La Conception (2) : Conception avec projet

Le mois dernier, je vous ai proposé de découvrir le sens, selon la loi du Principe, des conceptions imprévues. Continuons maintenant notre étude avec les conceptions choisies donc les conceptions qui ont lieu avec un objectif.

Rappelons que la caractéristique de cet instant primordial de la vie définit le Principe de ce qui est existentiel pour soi.

    Enfant conçu comme « preuve d’amour »

    Lorsque deux êtres s’engagent mutuellement l’un envers l’autre, la conception d’un enfant apparaît bien souvent comme le témoignage de l’amour qui existe entre eux.

    Aussi, pour « prouver » son amour à son mari ou à sa femme, un des deux partenaires accepte d’avoir un enfant même si fondamentalement ce n’est pas sa volonté première.

    Cette situation est porteuse d’un programme ayant un Principe qui peut, comme tout Principe, se lire soit en dualité, soit en conscience.

    Dans la dualité, l’enfant conçu dans ces conditions peut devenir un adulte qui n’agit qu’en fonction du bonheur de l’autre, comme s’il était existentiel pour lui que l’autre se sente aimé. Il agira donc toujours dans ce sens. Mais cette attitude installe l’amour à l’extérieur de soi, laissant la personne dans l’illusion permanente du manque d’amour.

    Mis en conscience, le Principe restitue dans ce cas un principe universel très important : l’amour n’est pas un objet qui se donne et ou se reçoit. L’amour est un constat qui se révèle lorsque chacun se situe librement dans sa vérité, sans vouloir modifier le monde extérieur.

    Il est vrai que notre éducation judéo- chrétienne nous apprend qu’il faut « donner de l ‘amour aux autres » et bien évidemment on peut tout à fait adhérer à cet enseignement qui, dans le relatif, peut paraître juste. Mais, par exemple, Krisnamurti disait que vouloir soulager la souffrance de l’autre n’est pas nécessairement de l’amour, et aussi que l’amour se détruit lorsqu’on le mesure…

    Cette façon de se situer face à l’amour n’est donc pas celle à laquelle nous sommes habitués, pourtant c’est la base de l’enseignement de la Bioanalogie : nous ne vivons que l’amour que nous nous donnons.

    Ainsi, pour un enfant conçu en tant que preuve d’amour, le Principe de cette conception est une invitation à sortir de l’illusion de l’amour objet. Et plutôt que de « vouloir donner de l’amour » à tous par survie existentielle, il lui est donc proposé de vivre librement sa vérité sans vouloir modifier l’extérieur.

    C’est alors qu’il devient témoignage d’amour.

    • Enfant conçu pour « occuper » sa mère

    Une autre situation assez commune est celle d’un enfant conçu pour « tenir compagnie » ou occuper sa mère qui sans cela se vit dans le désœuvrement, voire l’inutilité.

    En dualité, donc en survie, l’enfant conçu dans ce but s’emploiera à « prendre en charge », c’est-à-dire à dire qu’il lui faudra agir pour agir -jouer un rôle ou tenir une place- puisque son existence est de créer une action.

    Ceci peut sembler approprié dans une société où il faut sans cesse agir et être performant, mais en fait cela signifie lier ce que nous sommes à un résultat ou une fonction.

    Cette situation est porteuse elle aussi d’un Principe qui est une des lois fondatrices de la Bioanalogie : plutôt que de chercher à agir pour un résultat, nous avons à expérimenter sans attente, sans obligation et sans intention.

    Ce qui signifie cesser de vouloir exister en fonction d’une référence, autrement dit en fonction de l’autre. Pour être présent à autrui, il faut d’abord être présent à soi.

    En d’autres termes, « je n’ai pas à faire : ce que je suis agit ». Le Talent créatif lié à ce Principe est d’intégrer que la Présence est Action.

    • Conception pour ne pas laisser un enfant unique

    Très proche du cas que nous venons de voir, il s’agit de l’enfant dont la conception a pour objet de ne pas laisser seul l’enfant unique existant déjà.

    C’est donc comme si cet enfant avait pour programme de ne jamais laisser l’autre seul. Ce qui veut dire que ses grandes crises existentielles apparaissent lorsque lui-même se retrouve seul. En effet s’il est seul, c’est que l’autre est seul et donc lui même n’a plus d’existence.

    En effet être seul, c’est exister en fonction de l’autre : être dans le manque de l’autre, dans le manque de l’extérieur.

    Le Principe de ce programme est une invitation à intégrer que vivre c’est de passer du seul à l’unique.

    Etre unique signifie sortir de la comparaison et de la dépendance à l’extérieur. C’est donc ne plus jamais être seul.

    • Conception survenant après de nombreux essais et un renoncement

    Il est fréquent qu’une femme qui a fait plusieurs essais infructueux d’assistance à la procréation soit enceinte peu de temps après avoir finalement décidé d’y renoncer. Elle est donc enceinte lorsqu’ elle arrête de « concevoir ». En effet, le cerveau travaillant au premier degré, il faut entendre « concevoir » dans le sens de « faire fonctionner le mental ».

    Pour la personne conçue avec ce programme, la crise existentielle apparaît lorsqu’il y a obligation de concevoir, c’est-à-dire obligation de faire des calculs, des projets pour obtenir un résultat.

    Dans le Principe, il s’agit d’une invitation à se laisser œuvrer sans rien concevoir, donc à vivre la vie comme une invitation permanente à l’expérimentation.

    En d’autres termes, cela se relie au Talent créatif souvent cité en Bioanalogie :

    « Plutôt que de vouloir donner un sens à notre vie, laissons la vie prendre sens en nous. »

    Pour apprendre à lire les événements du quotidien, je vous invite à regarder les vidéos de la page « Les Principe de Juliette » sur le site www.bioanalogie.com

    Ecole de Bioanalogie : Devenez Formateurs-Consultants agréés en Bioanalogie.
    Renseignements: contact@bioanalogie.com

    Jean-Philippe Brébion

    Partagez Néosanté !

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

    Poster commentaire