Si le pain vient à manquer

Après la terreur sanitaire, la terreur alimentaire. Il ne vous aura pas échappé que nos gouvernementeurs agitent à présent l’épouvantail d’une crise majeure menaçant l’approvisionnement en aliments de première nécessité comme le maïs,  le tournesol, le soja et surtout le blé. Motifs ?  L’Ukraine  et la Russie en sont exportatrices tandis que l’Europe pourrait également souffrir du manque d’engrais russes et endurer ainsi une réduction drastique de ses rendements agricoles. Histoire de mieux faire paniquer, la Commission Européenne a décrété le 23 mars dernier la  suppression des jachères pour les semis  du printemps et la France macroniste a aussitôt traduit en décret cette mesure destinée à augmenter la surface destinée aux grandes cultures. Comment réagir face à ce discours de la peur ? Mon conseil : en gardant son calme et en restant zen.  Ils nous refont le coup du catastrophisme covidiste alors que des solutions simples existent pour compenser la baisse attendue des productions céréalières. Savez-vous par exemple que deux tiers de la production agricole européenne est destinée à l’alimentation des animaux d’élevage? Il suffirait de jouer sur les variables « bétail» et « consommation de viande » pour écarter le risque de pénurie végétale. Et savez-vous qu’en Europe, 3,8 millions d’hectares de terres sont dévolues aux biocarburants ? Il suffirait également de stopper cette gabegie faussement favorable à l’environnement pour chasser le spectre des magasins vides. Aux États-Unis, 40% du maïs s’écoule dans la filière du combustible « vert ». Au Brésil, le bioéthanol phagocyte plus de la moitié de la production de maïs, de blé et de canne à sucre. Vu que la production mondiale de biocarburant a été multipliée par 9 entre 2000 et 2020, une légère marche arrière permettrait  déjà de corriger les déficits de production alimentaire engendrés par le conflit en Ukraine et les sanctions antirusses.  On peut évidemment subodorer que les plandémistes mondialistes ne vont pas faire les bons choix et que la situation va  continuer d’empirer. L’offre va peiner à satisfaire la demande, les prix vont grimper de plus belle et certains pays  du Sud très dépendants des céréales importées risquent effectivement de passer de sales moments. Chez nous, l’inflation galopante va faire que le pain et d’autres produits céréaliers dérivés pourraient également se raréfier dans les paniers et les estomacs. Un drame  ? Sachons raison garder et ne pas nous effrayer inutilement car la peur de manquer et de ne pas manger à sa faim est très mauvaise pour la santé.  Comme l’a démontré le Dr Hamer, c’est même l’origine principale des  affections touchant le foie, organe central du système digestif et du bien-être global. En guise de prévention informative, voici 5 suggestions  d’attitudes à adopter pour affronter une éventuelle disette en aliments céréaliers.
 

  1. Apprenez à vous passer de céréales

 Ayons d’abord à l’esprit que les céréales en général, et le blé en particulier, ne sont pas des aliments indispensables. Nos lointains aïeux préhistoriques glanaient bien quelques  grains par-ci,par-là  mais cela fait seulement 10.000 ans que l’Homme les transforme et les cuit pour assurer sa subsistance. Pendant 4 millions d’années, Homo Sapiens  s’est très bien débrouillé sans sa baguette  et son croissant beurré, sinon nous ne serions pas là pour en parler.  Dans la revue Néosanté, cela fait 11 ans que nous préconisons l’alimentation paléo, autrement dit un régime alimentaire renouant avec  celui de nos ancêtres qui était pauvre ou totalement dépourvu en céréales. Cette catégorie d’aliments a de nombreux inconvénients, notamment sa teneur en lectines et en gluten, et est parfaitement remplaçable dans notre assiette. Les médias, qui ne parlent jamais des trains arrivant à l’heure, oublient également de vous dire que l’envolée actuelle des prix concerne assez peu, voire pas du tout les fruits et les légumes. Avec les noix, ces deux sources ancestrales de nourriture peuvent très bien parer à toute carence et remplacer les céréales dans nos menus quotidiens.
 

  1. Découvrez le pain essénien

 Si vous êtes un granivore impénitent, c’est peut-être le moment de faire germer vos graines vous-mêmes  et de les consommer telles quelles dans vos salades. La germination a l’avantage d’augmenter la richesse des graines en micronutriments et  de désactiver le gluten dans celles qui en contiennent (blé, épeautre, seigle, orge). Et si le pain classique vous manque trop, c’est  l’occasion de découvrir comment les Esséniens le confectionnaient jadis, justement en faisant germer les graines, en les  broyant dans de l’eau et en faisant sécher cette pâte pour former des galettes. Ce  dernier week-end , j’ai eu l’occasion de goûter un pain essénien qu’un de mes amis « complotiste » avait préparé pour l’auberge espagnole concluant notre réunion festive : un vrai délice, que dis-je, une véritable tuerie !  Si j’ai bien mémorisé la recette,  il y avait une base de sarrasin et de graines de lin, plus des graines de chia, du poivron et diverses épices. Mais en cherchant un peu sur internet, vous allez trouver plein d’autres manières d’autoproduire votre pain essénien et d’en diversifier les goûts. J’avoue qu’en ce qui me concerne, j’en achète du tout fait  de différentes marques en magasin bio.  Leur consistance est plus proche de celle du pain « normal » et leur pouvoir rassasiant me semble supérieur. Mais il est dans mes projets de fabriquer moi-même ce type d’aliment  sain, vitalisant et sacrément économique.
 

