Les cancers sont des champignonnières !

La  découverte ne surprendra pas les personnes familières avec la médecine nouvelle du Dr Hamer mais elle étonnera sans doute les autres :  des champignons poussent dans les cancers ! Selon deux études scientifiques récentes , la première réalisée en Israël et la seconde aux États-Unis, il apparaît en effet que des champignons colonisent les cellules cancéreuses et qu’ils prospèrent dans les tumeurs ! Bien sûr, il ne s’agit pas de cèpes, de bolets ou de pleurotes. Ce sont des champignons microscopiques qui sont invisibles à l’œil nu et que seuls des instruments optiques sophistiqués peuvent détecter. Mais les chercheurs sont formels : ils ont observé ce phénomène insolite dans pas moins de 35 cancers différents parmi les plus fréquents, comme celui du sein, du poumon ou de la peau. Dans la plupart des échantillons tumoraux analysés, les champignons avaient pénétré les cellules cancéreuses et s’étaient installés à l’intérieur de leur cytoplasme.  D’autres ont été décelés dans les cellules immunitaires produites par le corps pour combattre les cancers.

L’émergence du mycobiote

Voilà une trouvaille qui fera certainement sourire les connaisseurs de l’œuvre hamérienne : bien avant les scientifiques israéliens et américains, le médecin et cancérologue allemand avait compris que des mycobactéries et des champignons intervenaient dans les cancers à certains stades de leur développement et selon une logique embryologique précise : tel agent infectieux pour les tissus endodermiques, tel autre pour les tissus ectodermiques, tel autre encore pour les tissus mésodermiques. C’est à travers sa 4ème Loi sur le « système ontogénétique des microbes » que le Dr Hamer a énoncé que tous les micro-organismes participaient à « un programme intelligent de la nature »  orchestré et contrôlé par le cerveau. S’ils n’en sont pas encore là, les chercheurs contemporains se rapprochent de cette vision puisqu’ils ont également observé que chaque cancer avait son propre mycobiote. Par exemple, un cancer du côlon sera plutôt colonisé par des ascomycètes comme S.cerevisiae (la levure du boulanger) tandis qu’un mélanome mobilisera surtout des basidiomycètes. L’étude américaine s’est focalisée sur les cancers gastro-intestinaux et a montré que ce type d’affection s’accompagnait d’une infection par des levures du genre Candida. Bref, chaque tumeur semble posséder un univers mycobiotique particulier et ce caractère hétérogène indique à suffisance que la présence de champignons en phase de cancérisation n’est pas accidentelle et qu’elle répond à une nécessité naturelle.

Élaguer n’est pas tuer

Hélas, il est à craindre que la science médicale se fourvoie et fasse mauvais usage de ce dépistage mycologique.  Déjà, les deux études soulignent que la présence de champignons influe négativement sur les traitements conventionnels, et notamment sur les chances de réussite d’une immunothérapie. Pour les cancers gastro-intestinaux, les chercheurs ont établi un lien inverse entre la survie des patients et la manifestation d’une candidose dans les tumeurs. Autrement dit, les scientifiques risquent une nouvelle fois de confondre les pompiers avec des pyromanes et d’assimiler tout champignon tumoral à un facteur pathogène causal. Derrière la tête, ils ont probablement l’ambition de mettre au point un médicament ou un vaccin qui viendra chasser l’assaillant, comme ils l’ont fait pour le cancer de l’estomac prétendument imputable à une bactérie ou pour le cancer du col de l’utérus  dont la survenue est attribuée à un virus. Avec les champignons, l’oncologie de guerre ajoute une pléiade d’ennemis à sa collection et on peut déjà deviner qu’elle ne va pas se priver de créer une panoplie de poisons antimycotiques dans l’espoir de soigner le cancer. Contrairement à la flore bactérienne, dont le rôle favorable est de plus en plus connu, et aux particules virales,  dont l’influence positive commence à être perçue (voir notamment ma lettre de la semaine dernière), les pauvres champignons passent encore pour de méchants agresseurs du genre humain. Ils ne sont défendus par aucun avocat et ce n’est pas leur implication dans le cancer qui va arranger leur cas ! Comme je l’ai écrit naguère dans mon infolettre saluant la sortie du livre « Jamais seul » et dans celles sur les mycoses et sur la candidose, il est pourtant permis de regarder les champignons différemment. Certes, dans la nature, les microorganismes fongiques semblent avoir pour mission d’attaquer les organismes végétaux ou animaux affaiblis et de précipiter leur trépas. Un arbre malade ou mort est d’ailleurs envahi de champignons, tout comme un être humain en fin de vie est sujet à des infections mycotiques diverses. Mais comme le souligne Marc André Selosse, le champignon forestier est aussi un auxiliaire de vie puisqu’il attaque les branches basses et permet ainsi aux arbres de mieux grandir et à la lumière de percer la végétation. C’est un travail d’élagage et tout jardinier sait qu’élaguer n’est pas tuer.

