu’expérimenta avec succès la famille de mon amie pendant les quelques années qui suivirent. Quand on sait que le paludisme, véhiculé par les moustiques, provoque 250 000 morts par an, il y a de quoi faire son ménage avec circonspection. La preuve des vertus antipaludéennes des toiles d’araignées a en outre été apportée au Pakistan, après que les importantes inondations de 2010 aient forcé les araignées à se réfugier dans la végétation aérienne. Résultat : De gigantesques toiles ont envahi les arbres avec pour conséquence un recul statistiquement significatif de la maladie.  Laisser vivre les araignées semble donc une première approche de choix…

Les vertus du partage

Pour les guêpes, la mesure la plus efficace qu’il m’ait été donné d’expérimenter est sans contexte… de partager avec elles. Il y a quelques années, alors que j’officiais comme cuisinier sur un bateau de plaisance en Méditerranée, les repas au mouillage étaient rendus pénibles par une invasion systématique de guêpes. Les pièges étant insuffisants, une bonne partie du repas se passait à chasser les envahisseuses, attirées par les effluves de la cuisine. Au fur et à mesure des agapes, un amoncellement de cadavres se constituait sur le coin de la table, tandis qu’il en arrivait toujours plus. Au bout d’une journée de ce régime, j’eus l’idée d’utiliser la diversion plutôt que la violence. Je plaçai un bon morceau de jambon cru dans une assiette à environ deux mètres de la table et suggérai aux convives d’éloigner doucement, à l’aide d’une serviette, les premières guêpes qui se présenteraient. Au bout de quelques minutes, les affamées avaient compris le message. Elles s’agglutinèrent sur la part de jambon qui leur était proposée à l’extérieur du cockpit, laissant les humains manger sereinement. Nous utilisâmes cette stratégie pendant tout le reste de la croisière. Les repas se déroulèrent dans la sérénité, tandis que nos voisins de mouillage continuaient à se battre contre la nature… Cela nous coûta, pour la semaine, le prix de 200 gr de jambon  dont elles ne laissèrent pas une miette… Depuis cette expérience, quand les guêpes sont là, je leur laisse toujours une part et j’ai une paix royale…

Rien qu’avec ces deux mesures, il est sûr que l’on s’assurera une certaine tranquillité pendant l’été. Mais il existe un certain nombre d’autres gestes de bon sens pour sauver sa peau sans utiliser la chimie. Voici un résumé des plus éprouvées :

Contre les moustiques, la première prévention, c’est de ne pas favoriser leur reproduction ! Evitez de laisser des récipients remplis d'eau stagnante à l’intérieur et autour de l’habitation. En été, ce sont des lieux privilégiés pour le développement des larves

Evitez les odeurs corporelles appétissantes ! Une bonne partie des parfums, tout comme les odeurs de transpiration, attirent les moustiques. L’idéal est donc d’être propre, mais sans odeur supplémentaire. Evitez donc les gels-douche, les déodorants et huiles corporelles parfumés ainsi que les parfums, à moins qu’ils soient répulsifs (lavande, citronnelle, menthe). Contentez-vous d’un nettoyage des parties intimes, des pieds et des aisselles au savon de Marseille ou au Pain d’Alep par exemple. Pour le reste du corps, l’eau suffit. C’est le conseil que donnent nombre de dermatologues aujourd’hui.

Usez de répulsifs naturels pour la peau. A la sortie de la douche, sur peau humide, émulsionnez 3 ou 4 gouttes d’huile végétale additionnée d’eucalyptus citronné en respectant les proportions suivantes : 5 gouttes d’huile essentielle pour 5 ml d’huile végétale. L’eucalyptus citronné, à l’odeur proche de celle de la citronnelle, est un répulsif naturel. Pour renforcer son efficacité, mettez-en quelques gouttes sur un mouchoir posé dans un coin du lit ou du sac de couchage. Si malgré tout vous subissez des piqûres, la même huile essentielle les apaisera. Attention ! Elle ne convient pas aux jeunes enfants ni aux femmes enceintes…

Cultivez les végétaux répulsifs. Autour de la terrasse, au-dessous ou au bord des fenêtres, cultivez la citronnelle, la verveine citronnée, la mélisse, le basilic citronné ou encore le géranium à parfums qui émettent des composés répulsifs. Disposez également ail, oignon ou ciboulette autour de votre terrasse ou dans les pièces où vous séjournez. Plantez également l’aurone, l’aspérule odorante ou la lavande. Efficaces contre les guêpes autant que les moustiques, ces dernières peuvent aussi être disposées en petits bouquets séchés dans la maison.

Si vous ne disposez pas de plantes, les encens répulsifs montrent une certaine efficacité. Malheureusement, 95 % des produits du marché contiennent des parfums de synthèse et émettent des phtalates. Optez pour les encens naturels, reconnaissables à l’absence d’odeurs capiteuses, sucrées, ambrées, vanillées, fruitées ou florales entêtantes. La société « Les Encens du monde » garantit le 100 % naturel.

S’éclairer aux chandelles plutôt qu’à l’électricité est également une mesure de bon sens qui, en plus, à l’avantage de vous connecter aux cycles naturels de la lumière, favorisant un bon sommeil.  Enfin, la nuit, il existe une mesure classique et pourtant négligée : la moustiquaire. Protection assurée contre l’ensemble des insectes et des araignées dont vous avez laissé la vie sauve…

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En quête d’une bonne lecture de vacances  pour ne pas bronzer idiot ?  Je vous recommande chaleureusement le livre que nous avons édité, « Décoder le sens de la vie », de Bernard Tihon (par ailleurs auteur de la trilogie « Le sens des maux »). Enfin des réponses nouvelles aux énigmes de l’existence humaine !  Histoire de vous encourager à emmener cet ouvrage dans vos bagages,  je vous le  propose au prix de 20 € au lieu de 25 € (dans la boutique, catégorie « promotion »).  Je ne sais pas si vous reviendrez de congés  plus reposés, mais certainement  plus  intelligents !

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Le  numéro 46 (juin 2015) de Néosanté, revue internationale de santé globale.
couverture du numéro 46
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