Santéchos n°31

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Une carte corporelle – et universelle – des émotions

« La peur au ventre » « sentir monter la colère », « la tristesse me sert le cœur ». La langue française attribue depuis des siècles une manifestation physique à chacune de nos émotions, et les recherches scientifiques menées ces 20 dernières ont montré que cela n’avait rien d’une croyance populaire. Dernière preuve en date : la « carte corporelle des émotions » établie par des chercheurs finlandais. Leurs travaux, publiés fin décembre dans les Comptes rendus de l’Académie des Sciences américaine (PNAS), confirment notamment que les principales émotions humaines que sont la peur, la tristesse ou le bonheur, sont ressenties physiquement de la même façon par tous les êtres humains, quelle que soit leur culture d’origine.

L’équipe du Dr Lauri Nummenmaa, de la faculté des sciences d’Aalto, s’est appuyée sur les témoignages de 701 volontaires à qui étaient présentées des images ou vidéos éveillant une émotion spécifique. Les participants devaient représenter sur une silhouette humaine les parties de leur corps qui se trouvaient suractivées ou, au contraire, dont l’activité diminuait. Sur la carte, les couleurs chaudes (rouge, jaune) désignent les zones suractivées, et le bleu, couleur froide, les endroits du corps dont l’activité ralentit avec l’émotion « Nous avons été surpris de constater qu’à chaque émotion correspondait une combinaison précise de sensations, et que celle-ci était reproduite spontanément par la majorité des participants, qu’ils viennent de Finlande, de Suède ou de Taïwan », a expliqué au Figaro le Pr Nummenmaa. À la plupart des émotions dites « primaires », comme la colère, la peur ou la surprise, était ainsi associée une augmentation de l’activité caractérisant probablement, selon les chercheurs, une accélération des rythmes respiratoires ou cardiaques. À l’inverse, la tristesse se distingue par un affaiblissement de l’activité des membres supérieurs. Les sensations gastro-intestinales et de la gorge sont propres au dégoût, tandis que le bonheur est la seule émotion à se traduire par une élévation de l’activité de l’ensemble du corps. En regardant la silhouette cartographiée des gens heureux, on ne peut d’ailleurs s’empêcher de songer à l’expression « rayonner de bonheur ». « Quelle que soit l’émotion que l’on ressent, elle n’est pas anodine pour le corps », a commenté pour le Figaro Henri Sequeira, professeur en neurosciences affectives à l’université de Lille. « Les émotions sont une véritable interface entre le cerveau et le corps. Elles induisent des réactions musculaires, hormonales, neurologiques et immunitaires. C’est d’ailleurs ces liens qu’explore la médecine psychosomatique ».

Malheureusement, celle-ci est en retard d’une guerre. Elle a bien détecté que les émotions pouvaient avoir un impact positif (guérison plus rapide d’un cancer) ou négatif (ulcère gastrique, asthme, vulnérabilité cardiovasculaire), mais elle est encore loin de faire le lien entre des émotions et des indicateurs physiologiques précis, et a fortiori entre les conflits psycho-émotionnels et les maladies qui en résultent. Cette cartographie colorée constitue cependant un fameux pas en avant puisqu’elle montre, image à l’appui, que les ressentis émotionnels peuvent affecter des systèmes ou des organes en particulier. Si les chercheurs finlandais persévéraient, peut-être découvriraient-ils les correspondances entre le psychisme et le corps par l’intermédiaire du cerveau, et peut-être même comprendraient-ils qu’un choc émotionnel peut, via un relais cérébral précis, affecter tel ou tel tissu corporel de manière lumineusement bio-logique. Le hic, c’est que les savants finnois réinventeraient alors l’eau chaude : en matière de cartographie émotionnelle, la médecine nouvelle du Dr Hamer et la biologie totale du Dr Sabbah disposent d’une confortable avance…

Michel Manset
(Source : le Figaro)

Sport & cœur

L’activité physique protège de bon nombre de maladies : le diabète, le cancer, le rhumatisme, l’arthrose et, bien entendu, les maladies cardiovasculaires. Mais en tant que remède, l’exercice est encore trop peu prescrit alors qu’il est profitable aux personnes insuffisantes cardiaques, et même aux patients avec antécédent d’infarctus ! C’est en effet la conclusion d’une étude récemment parue dans le British Medical Journal : quand il s’agit d’empêcher une deuxième attaque, une thérapie basée sur des exercices physiques est aussi efficace qu’un traitement médicamenteux. Pour les cardiaques, le sport est même plus performant que les anticoagulants.

