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Néosanté hebdo
mercredi 21 août 2013

La grande révolution de la con(tra)ception

portrait de Yves Rasir

 Un jour, par hasard, j’ai eu en mains une boîte de pilules contraceptives dont je n’ai pas pu m’empêcher d’examiner la notice. Avec effarement, j’ai constaté que celle-ci se dépliait sur un demi-mètre de haut en raison de la liste ahurissante des effets secondaires et des nombreuses recommandations d’emploi. De toute évidence, la pilule est un produit  redoutablement  toxique dont les fabricants n’ignorent nullement le potentiel hautement pathogène. Et encore faudrait-il ajouter les conséquences qu’ils s’ingénient toujours à nier, notamment le rôle des hormones de synthèse dans la genèse de plusieurs types de cancers. Car le scandale qui a éclaté en France l’an dernier n’est jamais que la  pointe de l’iceberg : en plus d’augmenter les risques d’embolie et d’AVC , les contraceptifs hormonaux contribuent à de multiples dysfonctionnements et  processus pathologiques ! Dès les années 60,  le cancérologue français Henri Joyeux et la gynécologue britannique Ellen Grant avaient lancé l’alerte. Le livre que le premier vient de publier et que la seconde a préfacé (*) aura-t-il cette fois le retentissement qu’il mérite ? Si ce n’était pas le cas, ce serait à désespérer des médias.  Car, selon les auteurs, le scandale des pilules de 3e et 4e générations n’est que le premier épisode de ce qui pourrait être « la plus grande  déroute médicale du XXIe  siècle ».  De la dépression à l’autisme  des enfants  et de l’immunodéficience à l’hypercholestérolémie en passant plusieurs formes de cancer,  le Pr Joyeux accuse   les hormones de synthèse d’être à l’origine de beaucoup d’autres troubles et pathologies.  Pour lui, notamment, la pilule serait au cancer du sein ce que l’amiante est au cancer de la plèvre ! A l’heure où l’on parle beaucoup des perturbateurs endocriniens, il serait grand temps de réaliser que les « médicaments » destinés à éviter les grossesses ou à « soigner » la ménopause perturbent profondément le fonctionnement glandulaire féminin ! Malheureusement,  Henri Joyeux et Dominique Vialard font le constat que l’omerta médiatique et les mensonges  sur les ravages de la contraception chimique règnent encore en maître. Et dans un chapitre affolant, ils nous racontent comment les labos pharmaceutiques s’apprêtent à « tuer définitivement la nature » en mettant sur le marché de nouvelles pilules qui vont carrément faire disparaître les menstruations.

A sa décharge,  la presse de masse  n’est jamais que le reflet d’une société  massivement acquise à la contraception orale. Les hommes parce que ça les arrange et les femmes  parce  qu’on leur a fait miroiter que les hormones allaient les libérer de leur fécondité sans le moindre danger. Financée par une riche féministe américaine, l’invention du Dr Pincus fut  en effet, dès le départ, considérée comme  un instrument d’émancipation féminine. Et depuis plus d’un demi-siècle,  cette opinion fait office de bréviaire progressiste. En France, par exemple,  la « commission pilule » mise en place en 1965 pour étudier ses conséquences sur la santé fut violemment attaquée par le lobby féministe, lequel milita farouchement pour la dépénalisation votée 2 ans plus tard. C’est aussi une ministre aux droits de la femme qui lança  en 1981 la première campagne  télévisuelle vantant les vertus du contraceptif hormonal.  Entretemps, la propagande avait trouvé le chemin des « centres de planning familial », censés informer les jeunes filles  sur les différentes manières de planifier les naissances mais transformés, dans les faits,  en boîtes de pub pour la pilule.  De nos jours, même les écoles catholiques y envoient les adolescentes  s’entendre dire que le sida s’évite par la capote et  la grossesse non désirée par la plaquette magique. Personnellement, je ne connais pas d’endroit où nos impôts servent à enseigner  les  méthodes naturelles de contraception. Chapeau  donc aux organismes privés et associations non subsidiées qui s’y consacrent bénévolement !

Car vous devez savoir, mesdemoiselles, qu’on vous fait aussi avaler des couleuvres : il n’y a pas que l’arme chimique et les barrières mécaniques qui permettent d’éviter la maternité involontaire. A l’empoisonnement progressif et à l’inflammation permanente (principe d’action du stérilet), vous pouvez préférer la manière douce de ne pas enfanter.  Sans pilule ni objets artificiels introduits dans votre intimité, il est possible d’aimer sans procréer.  Comment ?  Par la connaissance de votre corps et  la compréhension de ses signaux d’ovulation. Celle-ci s’accompagne notamment d’une légère augmentation de la température corporelle, d’une modification de la position du col de l’utérus et d’un changement de consistance de la glaire cervicale. Pris isolément, ces différents indices n’offrent pas de  garanties suffisantes, mais leur combinaison est remarquablement  gagnante : comme vous le lirez  dans le  dossier  que la journaliste d’investigation Pryska Ducoeurjoly a rédigé pour le prochain numéro de   Néosanté (sortie le 2 septembre) , cette méthode  dite des « indices combinés » possède en effet la même efficacité que la pilule ! Elle a été conçue en milieu universitaire, testée scientifiquement  et pratiquée avec succès par des milliers de femmes. L’informatique lui a permis de se perfectionner et internet lui permet aujourd’hui de se populariser via des logiciels libres et un enseignement interactif. Preuve que l’observation sympto-thermique n’a plus rien à voir avec des « trucs de grand-mères », les jeunes filles initiées à cette technique moderne peuvent déjà calculer leur cycle et connaître précisément leur état de fertilité en pianotant quelques secondes sur leur smartphone : la révolution de la contraception est bel et bien  en marche !

Certes, la voie naturelle possède l’inconvénient d’exiger parfois l’abstinence, le port du préservatif ou l’exploration créative d’une sexualité non fécondante. Mais elle présente l’immense avantage d’engendrer l’avènement de la « femme lunaire », capable en toute autonomie de prévenir ou de faciliter à sa guise la venue d’un bébé. La mutation de la contraception est aussi celle de la conception ! Comme je m’intéresse à ce sujet depuis longtemps, j’ai même rencontré au XXème siècle une pionnière me certifiant avoir choisi le sexe de son  enfant en programment ses rapports  selon la position de la lune.  Bientôt, la révolution (anti)conceptionnelle aura relégué la pilule  dans les oubliettes d’une époque barbare où l’on brutalisait les femmes pour les empêcher d’atteindre l’authentique liberté.

Yves Rasir

(*)  « La pilule contraceptive, dangers & alternatives », Pr Henri Joyeux et Dominique Vialard, Editions du Rocher.  

PS :  je rappelle aux lecteurs de cette lettre hebdomadaire qui ne sont pas encore abonnés à notre revue mensuelle que notre offre spéciale d’été (l’abonnement numérique à 35 € au lieu de 40 €) se termine le 31 août.  Plus que 15 jours pour en profiter  en cliquant ici !

 

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Le  numéro 25 (juillet - août 2013) de  Néosanté,   revue internationale de santé globale.
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