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Néosanté hebdo
mercredi 14 mai 2014

Ne tirez plus sur les produits chimiques !

portrait de Yves RasirAllons donc ! Avec quoi vient-il, encore, le « monsieur de Néosanté » ?  Après nous avoir dit qu’il n’aimait pas trop l’homéopathie, le voilà qui prend le parti de l’industrie chimique !  Curieux, quand même, de la part d’un éditeur se posant en partisant des médecines naturelles.  Je précise donc d’emblée : ne vous fiez pas à ce titre trompeur !  En fait, c’est simplement un « truc » journalistique, une astuce  de scribouillard qui est destinée à surprendre le lecteur pour l’inciter à poursuivre la lecture. Vous êtes sans doute nombreux à vous être plongés dans ce texte  parce que vous étiez intrigués par son  entame insolite.

Au-delà de leur rôle d’hameçons, mes titres accrocheurs – voire racoleurs, m’ont déjà dit certains – ont cependant une vocation plus noble : celle de déstabiliser pour faire réfléchir. Je ne provoque pas pour le plaisir de provoquer, mais  pour agiter la mare des  idées reçues et fournir, dans la foulée, des informations dérangeantes. Certes, beaucoup d’entre vous ne seront pas tombés dans le panneau : s’ils me lisent dans le magazine BIOINFO, ils savent combien  j’exècre la chimie agricole et à quel point j’appelle de mes vœux une agriculture débarrassée des pesticides. S’ils lisent  la revue Néosanté,  ils savent que nous ne perdons jamais une occasion de souligner la toxicité de ces redoutables polluants qui n’empoisonnent pas seulement la terre, mais également ses habitants. Ils savent aussi que notre journal dénonce régulièrement la pollution du corps humain par de nombreuses autres substances chimiques, à commencer par les médicaments de synthèse, les adjuvants vaccinaux, les métaux lourds et les perturbateurs endocriniens.  Dans ses différentes déclinaisons (agricole, pharmaceutique, pétrolière, textile, etc),   l’industrie de la chimie n’est  assurément pas notre amie ! Mais alors, pourquoi faire semblant de prendre sa défense ?

La raison de ce simulacre tient dans une étude scientifique  qui, depuis deux jours, n’en finit plus de faire couler de l’encre et des pixels. Si vous revenez à l’instant de la planète Mars, je vous rappelle les faits : des chercheurs américains sont parvenus à identifier 17 substances chimiques susceptibles de provoquer le cancer du sein. Cette étude, publiée le 12 mai dans la revue Environmental Health Perspectives, montre que les produits chimiques qui provoquent des tumeurs cancéreuses des glandes mammaires chez les rats sont également liés au cancer du sein humain.  Il y en a plusieurs dizaines, mais  les chercheurs ont établi une liste de 17 substances cancérigènes  qualifiées de « hautement prioritaires » parce que de nombreuses femmes y sont exposées. Il s’agit  essentiellement de produits chimiques présents dans l’essence, le diesel et les gaz d’échappement, ainsi que des textiles ignifuges et  anti-taches, des dissolvants, des décapants de peintures ou des dérivés de désinfectants utilisés dans le traitement de l’eau potable. Sur base de ses travaux, l’équipe américaine a formulé 7 recommandations afin que les femmes soient moins exposées aux polluants : 1) Limiter l’exposition aux émanations de carburants ; 2) Utiliser une hotte dans la cuisine et limiter la consommation d’aliments carbonisés ; 3) Purifier l’eau du robinet avec un filtre à charbon actif ; 4) Bannir la mousse de polyuréthane dans la maison et les meubles ; 5) Eviter les tapis et les autres tissus résistants aux taches ; 6) Fréquenter les teintureries qui n’utilisent pas de solvants ; 7) Réduire l’exposition aux substances chimiques contenues dans la poussière de maison en retirant les chaussures à l’entrée et en utilisant un aspirateur possédant un filtre à particules.

Que penser de cette étude ?  Sur base des résumés parus dans la presse, j’en pensais déjà beaucoup de bien.  C’est la première fois, notamment,  que des scientifiques osent ajouter les dérivés du chlore dans une liste de produits cancérigènes « prioritaires » : dorénavant, on ne pourra plus nous rabâcher que l’eau du robinet est d’excellente qualité et qu’il est inutile de la filtrer. J’étais également ravi que les fumées de cuisine et les toxiques de cuisson rejoignent enfin la cigarette parmi les plus puissants « ennemis » chimiques : les promoteurs du crudivorisme et de l’alimentation vivante y puiseront des encouragements à poursuivre leurs efforts. Mais après l’avoir parcourue, je suis surtout enchanté que la recherche américaine ratisse encore plus  large dans ses accusations !  Il est étrange, en effet, que les médias de masse soient passés à côté d’un pan entier de l’étude, celui où il est question des traitements de la ménopause et de la contraception orale : pour les chercheurs,  il ne fait pas de doute que les hormones pharmaceutiques sont des produits éminemment dangereux pour la santé des glandes mammaires. Qui plus est, ils désignent également plusieurs médicaments non hormonaux (antifongiques, anti-infectieux, anti-hypertenseurs…) comme des substances nuisibles aux seins. Curieux, vraiment,  que l’évitement des drogues médicales, et principalement de la pilule, ne se soit pas retrouvé parmi les sept mesures de prévention préconisées. Censure ou autocensure ?

