Éditorial – revue N°24

La voie du corps

Il est folie de vouloir guérir le corps sans vouloir guérir l’esprit. Cette phrase de Platon, je remercie le philosophe des sciences Boris Sirbey, de me l’avoir fait connaître en la mettant en exergue de son livre « La vérité sur le cancer que la médecine ne vous dire pas encore » (*), dont nous publions ce mois-ci le 5e et dernier extrait (lire page 36). J’ai adopté cette maxime car elle résume bien les deux objectifs majeurs de Néosanté : 1) promouvoir les approches de santé alternatives qui accordent un rôle prépondérant au psychisme 2) pourfendre la médecine dominante, matérialiste et mécaniste, qui est assez folle pour assimiler l’être humain à une machine sans âme. A ce sujet, j’ai été choqué par la stupéfiante décision prise par l’actrice Angelina Jolie de se faire enlever les deux seins pour éviter un hypothétique cancer. Quelle absurdité de se mutiler volontairement alors qu’elle n’est pas malade et que ses chances de ne pas le devenir étaient loin d’être nulles ! Et quelle odieuse dérive médicale de lui avoir infligé la croyance mensongère qu’elle était la victime impuissante d’une loterie génétique ! En guise de rubrique « Actualités », je me suis permis de lui adresser une lettre ouverte (lire page 39) destinée à dénoncer cette manière de traiter des organes comme de vulgaires pièces automobiles, qu’on remplace ou qu’on supprime pour éviter les pannes. Ni hasard ni fatalité, la maladie est justement le message qu’il ne faut pas envisager un être vivant comme un objet : la santé du véhicule corporel dépend avant tout du bien-être de son conducteur, aux niveaux émotionnel, mental et spirituel.

Pour éviter l’accident, nous préconisons précisément de prendre soin de soi sur ces trois plans-là. Et quand il survient, c’est encore sur ces trois dimensions qu’il faudrait travailler en priorité. Depuis plusieurs mois, avec son grand talent de pédagogue, Jean-Jacques Crèvecoeur consacre sa chronique à suggérer les attitudes et les comportements les plus propices à la guérison. Il enseigne cette fois-ci que le sentier vers la santé passe nécessairement par la compréhension et l’abandon des habitudes néfastes (lire page 45). Comprendre, réaliser, conscientiser, ce sont des verbes qui reviennent très souvent dans les pages de Néosanté. Mais vous savez aussi que nous ne négligeons nullement l’intelligence inconsciente du corps. Pour nous, la façon de le nourrir est d’une grande importance. Et les approches psychocorporelles nous semblent aussi valables que les méthodes psychothérapeutiques. Mieux : les thérapies purement corporelles méritent à nos yeux tous les égards : on peut guérir globalement par la seule voie du corps ! J’en ai fait personnellement l’expérience avec la chiropraxie. Il y a environ 25 ans , je me suis retrouvé plié en deux par un blocage de mes vertèbres lombaires. J’allais de lumbago en lumbago et désespérais de trouver une issue, jusqu’à ce qu’une amie acupunctrice m’oriente vers un chiropraticien. Le soulagement fut immédiat et un traitement au long cours m’a permis de me débarrasser définitivement de mes problèmes de dos. Sans aucun décodage – je ne connaissais pas à l’époque – ni autre type d’introspection. Sur mes trois filles, la chiropraxie a donné des résultats encore plus spectaculaires. L’une d’entre elles, très pleurnicharde les premières semaines, a retrouvé magiquement le sommeil lorsque le chiro a repéré et corrigé une légère subluxation cervicale. La deuxième a été guérie de son énurésie nocturne en trois séances ! Le plus impressionnant, c’est que dans la nuit suivant chaque visite, ma fille souillait sa couche des deux manières et qu’elle faisait d’épouvantables cauchemars, preuve que l’intervention manuelle à hauteur des reins provoquait un sérieux remue-ménage à l’étage cérébral. Comme les trois symptômes ont disparu en même temps, il est bien clair que le déblocage physique avait fait sauter des verrous psychiques. Pour moi, il ne fait pas de doute que le corps est une voie royale vers la guérison globale.

Et qui dit corps dit sport. Si mes lombalgies et douleurs sciatiques ne sont plus que de mauvais souvenirs, je le dois aussi aux conseils qui m’ont été donnés de m’automasser le ventre, faire des étirements et continuer le sport. De nos jours, les bienfaits de l’activité physique pour la santé sont heureusement de plus en plus reconnus. Certaines mutuelles récompensent la pratique sportive et certains médecins osent la prescrire en remplacement des médicaments. Mais dans notre dossier du mois (lire page 4 et suivantes), nous ne nous contentons pas de vanter ses vertus préventives : l’exercice physique est une voie curative pour de nombreuses maladies, et même une arme naturelle contre le cancer ! D’ailleurs, hormis dans les disciplines gangrénées par le dopage, a-t-on déjà vu un(e) athlète de haut niveau décéder du cancer pendant sa carrière ? Le sport a été inventé dans la haute antiquité pour compenser les méfaits de la sédentarité. De même que notre physiologie est adaptée aux aliments préhistoriques, notre organisme se porte bien mieux lorsqu’on le fait bouger «à l’ancienne », avec suffisamment d’intensité. A vos baskets et à votre santé !

Yves RASIR

(*) Paru aux Editions Néosanté, disponible dans toute librairie, sur notre site et dans notre médiathèque (voir pages 35 et 48)

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