Editorial n°120

Gare à l’effet de loupe

Depuis le début de leur plandémie, les semeurs de peur n’ont de cesse de nous persuader que la grippe covid est une maladie excessivement mortelle et potentiellement lourde de séquelles. Maintenant que les chiffres de mortalité toutes causes sont disponibles et qu’ils ont ramené la nouvelle peste à ses justes proportions – celle d’une grippe à peine plus sévère que d’ordinaire -, on dirait que les forces covidistes se rabattent sur les conséquences de l’infection pour continuer à nous épouvanter et à nous pousser à la vaccination. Pas un jour ne passe sans que tel ou tel média ne rapporte la découverte de tel ou tel trouble de santé consécutif à un épisode covidien. La dernière annonce en date n’est pas la moindre puisqu’il semblerait que le covid – même léger ou modéré – entraîne un risque accru d’accident cardiovasculaire (insuffisance cardiaque, infarctus, AVC, embolie pulmonaire…) dans l’année qui suit l’infection. Selon une vaste étude publiée dans Nature Medecine début février, il y a eu en effet 55% d’événements de ce type en plus parmi les 153.000 personnes ayant survécu à la maladie et suivies de mars 2020 à janvier 2021. Vu que très peu d’entre elles étaient déjà vaccinées au terme de cette observation, c’est clairement le présumé virus et pas (encore) l’injection expérimentale qui est en lien avec cette  fragilisation du cœur et des vaisseaux. 

 

Doit-on pour autant éprouver un supplément d’appréhension à l’égard de l’ami corona ? Je ne le pense pas car ce genre de révélation néglige complètement l’effet de loupe qui déforme notre vision des choses. Depuis janvier 2020, toute la recherche médicale est en effet focalisée sur l’épidémie et elle braque sur elle une épaisse lentille grossissante. En avril 2021, il y avait déjà 85.000 études et articles scientifiques parus sur ce sujet dans les revues à comité de lecture. Et on estimait qu’il s’en publiait environ 2.000 de plus chaque semaine. À l’heure actuelle, il doit y avoir environ 200.000 travaux de recherche consacrés au covid et à ses suites pathologiques. C’est énorme et ça n’a jamais été fait pour aucune autre maladie. Or ne dit-on pas que « qui cherche trouve » ?   Ce dicton populaire est plein de sagesse car il suggère  – a contrario  et à très bon escient  – qu’on ne trouve jamais, ou en tout cas beaucoup plus rarement, ce qu’on ne cherche pas.  Je veux dire par là que la science n’a jamais fait pour la grippe saisonnière ce qu’elle a fait et continue de faire pour la grippe covid. Elle n’a pas cherché à savoir, du moins pas avec la même énergie ni les mêmes moyens financiers, si un syndrome grippal banal pouvait donner lieu à une rechute, à une forme longue ou à l’apparition de symptômes temporellement très éloignés de la phase infectieuse aiguë. Pourtant, cette même science n’ignore pas que la grippe ordinaire peut également affecter durablement un individu et lui valoir toutes sortes de séquelles, notamment d’ordre neurologique et sur les plans pulmonaire et vasculaire. Comme je l’ai souligné dans mon infolettre du 10 juin 2020, il faut parfois 9 mois à un grippé pour retrouver toutes ses capacités respiratoires. Et il est bien connu qu’un épisode de grippe est dangereux pour le cœur, c’est même un argument brandi par les firmes pharmaceutiques ou les autorités sanitaires lorsqu’elles incitent à se vacciner contre elle. Entre autres effets secondaires de l’infection avec Influenza, l’inflammation allant de pair augmente la coagulabilité du sang, favorise la formation de caillots et facilite la rupture des plaques d’athérome. Ce n’est pas rien, tout ça !

 

Il est donc probable que la grippe saisonnière entraîne un risque similaire d’événements cardiovasculaires ultérieurs, la différence étant que leur nombre n’a jamais été recherché ni défini avec précision. Pour leur étude de Nature Medicine, les chercheurs ont eu la bonne idée de constituer un groupe contrôle de 5,9 millions de personnes suivies avant la pandémie.  Mais qu’auraient été leurs résultats si, au lieu de comparer avec la population générale, ils avaient examiné le destin cardiaque et vasculaire des anciens grippés ? En se focalisant sur le seul covid, les acteurs scientifiques s’abusent eux-mêmes et trompent vraisemblablement le public quant à l’impact faussement inhabituel de cette grippe qui a chassé l’annuelle et pris toute la place dans la recherche médicale. L’effet de loupe, c’est ce qui permet de louper la vérité et de perpétuer un récit déconnecté de la réalité.  

Yves RASIR 

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