envoyer à ses amis
ne plus recevoir d'emails de Néosanté -- recevoir les e-mails de Néosanté
si ce message n'apparait pas correctement, cliquez ici
pour répondre à cet email veuillez utiliser cette adresse : info@neosante.eu
Néosanté hebdo
mercredi 15 juillet 2015

Faces cachées du terrorisme

portrait de Yves RasirBonjour tout le monde,

Me voici déjà de retour. De vacances trop brèves mais très reposantes au soleil de la Turquie. Je devais initialement aller en Tunisie, mais je fais partie de ces estivants pris en otages par les organisateurs de voyages et  obligés de choisir une autre destination à la suite de l’attentat terroriste de Sousse. Qu’à cela ne tienne, ce changement de cap m’a permis de retrouver avec joie un pays dont j’apprécie particulièrement les atouts balnéaires,  la gentillesse des habitants et la grande valeur du patrimoine culinaire.  La cuisine turque, c’est vraiment du pain bénit pour celui qui aime conjuguer alimentation saine et plaisirs de la table.  Omniprésents à tous les repas, les fruits et légumes composent un festival de saveurs végétales dont les mérites diététiques sont par ailleurs amplement démontrés. La Turquie, c’est un vrai paradis pour les adeptes du fameux régime méditerranéen !  Cette année, j’ai même découvert de délicieux desserts  santé à base d’abricots,  de dattes, de figues ou de… citrouilles.  En m’autorisant quelques écarts, j’ai aussi apprécié quelques-unes des nombreuses pâtisseries locales, dont j’ai remarqué qu’elles étaient nettement moins sucrées que dans le Maghreb. Serait-ce donc parce qu’elle mange moins sucré que la Turquie est un pays plus sûr,  une terre d’islam moins malade  du terrorisme islamiste ?

Si cette question vous semble saugrenue,  sachez qu’il y a pourtant  un rapport étroit entre la violence dont peut faire preuve une population et sa consommation de sucre. Plusieurs recherches ont notamment montré que les personnes au comportement agressif ont tendance à surconsommer des aliments sucrés. Par exemple, une étude menée à  l’Université de Harvard auprès de deux mille adolescents a établi que les plus gros buveurs de sodas étaient aussi ceux qui se distinguaient par des conduites délinquantes et qui apportaient des armes à l’école. Pour une autre étude,  des chercheurs irlandais ont interrogé 7 000 adultes.  Parmi ceux qui avaient commis au moins un délit avec violence, 69% consommaient chaque jour des sucreries lorsqu’ils étaient enfants ! Évidemment, ce genre de travaux ne met à jour que des corrélations. Et la consommation de sucre n’est sans doute qu’un aspect d’un mode de vie favorisant l’agressivité. Gare à la confusion entre causes et conséquences. Mais d’autres recherches, expérimentales celles-là, ont aussi établi qu’il y avait un lien direct entre la façon de s’alimenter et la façon de se comporter. Par exemple, des expériences menées en milieu carcéral ont montré qu’il suffisait d’équilibrer l’alimentation des détenus pour faire drastiquement baisser leur attitude antisociale et leur penchant pour la bagarre.

En fait, ce n’est pas le sucre en tant que tel qui est criminogène, mais bien l’hypoglycémie réactionnelle qui résulte d’un excès de sucre raffiné. Quand ce type de sucre est consommé en excès, le pancréas s’affole et fournit trop d’insuline, celle-ci devant régler le taux de sucre dans le sang ; du coup, le sang se trouve en carence de sucre, et c’est l’hypoglycémie. Le corps tente alors de remonter ce taux de sucre en stimulant les surrénales qui vont produire deux hormones : d’une part l’adrénaline et d’autre part l’épinéphrine et sa cousine la norépinéphrine. Ces hormones excitent le cerveau et le mettent en hyperactivité. Mais comme le cerveau manque de sucre, il produit du glutamate, qui est un neurotransmetteur excitateur. Il en résulte alors une grande nervosité, laquelle perturbe à la longue les fonctions cognitives et la capacité d’un individu à se contrôler. Selon une méta-analyse menée à l’Université de Swansea (Pays de Galles), il est désormais bien démontré que les variations de la glycémie consécutives à la consommation excessive de produits sucrés  augmentent les comportements agressifs et violents. Le sujet vous intéresse ? Vous pouvez l’approfondir en  lisant cet article de Michel Dogna et en consultant  le numéro  de la revue  Cerveau & Psycho consacré aux « racines de la violence ». En page 27 de ce dossier, figurent plusieurs références scientifiques relatives aux rapports entre agressivité et alimentation.

Personnellement, j’ai maintes fois vérifié que le sucre blanc pouvait favoriser  une mauvaise gestion des émotions. D’abord sur moi-même – je suis plus nerveux et plus irritable quand j’en mange – mais surtout en observant les enfants. Très clairement, ceux-ci sont plus enclins à se chamailler  et se prendre la tête lorsqu’ils se gavent de saccharose. Avec ma progéniture, je pouvais quasiment prédire le risque de dispute selon la nature de leur petit-déjeuner ou de leur goûter. Plus l’indice glycémique du menu était élevé, plus je pouvais m’attendre  à des prises de becs et  à des querelles puériles. Les sucreries sont à nos chères têtes blondes ce que l’alcool est à leurs parents, c’est-à-dire une source puissante d’hypoglycémie réactive, avec son cortège d’effets hormonaux et  cérébraux incitant aux altercations et empoignades.  Lorsque la charge glycémique se compose également de céréales à gluten, c’est encore pire : la neurotoxicité de la protéine de blé s’ajoute aux méfaits du sucre et rend encore plus irascible. Avec la cuisson et  le phénomène de glycation, c’est le pompon car tous les toxiques sont réunis pour éprouver les nerfs. En élevant mes filles, j’ai ainsi appris à me méfier du pain perdu, des muffins,  pancakes et autres crêpes : crêpage de chignon quasiment garanti dans l’heure qui suit !

