Ostéopathie et traitements hormonaux de synthèse

OSTEOPATHIE ET TRAITEMENTS HORMONAUX (1)

Comment, et surtout pourquoi les traitements hormonaux *, que nous dénommerons T.A.C (Traitements Anti-Conceptionnels) peuvent-ils intéresser l’ostéopathe dans le cadre de sa pratique quotidienne ?


Il ne s’agit pas de remettre en cause le bien-fondé de la contraception, mais de soulever quelques questions inhérentes aux conséquences d’un T.A.C maintenu sur le -trop- long terme.
D’une manière schématique, le déroulement d’une vie génitale active féminine à la fin du XXème siècle et au début du XXIème siècle peut être résumé de la façon suivante :

  • pilule contraceptive de l’âge de18 ans, en moyenne, jusqu’à la première grossesse (quand il n’y a pas de traitement hormonal déjà prescrit vers l’âge de15 ans pour réguler un cycle douloureux, voire chaotique).
  • reprise de la pilule jusqu’à la 2ème grossesse.
  • ensuite, le choix se porte en général sur un stérilet mécanique (c’est-à-dire au cuivre) ou
    le plus souvent proposé de nos jours, un stérilet à la progestérone.
  • enfin, à la ménopause, traitement hormonal de substitution pendant 5 à 10 ans en
    moyenne.

Au final, de 18 à 60 ans, la femme est sous contrôle hormonal exogène.

Qu’en pensent l’hypothalamus et l’hypophyse, ainsi que les fonctions de régulation très sophistiquées qui sont censées contôler tous ces fins équilibres et qui adaptent constamment les sécrétions hormonales endogènes en fonction de l’âge physiologique réel ?
Eh bien elles s’adaptent elles aussi mais non sans donner au fil du temps, quelques signaux d’alarme qu’il convient de savoir interpréter lors d’une consultation pour un mal de dos et/ou d’autres troubles fonctionnels. La difficulté pour le praticien sera de déterminer, sans ambiguïté possible, la part de responsabilité de ces traitements modernes dans la clinique évoquée.
Soulignons l’importance énorme de l’anamnèse * qui va permettre de faire le diagnostic d’exclusion entre plusieurs étiologies * possibles et qui pourraient être reliées aux mêmes manifestations
cliniques:

  • etiologies traumatiques anciennes (accidents sur la voie publique, accidents sportifs, accidents professionnels, etc…).
  • etiologies toxémiques intercurrentes (médications multiformes, vaccins, amalgames dentaires, etc…).
  • etiologies neuropathiques (stress de la vie sociale et/ou professionnelle, conflits dans le travail, le couple, la famille ; conflit d’abandon, de territoire ou tout type de conflit abordé par le décodage biologique dans le cadre de la médecine psychosomatique).

*Cet astérisque renvoie au lexique de fin d’ouvrage
(1) A l’exception des pathologies gynécologiques et/ou endocriniennes faisant l’objet d’un traitement médical particulier et prescrit par un spécialiste.

I – RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES

Les gonades sont des glandes mixtes, c’est-à-dire :

  • à fonction exocrine par l’intermédiaire des cellules germinatrices et qui vont donner les ovules chez la femme et les spermatozoïdes chez l’homme.
  • à fonction endocrine avec effet de stimulation sur la production d’hormone de croissance (STH) et le développement des caractères sexuels secondaires.

Régulation des hormones ovariennes
Elle s’établit grâce à une boucle de rétro-action (ou «feed back control ») qui dépend des taux respectifs dans le sang circulant des hormones ovariennes d’une part (oestrogènes et progestérone) et des stimulines (ou gonadotrophines) sécrétées par l’anté hypophyse, d’autre part (FSH et LH).
L’hypothalamus n’est pas étranger à cette régulation par l’intermédiaire du système porte (circulation sanguine) qui le relie à l’antéhypophyse.
Rappel
L’antéhypophyse est constituée de tissu non nerveux issu du plancher buccal embryonnaire. La post-hypophyse (ou neuro-hypophyse) est constituée de tissu nerveux. Elles sont différenciées l’une et l’autre au cours de l’embryogénèse et sont séparées par une cloison fibreuse, la « pars intermedia » (cf schéma 1).
Les deux glandes ovariennes sont intraabdominales, mais extrapéritonéales. On distingue deux cycles :

  • le cycle ovarien
  • le cycle utérin

L’ovule s’entoure de deux couches de cellules appelées thèque interne et thèque externe, qui vont sécréter la folliculine (groupe des hormones oestrogènes) et responsable de la phase de prolifération de la muqueuse utérine jusqu’au 14ème jour.
A partir de la ponte ovulaire, la muqueuse utérine se prépare à la nidation : c’est la phase de sécrétion pendant laquelle les cellules du corps jaune sécrètent à la fois des hormones oestrogènes, mais aussi une nouvelle hormone, la progestérone, responsable directement de cette seconde phase.
Lorsque le corps jaune a complètement dégénéré, il y a arrêt brutal de la sécrétion de progestérone, ce qui déclenche le spasme des artères utérines. La muqueuse n’étant plus vascularisée, elle va se défolier massivement et entraîner les règles (cf schéma 2).
Rappelons que le principe de la contraception s’appuie sur l’existence de ce contrôle de la sécrétion hormonale par boucle rétro-active. Il s’agit d’amener dans le sang circulant une hormone ovarienne en concentration suffisante pour inhiber la sécrétion de son initiateur.
Exemple : la progestérone inhibe la sécrétion de LH (aussi de LHRH) ce qui entraîne le blocage de
la ponte ovulaire et l’absence de règles (Cf annexe I).

