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Néosanté hebdo
mercredi 28 janvier 2015

Récompenser l’énurésie ?

portrait de Yves RasirOù va le monde ?  On peut se le demander en lisant  les journaux, et pas seulement les pages judiciaires  et les faits divers. Ainsi, j’ai appris quelque chose d’ahurissant en parcourant la rubrique « Science & Santé » de mon quotidien favori :  selon une étude  scientifique récente, l’approche punitive de l’énurésie nocturne est contre-productive.  Les chercheurs ont étudié 65 enfants âgés de 7 à 13 ans qui mouillaient leur lit pendant la nuit, et  dont une bonne vingtaine était semoncée au réveil.  Les enfants qui étaient punis après un pipi au lit reproduisaient plus souvent ce comportement et présentaient des symptômes de dépression plus sévères. Le nombre « d’accidents » pouvait doubler  en cas de punition  de l’enfant !  Évidemment, ce  ne sont pas les conclusions de ce travail qui m’ont abasourdi, mais bien le fait qu’un tiers des bambins suivis étaient réprimandés et/ou châtiés pour avoir uriné durant leur sommeil.  Quant on sait que l’énurésie nocturne affecte environ 15% des jeunes enfants de plus de 5 ans, on réalise qu’ils sont probablement  des millions dans le monde à subir ainsi une réaction inappropriée à  leur trouble.  Que de maltraitance ajoutée à la souffrance !

Car l’énurésie est bien sûr la manifestation extérieure d’un mal-être intérieur. Si une proportion d’enfants continue à faire pipi dans leur culotte ou dans  leur lit plus longtemps que d’autres,  c’est parce que la maturation de leur système urogénital est retardée. Cela n’a rien à voir avec la bonne ou la mauvaise volonté, mais bien avec le cerveau inconscient qui déclenche l’ordre de miction de manière incontrôlable,  et pour cause puisque l’enfant dort !  La médecine, qui n’y comprend goutte, a depuis longtemps « refilé le bébé »  à la psychologie. Et celle-ci a compris depuis belle lurette que l’attitude parentale répressive aggravait le problème au lieu de le résoudre. Les psys ont développé des méthodes d’apprentissage à la continence qui sont plus adéquates parce qu’elles visent à encourager l’enfant et à complimenter sa propreté. Cette approche positive est non seulement plus agréable  et meilleure pour la relation, mais également plus efficace. Punir lorsqu’on est mécontent est une solution de facilité qui met l’accent sur ce qu’on ne veut pas, tandis que le compliment et l’encouragement renforcent le désir infantile d’atteindre l’objectif assigné. Néanmoins, tous les pédiatres pourraient  témoigner que la psychologie a des limites et que cette stratégie n’est que trop peu couronnée de succès.  Les échecs sont nombreux et beaucoup de marmots barbotent encore beaucoup trop longtemps dans leurs pyjamas souillés.  Et si on faisait tout autrement, non plus en récompensant l’absence du symptôme, mais en se félicitant de sa présence ?

Cette question, en apparence incongrue, m’est venue en allant voir ce que la médecine nouvelle du Dr Hamer avait découvert sur les causes profondes de l’énurésie.  Pour cette approche biologique de la maladie, il est très clair que cette dernière est une solution intelligente du cerveau archaïque.  Or, dans le monde animal, l’urine sert à « marquer le territoire ».  Pour peu que vienne se greffer un « conflit de séparation », les deux foyers cérébraux de la vessie concernés par ce double ressenti («  je n’arrive plus à marquer mon territoire » et « je suis séparé de mon territoire »)  mettent en route un programme spécial qui consiste  - inconsciemment bien sûr –  à ne plus se retenir.  Le sens biologique de l’énurésie est tout simplement de répandre le liquide odorant qui va recréer les circonstances de survie idéales. Lesquelles ? Celle du ventre maternel,  of course.  Pendant neuf mois, le milieu amniotique où évolue le petit d’homme est en bonne partie composée de sa propre urine. Être énurétique est une façon pour lui  de renouer avec ce paradis  perdu, lorsque  le confort et la sécurité rimaient avec piscine de pipi à 37 °. D’ailleurs, il est prouvé que la miction nocturne ne se produit pas n’importe quand : elle survient lorsque l’enfant n’est plus protégé,  quand  sa couverture ou son édredon glisse et qu’il commence à avoir froid. Des chercheurs ont pu observer que la perte urinaire suit généralement de 15 minutes maximum les premiers frissons. « Les enfants énurétiques demandent à être couverts », soulignait à juste titre le Dr Claude Sabbah dans son enseignement de biologie totale.  Couverts,  bien au chaud, mais aussi  cocoonés  et  chaleureusement câlinés  puisque le stress causal principal relève d’une émotion de séparation.  Parce qu’ils savent où chercher,  les thérapeutes en décodage mettent en effet souvent à jour, dans l’histoire de leurs petits patients,  des événements  en rapport avec la perte de repères « territoriaux », par exemple   le divorce des parents ou le décès d’un proche, voire la mort d’un jumeau lors du séjour utérin.  La thérapie consiste alors à conscientiser l’enfant de la pertinence de son réflexe animal d’incontinence, tout en lui suggérant que ce programme naturel est une étape à dépasser.  Je dis peut-être des bêtises,  mais il me semble que  cette optique thérapeutique serait encore plus performante si l’enfant était - en tout cas dans un premier temps - félicité, ou même récompensé pour ses pipis au lit.

Revaloriser le symptôme et en favoriser l’expression logique, c’est précisément ce que j’ai voulu tenter, il y a une vingtaine d’années, avec une de mes filles qui, vers 3-4 ans, mouillait encore ses draps. J’aurais voulu que sa mère complimente notre enfant énurétique et ne change pas son linge pour signifier notre approbation parentale  et la bonne réception du message olfactif. Je faisais le pari  que ce « marquage de territoire » favorablement accueilli allait finir par se tarir de lui-même, notre fille ayant suffisamment baigné dans ses rassurantes sécrétions.  Heureusement pour elle et malheureusement pour moi et mes idées expérimentales, le « hasard » a bien fait les choses et  notre petite chérie a bénéficié  à ce moment-là de l’aide diantrement  rapide et efficace de la chiropraxie.   Dans un éditorial  que vous pouvez relire ici, j’ai raconté comment cette médecine douce avait réussi tout à la fois à  chasser les mictions et les terreurs nocturnes de notre enfant, preuve éclatante que la « voie du corps » est également un instrument puissant de guérison psycho-émotionnelle.  Si vous connaissez des parents confrontés à l’énurésie de leurs enfants, ne leur conseillez donc pas le stratagème de la récompense – qui n’est que pure hypothèse – mais aiguillez-les vers un chiropraticien ou un ostéopathe dument diplômé, capable de dénouer manuellement un blocage éventuel dans la zone vésicale. Je sais que ça ne marche pas à tous les coups, mais je sais que  ça a déjà  réussi plus d’une fois.  Pour les millions d’enfants en souffrance, et surtout pour ceux que leurs parents punissent  en aggravant le mal, il n’est que temps d’explorer des pistes alternatives. L’énurésie était le thème d’un article publié dans le tout premier numéro de Néosanté qui, je vous le rappelle, est en accès libre  sur notre site.

Yves Rasir

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Vaccins, mensonges et propagande

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Le  numéro 41 (janvier 2015) de Néosanté, revue internationale de santé globale.
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