Je ne sais pas si on en a beaucoup parlé en France et ailleurs, mais ici en Belgique, l’affaire a fait pas mal de bruit : pour raison médicale, le chanteur Stromae a dû annuler les dix prochains concerts de sa tournée mondiale, et notamment celui au Rwanda, le pays de ses racines paternelles, où il se réjouissait d’interpréter ses tubes (« Alors, on danse », « Papaoutai », « Formidable », etc.) . Victime d’un malaise à Kinshasa, notre maestro électro a été rapatrié d’urgence à Bruxelles, où il doit se reposer pendant deux mois avant de remonter sur scène. La cause de ce gros pépin de santé ? Le traitement que la star s’était vu prescrire en prévention contre le paludisme (ou malaria) et qu’il n’a pas supporté. Il ne s’agit pas d’un vaccin (celui-ci n’existe pas encore, il y en a plusieurs actuellement en phase d’expérimentation en Afrique), mais d’un médicament à base de méfloquine, le Lariam, des Laboratoires Roche.
Décrit comme un « antipaludéen schizonticide sanguin », ce produit pharmaceutique n’empêche pas de se faire piquer par le moustique vecteur du Plasmodium, ni ce dernier de se multiplier dans le foie. Son action consiste à attaquer le parasite quand il arrive dans le sang. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, qui l’a classé comme « médicament essentiel », cette molécule est très utile pour la lutte contre la malaria en Afrique. Or, ses effets secondaires sont à la fois fréquents et terrifiants ! Le plus souvent, la patient souffrira de problèmes cutanés (éruption, prurit, desquamation, alopécie….), gastro-intestinaux (vomissements, diarrhées, douleurs abdominales), hématologiques, hépatiques, cardiovasculaires, neurologiques (vertiges, céphalées, convulsions…), mais aussi – une fois sur cinq ( !) - de troubles psychiatriques tels que cauchemars, anxiété aiguë, paranoïa, dépression, hallucinations, confusion mentale et pensées suicidaires. Vous pensez que j’exagère ? Pas du tout : une liste encore plus longue d’effets secondaires graves figure en introduction de la brochure d’information conçue par le fabricant lui-même. La souffrance psychique induite doit vraiment être insupportable car, selon Roche, des cas de suicide et de comportement de « mise en danger de soi-même » ont été rapportés. C’est dire que la chanson belge l’a échappé belle et que son « nouveau Jacques Brel » a encore de la chance d’avoir survécu. Mais comme les effets indésirables peuvent persister pendant plusieurs mois après l’arrêt du médicament, il n’est pas encore sorti d’affaire !
Il est assez incroyable qu’un produit chimique d’une telle toxicité soit prescrit à des tas de gens – adultes et enfants - qui se rendent dans des régions où règne le paludisme. Non seulement le laboratoire suisse reconnaît les dangers du Lariam, mais la pharmacovigilance française (ASNM) a plusieurs fois alerté sur les risques de la méfloquine. En surfant quelques minutes sur le net, j’ai aussi appris que la Food and Drug Administration (Etats-Unis) soupçonnait le médicament de provoquer des pneumonies et que l’armée américaine l’avait retiré de ses trousses depuis 2009. Depuis qu’un GI sous traitement a assassiné son épouse. Vraiment curieux que l’OMS – basée à Genève… - continue à recommander un tel poison. Mais ce qui est encore plus hallucinant (c’est le cas de le dire), c’est que le « remède » n’est même pas efficace ! En effet, il n’agissait dès le départ que sur quatre souches du parasite. Et depuis son introduction, celles-ci sont devenues résistantes à la méfloquine, laquelle fut elle-même inventée pour remplacer la quinine, de moins en moins efficace. La guerre chimique est un échec, la fuite en avant biocidaire ne servira à rien. Et si on changeait complètement de stratégie envers la maladie ?
