Syndrome du canal carpien

Le syndrome du canal carpien a pour origine une compression du nerf médian dans un canal inextensible, constitué par les os du carpe en arrière et par le ligament annulaire antérieur du carpe en avant. La médecine en fait une affaire de compression mécanique. En psycho-somatologie, la thèse mécanique pure ne tient pas, car toutes les personnes faisant le même métier avec risque de compression ne développent pas le syndrome. Seules celles qui sont en conflit vont avoir les symptômes. Ce syndrome est statistiquement plus fréquent chez les femmes que chez les hommes.Le conflit biologique animal du syndrome du canal carpien correspond à l’animal qui n’est pas le dominant mais pas totalement le dominé. C’est le conflit de la louve favorite du loup dominant.C’est le conflit de dévalorisation de « l’intermédiaire ».

Une femme est venue consulter pour ce syndrome qui lui touche les deux mains. C’est un handicap important nécessitant le plus souvent l’arrêt de travail, voire le changement de poste, ce qui solutionne souvent le conflit en pratique. Elle est déléguée syndicale et son conflit avec atteinte progressive des deux mains a commencé lorsqu’elle ne pouvait plus gérer la situation prise entre le patron et les employés. Sur le plan physiopathologique, c’est le nerf médian (parfois le cubital) qui est coincé dans le canal au niveau du poignet et l’influx ne passe plus aux doigts avec engourdissements, fourmillements, voire un déficit moteur.L’ordre vient du cerveau, le nerf transmet l’ordre aux doigts qui exécutent le mouvement. Nous retrouvons le conflit entre le patron qui est le cerveau qui donne l’ordre, les employés qui doivent exécuter les ordres et l’intermédiaire (le nerf) qui doit transmettre les ordres. Cette femme avait le blocage dans les deux sens car le patron (cerveau) ne voulait pas s’adresser aux employés (la main) sans passer par elle, l’intermédiaire déléguée syndicale (le nerf), et réciproquement des employés vers le patron. Nous retrouvons ce conflit animal dans les familles ou le père (le chef) ne s’adresse pas aux enfants (les exécuteurs) mais passe par l’intermédiaire de la mère qui doit distribuer les divers ordres du père ! C’est comme cela chez les loups ! La solution pratique dans ces situations est de ne plus se retrouver dans ces rôles d’intermédiaire sur les lieux de travail ou à la maison. Il convient de partager et de laisser les uns et les autres communiquer directement entre eux.

Dr Jean-Claude Fajeau (Suisse)

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