L’ÉPAULE (II)

Nous allons aborder aujourd’hui l’ensemble des muscles qui enveloppent l’épaule afin de comprendre le sens d’autres symptômes qui concernent l’épaule.

La rupture de la coiffe des rotateurs

Les muscles de la coiffe des rotateurs (sus et sous épineux, grand rond…) stabilisent l’épaule et lui permettent de réaliser des mouvements rotatifs. En cas de fragilisation ou de rupture des muscles de la coiffe, les mouvements d’élévation du bras deviennent pénibles , très limités voire impossible. Il est intéressant de noter, qu’avec la hanche, c’est la seule articulation capable de bouger à 360° et donc de décrire des cercles. Si l’on résonne par rapport à cette symbolique et si la maladie est la solution parfaite du cerveau, alors une douleur à la coiffe des rotateurs avec mouvement limité peut signifier qu’il ne faut plus que ça tourne. La question à poser est alors « Est-ce que dans ta vie ou dans ta généalogie, il y a quelque chose de dangereux qui a tourné ? » Cela peut être l’histoire d’un grand père qui s’est gravement coupé avec une scie circulaire, ou d’une qui serait morte à la suite de tonneaux en voiture… La rotation est enregistrée par le cerveau comme dangereuse. La lésion des muscles de la coiffe empêche la rotation et ainsi de lever complètement le bras. Cela aurait pu être une solution géniale, par exemple pour ne plus être obligé de faire le salut hitlérien ! (Ou parce que celui-ci a eu des conséquences catastrophiques dans ma généalogie)

En décodage biologique, on va retrouver ,avec ces muscles, la notion de « dévalorisation pour ce qui est fondamental dans mes actions pour orienter mes projets d’avenir, de travail , dans une impuissance à faire autrement » (Claude Sabbah). Si la dévalorisation est en termes de valeur personnelle (statut social), les muscles de la coiffe des rotateurs de l’épaule droite seront atteints. Si la dévalorisation se fait par rapport aux membres du clan (en tant que parents, enfants , mari, frère…) , ceux de l’épaule gauche seront atteints.

Pour illustrer ceci, prenons l’exemple de ce jeune homme qui passe sa thèse pour devenir pharmacien. Ses parents s’étaient engagés à investir pour lui permettre d’acquérir une officine. Mais un revers de fortune à rendu impossible cet achat et notre jeune homme, après avoir essuyé le refus de nombreuses banques, s’est retrouvé simple employé dans un laboratoire. Cette orientation de vie différente, vécue en totale impuissance, a été ressentie comme une perte de sa valeur intrinsèque (atteinte épaule droite) mais le plus dur a été de « faire passer la pilule » à sa jeune épouse et à sa belle famille (issue de la haute société). Pour eux, leur fille allait épouser un pharmacien et non un employé. Quel membre (gendre ) de la famille suis-je ? Dans un climat très délicat…(atteinte épaule gauche). Tout cela a entrainé la fragilisation et la déchirure des muscles de la coiffe des deux épaules.

Quelques autres pistes …

Certains types de douleurs au niveau de l’épaule ont un langage plus spécifique.
Une perte de mobilité de l’épaule peut évoquer aussi une situation de séparation . C’est comme si je voulais garder quelqu’un sous mon aile ! La difficulté de « lever son aile » (le bras) représente la difficulté à laisser partir quelqu’un que je protège.
La douleur acromio-claviculaire (sus-épineux) exprime le désir de séparation avec culpabilité. Par exemple, une mère voudrait que son fils quitte le foyer mais au fond, elle le retient (« j’en ai marre, qu’il parte !…non reviens !)
L’insertion au niveau du sous-épineux : « je veux que l’on se sépare …mais je n’arrive pas à me séparer de lui »
Une tendinite du sus ou sous épineux : « je suis dans une impasse, je voudrais le quitter mais quelque chose ne me le permet pas donc je reste à contre cœur ».

