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Néosanté hebdo
mercredi 22 juillet 2015

Lettre à Laura

portrait de Yves RasirMa chère Laura,

On ne se connaît pas, mais j’ai ressenti le besoin impérieux de t’écrire en découvrant dans la presse ton existence et ton histoire bouleversante.  Tu es une jeune concitoyenne belge de 24 ans, atteinte de dépression profonde depuis sa plus tendre enfance. Après plusieurs tentatives de suicide,  tu as introduit une demande d’euthanasie qui vient d’être acceptée.  Dans un premier temps, un collège de trois médecins a vérifié que, selon la loi prévalant en Belgique,  ta souffrance  physique ou psychique était devenue « constante, insupportable et inapaisable ». Et dans un deuxième temps,  la commission chargée de vérifier que les conditions de la législation sont bien remplies a remis son avis : tout s’est déroulé dans les règles et tu rentres dans la catégorie des personnes souffrant d’une « affection incurable  résultant d’un accident ou d’une pathologie ». Au bout de ce long processus,  tu as  reçu le feu vert pour être euthanasiée cet été. Au moment où je t’écris, tu vis peut-être tes dernières heures….

Cela m’émeut beaucoup parce que j’ai trois filles, dont deux ont approximativement le même âge que toi. Et cela me scandalise, car je considère que mon pays s’est doté d’un arsenal législatif abominable.  Comprends-moi bien : je ne mets absolument pas en doute la réalité ni la profondeur de ta souffrance. Je ne nie pas que ta vie soit devenue un enfer et que tu sois parvenue au bout de tes forces. Je compatis très sincèrement à ta douleur et à ta détresse. Mais ne vois-tu pas que ton cas constitue une porte ouverte à tous les abus ? Et ne  réalises-tu pas que ta mort médicalement provoquée ferait s’effondrer d’indispensables barrières morales ? Je ne suis pas radicalement contre l’euthanasie. Mais je trouve  inacceptable que celle-ci soit dévoyée  et que la loi qui l’autorise dérive progressivement vers le suicide assisté.  Car tu n’es pas un cas unique !  Aujourd’hui, en Belgique, 3% des quelque 2 000 euthanasies pratiquées annuellement concernent déjà  des affections neuropsychiatriques. Demain, qu’est-ce qui empêchera que des milliers de dépressifs et de suicidaires puissent être « endormis » en toute légalité ?  Et après-demain, qu’est-ce qui empêcherait  les adolescentes anorexiques, obèses ou boutonneuses de faire également valoir leur mal-être pour en finir ? Dans nos sociétés « modernes », il est déjà permis  d’écourter la vie des malades et d’éliminer avant la naissance les bébés non conformes. On peut même injecter un poison létal dans les veines d’une enfant cancéreux qui en fait la demande.  Avec l’euthanasie pour cause de dépression, on bascule encore un peu plus dans la liquidation des plus faibles. Sous couvert d’humanisme, on est en train de concrétiser le rêve hitlérien d’évacuer le handicap et le trouble mental ! Elle serait invivable et inhumaine, cette société dont les autorités accorderaient ainsi  le droit de mourir aux citoyens les moins adaptés. Ne vois-tu pas poindre  le danger  de barbarie ?

En fait, je crois que tu le vois très bien. Du moins ton cerveau inconscient.  Dans un coin de ta tête, il y a sûrement le projet d’éviter le pire tout en le suscitant.  Il paraît que tu as déjà échoué plusieurs fois dans tes tentatives de mettre fin à tes jours. La décision compassionnelle de t’aider à mourir serait d’ailleurs inspirée par le souci d’éviter une énième tentative « dans des conditions affreuses ».  Mais c’est quoi, cette sinistre farce ? Qu’est-ce qui t’empêche de disparaître rapidement,  proprement, et  de ta propre initiative ? Il y a des centaines de jeunes qui réussissent cet « exploit » chaque année.  On trouve facilement sur internet les recettes, médicamenteuses ou  autres, pour réussir son suicide.  Il y a chez nous quantité de ponts autoroutiers suffisamment hauts pour ne laisser aucune chance d’en réchapper. Alors, tu te moques de qui ? De personne, bien sûr.  Un suicide raté est toujours un appel au secours. C’est une stratégie de survie pour obtenir de l’aide. Tu ne parviens pas à provoquer ta mort parce que la fureur de vivre brûle encore en toi. Paradoxalement, j’en suis convaincu,  ta demande d’euthanasie est encore une façon  d’attirer l’attention  et de chercher une planche de salut. Pour ton cerveau inconscient, il est impensable que la médiatisation  de ton drame personnel ne suscite pas de réactions. Et il a bien raison !

