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Néosanté hebdo
mercredi 02 octobre 2013

Le ridicule tue l’info

portrait de Yves RasirQuelle chance !  Hier soir, j’ai eu la grande chance de voir le Journal Télévisé de la RTBF (chaîne publique francophone belge) et d’apprendre une nouvelle renversante :  la dépression et le cancer, ce n’est pas la même chose.  Je suis vraiment content de payer des impôts, taxes et redevances pour financer la télé de mon pays et être tenu au courant de découvertes aussi bouleversantes ! Ironie mise à part, la séquence du JT traitait d’une étude très intéressante  publiée hier matin par The American Journal of Epidemiology. Menée en France par Cédric Lemogne, psychiatre à l’hôpital Georges Pompidou, cette recherche consistait à analyser les données médicales de 14.203 personnes pendant 15 ans et à étudier l’éventuelle corrélation entre la survenue d’une dépression et celle d’un cancer. Il en résulte clairement qu’il n’existe aucune association significative entre le fait d’avoir connu des symptômes dépressifs au cours d’une vie et le développement d’une pathologie cancéreuse. C’est bon à savoir, et je sais gré à la RTBF de répercuter ce type de travaux. Mais pourquoi sombrer dans le ridicule en terminant le sujet par une Xème charge contre la médecine nouvelle du Dr Hamer et la biologie totale du Dr Sabbah ? Selon la journaliste belge, ces « dangereuses dérives sectaires » auraient fait croire à leurs victimes que la dépression était cancérigène et qu’il suffisait de revoir la vie en rose pour guérir d’une tumeur.  Grâce à l’étude parisienne , le public sait maintenant que c’est faux et que les deux maladies ne sont pas liées.

Mais qui a jamais dit le contraire ?  Moi qui ai rencontré le Dr Ryke Geerd Hamer et qui ai lu ses livres, moi qui ai suivi plusieurs séminaires du Dr Claude Sabbah, qui l’ai longuement interviewé et qui possède ses syllabi de cours, je n’ai jamais lu ni entendu que la médecine nouvelle ou la biologie totale établissaient une relation causale entre dépression et cancer. Tout au contraire , ces deux disciplines professent que chaque maladie est la solution biologique d’un conflit psycho-émotionnel bien précis. Ou, plus exactement, que  le « surstress » ingérable par le psychisme  se somatise simultanément dans un organe et dans une aire du cerveau bien délimitée, selon une remarquable logique. Mieux encore : que le ressenti conflictuel peut se solder par le dysfonctionnement d’un seul feuillet embryonnaire du même organe ! Bref, que la nature ne fait rien au hasard et  que toute maladie, physique ou mentale,  possède sa propre explication en termes de survie. Pour illustrer le propos,  rappelons l’exemple archiconnu du renard qui avale une poule de travers.  Si goupil ne parvient pas à digérer la masse d’os et de plumes qui bloque son estomac, il va certainement mourir. Son cerveau inconscient adopte alors la meilleure solution vitale : il déclenche un cancer gastrique parce que les cellules cancéreuses sont beaucoup plus acides et qu’elles vont permettre de faite sauter le bouchon stomacal. Une fois la volaille dissoute, le cancer peut se résorber et Maître renard vaquer tranquillement à ses occupations. Chez l’être humain, le processus est exactement semblable, sauf que le morceau très indigeste peut être virtuel, imaginaire ou symbolique.  Par exemple, si un individu ressent un événement stressant comme quelque chose d’impossible à digérer,  son ordinateur cérébral va également opter pour le programme cancéreux au niveau de l’estomac. Ce patient ne va pas  développer une sclérose en plaques,  une pneumonie, une leucémie, ou une dépression,  car cela n’aurait aucun sens ! En revanche, la dépression nerveuse peut être une bonne solution de fuite dans un contexte existentiel qui exige d’aller au combat pour défendre un territoire. Le dépressif solutionne sa peur de la pression en la fuyant. Pour la médecine nouvelle et la biologie totale,  la dépression et le cancer sont donc bien deux maladies indépendantes l’une de l’autre,  avec des tableaux cliniques très différents puisque leur fonctions biologiques sont fondamentalement différentes. Ce que les chercheurs français ont mis à jour n’a absolument rien d’étonnant, ni de contradictoire avec les approches défendues par Néosanté !

