Santéchos n°35

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Les microbes vont-ils vaincre le cancer… et faire gagner Hamer ?

Là où la chimiothérapie échoue lamentablement, la « virothérapie » va-t-elle réussir ? La question peut paraître incongrue, mais elle ne l’est pas tant que ça : il apparaît de plus en plus que les microbes peuvent favoriser la guérison du cancer ! Dans Néosanté, nous vous avons déjà parlé de la découverte fortuite de William Coley à la fin du XIXe siècle. Ce cancérologue new-yorkais avait observé qu’un patient atteint de scarlatine s’était spontanément guéri d’une forme grave de sarcome, ce qui donna au médecin l’idée d’injecter des bactéries à d’autres malades cancéreux. Selon une analyse effectuée récemment, Coley obtenait un taux de guérison largement supérieur à celui enregistré de nos jours dans les services d’oncologie ! En introduction à sa chronique mensuelle (voir pp 31 et 32) Jean-Jacques Crèvecour raconte plus en détails cette découverte qui a donné naissance à l’immunothérapie du cancer, mais qui a été éclipsée ensuite par le traitement médicamenteux et par l’ irradiation des tumeurs.

Aujourd’hui, ce sont encore des chercheurs américains qui défrayent la chronique scientifique : en lui injectant une dose massive du virus modifié de la rougeole, ils ont obtenu la rémission complète d’une femme de 49 ans atteinte d’un cancer de la moelle osseuse. Le traitement n’a pas eu le même succès avec une deuxième patiente, mais sa maladie a néanmoins été affaiblie par l’introduction des particules virales dans son organisme. « Il s’agit de la première étude clinique à montrer la faisabilité d’une virothérapie contre des cancers ayant fait des métastases », a souligné le Dr Stéphen Russel, hématologue à la célèbre Mayo Clinic et principal initiateur de cette thérapie anticancéreuse avec des virus. Les deux personnes traitées souffraient d’un myélome multiple, un cancer invasif qu’une stimulation du système immunitaire améliore généralement de manière provisoire, mais qui finit le plus souvent par avoir le dernier mot. Ici, dans un des deux cas, une seule injection de virus a suffi pour entraîner la guérison ! Bien sûr, il est beaucoup trop tôt pour affirmer que la médecine tient là une nouvelle approche très efficace contre le cancer. Le recours à des agents microbiens pour attaquer les cellules cancéreuses se pratique depuis plus d’un demi-siècle et beaucoup d’espoirs ont déjà été déçus. Mais ce qui est sûr, c’est que ce type d’expérience va contribuer à faire évoluer la vieille vision du rôle des microorganismes : naguère considérés comme des ennemis à éradiquer, ils font maintenant figure d’alliés thérapeutiques potentiels. Si ça se trouve, la médecine pasteurienne et sa théorie du germe pourraient bien finir, incidemment et involontairement, par céder la place à la médecine nouvelle du Dr Hamer ! Car, comme le relate encore Jean-Jacques Crèvecoeur, c’est en effet dans la 4e loi hamérienne que réside l’explication exacte du rôle des microbes dans la régression des cancers : le médecin allemand a notamment montré que le bacille de Koch , « responsable » de la tuberculose, était en réalité un auxiliaire chargé par le cerveau de « démonter » les tumeurs pulmonaires. Pour chaque autre forme de cancer, il est hautement probable que la science finira par trouver une bactérie ou un virus qui intervient positivement à titre de « pompier » chargé de restaurer les tissus endommagés. Après le streptocoque pour le sarcome et le virus de la rougeole pour le myélome multiple, je parierais volontiers ma chemise que l’immunothérapie moderne va débusquer des tas d’autres agents anticancéreux dans le microcosme microbien !

Mais je me garderais bien de faire preuve d’un optimisme béat. Dans les derniers développements de la médecine du cancer, je vois au contraire trois bonnes raisons de se méfier. La première, c’est qu’on n’est pas encore sorti du paradigme guerrier fondé sur les dogmes pasteuriens. Bien qu’ils « recyclent » le virus de la rougeole, les chercheurs étasuniens le considèrent toujours comme un agent purement pathogène. Pour eux, il s’agit en quelque sorte de soigner un mal par un autre, non plus avec les armes chimique et nucléaire, mais avec un arsenal virologique. Ça nous amène au deuxième motif d’inquiétude puisque les virus employés sont préalablement manipulés en éprouvette et injectés massivement : les doses reçues par chacune des patientes américaines auraient suffi à vacciner 10 millions de personnes ! Qui peut dire ce qui pourrait advenir de ce « matériel viral » transgénique après recombinaison dans le corps humain ? On est clairement dans le scénario de la science apprenti-sorcière qui joue avec le vivant sans se soucier des conséquences éventuelles. Last not least, ce genre d’expérience pourrait aussi encourager une autre option imunnothérapeutique, celle de la vaccination préventive plus ou moins imposée aux bien-portants. Pour nous prémunir du cancer, on pourrait bientôt nous infliger l’injection de nouveaux cocktails vaccinaux encore plus redoutables que les mixtures censées combattre les maladies infectieuses, et qui sont elles mêmes cancérigènes à long terme ! La trouvaille de Coley et la victoire enregistrée à la Mayo Clinic resteraient alors dans l’Histoire comme les prémisses d’un scandale sanitaire supplémentaire.

