LES SURRÉNALES & la fatigue chronique

Les glandes surrénales (qui se trouvent chacune au-dessus d’un rein) sont différenciées en deux structures : la plus grande située à l’extérieur, la corticosurrénale et la médullosurrénale (que nous aborderons dans un prochain article) recouverte par cette première. Nous allons essayer de comprendre la principale maladie concernant les corticosurrénales : la maladie d’Addison (insuffisance corticosurrénale primaire).

Approche physiologique

Les glandes corticosurrénales sécrètent trois types d’hormones :
– Les minéralocorticoïdes (aldostérone) qui régulent les concentrations en sodium et potassium, et par là même l’équilibre acido-basique, la tension artérielle, le tonus musculaire…
– Les glucocorticoïdes (cortisone) qui règlent le métabolisme et la résistance au stress.
– Les gonadocorticoïdes (testostérone, oestrogènes…) qui sont des hormones sexuelles.
Les sécrétions de cortisone atteignent leur apogée le matin afin de mettre l’organisme en activité et sont essentielles pour nous permettre de réagir face au stress. Le cortisol facilite la transformation d’acides aminés en glucose. Ce sucre sera le carburant nécessaire à la contraction musculaire et servira à maintenir un état de vigilance. L’insuffisance surrénalienne (maladie d’Addison) se caractérise donc par des symptômes dont les deux plus importants sont :
– L’asthénie : grosse fatigue à la fois musculaire (hypoglycémie et hypotension), psychique (léthargie intellectuelle) et génitale. Le malade est tellement fatigué qu’il est obligé de rester allongé.
– Le brunissage de la peau (mélanodermie) et pigmentations des muqueuses.
Essayons maintenant de comprendre en quoi ces symptômes sont des solutions biologiques de survie pour le patient et quel conflit est relié à cette maladie.

Le conflit du mouton.

Dans la nature, nombreux sont les animaux qui ne doivent leur survie qu’au fait de vivre en groupe (troupeau, horde, meute, essaim,…). A part les grands prédateurs (tigre, requin blanc…) qui vivent seuls, l’animal ne survit pas hors de son clan. Le troupeau est une entité qui fait masse et qui protège l’individu : « L’union fait la force » ! Raison pour laquelle il est vital que l’animal ne se retrouve pas seul et isolé de son troupeau.
Imaginons un mouton qui s’éloigne de son troupeau et qui finit par le perdre de vue. S’il tente de le rejoindre en choisissant une direction au hasard, la probabilité de choisir la bonne direction est infime. S’il bouge, il risque donc de s’éloigner davantage et de se perdre définitivement. Heureusement, son cerveau (programmé pour sa survie) va mettre en place un programme parfait pour lui donner un maximum de chance de survie : il va envoyer l’ordre de nécroser le cortex surrénalien et bloquer la sécrétion de cortisone. Ainsi, alors que le mouton voudrait être en action et courir, il n’a plus de force pour risquer de s’éloigner du troupeau. Il se retrouve paralysé sur le sol. La peau se pigmente rapidement pour éviter d’être trop visible des éventuels prédateurs (camouflage). Les muqueuses (en noircissant) donnent l’impression que l’animal est mort (comme si les tissus se nécrosaient). Ceci afin d’écœurer les prédateurs qui ne mangent pas les cadavres.
Si, au hasard des mouvements du troupeau (qu’il détectera par la vue, l’ouïe ou l’odorat), il retrouve la bonne direction, le processus s’inverse. Il reconstruit ses surrénales et la nature produit une injection énorme de cortisone et par là même de sucre vers les muscles. Ce coup de fouet lui permettra alors de regagner rapidement son troupeau où il finira sa guérison.
On remarquera que cette maladie fonctionne à l’inverse de toutes les autres (selon la loi biphasique de la maladie). En phase active de conflit, l’animal (en sur-stress) se retrouve inactif et épuisé. Par contre, à la conflictolyse, il retrouve une grande énergie. Le sens de cette maladie est bien de m’immobiliser lorsque je suis perdu afin que je ne puisse pas m’éloigner de mon clan.

Une solution pour ne plus s’égarer

L’insuffisance surrénalienne (asthénie chronique) est donc l’expression du conflit de « se tromper de direction ». Imaginons qu’enfant j’ai vécu le traumatisme de me retrouver seul, perdu au milieu d’une forêt ou au milieu d’une foule sans savoir où aller ; alors je peux programmer cette maladie. Plus tard, si je me retrouve confronté à des choix d’orientation difficiles dans ma vie professionnelle ou familiale, ou si je me sens perdu, isolé… je pourrais déclencher une insuffisance surrénalienne. Ainsi, l’asthénie générée par cette maladie m’empêchera de me déplacer davantage et de me mettre en danger. Une façon de sortir de ce conflit est de porter sur soi une boussole pour symboliquement toujours savoir quelle direction prendre et ne plus avoir peur de se perdre.
En arrière-fond de ce conflit, on trouve une problématique de protection. En effet, se retrouver seul, perdu et isolé dans la nature hostile, c’est être en grand danger de mort. Dans la bible est écrit « Malheur à l’homme seul ». La prise compensatrice de cortisone (de synthèse) entraîne une déficience immunitaire. Or l’immunité est bien notre système protecteur. Le troupeau (la famille pour l’homme) comme les surrénales, assurent une fonction protectrice essentielle.
En psychomorphologie, les individus de tempérament surrénalien (énergie martienne) se caractérisent par leur résistance, leur grande énergie (matinale) et leur combativité. Visage carré, corps sec et musclé, ils se réalisent dans l’action et les défis. Sûr de sa force, pragmatique et animé d’une grande confiance en lui, le surrénalien ne craint pas la solitude. Même seul au milieu d’une jungle hostile, Rambo n’a pas peur de se perdre et il sait se défendre !
Derrière les petites insuffisances surrénaliennes (asthénie matinale, hypotension…) ou pour la maladie d’Addison, on essayera de comprendre en quoi la fatigue chronique permet de ne pas s’égarer davantage. On cherchera des mémoires d’ancêtres qui ont fait des mauvais choix dans l’orientation de vie. Qui s’est aventuré sur le mauvais chemin (réel ou symbolique) ? Quelqu’un a-t-il été mis à l’écart du territoire familial ou social (exclu de la société) ? Les marginaux (les exclus) peuvent se retrouver atteints de ce syndrome. Sans une prise en charge pour les aider à sortir de leur immobilisme et de leurs sentiments d’isolement et d’insécurité (affective, financière, physique…), le risque est qu’il se tourne vers une secte qui jouera le rôle de substitut à la famille.
Les surrénales sont les glandes en relation avec la matière, la concrétisation et l’action. Elles nous remettent les pieds sur terre et nous permettent d’avancer !

Jean-Brice Thivent

Praticien–naturopathe et consultant en bio-décodage, Jean-Brice Thivent dirige avec cette double approche la «Formation Alsacienne de Naturopathie et de Psychobiologie». Conférencier- formateur, il anime aussi (dans l’Est de la France) des séjours de détoxination par le jeûne. Son ambition : donner les moyens à chacun de devenir acteur de sa santé. Il est aussi l’auteur du livre «De l’homme dévitalisé à l’homme vivant », aux éditions Néosanté.
Infos : www.alsace-naturo.com
Partagez Néosanté !

Un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire