Une capsulite très instructive

Ben oui : le cordonnier est rarement bien chaussé et votre serviteur n’est pas toujours épargné par les soucis de santé.  D’abord parce que je suis né avec une énergie vitale modeste et que ma prime enfance n’a pas été rose sur le plan médical, ensuite parce que j’exerce depuis 35 ans un métier sédentaire et stressant, et enfin parce que, comme tout le monde, je suis sujet à des conflits psycho-émotionnels qu’il m’arrive de somatiser. Un de mes points faibles, c’est la dentition.  Je fais partie de cette génération dont les dents ont été massacrées à grands coups de fraiseuse, de pinces arracheuses et d’amalgames au mercure. Aujourd’hui encore, je paie l’involontaire négligence des émotions dissimulées derrière les problèmes dentaires. Comme je l’ai compris récemment en découvrant l’approche du Dr Jean-Michel Pelé (voir Néosanté n° 41 et n° 43), les troubles parodontaux et la perte de dents découlent de la cicatrisation de blessures émotionnelles qui peuvent être très anciennes.  Quand j’observe que mes trois filles totalisent deux ou trois caries en 60 années de vie cumulées, je me dis au moins que je n’ai pas reproduit un schéma familial et que le futur de leur denture est bien plus réjouissant que le mien. Moi, à l’âge de ma fille aînée (24 ans), j’avais déjà une fausse prémolaire et plusieurs couronnes. Pourtant, par rapport à ma progéniture,  je mangeais beaucoup moins de friandises et buvais beaucoup moins de boissons sucrées : cherchez l’erreur !

Une autre de mes faiblesses, ce sont les épaules. Ou plus exactement leur capsule articulaire. Il y a une douzaine d’années, j’avais déjà développé une curieuse affection qui s’appelle la capsulite rétractile, également surnommée le « syndrome de l’épaule gelée ». Vous ne connaissez pas cette pathologie ?  En voici une présentation assez bien fichue sur wikipédia . Décrite pour la première fois en 1945, cette maladie est, paraît-il, très répandue et  de plus en plus fréquente.  Et comme son origine est incomprise par la médecine classique, celle-ci lui attribue volontiers une causalité psychique. Mieux encore : elle admet que les traitements conventionnels ne sont guère efficaces et que la guérison s’obtient de toute façon sans rien faire.  Mais il faut une sacrée patience car la raidissement de l’épaule s’estompe généralement après un an minimum, et jusqu’à trois ans pour les cas les plus sévères. Il y a douze ans, j’avais retrouvé la mobilité de mon épaule gauche après huit mois. Mais cette fois, mon épaule droite met plus de temps à se dégeler. J’ai en effet ressenti les premières raideurs en août 2015, j’étais complètement bloqué six mois plus tard,  et je ne suis pas encore sortir de l’auberge aujourd’hui. Je n’ai toujours pas repris le tennis – impossible de servir – et sur un terrain de foot,  les rentrées en touche sont encore douloureuses. Mais je vois le bout du tunnel  et j’espère bien avoir récupéré toute ma souplesse pour janvier 2017. À ce moment-là, deux ans se seront écoulés depuis le traumatisme causal. 

Car cette « mal-a-dit » n’est évidemment  pas le fruit du hasard, elle est la phase réparatrice d’un sérieux conflit de dévalorisation localisé dans la capsule articulaire. Sur commande de l’ordinateur cérébral, celle-ci se bloque pour empêcher de reproduire le geste qui a déclenché le conflit émotionnel initial. C’est une solution biologique absolument limpide. Il y a douze ans, je n’étais pas sûr d’avoir identifié exactement la genèse du traumatisme. Mais comme je l’ai raconté dans un éditorial, l’échec du décodage a été balayé par l’immense satisfaction d’avoir fortuitement découvert toute la valeur de la médecine nouvelle du Dr Hamer.  Grâce à cette maladie extérieurement invisible, j’ai fait l’expérience qu’un médecin rompu à la lecture des scanners cérébraux pouvait décrypter dans mon crâne un dysfonctionnement de l’épaule !  Vous pouvez (re)lire cet texte intitulé « le jour où on a lu mon cerveau » en cliquant ici. .

 Pour cette deuxième capsulite, je suis certain d’avoir décodé son point de départ. Six mois avant l’apparition des premiers symptômes, j’ai en effet vécu un événement peu banal, à savoir une dispute au cours de laquelle, dans un moment d’intense colère, j’ai lancé une assiette sur une table. Malheureusement, le projectile s’est brisé en morceaux et un éclat a cruellement blessé un être cher qui se trouvait à proximité. Le choc a été rude pour la victime, mais aussi pour moi qui m’en suis énormément voulu. Et comme la consigne familiale était de faire croire à un accident, j’ai ruminé mes remords « dans le silence et l’isolement », la condition sine qua non de toute somatisation. C’est seulement au bout de six mois que la phase active de ce conflit a pu faire place au stade inflammatoire, puis à la fibrose progressive. Je suis persuadé de la réalité de  ce scénario, car  mon épaule n’a pas été gelée dans toutes les directions. Mon bras droit  a conservé une certaine amplitude latérale mais il ne pouvait plus du tout aller de haut en bas.  Alors que je pouvais enfiler sans difficulté mon manteau ou mon sac à dos, le geste fatidique de lancer une assiette sur une table m’était devenu rigoureusement impossible !  Coïncidence ? Je ne crois pas, non…

 Grâce à cette deuxième capsulite, je suis donc plus convaincu que jamais que la maladie est un programme de survie à un grand stress. Elle parle de nous et le corps est un messager des souffrances de l’âme, comme le dit si  bien la célèbre psychothérapeute Isabelle Filliozat, interviewée dans le prochain numéro de Néosanté. Mais la récidive est encore plus instructive car elle m’a permis de vérifier dans ma chair une autre « loi de la nature » du Dr Hamer, celle de l’implication des microbes dans le processus de guérison. Explication : lors de mon premier « frozen shoulder syndrome », je m’étais contenté de faire un peu de natation et de kinésithérapie douce. Cette fois, j’ai opté pour un traitement kiné plus vigoureux consistant à  forcer les choses et à dépasser le seuil de la douleur par des exercices et des étirements. En principe, cette méthode permet d’accélérer le déblocage. Le jeune kinésithérapeute en charge de ma rééducation me garantissait que les autres « capsuleurs » de ses patients en avaient bénéficié pour « se décapsuler » à belle cadence. Seulement voilà : après la première séance, je me suis retrouvé le soir-même cloué au lit par une brutale montée de fièvre. Idem après la deuxième et la troisième séance : je me sentais fiévreux et je  développais tous les symptômes d’une grippe. C’est seulement après 5 ou 6 séances que cette réaction ne s’est plus produite. Ça veut dire quoi ?  Ça veut dire que Hamer a raison et qu’il y a probablement des agents infectieux mobilisés dans la seconde phase de TOUTE pathologie. En voulant brusquer son déroulement naturel – le kiné était épaté par mes progrès -, j’ai sans doute éveillé plus de virus ou de bactéries qu’il n’en fallait pour nettoyer le terrain, d’où mes épisodes grippaux à répétition.  Je n’en ai pas parlé à la rhumatologue chez qui j’étais allé chercher le diagnostic, car soit elle aurait parlé de hasard, soit elle serait devenue hystérique en découvrant la « cause » microbienne de la capsulite rétractile. Pas question pour moi de contribuer à la farce contemporaine consistant à incriminer des germes pour un nombre croissant de maladies et à multiplier les croisades antibiotiques. Tant qu’elle n’y comprend rien et qu’elle lui subodore une explication psychologique, mieux vaut laisser la médecine conventionnelle dans son état d’ignorance sur le syndrome de l’épaule gelée !

Pour ma part, j’ai arrêté la kiné fin juin,  au bout de trois mois de calvaire.  Je suis parti en vacances et quinze jours de repos,  de bains de soleil et  de baignades en mer m’ont fait davantage progresser que 24 séances de torture. Encore quelques semaines et ma deuxième capsulite ne sera plus qu’un  … bon souvenir tant elle m’aura appris de choses sur moi-même et sur la vie.  Le plus chouette, c’est que je sais déjà, pour l’avoir vécu avec mon épaule gauche, que la guérison naturelle va me procurer une épaule droite plus solide et plus mobile qu’avant. C’est aussi ça, le sens de la maladie, celui de rendre plus fort au terme de l’épreuve.

Yves Rasir

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10 commentaires

  1. Bonjour,
    J’ai une capsulite rétractile qui a débuté en novembre 2021. Elle suit tranquillement son petit bonhomme de chemin pendant que je me convainc qu’il s’agit là d’une façon pour mon corps d’exprimer un radical désaccord qui se passe dans ma tête. Votre témoignage me conforte. Malheureusement cette analyse ne me permet toujours pas de débloquer cette épaule gelée… J’attends toujours.

  2. Femme 55 ans, humiliée, rabaissée, dévalorisée par mon patron devant « son petit personnel » les apprentis !
    Il n’hésite pas à me piquer pour se sentir supérieur, lui SI fainéant.
    Il n’en rate pas une, même de mentir, de manipuler pour se valoriser.
    Voilà ce qu’on appelle un pervers narcissique.
    Cette GROSSE pourriture (de 180 kilos) vient de m OFFRIR MA PREMIÈRE CAPSULITE DE L’ÉPAULE.
    C’était peut-être la seule solution que mon corps a trouvé pour ne plus voir sa G…..
    pendant un certain temps !
    Mes mots grossiers ne sont qu’un petit rien par rapport à ce pervers manipulateur qui parle de nous les « femmes ».

  3. Merci Yves pour ce témoignage qui me rassure également.

    Pour ma part c’est parti d’un faux mouvement en allant chercher quelque chose sur le siège arrière de la voiture avec mon bras droit en aout 2019. Rien de grave jusqu’en avril de l’année d’après cad avril 2020 ou mon épaule s’est complètement bloquée… je ressentais quelques pbs dans mes mouvements en décembre mais ça allait. Donc on peut dire que la capsulite s’est vraiment déclarée 7 mois apres ce geste malheureux.

    Votre témoignage m’a permis de prendre conscience du coté PSY et je viens d’aller me renseigner sur la signification d’une capsultite retractile : »Lorsqu’on éprouve de l’injustice et de la colère dans le cadre de notre travail ou face à une personne pour qui on estime avoir fait beaucoup et ne recevoir aucune reconnaissance. » Ca résonne complètement maintenant 🙂 et je pense avoir identifié la cause…

    Ce qui me rassure dans ce que vous écrivez c’est qu’il n’y a aucun traitement conventionnel. En fait il n’y a qu’à attendre qu’elle veuille bien disparaitre….

    Merci encore,

    Bien Cordialement,

    Cécile

  4. Merci pour ce témoignage et cette instruction.
    Cela me déculpabilise et me rassure à la fois.
    Et je confirme, je dis merci à ma capsulite pour revenir sur l essentiel, ma santé et mon bien être
    Salutations

  5. Bonjour M Rasir,
    Bonjour Monsieur Rasir,
    Je viens de lire votre chronique dans Néo Santé sur l’epaule gelée, qui a confirmé mon intuition. Ayant l’epaule droite limitée dans ses mouvements depuis quelques mois, je sens qu’il n’y a pas grand chose à faire. Je suis praticienne en énergétique chinoise & isotherapie, et mon ancien prof, Sylvain Inglebert, que j’ai consulté récemment m’a dit « c’est du psy », en me conseillant une dose de Gelsemium XMK … Voilà ou j’en suis. Donc je ne vais rien faire au sens de manipulations de l’epaule, ça c’est sûr. Mais sur le plan « psy » justement, j’ai envie d’y voir plus clair, avec l’idee que si je traverse le processus en conscience, il se fera plus fluidement. Donc du côté décodage biologique, auriez-vous un conseil à me donner ? Une méthode à suivre ? Un spécialiste à consulter ? Un livre à lire ?
    Je vous remercie d’avance pour votre attention et votre conseil.
    Bien à vous
    Agnès

  6. Bonjour, je suis en pleine « capusulite rétractile » et je dois dire que votre texte me touche. Je crois aussi que notre corps exprime tellement. Les émotions, les frayeurs non exprimées finissent pas se marquer. Votre texte est bien écrit et encourageant. J’habite près de l’océan donc j’essaierai de me baigner mais en phase chaude est-ce conseillé ? Merci pour votre témoignage

  7. Bonjour cher Monsieur Rasir,

    Oserais-je ce témoignage ?
    J’ai apprécié – sur le fond – votre infolettre concernant la capsulite et l’ai lue avec intérêt.
    Toutefois, j’ai été gênée par le côté « people » que vous avez utilisé. Avons-nous besoin de savoir tout cela vous concernant ? Signe des temps ?
    Autant quelques éléments personnels disséminés ça et là dans le texte peuvent être fort sympathiques, autant je me suis sentie lasse au fur et à mesure de la lecture.
    Fallait-il en passer par là pour illustrer votre propos ?
    Pardonnez-moi de vous dire tout cela.
    N’y voyez que l’intérêt porté à l’ensemble de vos publications et une estime bien réelle devant votre courageux engagement.

  8. Bonjour cher Monsieur Razir,

    Me pardonnerez-vous ce témoignage ?
    J’ai trouvé – sur le fond – votre infolettre très instructive sur la capsulite en question.
    Mais … vraiment gênée par le côté « people » que vous utilisez en nous parlant avec autant de détails de votre vie personnelle.
    Tomberiez-vous dans la mode actuelle ?
    Quelques éléments disséminés çà et là peuvent être très sympathiques, mais je me trouvais très lasse au fur et à mesure de la lecture.
    Fallait-il en passer par là pour illustrer votre propos ?

    Néanmoins, laissez-moi terminer par une ode reconnaissante ! J’apprécie vraiment vos lettres et vous demande de ne voir aujourd’hui dans mon message que l’intérêt que je vous porte ainsi qu’à vos courageuses publications.
    Avec sympathie
    Claire

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