II – DEMARCHE

Il ne peut s’agir d’une étude statistique basée sur le plus grand nombre (XM minimum) avec lot témoin, test en double aveugle, etc…Bien au contraire, chaque cas est à considérer d’un point de vue holistique et en se basant principalement sur la clinique ; elle est le socle de l’examen médical.
La biologie moléculaire, l’anatomo-pathologie, le microscope électronique, la spectographie de masse, les méthodes de chromatographie (en phase gazeuse ou sur tout autre support), toute une kyrielle d’autres progrès techniques et scientifiques ont permis à la médecine, à partir des années 60, de sortir peu à peu de l’obscurantisme et de l’empirisme. Mais c’est le clinicien qui prescrit analyses biologiques, IRM, arthro-scanner, Doppler, EEG, ECG, EMG et toute la batterie d’examens complémentaires nécessaires pour étayer son diagnostic.
Nous autres ostéopathes, tout en n’étant pas des prescripteurs, sommes des cliniciens qui passons notre temps à écouter nos patients nous relater leurs maux, ce que nous traduisons en un tableau de symptômes qui va constituer un cadre clinique, lequel va obligatoirement nous orienter vers l’étiologie vraie de la (ou des) souffrance ressentie.
Nous avons déjà décrit cette démarche dans l’exposé sur la péridurale (2). De nouveau, nous nous efforçons d’appliquer cette démarche diagnostique dans cette étude consacrée aux effets secondaires du T.A.C sur les dysfonctions biodynamiques et structurelles, ce qui en somme intéresse (ou devrait intéresser) l’ostéopathe.
La grande majorité des patientes tolèrent bien évidemment leur T.A.C. Mais chaque être étant unique, on ne peut ni systématiser, ni catégoriser les effets secondaires par rapport à un type de T.A.C en particulier. En tant que praticiens de santé, nous devons tester, expliquer et faire comprendre que les problèmes récurrents connus par notre patiente, et résistant à d’autres traitements, voire d’autres approches, sont bel et bien la résultante de leur traitement hormonal qui n’est plus adapté aux besoins de l’organisme.
L’immmense diversité des phénotypes féminins nous amène à mettre résolumment en garde contre une attitude réductrice du genre : « la pilule, c’est mauvais, le stérilet hormonal est nocif, etc…. ».
Il est impossible de prétendre établir des statistiques, chaque cas féminin étant à traiter en fonction de son état général, de son âge, de son héritage biologique, de sa propre tolérance au T.A.C qui sont proposés sur le marché.
Tout au long du cycle de vie d’un être humain, les sécrétions hormonales endogènes varient. Les concentrations hormonales présentes dans le sang circulant sont différentes à 15 ans, 20 ans, 30 ans, 40 ans, 50 ans, etc…
Il est aisé, devant l’évidence de cette réalité physiologique, de comprendre l’inadéquation d’un T.A.C (dont le dosage ne change pas, lui !) par rapport à un organisme qui le reçoit depuis plus de 10 ans, et qui lui a évolué entre-temps.
(2) L’article « ostéopathie et analgésie péridurale » est paru dans la revue « Néosanté » n° 6 en novembre 2011 (revue internationale de santé globale-Bruxelles-Belgique).

III – PILULE CONTRACEPTIVE

La première fois que je fus mis en présence d’un tableau symptomatique relevant directement d’une prise de contraception orale, remonte à environ une dizaine d’années, c’est-à-dire en 2001. Je soupçonnais déjà la pilule d’avoir des conséquences sur la biomécanique, mais il ne s’agissait que de supputations théoriques. En effet, par raisonnement analogique, si la pilule a une action sur la circulation veineuse, si elle est citée comme facteur de risque dans les pathologies cardio- vasculaires (3), si elle perturbe le fonctionnement métabolique en favorisant l’accumulation
d’adipocytes *, pourquoi ne provoquerait-elle pas à la longue l’apparition de troubles fonctionnels et neuro-musculaires, sachant les interactions qui existent entre le système hormonal et le système nerveux ? (Cf Annexe II)
Cette jeune fille de 19 ans (!) se présente en consultation pour que je la soulage d’un lumbago * « géant » ; elle était bloquée de la nuque aux fesses et ce, depuis quelques jours.
Ce qui me mit sur la piste d’une toxémie iatrogène * récente, c’est que l’anamnèse n’offrait aucune piste tangible. Or, depuis une année, elle prenait une pilule triphasique de 2ème génération, donc fortement dosée.
Commencèrent alors des épisodes de lumbagos, d’involution rapide au début, pour devenir de plus en plus fréquents, de plus en plus résistants aux traitements par antalgiques et antiinflammatoires classiques, jusqu’à aboutir à cette crise ultime.
Or, je le répète, rien dans son passé ne pouvait expliquer cet état, ni même dans son présent où elle évoluait avec sérénité dans son milieu d’apprentissage, sans conflit d’aucune sorte : bien dans sa peau, quoi !
Quand j’ai pu établir la relation de causalité entre la prise de la pilule depuis un an et cette crise majeure, il a pu être aisé de la soulager tout en lui conseillant d’en parler à son médecin afin que ce dernier puisse lui prescrire une contraception orale plus appropriée.
Ce cas d’école, de lecture simple, sans étiologies croisées, mérite le temps passé à le relater, car il prouve, cliniquement, qu’une contraception peut avoir des répercussions pour le moins violentes sur la bio-fonctionnalité du corps humain et ce assez rapidement.
D’une manière générale, les signes cliniques évocateurs de conséquences douloureuses ou fonctionnelles liées à la prise d’une contraception orale sont assez frustres au début.
(3) Selon une étude danoise récente et publiée dans le très sérieux « British Medical Journal », les progestatifs de dernière génération (désogestrel, gestodène, drospirénone) multiplieraient par 2 les risques de thrombo-embolies veineuses. Source (op. cité) : Néosanté n°10 p 39 (mars 2012).