Comme ses deux noms l’indiquent, le paludisme (du latin paludis, « marais ») ou la malaria (de l’italien mal’aria, « mauvais air ») est une maladie typiquement liée à un contexte écologique et social. Aujourd’hui, 80% des cas sont enregistrés en Afrique subsaharienne, mais elle était autrefois très présente en Europe. Elle y a disparu avec l’assèchement des marécages et l’amélioration générale des conditions de vie. Il est clair que la prolifération de moustiques anophèles favorise la propagation de la parasitose. La distribution de moustiquaires (non traités aux insecticides, car ceux-ci sont également en train de rendre l’insecte résistant) et la « chasse » aux eaux stagnantes à proximité des habitations sont certainement deux méthodes à poursuivre. Mais il est tout aussi clair qu’on ne va jamais exterminer tous les moustiques vecteurs du Plasmodium . Et que le parasite lui-même prospère parmi des populations affaiblies par la misère et la malnutrition. C’est évidemment la Vitamine C qui constitue la meilleure « arme » antipaludéenne, puisqu’elle est un merveilleux rempart contre toutes les formes d’infections. Au lieu de médocs et de vaccins, les Africains ont besoin de fruits et de légumes ! Contre la malaria, ils ont aussi besoin de vitamine A. Plusieurs recherches indiquent d’ailleurs qu’une combinaison de zinc et de vitamine A constitue une excellente parade contre le fléau. Dans ce document, même l’Unicef reconnaît que ces deux compléments naturels « peuvent avoir tout autant d’importance pour réduire le paludisme que n’importe quelle autre technique de lutte habituellement appliquée » . En voilà de la vraie prévention !
Mais il semble y avoir encore mieux dans le pharmacie de Mère Nature : le chlorure de magnésium. Je ne vais pas vous rappeler ici toutes les vertus de ce sel, découvertes il y a un siècle par le Dr Delbet. On en a suffisamment parlé dans Néosanté. Par contre, je ne vais pas me priver de vous faire partager le témoignage de Marie-France Billi, cette ancienne conseillère municipale de Nice qui milite avec ardeur en faveur du chlorure de magnésium : « Lors de mes voyages à l'étranger (au Kosovo durant la guerre, en Asie, au Chiapas, en Afrique) en mission humanitaire, je l'ai expérimenté sur diverses pathologies et je me suis aperçue à chaque fois des effets bénéfiques immédiats, parfois même avec surprise. C'est ainsi que les résultats sont FABULEUX sur le paludisme. C'était il y a 4 ans lors d'une mission dans le Sahel, où nous avions le projet d'aider une petite commune à accéder à l'eau potable en creusant des puits. La responsable des femmes n'était pas disponible car malade depuis trois semaines, avec des fièvres à 40. J'ai demandé à la voir et elle était étendue sans forces au sol. Je lui ai fait boire un litre d'eau avec les 20 g de chlorure de magnésium, sur deux heures. Le lendemain matin à 8 heures elle était sur pied et assistait toute la journée à la réunion ! L'année suivante, elle m'a confirmé ne plus avoir eu de crises ! En accord avec les autorités du village (chef du village , lui-même guéri grâce au chlorure, le Maire) nous avons mis sur pied des soins au chlorure de magnésium ; c'est la sage femme qui le donne aux personnes malades, et l'institutrice qui le donne en prévention (un verre par semaine) aux enfants scolarisés. Bilan : d'après le Maire, plus d'absents pour maladie à l'école depuis ! » Certes, cette expérience malienne est restée isolée. Et aucune étude scientifique contrôlée n’a été menée à ce jour pour évaluer le chlorure de magnésium. Mais à la place de Stromae, il est sûr que j’en aurais mis dans ma valise, avec une huile essentielle insectifuge. Renseignements pris, la meilleure HE répulsive est celle d’Eucalyptus citronné (E.Citriodora). En aromathérapie, c’est un remède traditionnel pour éloigner les insectes piqueurs.
Au lieu de se fier aveuglément à la « médecine tropicale » occidentale, l’artiste aurait également été bien inspiré de lire le mensuel Néosanté du mois d’avril. Dans ce numéro, nous avons en effet publié le début d’un article sur le paludisme. Ou plus exactement sur l’armoise (Artemisia annua), une plante médicinale qui a été transférée avec succès de la pharmacopée chinoise sur le continent africain. Alors qu’elle s’avère très performante pour soulager la malaria, certains pays continuent à l’interdire et l’OMS persiste à freiner son utilisation. Le texte d’information que nous avons mis en ligne ici émane en fait de l’association YDAY, une ONG oeuvrant en Afrique à la scolarisation des enfants. Ses bénévoles sont scandalisés que l’armoise soit toujours ostracisée par les autorités sanitaires, et on peut les comprendre. On les comprend d’autant mieux que, depuis la mésaventure de Stromae, on sait désormais que l’OMS préfère préconiser l’empoisonnement à la méfloquine. Et que beaucoup de médecins, pourtant informés des risques, sont les complices de cette lucrative forfaiture.
Y’en a marre de cette médecine de dingue qui trouve normal de ravager l’équilibre psychique de personnes bien portantes et de les pousser au suicide : alors, on change ?
Yves Rasir
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