Vitamines & cancer du sein

Des chercheurs ont analysé les données de l’étude américaine WHI (Woman Health Initiative) à laquelle ont participé 160 000 femmes en période de post-ménopause. Celles qui avaient contracté un cancer du sein et qui avaient pris un complément de multivitamines couraient, après 7 ans, 30 % moins de risque de succomber à leur maladie. L’effet protecteur du complexe vitaminé n’a été observé que sur les femmes ménopausées. (Source : Breast Cancer Research and Treatment)

Méditation & dépression

Des chercheurs de l’Université Johns Hopkins (USA) ont examiné 47 essais cliniques portant au total sur 3 515 participants qui pratiquaient différentes techniques de méditation et souffraient de divers troubles mentaux et physiques. Ils ont constaté que la méditation de pleine conscience, une technique bouddhiste qui consiste à concentrer son attention sur le moment présent, soulage des symptômes d’anxiété et de dépression légère aussi bien que des antidépresseurs. Les signes d’amélioration se produisent à raison de trente minutes de méditation par jour. (Source : Journal of the American Medical Association)

Gènes & méditation

Des chercheurs ont étudié l’impact de la méditation de pleine conscience sur l’expression des gènes de 19 sujets invités à méditer pendant 8 heures. En parallèle, les 21 personnes du groupe-contrôle pratiquaient des activités de loisirs calmes dans le même environnement. Bilan de la journée : certains gènes impliqués dans les processus inflammatoires ont vu leur expression diminuer dans le sang des méditants. D’autres gènes de modification de l’ADN n’ont subi aucun changement, ce qui suggère que la méditation a influencé certains gènes de manière spécifique. De plus, cet effet épigénétique était associé à un diminution plus rapide du cortisol, l’hormone qui est secrétée par les glandes surrénales lorsque l’organisme est soumis à un stress.

Exercice & anxiété

Pour leur étude publiée dans PlosOne, des chercheurs de l’Université de Porto Rico ont testé les effets de l’exercice physique sur des souris dont elles ont observé les comportements, prélevé le sang et disséqué le cerveau. Les souris les plus actives se sont avérées les moins anxieuses malgré un taux sanguin de corticostéroïdes similaire à celui des souris sédentaires. En revanche, l’analyse des graisses dans le cortex des rongeurs a montré de grandes différences, notamment la présence accrue de DHA (oméga-3) et d’acide arachidonique (oméga-6). C’est la preuve expérimentale que l’activité physique est anxiolytique et qu’elle augmente certains lipides bioactifs dans le cerveau.

Cerveau & noctambulisme

Des chercheurs suédois ont analysé le sang prélevé un matin chez 15 jeunes hommes en bonne santé, dont certains venaient de dormir huit heures, et d’autres venaient de passer une nuit blanche. Chez ces derniers ils ont constaté une hausse d’environ 20 % de la concentration de deux molécules, la protéine S-100b et l’énolase spécifique des neurones. Or, le nombre de ces molécules augmente généralement dans le sang à l’occasion des lésions cérébrales ! Pour les auteurs de cette étude parue dans la revue Sleep, c’est une preuve supplémentaire que le manque de sommeil favorise la neurodégénérescence.

Diabète & médicaments

Une équipe internationale, dont l’étude vient d’être publiée dans le British Medical Journal, s’est penchée sur l’association entre l’apparition du diabète et l’utilisation de médicaments visant à réduire la mortalité cardiovasculaire. Conclusion : chez les patients à risque cardiaque et qui ont une intolérance au glucose, les statines et les diurétiques augmentent sensiblement le risque de développer le diabète, respectivement de 23 % et 32 % par rapport aux personnes de même profil qui n’ont pas suivi ce type ce traitement Par contre, les bêta-bloquants et les inhibiteurs de canaux calciques n’ont pas été associés à une augmentation significative de nouveaux cas de diabète.

