Éditorial-revue N°35

Moi Tarzan, toi Jane

L’être humain est programmé pour assurer sa survie : tel est le cœur de la révolution médicale initiée par le Dr Ryke Geerd Hamer. À contre-courant de la pensée dominante, le médecin allemand a été le premier à affirmer que la maladie n’était pas une erreur ou une défaillance de la nature, mais au contraire un effort de cette dernière pour échapper à un stress psycho-émotionnel interprété comme potentiellement mortel par le cerveau archaïque. Avant lui, aucun précurseur de la médecine psychosomatique n’avait perçu que la perte de la santé pouvait avoir un sens biologique. Même le neurobiologiste Henri Laborit, qui a pourtant montré qu’une somatisation se produisait en l’absence de possibilité de lutte et de fuite, n’a jamais été jusqu’à dire qu’une pathologie pouvait être une solution favorisant la survie. Seul Hamer a mis en exergue que le dysfonctionnement du corps résultait d’un mécanisme cérébral destiné à surmonter une menace vitale.

Par la suite, certains de ses élèves, comme le Dr Claude Sabbah avec sa « biologie totale » ou comme Christian Flèche avec son « décodage biologique », ont été beaucoup plus loin que le seul décryptage des maladies : à bien y regarder, tous les comportements et agissements d’un individu traduisent son désir instinctif d’assurer la survie de son clan. Le moindre de ses choix conscients reflète en réalité son souci inconscient de transmettre ses gènes ou ceux de sa lignée. Tout comme l’animal, l’être humain est largement conditionné par cette « logique de vie » qui est à l’œuvre partout en permanence ! Depuis l’aube de l’humanité jusqu’à nos jours, l’avènement des civilisations et l’émergence de mille et une cultures n’ont rien changé à l’affaire : c’est toujours la nature qui fait loi et le besoin primaire de prolonger l’espèce qui motive invisiblement Adam et Eve. De ce point de vue aussi, l’Homme moderne n’est guère différent de son ancêtre du paléolithique dont il a conservé quasiment le même patrimoine génétique, ainsi qu’un triple cerveau parfaitement identique. Les temps ont changé ? Bien sûr, mais la partie la plus ancienne de notre encéphale ne le sait pas encore : elle pousse son propriétaire à agir et réagir comme s’il était encore confronté aux dures réalités de la vie sauvage. Nous croyons faire l’ange, mais ce sont le plus souvent nos pulsions de primates et nos peurs primitives qui demeurent aux commandes. En dépit des apparences, les époques les plus reculées restent d’actualité !

Vous en doutez ? Considérez simplement le rapport entre les hommes et les femmes. Une science comme l’éthologie a accumulé les observations montrant que les bipèdes évolués sont pourtant mus par de puissants instincts animaux. Par exemple, leurs attitudes de séduction rappellent immanquablement les parades amoureuses de la gent animale. Ce qui se passe sur des pistes de danse n’est pas très différent de ce qu’on peut voir au fond des bois. Les livres de la neurobiologiste Lucy Vincent sont truffés d’autres exemples éloquents qui attestent de l’influence des hormones sur les sentiments. Il y a plus de 50 ans, le zoologue Desmond Morris avait déjà osé comparer l’Homme à un « singe nu » à qui, par rapport à ses cousins simiens, ne manquait que le poil dru. Dans les pays anglo-saxons, des disciplines comme la sociobiologie et la psychologie évolutionniste défendent carrément l’idée que le besoin de se reproduire est à la base des relations difficiles entre le genre masculin et le genre féminin. Pourquoi ? Pour la raison flagrante que leurs particularités reproductives ne sont pas du tout symétriques : une femme peut espérer devenir mère une trentaine de fois dans sa vie tandis qu’un homme peut féconder des millions de ventres. L’un n’est donc pas l’autre et cette dissemblance majeure entre les sexes expliquerait qu’ils se font la guerre depuis l’âge de la pierre. Aussi choquant que cela paraisse, la différence de stratégie sexuelle serait en effet le fondement du différend qui oppose encore aujourd’hui madame XX et monsieur XY. Lui et elle seraient encore mâle et femelle cherchant machinalement le meilleur moyen de maximiser leur descendance. Comme autrefois, Tarzan voudra épater Jane par sa force et ses talents de chasseur tandis que celle-ci charmera surtout par des signes de santé et de jeunesse, par exemple un teint rose et des lèvres rouges. Si cela vous amuse, lisez « Pourquoi les femmes des riches sont belles », de Philippe Gouillou, aux éditions De Boeck : c’est un miroir assez cruel mais un ouvrage qui vulgarise excellemment les découvertes de l’ « EvoPsy ». (www.evopsy.com)

Pour en avoir parlé avec lui, je sais que notre collaborateur Laurent Daillie n’a pas lu ce livre, ni aucun traité de psychologie évolutionniste. C’est dans le décodage que l’auteur de « La logique du symptôme » a puisé l’essentiel de son expertise en « codes archaïques des comportements ». Aux théories savantes, le naturopathe bourguignon préfère de loin le bon sens terrien et le regard candide porté sur les plans de « Dame Nature ». Le dossier que nous publions sur « La bio-logique du couple et les véritables enjeux de la vie à deux » est par conséquent dénué de références et d’arguments scientifiques. Mais c’est un texte qui n’en met pas moins en évidence les lois du vivant dans le domaine de l’amour et de la sexualité. À lire absolument pour ne plus aimer idiot !

Yves RASIR

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