Mais plus les années passent et plus ces troubles s’installent en chronicité jusqu’à devenir très gênants. Passons en revue quelques signaux parmi les plus fréquemment rencontrés :

  • dorsalgies uni ou bilatérales, cervicalgies, lombalgies * chroniques iteratives
  • migraines ou céphalées
  • prise de poids, jambes lourdes et qui « brûlent »
  • douleurs d’épaule avec ou sans parasthésie, névralgies cervico-brachiales
  • douleurs thoraciques ou intercostales pouvant évoquer des précordialgies
  • lombo-sciatalgies * droites ou gauches de survenue brutale et ne cédant à aucun
    traitement médicamenteux, voire manipulatif

Tentons de dresser le profil de la personne qui arrive à saturation de son mode de contraception habituel. Ces femmes se situent, pour la majorité d’entre d’elles, entre 30 et 37 ans, ont eu 2 ou 3 enfants, sont en activité professionnelle et la « tête dans le guidon », expression qui signifie que l’on fonctionne toujours à fond, sans prendre le temps de s’arrêter, de faire le point sur le fait de devenir des consommateurs réfléchis.
Au niveau de la contraception, à part les arrêts pour les grossesses, nous constatons en moyenne une prise de pilule supérieure à 10 années, avec des débuts progressifs (arrêt-reprise-tâtonnements), jusqu’au choix d’une pilule qui convient et qu’on ne lache plus. Progressivement, les gênes fonctionnelles s’installent sans que l’on songe une seconde à leur imputer une saturation organo- physiologique.
Et pour cause ! Dans la presse dite « spécialisée », on préfère invoquer le mal de dos de la secrétaire, voire qualifier toutes ces dysfonctions de T.M.S (Troubles Musculo-Squelettiques, très à la mode), mais surtout ne pas pointer le doigt sur une origine iatrogènique.
Il est compréhensible que l’on puisse, au début (5-7 années de prise de pilule) passer à côté du diagnostic, en tant que praticien de santé, parce que (comme nous l’avons déjà évoqué), les signes cliniques sont frustres, peu parlants, ne s’installent pas encore de façon chronique et cèdent facilement aux traitements classiques, à savoir quelques séances de kiné (voire 1 ou 2 visites chez l’ostéopathe) accompagnées d’une cure courte d’anti-inflammatoires et tout rentre dans l’ordre….pour un certain temps.
Le potentiel d’adaptation et d’auto-régulation de l’organisme est tel que le retour à l’homéostasie peut se maintenir quelques années, voire… moins .

En effet, l’organisme se trouve maintenant en situation de « border-liner » et il ne va pas pouvoir juguler aussi aisément qu’avant une situation ou un événement à même d’opérer des modifications profondes dans une existence ou de rajouter simplement une quantité de stress dépassant des capacités de résistance saturées. L’organisme va alors commencer à rentrer dans la chronicité des manifestations cliniques et c’est là que l’ostéopathe devra être à l’écoute pour discerner parmi toutes les informations recueillies celle sur laquelle il conviendra au mieux de renseigner la patiente.
Ce qui ne signifie nullement qu’il faille minimiser les-dits facteurs de stress, mais que ces derniers sont curieusement toujours pointés du doigt comme responsables de trop de nos maux. Il ressort, à l’éclairage d’une analyse fine teintée de bon sens, qu’ils ne sont pas systématiquement le baudet sur lequel crier haro.

Un bon schéma vaut mieux qu’un long discours. Après avoir identifié, par l’anamnèse, un problème de T.A.C, je travaille, sur ce genre de cas, avec
une dose homéopathique en 200 K du nosode * « contraceptifs oraux ».
Le test kinésiologique réflexe (dont le protocole est décrit avec précision dans un précédent essai) permet, d’une part, de diagnostiquer avec certitude l’impact de la contraception prolongée sur l’état clinique de la patiente et d’autre part, de faire prendre conscience à cette dernière de la réalité de sa situation et du bien-fondé de la démarche.
Au cours de la séance un travail réflexe sur les zones métamériques * correspondant aux glandes du tractus hypothalamo-pituito-gonadique s’impose : hypophyse, thyroïde, glandes mammaires, surrénales,ovaires.
Ce travail (4) vise tout simplement à harmoniser l’axe endocrinien et il suffit à débloquer le conflit hormonal que traduisait le lumbago ou la gêne douloureuse (op. cité) et qui a nécessité l’intervention du thérapeute.
En conclusion de ce troisième paragraphe: la pilule, oui mais ….pas trop longtemps. Rappelons qu’il y a 50 ans, lorsque les premiers T.A.C arrivèrent sur le marché, les gynécologues conseillaient prudemment de laisser l’organisme reprendre ses droits, à savoir ils préconisaient entre 4 à 6 mois d’arrêt par année de prise. Qu’en est-il de nos jours ? Non-stop ! Et c’est ce « non-stop » qui pose problème
(4) Il est évident que le propos ici n’est pas de détailler ce type de travail, ce qui relèverait plutôt d’un cours ou d’une transmission orale à des étudiants ou des confrères.