Sport & cancer du sein

Selon une nouvelle étude publiée dans la revue PlosOne, les femmes physiquement actives ont presque deux fois moins de risque de décéder des suites d’un cancer du sein par rapport aux femmes sédentaires. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs californiens ont analysé le taux de mortalité lié à cette maladie chez 80 000 femmes durant onze années. Au terme de la période de suivi, ils ont constaté que les marcheuses actives (deux heures et demie hebdomadaire) et les coureuses régulières (une heure et quinze minutes par semaine) bénéficiaient d’une protection identique, soit un risque diminué de 42 % de mourir d’un cancer du sein. 

Santé & connexion à la terre

Marcher les pieds nus dans l’herbe le matin est une habitude quotidienne recommandée par de nombreux naturopathes, notamment parce qu’elle permet de se connecter à la terre et d’évacuer ainsi l’électricité statique. En Pologne, des scientifiques ont voulu vérifier que le contact avec la terre était bien un facteur naturel de santé en faisant pédaler des volontaires sur des vélos fixes, les uns étant reliés à la terre, les autres pas. Au bout de 40 minutes, les chercheurs ont mesuré, chez les participants du premier groupe, un taux sanguin plus faible d’urée et de créatinine, deux déchets évacués par les muscles après un effort physique. Deux explications possibles au phénomène : soit le contact avec la terre améliore le fonctionnement des reins, soit il protège les muscles de la dégradation. En toute hypothèse, les charges électriques semblent jouer un grand rôle dans la capacité du corps à fournir des efforts.

Scandale Gardasil (suite)

Il n’y pas que la jeune Marie Océane ! (voir Néosanté de janvier ) Neuf autres femmes ont déposé plainte contre X pour « atteinte involontaire à l’intégrité physique et tromperie aggravée » . Selon leur avocate, ces neuf victimes, âgées de 18 à 24 ans et habitant un peu partout en France, ont en commun d’avoir contracté des maladies très invalidantes dans les semaines ou les mois qui ont suivi la vaccination anti-HPV. Cinq d’entre elles ont contracté la maladie de Verneuil, une le lupus, une autre le syndrome de Guillain-Barré, une est atteinte de myasthénie et la dernière souffre d’hypersomnie iodiopathique. Chaque jour, de nouveaux témoignages affluent de jeunes femmes attribuant leurs tragiques déboires au vaccin contre le cancer utérin. Dans un prochain numéro, Néosanté ouvre le dossier !

Hépatite B & vaccin mortel

Depuis novembre dernier, au moins sept nourrissons sont morts en Chine juste après avoir reçu le vaccin contre l’hépatite B. Si bien que les autorités chinoises ont suspendu l’usage du vaccin concerné et déclenché une enquête sur ces décès suspects. Sur le réseau social Weibo, équivalent chinois de Twitter, les internautes ont vivement exprimé leur colère contre ce « vaccin mortel » dont la première dose, en Chine, est administrée dans les 24 heures après la naissance ! Le vaccin contre l’hépatite B fait partie de la dizaine de vaccins gratuits et obligatoires que doivent recevoir la plupart des enfants chinois. Tout comme en ex-URSS, la dictature communiste, fût-elle convertie au capitalisme, est en effet un enfer pour la liberté vaccinale, mais un vrai paradis pour l’industrie de l’injection forcée. Bien évidemment, les premières investigations n’ont pas permis de prouver la responsabilité du vaccin dans la mort des bébés. Et rien à voir, bien sûr, avec les pratiques de corruption révélées l’année dernière au pays du matin calme : à elle seule, la filiale chinoise de GSK aurait versé 372 millions de pots-de-vin aux médecins (sur) prescrivant ses produits pharmaceutiques. La mafia, à côté de ça… (YR)

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