Ce qui pourrait arriver de mieux, c’est que le pouvoir curatif des microbes ouvre les yeux de la communauté médicale sur l’écologie du cancer et sur celle des maladies en général : à quoi bon leur faire la guerre et risquer une catastrophe immunitaire si leur résolution spontanée se situe dans des mécanismes naturels ? Moyennant ce changement de lunettes, on pourra alors se pencher sur les vraies causes des pathologies, identifier pour chacune d’elles la brigade de pompiers impliquée dans leur processus, et en renforcer alors les effectifs, seulement si nécessaire et sans autre artifice téméraire. On assisterait alors à la réjouissante convergence de la médecine de pointe avec la compréhension biologique de la nature. Un rêve ? Sans doute. Mais pourquoi pas du genre prémonitoire ?

Michel Manset

La mammographie(encore) remise en cause.

Les avantages des mammographies sont surestimés tandis que les risques sont sous-estimés, affirme un nouveau rapport publié en avril dans The Journal of the American Medical Association (JAMA). S’appuyant sur une analyse d’études internationales effectuées au cours des 50 dernières années, les chercheurs estiment que dans un groupe de 10 000 femmes âgées de 40 à 50 ans subissant une mammographie annuelle pendant 10 ans, environ 190 (1,9 %) seront diagnostiquées d’un cancer du sein. Or, il est impossible, avec les techniques actuelles, de savoir quelle tumeur restera bénigne ou nécessitera un traitement. Cela signifie que 36 des 190 femmes (soit 19 %) subiront inutilement une intervention chirurgicale, de la chimiothérapie et des rayons. Par ailleurs, plus de la moitié des femmes « mammotestée » annuellement pendant une décennie peut s’attendre à un résultat faussement positif requérant d’avantage d’examens, dont 20 % de biopsies inutiles. Sur les 10 000 femmes de l’échantillon, seules 5 femmes tireront bénéfice du dépistage précoce. Et encore, à condition que ce soit bien le traitement qui les aide à guérir, ce qui ne relève pas de l’évidence.
(YR).

Coeur & Oméga-3

Une équipe de l’Université de Nanjing (Chine) a répertorié quatorze essais cliniques impliquant plus de 16 000 sujets supplémentés en acides gras oméga-3 et autant de patients recevant un placebo. Les patients supplémentés avaient en moyenne un risque plus faible de mourir de causes cardiovasculaires (-13 %), de mort subite d’origine cardiaque (-14 %) et de décès toutes causes confondues. En affinant leur analyse, les chercheurs chinois ont surtout trouvé que le risque d’événement cardiaque majeur était diminué de 51 % chez les personnes diagnostiquées avec une athérosclérose coronarienne. Ce risque était encore 22 % plus faible quand le dosage en oméga-3 dépassait 1 gramme par jour. (Source : Nutranews)

Yoga & incontinence

Rien qu’aux États-Unis, 25 millions de personnes souffrent d’incontinence urinaire. Et 80 % d’entre elles sont des femmes. Les médications classiques causent des effets secondaires comme la sécheresse buccale, la constipation, des troubles de la vision ou de la mémoire. Or, des chercheurs de l’Université de Californie viennent de montrer que la pratique régulière du yoga peut diminuer de 70 % les épisodes de perte urinaire ! Selon leur étude, ce bienfait intervient déjà après 6 semaines de cours et serait principalement dû au renforcement de la musculature pelvienne.

Maltraitance & inflammation

Fruit d’une collaboration entre des équipes brésiliennes et américaines, une méta-analyse vient de mettre en évidence la corrélation entre la maltraitance infantile et un contexte inflammatoire, notamment une niveau plus élevé de protéine C réactive, de fibrinogène et de cytokines. Cette étude confirme donc l’association entre une maltraitance dans la petite enfance et un état d’inflammation chronique qui prédispose à déclencher un diabète, à devenir obèse ou à développer des troubles mentaux.

