Panique & allergie alimentaire

Cette histoire ne concerne pas un cas de maladie grave, mais elle est merveilleuse pour illustrer les méandres de l’esprit, et encore une fois la clairvoyance du Dr.Hamer. C’est une amie psychologue, Marilena, qui me l’a racontée en me demandant de lui en fournir la clé de lecture. Au moment des faits, Juliette a 35 ans.Elle consulte Marilena parce que depuis quelques mois, elle souffre sans cesse de crises nocturnes d’angoisse et parce que pendant la vie normale de ses journées, elle a peur de tout : de la foule, de se perdre, de perdre sa fille, de faire un accident, etc. Le dialogue qui s’instaure entre Marilena la psychologue et Juliette la patiente met rapidement en évidence le fait que tout est parti d’un événement qui a eu lieu trois mois auparavant : lorsque Juliette faisait ses courses dans un centre commercial avec sa fille de 6 ans, celle-ci s’est perdue et Juliette a sombré dans une panique qui a duré une quinzaine de minutes au bout desquelles elle a été appelée aux haut-parleurs du bureau de réception du magasin afin qu’elle vienne y récupérer sa fille que l’on avait trouvée égarée. Un fait apparemment pas trop grave, mais qui avait replongé Juliette dans la mémoire et le vécu d’un événement qu’elle avait subi lorsqu’elle avait, elle aussi, 6 ans. A l’époque, la petite Juliette, agée de 6 ans, participait à une sortie en campagne avec ses parents et d’autres familles amies. Une des familles amies avait une petite fille de 4 ans, Francine. Juliette l’aimait beaucoup et jouait avec elle. La sortie en campagne se passait en fait au bord d’un champ, à l’orée d’un bois. Juliette et sa petite amie gambadaient dans le champ lorsqu’elles aperçurent un jeune lapin sauvage, c’était la première fois qu’elles en voyaient, il s’enfuit vers le bois. Les deux fillettes entrèrent dans le bois avec la seule préoccupation de ne pas perdre de vue le petit lapin et elles se sont perdues. Juliette se sentait responsable de Francine qu’elle tenait par la main ; elle cherchait désespérément le chemin du retour mais tous les arbres se ressemblaient, elle se mit à paniquer sans pour autant vouloir le montrer à Francine, car si Francine se mettait à pleurer et paniquer, elle risquait bien des problèmes… Après plusieurs tentatives, et une dizaine de minutes (qui lui semblèrent une éternité), les deux filles réussirent à retrouver le groupe d’amis. Ceux-ci étaient tous bien occupés par la préparation du barbecue et du repas et ne s’étaient aperçus de rien. Lorsqu’elles arrivèrent, ils étaient en train de se mettre à table. Juliette courut chez son père et lui dit « papa, papa, tu sais, je jouais dans le champ avec Francine et nous nous sommes perdues… ». Son père, très occupé par la belle ambiance n’attacha pas d’importance à ses propos et lui répondit « mais oui, mais oui, maintenant tu es ici, c’est cela l’important, allez, assieds-toi et mange, la table est pleine de bonnes choses à manger… ». Juliette avait besoin de se confier à quelqu’un, elle courut chez sa mère mais elle n’obtint pas un résultat meilleur… Ce jour là, elle n’eut aucune envie de manger et les deux ou trois nuits qui suivirent, elle revivait sans cesse sa mésaventure. Heureusement, pour les enfants, le temps arrange les choses et Juliette oublia bientôt cet événement et vécut sa vie normalement jusqu’à la mésaventure de sa fille. Marilena n’eut pas de difficultés à faire comprendre à Juliette qu’en perdant sa fille dans le centre commercial, elle s’était identifiée facilement à elle car elle avait l’âge qu’elle avait lorsqu’elle s’était perdue en forêt ; ceci avait ramené à la surface tout son vécu d’alors, c’est ce que Hamer appelle un conflit en suspension qui, lorsqu’il réapparaît, le fait avec une grande force. Marilena la traita avec deux ou trois séances de EMDR, au terme desquelles, Juliette avait retrouvé toute sa sérénité et un sommeil paisible. Deux semaines après la fin du traitement, Juliette appela Marilena pour lui dire ceci : « en fait, je vous ai consultée seulement pour le problème de la panique et je vous remercie de me l’avoir résolu, mais il s’est passée une chose bien étrange et merveilleuse : depuis ma tendre enfance, je suis allergique à beaucoup d’aliments, cette allergie a été découverte progressivement et me rendait l’alimentation et la vie sociale bien difficiles, pourtant, depuis la fin du traitement, je m’aperçois petit à petit que je n’ai plus aucune allergie. C’est bizarre, car nous n’avons jamais abordé ce problème. Quoi qu’il en soit, je tenais à vous le dire et à vous remercier encore ». Marilena ne comprend pas bien le mécanisme qui liait les allergies à la panique de se perdre, d’autant plus que ces allergies semblaient avoir commencé dans les années suivantes… et elle me demande si j’ai une explication. Je lui ai expliqué que Hamer enseigne que lors d’une mésaventure de ce genre (un choc biologique), nos sens enregistrent toutes les circonstances des faits et créent des « rails » secondaires qui sont liés en fait au conflit principal. Chaque fois que Juliette rencontrait un des aliments qu’on avait voulu lui faire manger lors de cette sortie de familles, au repas qui eut lieu juste après sa panique, son organisme pressentait le risque d’un danger et faisait naître en elle un sens de profond malaise. Pendant de nombreuses années, ses parents et elle avaient consulté des médecins pour venir à bout de ces allergies, mais rien n’y fit. A un certain point, elle s’y était habituée. Il lui suffisait d’éviter une dizaine d’aliments, parmi lesquels surtout la viande grillée. Lorsque Marilena, sa psy, parvint à dénouer le noeud de la panique de se perdre, les allergies ont perdu leur support, elles n’avaient plus de sens étant donné que le conflit principal était désormais résolu. Cette histoire illustre avec élégance combien les méandres de notre psychologie sont parfois difficiles à découvrir. On comprend ainsi pourquoi dans certains cas, même s’il est facile de guérir, il ne suffit pas de le vouloir, on a besoin de quelqu’un pour nous aider à déchiffrer ou décoder nos problèmes physiques, psychologiques ou existentiels.

Pierre Pellizzari (Italie)

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