IV – DISPOSITIF INTRA-UTERIN (D.I.U)

Le D.I.U, anciennemenent appelé « stérilet », est un petit objet contraceptif en forme de « T ». Il est inséré par voie naturelle et par un médecin qualifié, cela va sans dire. Il existe, de nos jours, deux types de D.I.U.
a) Le D.I.U au cuivre (cf photo)
Indiqué souvent en alternative aux méthodes de contraception orale et leurs effets indésirables sur le court ou long terme, il a un double effet :

  • D’une part, le cuivre est spermicide en modifiant le ph de la glaire cervicale
  • D’autre part, il empêche la nidation par effet inflammatoire (mais il n’empêche pas la
    fécondation.) (5)

Ajoutons que, contrairement aux idées reçues, la nulliparité * n’est pas une contre-indication à la pose d’un stérilet. Dans ce cas, le D.I.U est simplement plus petit, l’utérus l’étant aussi. En cas de multiples partenaires, il est concevable de ne pas conseiller le stérilet en raison des risques d’infection. Il s’agit là de la seule objection recevable à la pose d’un D.I.U chez une nullipare.
b) Le D.I.U hormonal
D’un effet local, ce stérilet agit par diffusion d’hormones progestatives dans l’utérus. Son effet est double également :

  • En provoquant l’épaississement de la glaire cervicale, il rend de ce fait difficile, voire impossible, le passage des spermatozoïdes à travers le col de l’utérus
  • Il empêche la prolifération de l’endomêtre, ce qui va constituer un terrain hostile aux nombreux phénomènes qui interviennent dans le mécanisme de la reproduction

Remarquons enfin que, chez certaines femmes, l’ovulation peut être inhibée, ce qui ne représente pas un effet constant.


De ces deux D.I.U, c’est l’hormonal qui va faire l’objet de cette étude, du point de vue des effets secondaires récurrents que je constate depuis quelques années déjà.
Le D.I.U hormonal ne devrait être proposé que dans les cas d’hyperménorrhée idiopathique. C’est là son indication essentielle. Il va alors induire une diminution de la durée et du flux des règles, voire aménorrhée complète (absence de règles).
Hélas il est de plus en plus présenté comme le moyen de contraception idéal, et chaleureusement vanté pour le confort quasi-absolu qu’il procure. Il est vrai que la plupart des femmes sont sensibles au fait de ne plus avoir de règles (on les comprend) et de voir disparaître des troubles fonctionnels déjà cités et relatifs à la contraception orale.
(5) D’où l’opposition de l’Eglise Catholique à l’usage du stérilet.
Le D.I.U est donc auréolé du progrès scientifique et médical. Le petit auxiliaire de santé que je suis se devra d’être sûr à 101 % de son diagnostic pour oser déstabiliser ce piédestal en établissant le lien entre l’inconfort de la patiente (exemple : lumbagos récidivants, douleurs polyarticulaires) et le stérilet à la progestérone.
L’anamnèse rigoureuse sera, là encore, d’une importance primordiale, ainsi que le test
kinésiologique * pratiqué avec le nosode homéopathique de la progestérone en 200 K, pour convaincre la patiente du bien-fondé du raisonnement sans toutefois la forcer à y adhérer. Cela doit se faire adroitement, tout au long de la séance, sans négliger la barrière psychologique qui s’est érigée par rapport à ce choix d’un moyen de contraception jugé fort judicieux.
Présentons maintenant le cas le plus typique que j’ai eu l’occasion de traiter, encore appelé « cas d’école ». Cette patiente se présente en consultation un jour de septembre 2007. Elle a 49 ans, n’est pas encore ménopausée et se plaint de lumbagos depuis 2 ans environ.
Au début, elle se « bloquait » 2 à 3 fois dans l’année. Depuis 1 an, les lumbagos se succèdent à une fréquence de plus en plus élevée, jusqu’à se caler sur le cycle.
Dans l’anamnèse, les interventions sans succès multipliées des confrères constituent un argument de plus dans la recherche affinée d’un événement passé sous silence dans la vie de la patiente. Et effectivement, le DIU hormonal fut posé….3 ans avant. Un premier lumbago s’ensuivit au bout de 6 mois, puis un deuxième 4 mois après.
Tout se passe comme si le corps « toussait ». Entendez par là qu’il ne s ‘enrhume pas mais qu’il manifeste le besoin de réguler une fonction perturbée en déclenchant ce que je nomme un « lumbago de décharge ». Cette réponse de l’organisme féminin ne peut que se chroniciser dans la mesure où l’agent iatrogène est libéré en permanence par le dispositif.
Entre 2001 et 2011, j’ai été amené à conseiller la dépose de ces DIU hormonaux, à plusieurs reprises. A décharge néanmoins pour ce type de contraception, ce n’est pas là une attitude systématique de ma part.
Cependant, comme pour les saturations organo-physiologiques constatées lors de l’usage, sur le long terme, de la pilule, il nous faut savoir conseiller à juste titre le remplacement du DIU hormonal par un autre moyen de contraception quand, et uniquement quand, celui-ci est directement responsable de la génèse des troubles évoqués (nous disons « primaire »).
Pour se placer d’un point de vue pondérable, l’on peut dire que toute patiente qui opte pour cette solution contraceptive peut un jour commencer à en ressentir les effets gênants. Tous les types de figures on été observés (et consignés) c’est-à-dire :

  • gêne au bout de quelques mois seulement, après la pose d’un premier DIU
  • gêne fonctionnelle et structurelle à partir du 2ème DIU
  • gêne fonctionnelle et structurelle après la dépose du 2ème DIU

Dans ce dernier cas de figure, rencontré à deux reprises en 2011, les gynécologues respectifs ne posèrent pas de 3ème stérilet, eu égard à l’âge de ces patientes (50 et 52 ans). Mais dans les deux cas, il s’ensuivit une intense asthénie, accompagnée de douleurs musculaires et articulaires, qui ne se traduisaient par aucun signe biologique d’anémie, voire de troubles
thyroïdiens, ni même par une perturbation des paramêtres biologiques hépathiques.
L’une de ces patientes fut d’ailleurs un peu hâtivement diagnostiquée neurasthénique et mise sous traitement anti-dépresseur.
La prescription de levonorgestrel en 1000 K permit à ces deux patientes de connaître une « résurrection » (c’est leur terme) en l’espace de quelques semaines.
A n’en pas douter, lorsqu’un DIU à la progestérone est présent, le thérapeute doit toujours avoir à l’esprit qu’il peut être directement ou indirectement impliqué dans l’étiologie des problèmes que les patientes viennent lui soumettre.

V – IMPLANTS CONTRACEPTIFS

L’implant se présente comme un bâtonnet en matière plastique souple, aussi long qu’une allumette, mais en plus fin. Ce petit réservoir contient une hormone progestative qui va diffuser à travers des orifices microscopiques qui se dilatent à la chaleur du corps.
La pose de l’implant est faite, bien entendu, par un médecin qui va pratiquer une petite incision de la peau (anesthésiée) au niveau de la face interne du bras.
Valable 3 ans, ce dispositif ne nécessite aucune visite de contrôle. D’un grand confort, son efficacité est évaluée à 99,5 % (tout comme le DIU).
Le principe de contraception repose là encore sur la diffusion de progestérone. Cependant, je n’ai pas eu l’occasion de voir beaucoup de patientes ayant fait l’objet d’un implant.
En fait, la pratique de l’implant n’existe en France que depuis 2001. Sur 5 patientes rencontrées au cours de mon exercice et faisant l’objet d’un T.A.C avec implant, aucune ne présentait à l’examen d’effets secondaires notables. Hormis cette jeune fille de 20 ans qui avait pris 9 kg en 6 mois et ce depuis la pose de son implant. Si ce n’est cette jeune femme revue récemment (début 2012) qui m’a remercié chaleureusement de lui avoir conseillé la dépose de l’implant.
Il s’en est suivi un meilleur état général, moins de fatigabilité et plus de bonne humeur (sic!).
Bien entendu, ces 2 cas relèvent plus de l’anecdote (du point de vue médical) que de faits pondérables.

VI – ANNEAUX VAGINAUX

Ce T.A.C avec anneaux, diffusant aussi une hormone progestative, semble encore peu répandu. Ce sont deux de mes patientes qui m’ont renseigné sur l’existence de cette pratique en 2010.
Il semble, au vu du petit nombre de témoignages recueillis depuis, que ce soit d’utilisation simple (la femme le met elle-même en place), indolore et actif pendant 3 semaines. A priori, pas d’effets secondaires constatés, ce qui peut être imputable au fait que la dépose de l’anneau au bout des 3 semaines permet de conserver le flux menstruel, à la différence des autres systèmes hormonaux basés sur un principe de diffusion constante d’hormones progestatives (sur 3 ou 5 ans).

VII – CONTRACEPTION PAR « PATCH »

Cette contraception, disponible depuis peu sur le marché français (2002), fonctionne sur le mode monophasique, à savoir une hormone oestrogène (ou éthinylestradiol) et une hormone progestative (norelgestromine)

Hélène, une amie infirmière, décide d’adopter cette contraception, innovante à ses yeux, en avril 2011. Elle a alors 35 ans, est mariée et mère de deux enfants et n’a plus de contraception depuis 2009 où, jusque là, elle utilisait un stérilet au cuivre. Ce qu’elle a constaté et qui lui a occasionné un véritable inconfort, ce sont, d’une part, des sautes d’humeur totalement inhabituelles et d’autre part, des lombalgies devenues chroniques depuis novembre 2011 (l’impression d’être une vieille dame -sic -!).
A l’heure où elle m’autorise à faire part ici de son témoignage, elle n’est plus sous « patch ». Elle a, sur mon conseil, arrêté en janvier 2012 et en 15 jours, tous ces désagréments, pour le moins pénibles, ont disparu.
-sans commentaire-

VIII – TRAITEMENTS HORMONAUX DE SUBSTITUTION LORS DE LA MENOPAUSE (THS)

Proposés déjà depuis plusieurs décennies et ayant connu une apogée au cours des 15 dernières années, ces traitements, dits « de confort », semblent peu à peu régresser depuis 3 à 4 ans. Se serait- on aperçu de quelque chose ?
Pendant un peu plus d’une dizaine d’années (de 1995 à 2007 environ), j’ai été le témoin direct, en tant que consultant de 1er rang, d’effets secondaires tant du point de vue structurel que fonctionnel.
Sur un peu plus d’une centaine de cas traités, il m’a été possible de constater avec rigueur l’impact de ces THS sur les organismes féminins les subissant. A savoir : douleurs musculaires présentes au niveau des lombes , du dos, des épaules, voire des cuisses, se déclinant en crises plus aiguës sous forme de sciatalgies, lumbagos et autres déplaisantes manifestations de type scapulalgies (gauches le plus souvent). D’une façon générale, la plupart des patientes ont abandonné cette voie de confort après leur avoir fait toucher du doigt la réalité du lien de causalité entre leurs troubles et le THS.
Je tiens à affirmer ici le respect que je porte à toutes celles de mes patientes qui, instruites de cette relation de cause à effet, firent le choix de continuer. Le confort gagné ainsi sur la ménopause et son cortège de symptômes pour certains très pénibles (bouffées de chaleur, irritabilité, palpitations, transpiration excessive, vertiges, insomnies…) l’emportait largement sur les effets secondaires de leur THS.
Il m’est même arrivé de conseiller une fois (et une seule, croyez-moi) à une de mes patientes qui avait tout essayé pour contrer ces symptômes de la ménopause (acupuncture, homéopathie, phytothérapie etc…) de demander à son médecin de lui prescrire un THS….mais pendant un an ou deux, pas plus.
Et le piège est bel et bien là, car en prescrivant ces THS pour 5 à 10 ans (ce qui se faisait à ce moment là), on ne manquait pas d’induire un déséquilibre de plus en plus accentué entre la stimulation exogène et les capacités réelles de l’organisme à y répondre. Il y a toujours un flux hormonal circulant (tout comme chez la jeune fille prépubère) mais en concentration plasmatique se situant en deçà du seuil déclencheur du cycle.
L’opérateur hormonal va « tirer » de l’énergie à partir d’un organisme qui en est à sa (méno) pause biologique. Et c’est certainement là que va se situer le problème résultant du conflit entre 2 tendances :

  • une réalité biologique qui entre dans la phase catabolisante * de son cycle de vie
  • une intervention extérieure (hormones) dont on doit soupçonner l’effet anabolisant *.

Et c’est bien le cas puisque le principe hormonal utilisé (en gel ou en patch) est l’oestradiol, dont l’effet maintient intacte la libido, préserve de la sécheresse vaginale et conserve les rêgles.

IX – DISCUSSION-CONCLUSION

Est-il possible de conclure un sujet aussi vaste ? Certes non ! Cependant, tout écrit se doit d’avoir son épilogue.
Les premières pilules, encore prescrites de nos jours pour les jeunes femmes débutant une contraception, car remboursées par la Sécurité Sociale, étaient des pilules de deuxième génération, biphasiques (Adépal) ou triphasiques (Trinordiol)
La question que se posent à l’heure actuelle beaucoup de femmes c’est comment orienter son choix vers telle ou telle pilule ?

Une femme qui a un cycle régulier mais avec des règles abondantes et douloureuses, des seins tendus et sensibles juste avant les règles, a un profil plutôt oestrogénique. Il lui sera conseillé une pilule à « climat » progestatif (Minidril-Adépal -Miniphase) qui apaisera ces symptômes désagréables.
Lorsqu’une femme a un cycle irrégulier, des règles peu abondantes, de l’acné, cette femme présente un profil progestatif. Il lui sera judicieusement conseillé de prendre une pilule à « climat » oestrogénique (Cilest- Varnoline).

Cela dit, même si la pilule convient à la personne et est bien tolérée au début de sa vie génitale active, le but de ce travail est d’alerter les utilisatrices d’hormones de synthèse.
De toute évidence, en me basant sur l’expérience de toutes ces années de pratique (et de réflexion), il ressort qu’une contraception faisant recours à une prise régulière d’hormones de synthèse ne peut que conduire à des débordements sur le plan physiologique.
Tout ce qui a été consigné dans cette étude, en termes d’effets secondaires, n ‘est pas lié à un seul type de pilule, mais se constate pour n’importe quel traitement hormonal, pris sur le moyen et le long cours.
D’une part, ramener de force un cycle naturellement court ou long à une périodicité de 28 jours ne peut que faire réagir l’organisme féminin dont la pendule biologique se voit contrainte par cet apport exogène d’hormones non biologiques.
D’autre part, dénaturer le cycle avec une pilule monophasique à la progestérone (cézarette), ou avec un stérilet, ou avec un implant (= mêmes effets : aménorrhées partielles ou complètes) ne peut qu’avoir des conséquences imprévisibles sur la manière dont l’autre versant du cycle (celui qui ne s’exprime plus, si ce n’est de manière souterraine) va manifester son désaccord.
Il n’existe pas de contraception idéale. A chaque femme de moduler icelle en étant à l’écoute de son ressenti, sachant qu’une pilule bien tolérée jusqu’à une première grossesse a de fortes chances de ne plus l’être après.
De plus, il apparaît judicieux de ménager des pauses dans l’utilisation d’une contraception à mode hormonal et l’implication du partenaire masculin n’est pas à négliger dans la gestion d’une prévention qui repose essentiellement sur la femme, mais qui profite au couple.

Un mot sur la contraception masculine. En dehors des moyens connus (ovules spermicides, préservatifs au latex, vasectomie) la recherche scientifique a tenté de progresser dans la mise au point d’une contraception de type hormonal (pilule pour homme). Le principe : juguler la spermatogénèse continue en diminuant la sécrétion de testostérone.
A l’heure actuelle, si l’on sait réguler la concentration plasmatique en testostérone, on ne peut pas assurer à 100 % la pleine efficacité de cette contraception et encore moins en prévoir, avec lucidité, les effets secondaires. Le mieux, pour le lecteur désireux de parfaire ses connaissances dans ce domaine, est de solliciter un moteur de recherche sur Internet en tapant : « contraception masculine ».

En résumé, à quelles causes peuvent être rattachés les effets secondaires décrits tout au long de cette étude et relatifs à une contraception sur le mode hormonal ?

  • libération de ces hormones (oestrogène et ou progestérone) en concentration invariante. Cette hypothèse pourrait expliquer l’ « usure » de l’organisme sur le moyen et le long terme.
  • effet testostérone-like de la progestérone (Cf Annexe III)
  • effet de perversion du cycle biologique féminin quant à une contrainte trop longtemps
    maintenue. L’on pense, peut-être à tort, que le cycle féminin est modelable à souhait.
  • Influences équilatérales des deux systèmes nerveux et hormonal. (Cf Annexe II)

Ces hypothèses se veulent être des pistes de réflexion et de recherche relayées par d’autres professionnels de santé.
Il y a nécessité d’une évolution pluridisciplinaire vers un concept de soins qui prenne en compte les pollutions très variées qui nous sont quotidiennement proposées ou imposées…..au nom du progrès.
Or, quel que soit le domaine d’application, ce progrès a toujours un revers de médaille.
Nous l’avons exposé dans une précédente étude au sujet de l’analgésie péridurale utilisée en obstétrique.
Nous le constatons encore ici pour ce qui concerne les différents moyens de contraception à base de molécules hormonales de synthèse.
De nombreux auteurs, et non des moindres, dénoncent depuis deux ou trois décennies les effets secondaires des vaccinations compilatoires et polyvalentes.
Il convient donc pour le consommateur « lambda » de conserver intacte sa vigilance et par la même son libre-arbitre.
J’espère y avoir contribué par ce travail. Le pilule fête ses cinquante ans en 2012.
Il paraissait naturel, donc, que cette étude vît le jour la même année, en contrepoint inopiné d’un jubilée à l’accent par trop prosélytique.