Spiritualité & dépression

Réalisée en 2012, une étude prospective avait montré un risque de dépression majeure diminué de 90 % chez les enfants de parents déprimés mais déclarant que « la religion ou la spiritualité sont très importantes pour eux ». Dans les familles à haut risque dépressif, les données d’imagerie cérébrale avaient par ailleurs révélé chez les descendants un amincissement cortical au niveau de l’hémisphère droit. Une nouvelle étude rétrospective a voulu vérifier si, chez les sujets à haut risque dépressif familial, un cortex plus épais était associé à une importance accrue de la vie spirituelle. Verdict : c’est bien le cas mais il n’y a pas d’association avec la fréquentation concrète d’un lieu de culte. C’est donc la satisfaction du besoin d’un sens à l‘existence qui semble protéger de la dépression et aller de pair avec une mobilisation de « réserves » corticales. Selon les chercheurs, l’épaississement du cerveau serait davantage la conséquence que la cause de cette protection.
(Source : JAMAPpsychiatry 2013 ; 71.)

Pollution & pesticides


Effrayant : en faisant analyser des mèches de cheveux de 30 enfants vivant en zone agricole, l’association française Générations Futures a montré que 80 % d’entre eux avaient été exposés à des pulvérisations de pesticides moins de trois mois avant les prélèvements. L’analyse des 30 échantillons a fait apparaître 624 résidus de pesticides, soit une moyenne de 22 résidus par enfant. Et on a retrouvé dans leurs cheveux pas moins de 13 substances interdites dans l’agriculture. Déjà toxiques en soi, les produits retrouvés sont aussi soupçonnés de nuire de manière synergique, par « effet cocktail ».

Vitamine C & AVC

Présentée lors le réunion annuelle de l’académie américaine de neurologie, une étude française vient de montrer qu’un taux sanguin élevé de vitamine C est corrélé à une moindre prévalence des accidents vasculaires hémorragiques, eux-mêmes associés à une plus forte mortalité. « Nos résultats montrent que la déficience en vitamine C devrait être considérée comme un facteur de risque de ce type d’accident vasculaire cérébral, tout comme l’hypertension artérielle, la consommation d’alcool et l’excès de poids »., a commenté le Dr Stéphane Vannier, auteur de cette étude.


Statines & diabète

Une nouvelle polémique vient de surgir en France concernant les statines. Selon le Dr Philippe Nicot, médecin généraliste qui a dirigé la thèse d’un de ses stagiaires, cette classe de médicaments anticholestérol est bel et bien diabétogène. C’est en mesurant le taux de sucre sanguin de patients sous statines que le lien a été mis en évidence par les deux praticiens. Cet effet secondaire est d’ailleurs reconnu par l’Agence Européenne du Médicament mais il ne figure, d’après le Dr Nicot, que dans une notice sur deux.

Les disputes hâtent les décès

Pour une étude parue dans The Journal of Epidemiology & Community Health, des chercheurs danois ont étudié chez 10 000 hommes et femmes âgés entre 36 et 52 ans le lien entre la mortalité toutes causes confondues et des relations sociales stressantes (avec les conjoints, enfants, membres de la famille, amis ou voisins). Résultats : les soucis relationnels avec les proches (partenaires ou enfants) étaient liés une augmentation de 50 à 100 % du risque de décès. Et en comparaison avec les personnes rarement en conflit avec leur entourage, celles qui se disputaient le plus avaient un risque de mortalité multiplié par 2 à 3. Autre enseignement de l’étude : ce sont les personnes inactives les plus vulnérables. Pour vivre vieux, il est donc indiqué de se quereller peu et d’avoir peu de temps pour se chercher noise…

Vaccins & surcharge immunitaire

Le Dr Bart Claessens est immunologiste aux États-Unis. Pour l’Institut National de Santé et l’Institut National des Allergies et Maladies Infectieuses, il a supervisé des projets de recherche sur les effets indésirables des vaccins. Dans une nouvelle étude publiée dans un récent numéro de Molecular and Genetic Medicine, il affirme qu’ « il existe à présent des preuves convaincantes que l’augmentation rapide du nombre de vaccins administrés aux enfants américains a créé une surcharge immunitaire chez quasi la majorité d’entre eux » et que « cela se traduit par des problèmes de santé connexes, y compris des épidémies d’obésité, de diabète, de maladies auto-immunes, d’allergie et d’autisme ». (YR)

Sommeil & vie moderne

Selon le professeur Russel Foster, de l’Université d’Oxford, « l’espèce humaine est suprêmement arrogante car elle pense pouvoir faire abstraction de 4 milliards d’années d’évolution ». Selon le chercheur britannique, les êtres humains vivant à l’occidentale dorment aujourd’hui en moyenne une à deux heures de moins qu’il y a 60 ans, si bien que leurs besoins biologiques de sommeil ne sont plus couverts. Les outils technologiques modernes (smartphones, tablettes et ordinateurs) sont à l’origine de ce recul du nombre d’heures passées à dormir. Plusieurs études ont pourtant mis en évidence le lien entre déficit de sommeil et hausse des cancers, maladies cardiaques, diabète de type 2, infections et obésité.

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