Là où la chimiothérapie échoue lamentablement, la « virothérapie » va-t-elle réussir ? La question peut paraître incongrue, mais elle ne l’est pas tant que ça : il apparaît de plus en plus que les microbes peuvent favoriser la guérison du cancer ! Dans Néosanté, nous vous avons déjà parlé de la découverte fortuite de William Coley à la fin du XIXe siècle. Ce cancérologue new-yorkais avait observé qu’un patient atteint de scarlatine s’était spontanément guéri d’une forme grave de sarcome, ce qui donna au médecin l’idée d’injecter des bactéries à d’autres malades cancéreux. Selon une analyse effectuée récemment, Coley obtenait un taux de guérison largement supérieur à celui enregistré de nos jours dans les services d’oncologie ! En introduction à sa chronique mensuelle ( voir pp 31 et 32 du Néosanté de juin) Jean-Jacques Crèvecour raconte plus en détails cette découverte qui a donné naissance à l’immunothérapie du cancer, mais qui a été éclipsée ensuite par le traitement médicamenteux et par l’ irradiation des tumeurs.
Aujourd’hui, ce sont encore des chercheurs américains qui défrayent la chronique scientifique : en lui injectant une dose massive du virus modifié de la rougeole, ils ont obtenu la rémission complète d’une femme de 49 ans atteinte d’un cancer de la moelle osseuse. Le traitement n’a pas eu le même succès avec une deuxième patiente, mais sa maladie a néanmoins été affaiblie par l’introduction des particules virales dans son organisme. « Il s’agit de la première étude clinique à montrer la faisabilité d’une virothérapie contre des cancers ayant fait des métastases », a souligné le Dr Stéphen Russel, hématologue à la célèbre Mayo Clinic et principal initiateur de cette thérapie anticancéreuse avec des virus. Les deux personnes traitées souffraient d’un myélome multiple, un cancer invasif qu’une stimulation du système immunitaire améliore généralement de manière provisoire, mais qui finit le plus souvent par avoir le dernier mot. Ici, dans un des deux cas, une seule injection de virus a suffi pour entraîner la guérison ! Bien sûr, il est beaucoup trop tôt pour affirmer que la médecine tient là une nouvelle approche très efficace contre le cancer. Le recours à des agents microbiens pour attaquer les cellules cancéreuses se pratique depuis plus d’un demi-siècle et beaucoup d’espoirs ont déjà été déçus. Mais ce qui est sûr, c’est que ce type d’expérience va contribuer à faire évoluer la vieille vision du rôle des microorganismes : naguère considérés comme des ennemis à éradiquer, ils font maintenant figure d’alliés thérapeutiques potentiels. Si ça se trouve, la médecine pasteurienne et sa théorie du germe pourraient bien finir, incidemment et involontairement, par céder la place à la médecine nouvelle du Dr Hamer ! Car, comme le relate encore Jean-Jacques Crèvecoeur, c’est en effet dans la 4ème loi hamérienne que réside l’explication exacte du rôle des microbes dans la régression des cancers : le médecin allemand a notamment montré que le bacille de Koch , « responsable » de la tuberculose, était en réalité un auxiliaire chargé par le cerveau de « démonter » les tumeurs pulmonaires. Pour chaque autre forme de cancer, il est hautement probable que la science finira par trouver une bactérie ou un virus qui intervient positivement à titre de « pompier » chargé de restaurer les tissus endommagés. Après le streptocoque pour le sarcome et le virus de la rougeole pour le myélome multiple, je parierais volontiers ma chemise que l’immunothérapie moderne va débusquer des tas d’autres agents anticancéreux dans le microcosme microbien !
Mais je me garderais bien de faire preuve d’un optimisme béat. Dans les derniers développements de la médecine du cancer, je vois au contraire trois bonnes raisons de se méfier. La première, c’est qu’on n’est pas encore sorti du paradigme guerrier fondé sur les dogmes pasteuriens. Bien qu’ils « recyclent » le virus de la rougeole, les chercheurs étasuniens le considèrent toujours comme un agent purement pathogène. Pour eux, il s’agit en quelque sorte de soigner un mal par un autre, non plus avec les armes chimique et nucléaire, mais avec un arsenal virologique. Ça nous amène au deuxième motif d’inquiétude puisque les virus employés sont préalablement manipulés en éprouvette et injectés massivement : les doses reçues par chacune des patientes américaines auraient suffi à vacciner 10 millions de personnes ! Qui peut dire ce qui pourrait advenir de ce « matériel viral » transgénique après recombinaison dans le corps humain ? On est clairement dans le scénario de la science apprenti-sorcière qui joue avec le vivant sans se soucier des conséquences éventuelles. Last not least, ce genre d’expérience pourrait aussi encourager une autre option imunnothérapeutique, celle de la vaccination préventive plus ou moins imposée aux bien-portants. Pour nous prémunir du cancer, on pourrait bientôt nous infliger l’injection de nouveaux cocktails vaccinaux encore plus redoutables que les mixtures censées combattre les maladies infectieuses, et qui sont elles mêmes cancérigènes à long terme ! La trouvaille de Coley et la victoire enregistrée à la Mayo Clinic resteraient alors dans l’histoire comme les prémisses d’un scandale sanitaire supplémentaire.
Ce qui pourrait arriver de mieux, c’est que le pouvoir curatif des microbes ouvre les yeux de la communauté médicale sur l’écologie du cancer et sur celle des maladies en général : à quoi bon leur faire la guerre et risquer une catastrophe immunitaire si leur résolution spontanée se situe dans des mécanismes naturels ? Moyennant ce changement de lunettes, on pourra alors se pencher sur les vraies causes des pathologies, identifier pour chacune d’elles la brigade de pompiers impliquée dans leur processus, et en renforcer alors les effectifs, seulement si nécessaire et sans autre artifice téméraire. On assisterait alors à la réjouissante convergence de la médecine de pointe avec la compréhension biologique de la nature. Un rêve ? Sans doute. Mais pourquoi pas du genre prémonitoire ?
Yves Rasir
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Quand l’intestin va, tout va mieux !
Docteur en médecine, spécialisée en neurologie et en nutrition, le Dr Natasha Campbell est convaincue des liens étroits entre la santé physique et la santé mentale, entre la façon de manger, l’état du système digestif et le fonctionnement du cerveau. Dans sa clinique de Cambridge, elle s’est spécialisée en nutrition pour enfants et adultes souffrant de troubles de l’apprentissage et du comportement. Chez la plupart de ces patients, elle identifie un « GAPS » (Gut and Psychology Syndrome), qui peut se guérir notamment par un changement d’habitudes alimentaires. C’est un grand espoir dans le traitement de troubles tels que hyperactivité, déficit d’attention, dyslexie, schizophrénie, dépression ou autisme. Traduit en français par une association suisse, le livre de Natasha Campbell sur « Le syndrome entéropsychologique » n’est pas diffusé dans le circuit commercial traditionnel. Mais vous le trouverez dans la boutique de notre site dans la catégorie « Médiathèque » !
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