Éditorial n°65

Résister à la dictature vaccinale

Quand la journaliste Sylvie Simon a sorti son livre La nouvelle dictature médico-scientifique, j’ai trouvé qu’elle exagérait. Le terme « dictature » me semblait excessif, même quand il s’agit d’imposer des vaccinations et de violer ainsi le droit des gens de disposer de leur corps. Les médecins favorables aux vaccins sont, pour la plupart, sincèrement convaincus de leurs vertus et sont persuadés que la minorité de parents réfractaires met en danger, non seulement leurs enfants, mais l’ensemble de la population. Dans le schéma de pensée pasteurien, l’obligation de protéger la collectivité en faisant fi des réticences individuelles n’est pas complètement dénuée de logique. Bien que le concept d’immunité de groupe soit critiquable et que la notion de couverture optimale soit sujette à caution, on peut comprendre que certains préconisent la contrainte vaccinale, un peu comme on impose la conduite à droite sur les routes. Le principe de placer l’intérêt de la société au sommet des priorités me semble défendable et honorable. Je n’adhère pas du tout à ce que je considère comme une idéologie, voire comme une religion dénuée de fondements scientifiques, mais je peux admettre que la vaccinologie exige des restrictions au libre-choix. Si ses postulats sont exacts, c’est effectivement faire preuve d’incivisme que de subordonner le devoir de solidarité au droit des personnes. Bien je ne partage pas du tout ce discours, je peux l’entendre et, en me mettant à la place de ceux qui le tiennent, leur accorder le bénéfice de la bonne foi. Aux adversaires des vaccins, dont je suis parmi les plus radicaux, de convaincre leurs défenseurs qu’ils font erreur.

Aujourd’hui, j’en arrive cependant à croire que Sylvie Simon n’avait pas tort. Je me demande si notre regrettée collaboratrice n’avait pas raison de dénoncer l’emprise tyrannique des lobbies pharmaceutiques et la dérive despotique des autorités de santé. En tout cas, quelques événements récents semblent accréditer sa crainte que l’establishment médical se comporte de plus en plus de manière autoritaire, voire totalitaire. Exemple récent : le 9 février dernier, je devais me rendre au Parlement européen pour assister à une conférence de presse de la députée française Michèle Rivasi, consacrée à la sûreté des vaccins. L’événement a été maintenu, mais à la suite d’intenses pressions, la parlementaire écologiste a été priée de le déménager en dehors des bâtiments dévolus aux élus : interdit d’y projeter le film « Vaxxed », déjà censuré à plusieurs reprises en Europe et aux états-Unis, au motif que ce documentaire américain fait le lien entre le vaccin ROR et l’épidémie d’autisme infantile ! Quelques jours plus tard, c’est à Paris que la projection a été prohibée par la maire Anne Hidalgo et que les organisateurs ont dû précipitamment chercher refuge ailleurs. L’omnipotence croissante du dogme vaccinaliste est particulièrement perceptible en France. Dans ce pays, la ministre de la santé a récemment mis sur pied un simulacre de concertation ayant abouti à la conclusion qu’il fallait rendre obligatoire une dizaine de vaccins (et non trois actuellement) avant de pouvoir accorder la liberté vaccinale (sic). Durant cette période transitoire, les parents pourraient être exemptés en acceptant que leurs enfants soient exclus des crèches et des écoles. Or même cette clause d’exemption vient d’être contestée par l’Académie de Médecine. Pour elle, il faut à tout prix étendre la couverture vaccinale en étouffant toute velléité d’échapper aux injections forcées. Au pays de Pasteur, aucun mouton ne doit manquer dans le troupeau à inoculer.

Autre signe du raidissement autoritariste : le Conseil National de l’Ordre des Médecins vient de confirmer une sanction de radiation à l’encontre d’un généraliste d’Annecy soupçonné d’avoir falsifié un carnet de vaccinations. Ce brave homéopathe, qui conteste les faits et a demandé en vain des contre-expertises, se voit ainsi condamné à la mort professionnelle pour avoir manqué à « l’obligation de soins consciencieux fondés sur les données de la science ». Au siècle dernier, des médecins rebelles comme Alain Scohy et Marc Vercoutere ont été radiés parce qu’ils ne voulaient plus vacciner et qu’ils ne cachaient pas leurs opinions dissidentes. Désormais, un disciple d’Hippocrate peut se faire assassiner professionnellement parce qu’il aurait peut-être cédé à la demande d’une maman inquiète. De toute évidence, les instances ordinales françaises ont décidé d’accroître la répression à l’égard des praticiens insoumis. Le propre d’une dictature, c’est précisément de ne pas laisser le moindre espace à la contestation. C’est aussi de bâillonner les voix qui cherchent seulement à fournir des informations différentes et à exprimer des opinions divergentes. À cet égard, la censure dont est victime le film Vaxxed est terriblement inquiétante : lorsque les libertés d’expression et de réunion sont bafouées, la démocratie est véritablement en danger. Il n’y a donc plus à tergiverser, il faut entrer en résistance ! Les associations citoyennes doivent continuer à se mobiliser et à informer, notamment en diffusant le film Vaxxed. Les médecins rétifs doivent oser affronter l’ordre établi et les parents les plus courageux avoir l’audace d’ester en justice. Notre époque a cruellement besoin d’objecteurs de conscience disposés à mener cette lutte pacifique. Qu’ils sachent que Néosanté sera plus que jamais à leurs côtés.

Yves RASIR

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