Je réagis donc en t’adressant cette lettre qui, je l’espère, te parviendra. Pardonne mes paroles un peu rudes, mais elles n’ont d’autre but que de te faire réagir à ton tour.  À ce stade de mon courrier, je regrette d’avoir donné mon avis sur le sujet controversé de l’euthanasie. D’abord parce que mon opinion n’est pas aussi claire que mes propos tranchés, et parfois outranciers, peuvent le laisser supposer.  Ensuite, parce que certaines phrases pourraient te culpabiliser et ajouter encore à ta désespérance, ce qui serait totalement contraire à ma volonté.  Et enfin, parce que je me suis éloigné de mon intention de départ.  Mon idée, à la base,  n’était pas de m’immiscer dans un débat qui me dépasse, c’était de t’apporter trois informations capitales qui ont probablement – et même sans doute – manqué à ton discernement.  Voici trois vérités que tu dois absolument connaître avant de commettre l’irréparable:

1. Il n’y a pas de maladie incurable

On t’a menti. Aucun médecin ne peut se permettre d’affirmer qu’une maladie est incurable. En l’occurrence, les toubibs qui t’ont examinée n’avaient pas le droit de déclarer que ta dépression majeure est « irréductible ». Pour des tas de pathologies graves, il est allègrement prouvé qu’aucun stade n’est irréversible et qu’il y a des « rémissions spontanées », parfois qualifiées de miraculeuses. Le naturopathe André Passebecq, que j’ai bien connu, publiait une revue dans laquelle il tenait une rubrique intitulée « les incurables que j’ai connus ». Lors de stages, j’ai rencontré plusieurs d’entre eux, qui avaient retrouvé une parfaite santé.  Dans la revue Néosanté, que j’ai créée, nous publions régulièrement des témoignages et cas cliniques démontrant également que le pronostic médical est une science très inexacte. Même le cancer invasif est réversible, même les maladies génétiques ne sont pas inexorables,  même des malades condamnés  déjouent toutes les prévisions. Sauf âge très avancé, Il y a TOUJOURS un espoir de guérison.  Et c’est un intolérable abus de pouvoir de prétendre le contraire. Les trois médecins convoqués à ton chevet avaient tout juste le droit d’avouer l’impuissance de la médecine conventionnelle à te soigner, mais pas celui de te déclarer perdue.  

2. La médecine classique se fourvoie

La médecine classique ne se trompe pas seulement dans ses diagnostics et pronostics : elle est basée sur des concepts totalement erronés. Par exemple, elle considère depuis Pasteur que les micro-organismes sont la cause des maladies infectieuses, un peu comme si les camions rouges observés sur les lieux d’un incendie véhiculaient des pyromanes. C’est une  dramatique erreur  d’appréciation ! Heureusement, cette théorie du germe bat de plus en plus de l’aile. As-tu appris cette semaine qu’une jeune Française de 18 ans, née avec le virus du sida, était en rémission alors qu’elle a arrêté tout traitement il y a 12 ans ?  Pour la médecine officielle, c’est une anomalie mystérieuse et exceptionnelle. Pour la médecine naturelle, c’est pourtant une phénomène très compréhensible et qui serait beaucoup plus répandu si la trithérapie antivirale n’était pas généralisée : le microbe n’est rien sur un terrain suffisamment sain. Je pourrais multiplier les exemples attestant que la médecine académique fait fausse route, mais je ne vais pas t’assommer d’arguments.  Sache seulement que la médecine dominante, celle qui t’a (mal)traitée à grand renfort d’antidépresseurs, ne mérite pas une si grande confiance de ta part. Comme les éléphants, elle (se) trompe énormément !

3. Ta maladie a du sens

La plus grande et colossale erreur de la médecine actuelle consiste à envisager la maladie comme une défaillance dépourvue de sens. Elle n’imagine pas qu’un dysfonctionnement  puisse être aussi une façon de fonctionner et de s’adapter. Or, de nombreux savants et  chercheurs ont fait la découverte que c’était bien le cas : toute maladie, psychique ou somatique, est une adaptation de l’organisme procurant un bénéfice vital. Sans elle, l’individu pourrait mourir de stress. Avec elle, il peut survivre un certain temps. Elle possède donc un sens biologique, celui de donner du répit afin de trouver la solution du conflit. Car à l’origine de toute maladie, il y a en effet un conflit, autrement dit un choc psycho-émotionnel. Ou plutôt des chocs psycho-émotionnels.  Il y en a un qui précède de peu l’arrivée des premiers symptômes, un autre qui marque la petite enfance ou la période périnatale, et un troisième qui a été vécu par un aïeul.  Dans ton cas, ma chère Laura, il y a certainement des événements très pénibles qui se sont déroulés durant ta prime enfance, et d’autres qui ont affecté tes parents ou (arrière-) grands-parents. Ce sont de lourdes valises, mais il existe des solutions thérapeutiques  alternatives permettant de les alléger, voire de s’en délester.  C’est en comprenant que ta souffrance n’est pas dénuée de sens que tu pourras faire un premier pas vers la guérison.

Bref, ta dépression n’est pas une fatalité et j’interdis à quiconque de te faire croire qu’il n’existe plus d’issue. Si tu me lis, contacte-moi : je peux te faire découvrir les merveilles de la médecine nouvelle,  t’initier aux passionnantes  trouvailles de la psychobiologie et te donner déjà des pistes de décodage, quitte à t’orienter ensuite vers un thérapeute compétent. Je suis persuadé qu’un simple changement d’angle de vue peut déjà te permettre de voir le monde autrement, de prendre conscience que la vie est belle et d’envisager de postposer ta décision. Je ne te connais pas, mais je serais très triste que les journaux m’apprennent ta mort volontaire. Puisse la vague des médias sociaux faire parvenir jusqu’à toi cette bouteille à la mer….  

Yves Rasir

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