  1. Mettez-vous au jeûne

 Comme la « crise du covid » l’a mis en lumière , le diabète et l’hyperglycémie chronique sont les réels fléaux sanitaires de notre époque. Or ce désastre très occidental  est dû en bonne partie à la consommation excessive de céréales. Cette orgie de glucides  glycémiants sucre le sang et génère progressivement  la résistance à l’insuline. Ce n’est pas pour rien que la réduction des apports glucidiques est au cœur de tous les régimes qui marchent pour perdre du poids ou retrouver la santé. Les recherches en nutrition montrent que la restriction calorique est  efficace pour combattre certaines maladies (dont le cancer) et qu’elle procure un gain de longévité. Pour vivre plus longtemps, rien de tel que s’habituer à manger moins et moins souvent. Le jeûne intermittent consiste à ne plus s’alimenter après le repas du soir, à  sauter le petit-déjeuner du lendemain et à laisser ainsi  le ventre au repos pendant 14 à 16 heures. Ou bien à ne pas s’alimenter pendant un jour de la semaine, comme le faisaient autrefois les bons Chrétiens invités à faire abstinence le vendredi. Le  jeûne peut aussi se pratiquer durant quelques jours aux changements de saison ou en stages accompagnés  durant des périodes plus longues. Quelle que soit la formule, elle est  gagnante pour l’équilibre pondéral, l’état de forme général et la santé du portefeuille puisqu’un jeûne  – tous ses praticiens vous le diront – n’est pas suivi  par des envies de « se rattraper». Au contraire, se priver de manger fait plutôt le lit de la frugalité et de la tempérance alimentaire journalière. Si le pain vient à manquer ou à coûter trop cher, profitez-en pour découvrir les vertus de l’ascèse.
 

  1. Tournez-vous vers les plantes sauvages

 Mon ami François Couplan, ethnobotaniste renommé, m’a un jour fait cette révélation étonnante qu’il a aussi partagée dans un de ses livres : si les Irlandais n’avaient  pas perdu la connaissance des plantes sauvages comestibles, ils n’auraient pas massivement succombé à la grande  famine qui a sévi sur l’île verte entre 1845 et 1851 ! Rappelons-nous en effet que cette catastrophe humanitaire a été essentiellement provoquée par le mildiou, un champignon qui a ravagé les cultures locales de pommes de terre. Privés subitement de patates, les citoyens d’Irlande ont crevé de faim par centaines de  milliers alors qu’ils étaient assis sur un garde-manger  sauvage dont ils avaient oublié l’usage ! À l’heure qui court, il faudrait  peut-être méditer sur cette tragédie et faire en sorte de retrouver le savoir disparu. Un jour, j’ai participé à un atelier avec François Couplan et le grand chef cuisinier belge Christophe Hardiquest : le premier nous a emmené cueillir des plantes dans la forêt de Soignes (sa partie bruxelloise) et le second nous les a mitonnées avec sa créativité légendaire. On s’est régalé et on a même bâfré car je peux vous assurer que  le repas était copieux !  Je me souviens notamment d’un potage d’orties à tomber par terre et d’un pesto sublime aux faînes de hêtre. Je ne savais même pas que ça se mangeait, ces petits fruits rappelant le pignon de pin et que nos forêts de feuillus produisent par mégatonnes en automne. Je ne savais pas non plus ce que j’ai lu il y a quelques jours,  à savoir  que la  « bête » feuille d’aubépine peut se manger tendre au printemps, or j’en ai des mètres de haie dans mon jardin !  Bourrée de vitamine C et de protéines, l’ortie est à elle seule un instrument de survie difficilement épuisable. Et elle a plein de copines qui ne demandent qu’à se faire croquer puis  à repousser dans les bois et les prés.  Bref, il faut en finir avec l’ignorance qui permet aux psychopathes de nous épouvanter.  La nature peut suffire à nous nourrir si d’aventure l’agriculture… se plante.
 

  1. Apprenez à conserver

 Ce dernier conseil n’est pas une invitation à dévaliser les supermarchés et  à stocker compulsivement des denrées non périssables dans vos armoires. Se ruer par exemple sur l’huile et la farine ne peut que contribuer à raréfier ces produits, à les renchérir et à alimenter… la peur. Ma suggestion est plutôt de vous initier aux modes de conservation d’aliments frais comme les fruits, les légumes et les plantes sauvages.  Mentionnée ci-dessus, la déshydratation  est une méthode à privilégier tant qu’il y a de l’électricité pour faire marcher les déshydrateurs domestiques, ustensiles ménagers très bon marché. On peut sécher de tout (viande et poisson compris) et se ménager ainsi un garde-manger à toute épreuve. En septembre, j’ai séché  les raisins de ma vigne qui n’étaient pas très bons en raison de l’été pourri. J’en mets systématiquement dans mes salades et je viens pourtant seulement d’épuiser mes pots. Et que dire de la lacto-fermentation ! J’ai participé dimanche dernier à un atelier d’initiation et j’ai kiffé à donf, comme disent les ados. Je croyais que c’était compliqué alors qu’en fait, c’est bête comme chou. C’est le cas de le dire puisque cette technique de conservation permet notamment de conserver longtemps  tous types de choux, rien qu’avec un peu de sel et  parfois un peu d’eau.  Dans les bocaux que j’ai ramenés, j’ai aussi de la carotte, de l’ail et de la betterave rouge. Non contente de conserver les aliments et d’en exalter les saveurs, la lacto-fermentation fait apparaître  des vitamines  et des bonnes bactéries qui profitent au microbiote. Que demander de plus ? Une chose assurément : que les médias et les gouvernants déments arrêtent de distiller  l’angoisse de ne pas manger à  sa faim  parce que le pain, les pâtes et  d’autres produits céréaliers viendraient  à manquer. Encore bien qu’il n’y a pas de vaccin contre le ventre creux, ils seraient foutus de nous le fourguer comme solution miracle à leurs nouveaux délires alarmistes !

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