LEXIQUE

Adipocytes
Cellules dont le cytoplasme (milieu intérieur de la cellule) est envahi par du tissu graisseux
Anabolisme
Métabolisme dans sa phase de synthèse, de construction, d’élaboration. Par opposition, le catabolisme désigne un métabolisme en phase de régression, de déstructuration. A ce titre, au niveau macroscopique, l’organisme humain est en phase anabolisante jusqu’à environ 35-40 ans. Après, il se situe dans sa phase catabolisante.
Anamnèse
Renseignements que fournit le malade (patient) ou son entourage sur le début de sa maladie jusqu’au moment où il se trouve soumis à l’observation du médecin (ou praticien)
Cytokines (interleukines)
Substances émises principalement par les cellules du système immunitaire et intervenant dans les défenses naturelles (interféron) et dans la régulation de la réponse immunitaire (interleukines).
Déficits structurels
Définis comme l’ensemble des troubles qui affectent la structure :

  • articulaires (chondropathies diverses)
  • diminution de la force musculaire
  • douleurs de tous ordres et de toutes origines

Déficits fonctionnels
Définis comme l’ensemble des signes attestant de l’altération de la fonction :

  • diminution de l’amplitude d’un mouvement
  • asthénie (fatigue)
  • arythmie cardiaque
  • dysfonction thyroïdienne
  • etc…

Etiologie
Etude des causes des maladies Synonyme : recherche des causes réelles d’une souffrance ou d’une pathologie
Glaire cervicale
Environnement muqueux du col de l’utérus, dont la consistance est sensible aux influences hormonales et au contexte acido-basique. Elle est un facteur mécanique qui facilite le passage des spermatozoïdes (fluidité) ou la contrarie plus ou moins complètement (épaississement).
Gonadotrophines
Hormones qui stimulent la production d’hormones sexuelles mâle (ACTH pour la testostérone) et femelles (FSH et LH pour respectivement la folliculine-oestrogènes- et la luteïne -progestérone)
Hormone
Du grec « je stimule »
D’après Baylis et Starling, le terme « hormone » qualifie une action stimulée par voie humorale et non nerveuse. Elles sont sécrétées par les glandes endocrines, transportées par le sang et déclenchent le ou les processus qu’elles contrôlent. On les classe en deux grandes catégories :

  • celles dérivées du noyau stéroïque
  • celles rattachées au groupe des substances protidiques (polypeptides). Ces dernières interviennent directement sur les enzymes ou sur la régulation des synthèses enzymatiques (activation/répression)

Iatrogène
Problème induit par un traitement médical pris au sens large du terme
Kinésiologie (test-réflexe)
Réponse spontanée de l’organisme quand on le met en contact avec le nosode homéopathique de l’agent iatrogène suspecté : médicaments, vaccins, hormones, anesthésies diverses, métaux lourds, etc…

Lombalgies
De « algies » = douleurs. Douleurs lombaires d’origine le plus souvent vertébrale, occasionnées par un mauvais positionnement d’une vertèbre qui comprime ou irrite le nerf rachidien à sa sortie du fourreau dural.
C’est l’explication la plus couramment admise. Reste à déterminer pourquoi la vertèbre subit une telle contrainte (et la nature d’icelle?), qui lui fait adopter un positionnement inhabituel.
Lumbago
Crampe musculaire douloureuse se localisant généralement au niveau des lombes. Donne l’attitude caractéristique en « side-shift ». Le lumbago n’est pas d’origine vertébrale. Il exprime une réponse de l’organisme face à un excès ou un déficit énergétique (notion d’acupuncture). Il est en somme le fusible nécessaire et salutaire qui bloque le corps et l’oblige au repos, c’est-à-dire à la restauration.
Lymphocytes
Encore appelés leucocytes (synonyme : globules blancs) mononucléaires ils donnent leur origine aux immunoblastes ou cellules immuno-compétentes :

  • lymphocyte K (Killer)
  • lymphocyte T (Thymus)
  • lymphocyte B (moelle osseuse)

Métamères ou niveau métamériques
Unité anatomique de certains animaux. Synonymes : anneau, segment, somite. Chez l’homme, ce terme désigne, au cours de l’embryogénèse, la différenciation segmentaire à partir des arcs branchiaux primitifs.
Neuropeptide
Substances produites par les cellules nerveuses et véhiculées par la circulation sanguine. A ce titre, les neuropeptides peuvent être assimilées aux hormones de la catégorie des protides (polypeptides).
Nosode homéopathique
Dilution plus ou moins grande de «substratum » ou substance dont on désire fabriquer le médicament homéopathique correspondant. Avec l’homéopathie korsakovienne, on peut obtenir de très hautes dilutions (jusqu’à 50 000 K)

Nulliparité
Ce terme définit une femme n’ayant pas encore eu de grossesse.
Sciatalgies
Douleurs situées dans le territoire d’innervation (sensitif ou moteur) du nerf sciatique, mais ne se déclinant pas en sciatique vraie. Synonyme : sciatique tronquée ou fausse sciatique.

ANNEXE I

Actions de la pilule
La contraception hormonale agit de plusieurs façons :

  • soit elle inhibe l’ovulation (émission de l’ovule par l’ovaire) par un mécanisme antigonadotrope qui va « freiner » l’hypophyse, ne lui permettant plus de libérer des gonadotrophines *
  • soit elle modifie la muqueuse utérine (ou endomètre), la rendant impropre à la nidification, et la glaire cervicale * rendant de ce fait impossible le passage des spermatozoïdes à travers le col utérin.