Bien sûr, je ne suis pas en train de dire que le sucre et les glucides glutineux  trop cuits  sont les sources de la violence en général, et du djihadisme en particulier. Il n’empêche : quand mes voisins d’origine marocaine m’invitent  un soir de ramadan, je suis effaré par l’orgie sucrée qu’il se permettent après le coucher du soleil, et surtout à la rupture du jeûne qui est d’ailleurs appelée la « fête du sucre ». Quand ma  charmante belle-sœur marocaine me sert un thé à la menthe, je dois veiller à ce qu’elle ne sucre pas le breuvage, sous peine de le rendre imbuvable. Et ses gâteaux, il faut vraiment que je me force pour leur faire honneur.  En Afrique du Nord et au Proche-Orient, les gens mangent beaucoup trop sucré ! Statistiquement, il est donc (neuro)logique que les candidats au carnage sanguinaire y soient plus nombreux qu’ailleurs. L’horreur et la terreur ne sont certes pas  le résultat d’une erreur alimentaire, mais je pense sincèrement que le « choc des civilisations »  serait moins menaçant si le métabolisme des uns et des autres était d’avantage ménagé. Avoir un pancréas et un foie épargnés par les agressions sucrières protège probablement mieux  des intolérances  meurtrières de la foi que beaucoup de sermons.

Ceci dit, encore une fois, je parle de facteurs de risque et non  de causalité.  S’agissant du terrorisme islamiste, le contentieux politico-religieux pèse  évidemment bien plus lourd que les mœurs culinaires.  À cet égard,  ma semaine en Turquie fut  éclairante puisque j’y ai lu « La Porte du Messie », le dernier livre de Philippe Roy. C’est un passionnant thriller à la  sauce Da Vinci Code, mais qui repose sur des hypothèses beaucoup moins farfelues que le roman de Dan Brown. En fait, c’est un essai déguisé en fiction parce que son très sérieux contenu pourrait littéralement enflammer le monde musulman s’il était présenté sans cette précaution littéraire. En résumé, l’ouvrage relate que le Coran serait à l’origine l’oeuvre  d’une secte judéo-chrétienne, écrite en syriaque et très largement inspirée par la Bible et les Évangiles. Dans ce  cas de figure, Mahomet n’aurait donc pas reçu la parole divine en droite ligne et les premiers califes auraient allègrement déformé les textes.  Voilà qui pourrait encore attiser les tensions et motiver des réactions terroristes…  avec ou sans sucre ajouté.

Ceci dit toujours, le sucre est un catalyseur de violence très négligeable en regard  d’autres facteurs de risque, et même  en regard des sourates coraniques les plus belliqueuses.  Les  mass média en ont peu parlé, mais savez-vous que le jeune homme qui a commis l’attentat de Sousse était sous l’emprise du Captagon, un médicament inventé à l’origine pour soigner l’hyperactivité mais qui supprime toute émotivité ? Et savez vous qu’en Syrie, tant l’armée régulière que les troupes de Daesh se servent de cette drogue amphétaminique pour doper leurs combattants et les transformer en machines à tuer ? Et saviez-vous que des molécules similaires sont utilisées depuis des décennies par l’armée américaine, qui en a fourni notamment aux révolutionnaires ukrainiens ?  À la lecture de  ces informations (*), deux réflexions me sont venues à l’esprit : la première, c’est que l’Islam radical a besoin des pilules  du « satan » occidental pour lobotomiser ses kamikazes ; la deuxième, c’est que l’Occident est en quelque sorte victime de ses propres maléfices. Même dans le fléau terroriste, la responsabilité de son industrie pharmaceutique est engagée.

Yves Rasir

(*)  Lire notamment cet article-ci, sur la « chimie des coups d’état »

 

PS :  Si vous avez aimé cette infolettre, faites-la suivre à vos contacts et/ou partagez-la sur les réseaux sociaux.  Vous pouvez  retrouver et (re)lire tous les numéros de Néosanté Hebdo ( plus de 125 à ce jour) en cliquant ici. Profitez-en pour visiter notre site….

envoyer à ses amis
pour répondre à cet email veuillez utiliser cette adresse : info@neosante.eu

Offre de la semaine

Les maladies, mémoires de l'évolution

Le livre « Les maladies, mémoires de l’évolution », duDr Robert Guinée , vient d’être réédité aux éditions Néosanté.  C’est l’ouvrage de référence de la nouvelle médecine du sens ! Avant son arrivée en librairie et sa vente officielle au prix de 75 €, vous avez encore la possibilité d’acheter ce livre de 560 pages en direct, au prix  exceptionnel de 60 € , frais de port compris  (à l’exception du Canada).  Pour en profiter, allez  dans la boutique de notre site et cliquez à gauche sur la  catégorie « promotion ».

disponible sur www.neosante.eu :
Le  numéro 47 (juillet - août 2015) de Néosanté, revue internationale de santé globale.
couverture du numéro 47
envoyer à ses amis
pour répondre à cet email veuillez utiliser cette adresse : info@neosante.eu