L’oubli est d’autant plus étrange que les chercheurs, dans leur introduction,  avaient clairement annoncé la couleur : leur étude allait montrer que des produits chimiques très répandus sont cancérigènes pour les souris, mais qu’il ne fallait pas perdre de vue ce que l’épidémiologie a déjà allègrement démontré, à savoir que le cancer du sein chez la femme est lié à des facteurs de risque autrement plus importants, comme « des aspects de l’histoire reproductive » (dont l’usage de la pilule, bien sûr), le tabac, l’alcool, l’irradiation médicale ( !), l’obésité et la sédentarité. Il est quand même bizarre que les journaux ont « tartiné » sur les 17 molécules chimiques cancérigènes alors que les auteurs eux-mêmes tenaient à relativiser leurs conclusions. Certes, il est bien normal de s’inquiéter de la pollution chimique et de la présence  ubiquitaire d’agents toxiques, mais il convient quand même de rappeler que les meilleures alliées « environnementales » des poitrines féminines sont déjà connues depuis belle lurette :  il s’agit de la vie  saine (sans alcool ni  tabac), de la minceur, de l’activité physique  et d’une sexualité protégée des hormones de synthèse.

Au demeurant, il faut aussi relativiser la portée des études sur l’animal : outre le fait qu’elle ne sont pas toujours transposables à l’être humain, elles mettent généralement en évidence des risques  encourus à des doses très supérieures aux conditions de vie réelles. Par exemple, il faut enfumer des rongeurs dans de véritables chambres à gaz pendant longtemps avant de les voir développer des cancers pulmonaires.  Et ce que ce genre d’expérience ne mesure jamais, c’est l’impact du stress subi par les animaux. Mais ça commence à se savoir !  Par le plus grand des hasards, le journal Le Monde a justement publié hier un article sur une  étonnante étude canadienne    menée à l’Université de Montréal, celle-ci montre que le sexe des expérimentateurs influence le résultat des expériences sur les rats et les souris !  Par leur seule présence, les hommes stressent autant les rongeurs que trois minutes de nage forcée ou que quinze minutes passées enfermés dans un tube. Les femmes, quant à elles, ne perturbent en rien la quiétude des animaux de laboratoire.  La clef de ce mystère ? L’odeur ! Les souris réagissent en fait aux hormones androgènes sécrétées par tous les mâles de mammifères.  Si les labos se féminisaient d’avantage, sûr que la toxicité de certains produits serait revue à la baisse !

A ce stade, j’espère que vous avez bien compris ma démarche.  Je ne cherche pas à minimiser les facteurs de risque chimiques, mais à mettre le doigt sur le défaut majeur des études scientifiques, qu’elles soient expérimentales, cliniques ou observationnelles :  le rôle  des émotions y est systématiquement escamoté ! Bien sûr, on  accorde au psychisme une petite place en tant que facteur favorisant la récidive ou influençant la réussite des traitements, mais quasiment jamais en tant qu’agent causal de la maladie ou de la guérison ! Cette faille est à mes yeux un gouffre, celui qui sépare la médecine orthodoxe de la médecine nouvelle du Dr Hamer et de la biologie totale du Dr Sabbah. Ces deux approches, que nous préférons, à Néosanté,  associer dans l’expression de « nouvelle médecine du sens », démontrent lumineusement (à ceux qui veulent bien les examiner )que  les maux  affectant l’être humain prennent (presque) toujours naissance dans son cerveau avant d’affliger tel organe ou tel système. Ce sont les chocs existentiels et leurs ressentis émotionnels qui menacent le plus notre santé ! S’agissant du cancer du sein, il est bien clair qu’une hygiène de vie malsaine et que l’exposition  aux 17 « salopards » chimiques peuvent faire le lit de la pathologie. Mais dans le milieu du décodage biologique, il est devenu une évidence  que « les conflits du nid » (ceux qui concernent la famille ou le couple) sont autrement plus cancérigènes que tous les polluants réunis ! Je vous ai déjà entretenu de ce sujet et je ne vais pas me répéter plus longuement.  Pour ceux qui voudraient approfondir, je souligne que la revue Néosanté a déjà publié plusieurs articles sur le sens du cancer du sein (voir index du « Cahier Décodages ») et que notre Médiathèque contient plusieurs ouvrages permettant d’aller plus loin. Je rappelle également que nous avons publié l’année dernière un livre très éclairant (« La vérité sur le cancer que la médecine ne vous dit pas encore », de Boris Sirbey) que vous trouverez aussi dans la boutique du site.  Evidemment, la presse n’en pas du tout parlé. Ni même les journaux de médecine alternative. Il est vrai que c’est beaucoup moins vendeur que des manchettes anxiogènes sur la menace chimique. A chacun ses trucs….

Yves Rasir

L'envers de la pilule

Puisque l’étude américaine, qui en souligne  pourtant les risques cancérigènes, a étrangement omis  de recommander l’abandon de la contraception orale, je me permets aussi de vous rappeler la parution récente du livre « La pilule contraceptive, dangers et alternatives » de Dominique Vialard et du Pr Henri Joyeux. Vous le trouvez dans la boutique de notre site.  Je vous signale également la publication en ligne d’un autre livre intitulé « La pilule, un bienfait pour ma santé, ma fertilité ? ».  Ecrit par un pharmacien belge et préfacé par un gynécologue, ce bouquin qui n‘a pas trouvé d’éditeur, est pourtant une mine d’informations solides sur les dangers de la pilule, dont les effets endocriniens ne menacent pas seulement les tissus mammaires, mais aussi tout l’appareil reproducteur. Stérilité et infertilité en sont les tristes rançons !  Vous pouvez lire  gratuitement ce livre sur le site www.lapiluleenquestion.be.

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Le  numéro 34 (mai 2014) de Néosanté, revue internationale de santé globale.
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