Ce week-end, lors d’un repas familial, la conversation aborde le sujet des vacances, lesquelles entraînent une discussion sur la peur de l’avion, et on en arrive évidemment à parler du crash aérien qui a fait 150 morts dans les Alpes françaises le 24 mars dernier. Une des convives raconte qu’elle a toujours eu la hantise de monter à bord d’un appareil dont le pilote serait dépressif. En pénétrant dans la carlingue, elle a même la manie de dévisager l’équipage en s’inquiétant de lui trouver un air morose et mélancolique. Cette confidence m’a fait réagir et j’ai lancé à la tablée que ce n’est pas tant le spleen du pilote ou du copilote qui devait fonder ses craintes, mais bien leur traitement médical éventuel : « la prochaine fois, demande-leur s’ils prennent des médicaments antidépresseurs ! » . Ma commensale a eu l’air légèrement outrée, pensant sans doute que mon hostilité notoire envers l’allopathie me faisait tenir des propos excessifs. À ses yeux, il était visiblement plus rassurant de savoir qu’une personne déprimée était suivie médicalement plutôt que de la savoir abandonnée à ses démons intérieurs, sans aide pharmaceutique. Et si c’était plutôt le contraire ?
Interrogé par le magazine Le Point, le député français Bernard Debré, médecin et co-auteur du « Guide des 4.000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux » , est bien de cet avis puisqu’il a déclaré que le traitement du copilote était sans doute responsable de la tragédie. À l’heure actuelle, on ne connaît pas encore le nom des « nombreux médicaments » que la police allemande a trouvés au domicile d’Andreas Lubitz. Mais on peut très raisonnablement supposer qu’il y avait, dans le tas, un ou plusieurs antidépresseurs. Or, c’est bien cette catégorie de médicaments que vise Bernard Debré, au motif qu’ils ont des effets secondaires redoutables : « Les volontés suicidaires d’un dépressif sont souvent inhibées par sa pathologie. Dans certains cas, lorsqu’il est traité par un antidépresseur, il peut arriver qu’il soit désinhibé par les médicaments. La volonté suicidaire, qu’il n’arrivait pas à exprimer avant son traitement, peut alors se déclencher grâce à cette désinhibition médicamenteuse. Cette situation est connue pour beaucoup d’antidépresseurs, notamment les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, comme le Prozac ou le Seroplex ». Si elle est connue de certains médecins, la situation est pourtant ignorée du grand public. Et c’est bien normal puisqu’on lui a caché la vérité ! Dans son livre « Médicaments : effets secondaires, la mort », sorti l’année dernière,John Virapen raconte comment l’industrie pharmaceutique manœuvre et manipule les recherches pour dissimuler la toxicité de ses produits. Et cet ancien directeur de la firme Eli Lilly en Suède dévoile comment la corruption et la fraude scientifique ont permis de minimiser les effets suicidogènes du Prozac. « Depuis des années, écrit le repenti dans son bouquin, des silhouettes fantomatiques m’apparaissent en rêve. Elles se tapent la tête contre les murs ou s’entaillent les bras et la gorge à coups de rasoir. J’ai maintenant compris que j’avais indirectement contribué à la mort de personnes dont les ombres me hantent ».
Trop tardive, cette prise de conscience est malheureusement aussi très incomplète puisque les méfaits du Prozac sont encore beaucoup plus effrayants : ce médoc ne pousse pas seulement les individus suicidaires à passer l’acte en mettant fin à leurs jours, il dérègle leur cerveau au point de les inciter à entrainer autrui dans leur perte et à commettre des meurtres de masse. C’est un fait méconnu de ce côté-ci de l’Atlantique, mais beaucoup d’auteurs de tueries et de carnages commis durant ces dernières décennies étaient sous l’influence de ce médicament, ou d’un autre inhibiteur de la recapture de sérotonine. Ou même de molécules encore plus banalisées, comme la Ritaline largement prescrite en traitement de l’hyperactivité. Aux Etats-Unis, où ce genre de faits divers est monnaie courante, certains ont dressé la liste des massacres commis par des déséquilibrés sous Prozac. Il y a même un site internet qui fait le décompte des hécatombes provoquées indirectement par les médicaments. Chez l’Oncle Sam, il est désormais de notoriété publique que les antidépresseurs – dont plusieurs sont interdits aux jeunes et aux adolescents - favorisent les meurtres collectifs impulsifs et les bains de sangs prémédités. Avec le crash de l’Airbus A320, on assiste simplement à une autre forme d’ (auto)destruction massive médicalement assistée.
Car il faut appeler un chat un chat : la médecine allopathique chimique est au minimum complice de ce genre de dénouement dramatique. Du plus novice des généralistes au plus chevronné des neuropsychiatres, aucun toubib ne peut plus ignorer que les antidépresseurs sont des armes à double tranchant et aux effroyables dégâts collatéraux. Mais que font les professionnels de la santé ? Ils se crêpent le chignon sur la question de savoir si le secret médical devait être brisé et si le médecin traitant d’Andreas Lubitz devait avertir son employeur aéronautique. Ce n’est pourtant pas là le vrai problème. Pour moi, il ne faut absolument pas toucher à la confidentialité des relations entre un patient et un thérapeute. Cet article du serment d’Hippocrate devrait rester un droit sacré, assorti seulement du devoir d’avertir les autorités en cas de menace imminente. En revanche, il y a un gros souci avec d’autres engagements hippocratiques. Dans la plus récente adaptation du texte antique par l’Ordre des Médecins , ceux-ci doivent seulement s’efforcer de « rétablir , préserver et promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux ». Or, dans le serment initial, le médecin devait jurer explicitement ceci : « Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ». Autrement dit, à l’origine, le praticien de l’art de guérir devait d’abord et surtout promettre de ne pas nuire. Si l’on veut éviter d’autres crashs aériens et d’autres « suicides » encore plus meurtriers (à quand un avion jeté sur une centrale nucléaire ?) , Il faudrait revenir au serment originel et préciser clairement que les psychotropes chimiques sont des poisons à ne prescrire sous aucun prétexte.À défaut de ce retour aux sources médical, il faudrait alors relever le niveau de sécurité du transport aérien. Je préconise l’installation de portiques capables de débusquer le Prozac et autres drogues légales analogues dans le corps et les poches du personnel navigant. Des malades aux commandes, c’est dangereux. Mais des malades médicalisés, c’est encore beaucoup plus risqué.
Yves Rasir
PS : La semaine dernière, plusieurs personnes ont réagi à ma lettre sur l’argile en me faisant part de leur propre expérience avec ce remède naturel ancestral. Un témoignage concernait même la guérison d’un cancer du sein, ce qui ajoute du crédit à mon audacieuse hypothèse d’une action anticancéreuse. Si vous avez, vous aussi, utilisé l’argile avec succès pour soigner toutes sortes de maladies, n’hésitez pas à me le raconter en m’écrivant ici. Prochainement, je publierai une sélection de ces récits sur les pouvoirs de l’argile, afin que tous les lecteurs de Néosanté Hebdo puissent en tirer parti.
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