Le quiproquo – car je voudrais croire qu’il ne s’agit que d’un quiproquo -  vient du fait que l’humeur dépressive et la maladie cancéreuse ont souvent été intuitivement liées. Hippocrate déjà associait la présence de bile noire, qui a donné le terme mélancolie, au développement des tumeurs malignes. Certains textes littéraires ont également contribué à accréditer  la corrélation, comme par exemple le début du célèbre essai autobiographique « Mars », de l’écrivain suisse Fritz Zorn : « Je suis jeune et riche et cultivé ; et je suis malheureux, névrosé et seul.(…). Naturellement j'ai aussi le cancer, ce qui va de soi si l'on en juge d'après ce que je viens de dire. » En cherchant dans cette direction, la médecine psychosomatique classique a également entretenu l’hypothèse du rapport entre dépression et cancer. L’a-t-elle démontré ? A l’inverse de la recherche française,  plusieurs autres études scientifiques tendent à  faire penser qu’il existe bien un lien.  Mais bien évidemment, la causalité apparente va plutôt dans le sens cancer/dépression que dans le sens inverse. C’est déprimant d’être malade, ce n’est pas forcément « maladisant » d’être déprimé. Dans Néosanté, nous n’avons  jamais prétendu qu’être déprimé exposait à un risque accru de cancer. En revanche, nous soutenons fermement que cette seconde pathologie se déclenche le plus souvent à la suite d’un choc psycho-émotionnel, ce qui n’est pas du tout la même chose !  Le sommet du ridicule  - et de la désinformation - est atteint lorsque la séquence du JT conclut grosso modo que l’absence de lien dépression/cancer prouve l’absence de toute composante psychosomatique dans la pathologie cancéreuse. Comme si la dépression était la seule expression possible du mal-être et la seule rançon possible d’un excès de stress !  

Dans de récents numéros de  la revue Néosanté, nous avons publié des extraits du livre « Psychologie du cancer », de Gustave-Nicolas Fischer. Ce spécialiste en psychologie de la santé  évoque notamment  cette vaste étude qui a vu une équipe de scientifiques sélectionner quarante-six travaux  en retenant huit catégories de facteurs : 1) Anxiété, dépression ; 2) Environnement familial de l’enfance 3) Personnalité conflictuelle, évitante ; 4) Déni, répression ; 5) Expression de la colère ; 6) Introversion, extraversion ; 7) Evénements stressants ; 8) Perte, séparation.  Parmi ces 8 facteurs, seuls les numéros 4, 7 et 8 ont pu être associés de façon directe au déclenchement du cancer. La dépression n’en fait donc pas partie,  mais  bien le déni, la perte/séparation et l’événement stressant. Alors, pourquoi ne pas en faire aussi des sujets de reportages télévisuels ?  Le motif de cette curieuse sélection informative,  c’est sans doute  que ces facteurs cancérigènes  ont été identifiés depuis belle lurette par des  médecins dissidents. Ils l’ont dit avant tout le monde, ils doivent être ostracisés. Personnellement,  ça fait longtemps  que je ne me fais plus d’illusions sur l’honnêteté intellectuelle des journalistes « conventionnels ».  D’ailleurs, le livre que nous avons édité début 2013 (« La vérité sur le cancer que la médecine ne vous dit pas encore », du philosophe des sciences Boris Sirbey(1)) a été adressé en service de presse à des dizaines d’entre eux, sans aucune réaction rédactionnelle.  Seuls les infos qui nourrissent leurs préjugés les intéressent, et pas les nouveaux regards sur le sens des maladies.  Eteignez cette  ridicule téloche et prenez la peine de vous informer à bonnes feuilles….

Yves Rasir

 

(1) livre toujours disponible dans la boutique du site

PS :   merci aux internautes de partager de cette lettre hebdomadaire gratuite et bienvenue aux nouveaux abonnés de notre revue mensuelle payante. Vous pouvez  vous abonner à  la version numérique en cliquant ici !

 

Communiqué
Dans la revue Néosanté du mois de novembre, nous allons publier un article sur une nouvelle méthode de gestion des émotions qui consiste à les  « revivre sensoriellement ». C’est une approche  originale qui met en avant  la  capacité naturelle de l’être humain  à se débarrasser de ses peurs en toute autonomie et, selon son concepteur Luc Nicon,   en quelques minutes ! Cette méthode nous semble très complémentaire du décodage biologique des maladies et porteuse de réels espoirs pour les personnes  confrontées à des blocages émotionnels désagréables ou franchement pathogènes. Mon ami Léon Renard, psychologue et auteur du livre « Le Cancer apprivoisé », ne tarit pas d’éloges sur cette nouvelle technique qu’il qualifie volontiers de « révolutionnaire ».  Si vous voulez vous y initier, sachez que Luc Nicon va animer, dans les prochaines semaines,  une série de formations  publiques et quasiment gratuites en France, en Suisse et en Belgique. Pour plus d’infos, suivez ce lien : www.sensorelive.info

disponible sur www.neosante.eu :
Le  numéro 27 (octobre 2013) de Néosanté, revue internationale de santé globale.
couverture du numéro 27
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