LES HÉMORROÏDES ou quand on ne peut plus prendre sa place de femme

Chacun sait que les chiens se respirent l’anus pour se reconnaître. Et quand l’un d’entre eux a fait sa crotte dans un endroit bien visible de son territoire, ne dit-on pas de lui « il a laissé sa carte de visite » ? Le panda, comme d’autres animaux, a une glande située près de l’anus qui manifeste son identité. Chez les animaux, il s’agit plus particulièrement de l’identité sociale, de la place occupée par l’individu dans le groupe.
Ils ont de la chance car dans la nature, la hiérarchisation s’établit rapidement et simplement. Chez les humains, Robert Guinée remarque que c’est plus complexe et plus étalé dans le temps, d’où la nécessité récurrente au cours de l’existence humaine d’acquérir, d’établir, de maintenir diverses formes d’identité, de trouver sa place dans tous les domaines où l’être humain est amené à vivre : sa propre famille, l’école primaire, secondaire, supérieure, l’équipe sportive, le cercle d’ami(e)s, le couple, la belle-famille, la paternité/maternité, les milieux professionnels,… Pas pour rien que de nombreuses femmes enceintes en souffrent au moment d’accoucher : elles passent un cap identitaire très important. L’acquisition de ces différentes et complexes identités rend l’humain plus fragile que l’animal, d’autant plus qu’il accepte moins facilement que l’animal d’assumer une identité qui ne lui convient pas, influencé qu’il est par les stéréotypes socio-culturels.
Le sens de ces petites boules traduirait donc l’état de l’individu par rapport à une ou plusieurs de ses identités sociales : je veux affirmer mon identité (et je crains de ne pas être capable d’y arriver), ou je ne sais plus qui je suis, le cul entre deux chaises, je me pose 36 questions sur ma place dans la société et j’hésite sur la décision à prendre qui me permettrait d’affirmer cette identité.

La maladie

Les hémorroïdes sont des varices des veines autour de l’anus, autrefois qualifiées de « varices honteuses ». Il s’agit d’une pathologie courante et banale. Il existe des hémorroïdes internes et externes. Leur apparition serait favorisée par l’hérédité, la constipation et l’hypertension veineuse. Elles passent souvent inaperçues, jusqu’au moment où elles grossissent au point d’occasionner de la douleur et/ou des saignements. La loi bi-phasique des maladies nous apprend que c’est après la solution du conflit que l’inflammation est importante et apparente.

L’étymologie

Le mot « hémorroïde », employé en français presque toujours au pluriel, vient du latin « hemorrhoidis », pluriel de « hemorrhois », venant lui-même des mots grecs suivants : « haima » = sang ; « rhein » = couler. Les hémorroïdes, c’est du sang qui coule, ce raccourci exprimant l’habitude de désigner une maladie par son signe le plus visible. Quand les glandes ne suffisent pas pour prendre ma place, peut-être qu’avec quelques gouttes de sang j’y arriverai ?

L’écoute du verbe

Hémorroïdes = est / mort / au / i / deux = qui est « mort » deux fois parce qu’il n’a pas pu prendre sa place dans son divin, dans ses valeurs sacrées ? A la deuxième fois, le conflit passe en biologie et la maladie apparaît, comme une bouée de sauvetage.

Le sens bio-logique

Selon Olivier Soulier, les hémorroïdes traduisent une faiblesse intérieure identitaire. Ce sont des varices de veines particulières, car situées au niveau de l’anus. Les veines ramènent le sang de la périphérie du corps vers le centre, vers le cœur, dans un mouvement centripète, dit féminin. Leur sens symbolique est de ramener le fruit des expériences vécues vers le centre de l’être. Les expériences construisent notre personnalité. Dans le cas des hémorroïdes, on peut dire que l’expérience se dilate au niveau de l’anus, sans doute pour compenser et tenter d’asseoir une personnalité encore défaillante, incomplète.
La veine, c’est aussi la chance, comme dans l’expression « avoir de la veine ». On fait gonfler la veine dans l’espoir d’avoir plus de chance. Y aurait-il des joueurs de lotto parmi vous ? En tout cas, on retrouve souvent dans l’arbre généalogique l’un ou l’autre ouvrier mineur, généralement émigré, qui est venu tenter sa chance à l’étranger en acceptant d’aller travailler au fond du trou, dans les « veines » de charbon. L’hémorroïde ou je tente une dernière fois ma chance avant de rentrer.
La particularité de cette pathologie est de faire coïncider le système veineux général avec le système digestif, plus sensible au vécu émotionnel : serait-ce une façon de rechercher l’équilibre entre l’intellect et l’émotionnel ? Ou serait-ce le reflet d’une incapacité de prendre sa place dans un ressenti émotionnel, autrement dit plus féminin ? Cela rejoint l’opinion de Gérard Athias qui considère que les hémorroïdes expriment la solution biologique parfaite au conflit de ne pas pouvoir prendre sa place dans son « féminin ». Le mot féminin est mis entre guillemets, car cela concerne aussi les hommes lorsqu’ils fonctionnent sur leur cerveau féminin. Je ne sais pas comment prendre ma place dans mon féminin, et pourtant j’en ai envie.
Je n’ai pas ma place dans mon territoire. Je ne suis pas reconnu dans ma « famille ». Tels sont les sentiments les plus fréquents à l’origine du dysfonctionnement biologique. Mais selon Claude Sabbah, cela peut concerner aussi des situations inverses, où on veut quitter la maison, on ne veut pas retourner dans la « famille » de sang (réelle, imaginaire, symbolique ou virtuelle), car cela nous fait « chier » (au sens propre comme au sens figuré), on doit rentrer, mais on n’a pas les « couilles au cul » pour partir (par exemple pour aller faire les études ou le travail qu’on désire, ou pour partir avec la femme qu’on aime). Quand on n’a pas les couilles au cul pour prendre sa place comme un mec, c’est des couilles de femme qu’on a, dans les veines.

Bernard Tihon

Exerçant la profession de juriste,
Bernard Tihon s’est intéressé au sens des maladies pour des raisons de santé personnelle. Formé à la biologie totale et au décodage des maux, il a collaboré plusieurs années au mensuel belge BIOINFO avant d’intégrer l’équipe de NéOSANTé. Il est l’auteur de l’ouvrage « Le sens des maux », Tomes 1, 2 et 3, publiés aux éditions Néosanté.
www.bernard-tihon.be
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