La capsulite rétractile (ou épaule gelée)

La capsulite rétractile correspond à un phénomène de rétraction de l’ensemble des ligaments situés autour de l’articulation de l’épaule, appelé « capsule ». Le mécanisme de cette diminution de volume de la capsule est inconnu pour la médecine. Il est parfois favorisé par un traumatisme, ou un faux mouvement, mais le plus fréquemment cette capsulite survient sans aucune cause apparente.

Toutefois, la médecine officielle précise que l’on retrouve souvent un terrain propice au développement de cette pathologie : un choc psychologique (licenciement, deuil, divorce…), un contexte anxieux ou dépressif.
La diminution du volume de la capsule entraîne une réduction de la mobilité de l’épaule vers l’avant, vers l’extérieur ou encore vers l’arrière (ne plus pouvoir attacher son soutien-gorge).
Pour le cerveau, il s’agit d’un programme de limiter les mouvements de bras vers l’avant et l’arrière . Ainsi, avec cette épaule gelée qui se « «rétracte », je ne peux plus « ni prendre ni donner ». Le conflit pourrait tourner autour de « je donne et je reprends quelque chose », sans doute avec une forte culpabilité d’avoir donné. Qui a regretté d’avoir donné son amour … ?
L’exemple qui vient illustrer cette pathologie est celui d’une jeune femme qui n’arrivait même pas à passer le sel à son voisin de table tant son épaule était « gelée ».Son conflit programmant, elle le fait lorsqu’elle a 20 ans et que son grand-père, atteint d’un cancer en phase terminale, loge chez elle et ses parents . Une nuit, elle l’entend grogner de douleur, elle se lève pour le soulager avec un sirop qu’elle lui donne à la cuillère. Le lendemain matin, son grand père est mort. « Ai-je bien fait de lui donner ce médicament », pensa-t-elle ?
Conflit déclenchant : quelques années plus tard, alors qu’elle est pharmacienne, elle revoit une cliente avec qui elle a sympathisé et qui vient régulièrement chercher le médicament de son mari malade. Elle apprend avec stupeur que cet homme est mort, de la bouche de cette dame qui dit : «Le dernier traitement qu’on lui a donné a été fatal » . Or, le traitement, c’est elle qui lui a donné. Son cerveau réactive alors sa culpabilité d’avoir donné le médicament à son grand- père et elle met en place une capsulite rétractile comme s’il fallait reprendre le médicament, « Retirer le médicament qui entraine la mort ». Elle retrouva la mobilité en quelques instants à la prise de conscience de ces liens …
Plus généralement, on pourrait définir le conflit de la capsulite rétractile comme :
⁃ « le regret d’avoir donné quelque chose ou le regret d’avoir rejeté quelque chose ou quelqu’un ». Cela peut aussi signifier pour Gérard Athias : « Je me sacrifie dans l’amour ».
⁃ Selon Olivier Soulier, le mouvement postérieur douloureux (croisement des bras dans le dos) montre une difficulté à être soumis ou obéissant. D’ailleurs, le mouvement type d’enlever le soutien- gorge n’est- il pas le prélude au fait de se donner ? Il ajoute que la capsulite rétractile serait en rapport avec une dominance excessive, avec des certitudes figeant le conflit, et amenant à l’échec de la relation.

Pour conclure, je reprendrai Annick de Souzenelle et Olivier Soulier qui expliquent que les épaules, portes des dieux, libérées de la quadrupédie, ont acquis leur liberté lors de la verticalisation humaine. Avec les bras, elles expriment notre positionnement au monde, avec l’entourage, les enfants , les parents, les conjoints, les relations sociales. Leur niveau de mobilité nous montre notre façon de prendre ou recevoir, d’être dominé ou de dominer. Vis-à-vis des autres, quelle position vais-je prendre et quelle est la règle qui va gouverner ma relation à autrui ? C’est cette question qui est posée dans l’épaule.

Jean-Brice Thivent

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