L’ovulation est favorisée par la FSH hypophysaire. La pilule, généralement constituée d’un oestrogène (esssentiellement éthynilestradiol) et d’un progestatif, va tout d’abord bloquer l’ovulation en freinant la sécrétion de la FSH (21 à 22 jours sur 28).
Le rôle de la progestérone va différer selon la variété de pilule :

  • pilule séquentielle où l’action progestogène a lieu dans la 2ème moitié du cycle ; elle est conseillée pour régénérer l’endomêtre endommagé.
  • Pilule combinée où la progestérone va être libérée de façon monophasique (même dosage pour tous les jours du cycle) ou de façon biphasique (un dosage différent intervenant pour les 10 derniers jours du cycle).

Classification des pilules
Pilules à oestrogène naturel = valérate d’estradiol (ex : Qlaira) Pilules à progestatifs seuls = désogestrel (ex : Cézarette) Pilules combinées oestro-progestatives :

  • Pilules de 1ère génération : abandonnées progressivement car à l’origine d’une action androgénique trop importante
  • Pilules de 2ème génération : utilisant surtout lévonorgestrel comme progestatif (ex : Minidril -monophasique- Adepal -biphasique- Trinordiol -triphasique-)
  • Pilules de 3ème génération : utilisant les progestatifs de dernière génération (désogestrel, drospirénone, gestodène). Ex : Cycleane (monophasique) et Phaeva (triphasique)

ANNEXE II

Le système nerveux est responsable, entre autres fonctions, du maintien du tonus musculaire. Il est influencé par diverses hormones comme les hormones thyroïdiennes et sexuelles.
Longtemps, l’hypophyse fut considéré comme le chef d’orchestre du concert hormonal. Et puis on s’est aperçu que l’hypophyse est sous le contrôle d’un organe nerveux, l’hypothalamus, vers lequel convergent de nombreuses voies nerveuses en provenance du cerveau, des zones moyennes de l’encéphale et des régions sensorielles.
Ainsi, il y a interaction constante entre le système nerveux et le système hormonal, sans oublier toutefois l’existence d’un troisième larron, et non des moindres : le système immunitaire. Des chercheurs ont en effet découvert que, sur la membrane lymphocytaire * il existe des récepteurs capables de fixer des neurotransmetteurs (pouvant être assimilés à des hormones).
En sens inverse, le système immunitaire influence le système nerveux par l’intermédiaire des cytokines * (surtout l’interleukine 1)
Ces informations sont extraites du livre de Monsieur M.Georget : « vaccinations, les vérités indésirables »).

ANNEXE III

La testostérone est sécrétée par les glandes surrénales (cortico-surrénales exactement) et par les testicules.
Cette sécrétion est induite par la libération de gonadotrophine (ACTH) par l’hypophyse, sous contrôle de l’hypothalamus.
Rôles de la testostérone :

  • développement des caractères sexuels secondaires (peau-muscles-graisse-poils-voix)
  • action sur le développement et la maturation des organes génitaux (verge-prostate)
  • rôle essentiel sur la maturation des spermatozoïdes

(spermatocytes → spermatides stade I → spermatides stade II → spermatozoïdes flagellés)
A noter que chez l’homme, la progestérone est synthétisée en petite quantité par les mêmes glandes (mais non secrétée) : ici, elle n’est qu’un simple intermédiaire métabolique de la biosynthèse des hormones corticoïdes et androgènes.
Chez la femme, les pilules contenant des progestatifs trop fortement dosés sont abandonnées progressivement car à l’origine d’une action androgénique (= masculinisante ou testostéronelike) trop importante.
Voir page suivante une approche schématisée de la biosynthèse des hormones sexuelles.

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier tout d’abord mon épouse Christine sans laquelle ce travail n’aurait pas pu voir le jour.
Je remercie aussi chaleureusement mes amis Philippe (pharmacien) et Elisabeth (médecin urgentiste) pour leur précieux concours.


Gilles CANVEL est en exercice exclusif de l’ostéopathie depuis plus de 20 ans (1990).
Biologiste de formation universitaire (Master 2), ancien kinésithérapeute D.E, il est aussi l’auteur de deux autres ouvrages :
– apport du concept d’orthopédie dento-faciale (ODF) dans le traitement ostéopathique des rachialgies adultes (thèse de 1993)
– ostéopathie et analgésie péridurale (mars 2011)


La présente étude (ostéopathie et traitements hormonaux) a été achevée le 15 avril 2012.

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3 commentaires

  1. Bonjour,

    Je suis sous progestatif depo-provera en continu depuis 10 ans. J’associe mes douleurs dorsales et sciatiques à gauche à la prise de cette hormone de synthèse. Je trouve cet article très intéressant. C’est le seul que j’ai trouvé du genre qui traite de ce sujet. Merci beaucoup!

  2. Bonjour
    A l’aube de la 40taine j’ai des cycles de 24jours en moyenne durée des règles 5 jours. Parfois des saignements type spotting après la fin de mes règles je ne prend plus de contraceptif depuis 1an je ne veux plus d’hormone mais la réponse des gynécologues : prescription progestérone … Je n’en veux pas ça m’a rendu malade 1 seul cachet Utrogestan et malaise!

  3. Je ne suis pas trop pour la contraception exogène. Pour moi, la meilleure des contraceptions est de suivre le cycle menstruel et de s’y adapter pour ne pas tomber enceinte. Je pense que même si cet article les présente si bien, il y a toujours des risques à introduire un élément extérieur dans l’organisme.

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