Les promesses de la mycothérapie

Si elle virait à l’industrie fongicide, la cancérologie commettrait donc à mon sens une grosse erreur. Et ce serait d’autant plus stupide que cette erreur a déjà été commise. Au début de ce siècle, le médecin italien Tullio Simoncini a beaucoup fait parler de lui. Il avait acquis la conviction que les cancers étaient causés par des champignons et il traitait ses patients avec des injections de bicarbonate de soude par voie intraveineuse. Cette approche « alternative » n’a jamais démontré sa validité et elle s’est même méchamment fracassée lorsque plusieurs cancéreux soignés par le Dr Simoncini sont subitement décédés à la suite de la piqûre. La relation de cause à effet a été prouvée pour l’un de ces drames – le bicarbonate avait provoqué une alcalose massive du sang –  et le médecin italien a été condamné en 2018 à 5 ans de prison pour ses pratiques non éprouvées. Et si, au lieu de cibler les champignons tumoraux avec des produits toxiques, on misait plutôt sur les champignons médicinaux ?  Paradoxalement, il s’avère en effet que certaines espèces d’aliments à chapeau ont le pouvoir de protéger du cancer. D’abord parce que plusieurs de leurs composants sont de puissants stimulants du système immunitaire, ensuite parce qu’ils améliorent le fonctionnement des autres systèmes du corps (digestif et cardio-vasculaire, entre autres) et enfin parce qu’ils ont une action anti-oxydante très performante. La presse n’en parle jamais, mais la littérature scientifique foisonne d’études anciennes ou actuelles attestant des incontestables vertus anticancer des champignons, qu’il s’agisse des variétés exotiques comme le shitake ou le maitake ou de spécimens indigènes comme le vulgaire agaric. Les mycothérapeutes avertis emploient plus de 300 champignons dotés de propriétés médicinales et dont la science découvre à présent qu’ils pourraient également agir comme détoxifiants. Ils feraient office d’éponges en débarrassant le corps des cellules et tissus endommagés, des déchets métaboliques et des substances polluantes cancérigènes, « élaguant » ainsi le corps de ses toxines et molécules toxiques accumulées. La myco-oncologie est un thème tellement vaste et fascinant que je ne peux que l’esquisser ici. Sachez cependant que la revue Néosanté lui consacrera un dossier ou un article dans un de ses premiers numéros de 2023 : j’ai trouvé un passionné de champignons dont c’est précisément le sujet de prédilection !

Un désastre appelé glyphosate

Outre l’exploration des pistes mycothérapeutiques, il s’agirait d’avancer dans la compréhension des processus fongiques observés chez l’être humain. Et si la prolifération des champignons dans l’Homme était la rançon de leur éradication dans l’humus ? Celui-ci, on le sait,  est au sol ce que la flore intestinale est à un individu, à savoir un réservoir de biodiversité propice à sa bonne santé. Or dans le plus grand silence, ou à tout le moins dans une coupable indifférence, la couche fertile de la terre se meurt à maints endroits  sous les assauts chimiques du glyphosate !  Dans un livre explosif  qui vient de sortir en français et qui est malheureusement éclipsé par les autres crises médiatisées, une chercheuse du MIT (Massachussetts Institute of Technology, une des meilleures universités scientifiques au monde) accuse l’herbicide d’être le dénominateur commun des catastrophes écologiques et sanitaires les plus alarmantes. Dans son ouvrage,  Stéphanie Seneff décrit le mécanisme unique de toxicité du glyphosate qui perturbe l’absorption des minéraux par les plantes et tue les micro-organismes (bactéries ET champignons) entretenant des relations symbiotiques avec les végétaux.  Selon la chercheuse, l’effet direct sur les humains est terrifiant : le biocide porte atteinte à notre microbiote, essentiel à la synthèse des acides aminés et au bon fonctionnement de notre immunité. En outre, le principe actif du Round-Up compromet la capacité de notre corps à transporter le soufre, ce qui affecte tout son fonctionnement, des fonctions hépatiques et rénales à la fertilité, en passant par l’auto-immunité, si bien que le tueur d’herbe serait co-responsable de centaines de maladies graves, parmi lesquelles l’autisme, le diabète et.. le cancer. Si ça se trouve, c’est donc en éliminant les champignons de sa terre nourricière que l’humanité est en train, par effet boomerang,  de favoriser les cancers, la présence d’un mycobiote dans les tumeurs n’étant que le témoin de cet empoisonnement, voire une réaction vitale à son encontre. À l’instar du Dr Zach Bush, dont les idées ont été plusieurs fois exposées dans Néosanté, j’ai toujours pensé que les pesticides agricoles représentaient la menace numéro 1 pour la santé humaine. Inutile de préciser que la lecture de  « Glyphosate : vérité alarmante & héritage toxique » n’a fait que renforcer cette opinion. La survie de l’humain se joue dans l’avenir de l’humus, deux mots qui ne partagent pas pour rien  la même racine étymologique.

Yves Rasir

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Un commentaire

  1. Merci beaucoup de votre article sur le rôle clé des champignons dans le monde du vivant.
    Je recommande vivement la lecture du
    « Monde caché, comment les champignons façonnent notre monde et influencent nos vies »
    de Merlin Sheldrake.
    Bien à vous
    Catherine

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