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Néosanté hebdo
mercredi 04 février 2015

Requiem pour le dépistage

portrait de Yves RasirÀ ce qu’il paraît, nous « célébrons » aujourd’hui la  Journée Mondiale contre le Cancer .  Je n’ai jamais très bien compris à quoi riment  ces grand-messes annuelles, sinon à  concentrer les efforts de désinformation en quelques heures et à  poser une grosse cerise sur le  gigantesque gâteau  des mensonges proférés durant douze mois. Car vous allez voir aux journaux du soir : on va nous servir la propagande habituelle sur les  « grandes victoires de la médecine », les « énormes progrès de la science », les  « formidables espoirs de nouveaux traitements » et – bien sûr -  la nécessité de renforcer les politiques de dépistage.  Dans Néosanté, nous avons déjà maintes fois souligné la vacuité du dogme selon lequel il est important de diagnostiquer précocement les cancers, et chaque fois en nous appuyant sur des travaux sérieux montrant que les phénomènes de surdiagnostic et de surtraitement annulaient tout l’intérêt d’une recherche proactive des tumeurs, du moins sur un plan statistique. Ce qui est très intriguant, c’est que les médias de masse s’autocensurent systématiquement en passant sous silence les recherches scientifiques qui démontent le mythe des avantages du dépistage.

Exemple très récent : le 15 janvier dernier, l’International Journal of Epidemiology a publié en ligne une étude réalisée à l’École de Médecine de l’Université de Stanford, en Californie. Si vous lisez l’anglais, vous pouvez la parcourir en cliquant ici.  Réalisée sous la houlette du Dr John P.A. Ioannidis, cette recherche est vraiment digne de lecture car il s’agit d’un passage en revue  des méta-analyses et des essais randomisés déjà effectués sur le sujet, autrement dit un bilan complet des vérifications les plus rigoureuses effectuées sur les effets du dépistage en termes de mortalité.  Or, que dit cette étude hors du commun ? Qu’au bout du compte, le dépistage ne sert  strictement à rien  puisqu’il n’entraîne pas une réduction des décès toutes causes confondues.  Normalement et logiquement,  les médias auraient dû faire leurs choux gras et leurs gros titres de cette information renversante pour les idées reçues. C’est ce qu’a d’ailleurs fait  l’agence de presse Reuters,  qui s‘est fendue d’un long communiqué partiellement repris sur quelques sites médicaux spécialisés.  Mais à ma connaissance, aucun quotidien ni chaîne de télévision n’a relayé auprès du grand public le contenu de cette étude explosive.  Quelqu’un pourrait-il m’expliquer ça ?

À mon avis, c’est précisément  sa puissance de déflagration qui explique le flop médiatique de la bombe californienne.  Celle-ci remet tellement en cause les discours officiels et les méthodes classiques de lutte contre la cancer que le « quatrième pouvoir », intiment lié aux trois autres, fait comme si le missile universitaire était un minuscule pétard. C’est le mécanisme du déni dans toute sa splendeur : ce que je ne veux pas voir n’existe pas ! « Et pourtant, elle tourne », comme disait Galilée à l’issue du procès lui interdisant de propager l’idée scandaleuse de la rotation de la terre.  Et pourtant,  le dépistage du cancer tourne au fiasco puisqu’il ne contribue pas à faire reculer la mort et  à faire  avancer la santé !   Le Dr Ioannidis et ses collègues  ont évalué les preuves de 48 essais contrôlés et de 9 méta-analyses pour 39 tests de dépistage de 19 pathologies  fréquemment mortelles.  Ils ont d’abord découvert que la mortalité spécifiquement liée à ces maladies n’était  réduite (de 16 à 45%) que pour 4 techniques de dépistage : les ultrasons pour l’anévrisme de l’aorte abdominale chez les hommes, la mammographie pour le cancer du sein, le test du saignement fécal et la sygmoïdoscopie flexible pour le cancer colorectal.  Ils ont ensuite trouvé que la mortalité toutes causes confondues n’était abaissée pour aucune forme de dépistage, dans aucune des 10 formes d’estimation possibles. Enfin, ils ont constaté que les méta-analyses contredisaient les maigres bénéfices mesurés par quelques essais individuels : même pour la mammographie,  il n’est pas du  tout évident que  le dépistage fasse diminuer le risque de mourir d’un cancer du sein !  Seul l’examen visuel du col utérin semble lié  à une baisse des issues fatales  après cancérisation de cet organe (*). En tout état de cause - et c’est surtout ça qu’il faut retenir  -,  l’ensemble des dépistages ne permet nullement  à  une population  de rester en bonne santé, puisqu’ils n’ont aucun impact sur  sa mortalité globale.

Ça veut dire quoi ?  Ça veut dire qu’il est généralement inutile de repérer rapidement une maladie. Le diagnostic hâtif  permettra parfois de guérir plus facilement de cette maladie, mais ça n’empêchera pas de mourir d’autre chose dans le même laps de temps.  Cette étude suggère que l’interventionnisme médical déssert les individus puisqu’il n’a pas de conséquence positive sur leur longévité. En d’autres termes, ça signifie que la médecine dominante actuelle, dite moderne et scientifique, n’est qu’un miroir aux alouettes. Elle peut se targuer de quelques succès apparents, mais elle échoue complètement dans sa mission essentielle d’améliorer la santé publique. Il faut donc étouffer le scandale et maquiller les faits ! Convié par l’Agence Reuters à commenter l’étude américaine, le Dr  Fabrizio Straci, de l’Université italienne de Pérouse,  a par exemple déclaré ceci : «  Le dépistage est surutilisé pour certaines maladies et est perçu comme plus efficace qu’il ne l’est réellement.  Cependant, le rôle du dépistage devrait être considéré sur une base spécifique à la maladie. Comme l’influence sur la mortalité globale dépend essentiellement de la fréquence des causes autres de décès que la maladie cible, je crois que la réduction de la mortalité toutes causes confondues est un critère trop rigoureux pour la plupart des interventions de santé ».  En langage judiciaire, on pourrait dire que le Dr Straci veut effacer les preuves sur une scène de crime : vu que la médecine orthodoxe n’éloigne pas la camarde,  il conseille de  truquer les chiffres et d’insister seulement sur sa capacité à obtenir des rémissions dans certaines pathologies. Il faut à tout prix sauver le soldat dépistage car c’est toute l’armée allopathique et son arsenal de guerre qui se voient menacés d’inutilité !

Ne comptez évidemment pas sur nous pour participer à ce jeu de dupes. Bien au contraire, nous allons continuer à vous informer sur les fausses victoires et les vrais échecs des manipulateurs qui nous gouvernent. Tenez,  pour la route, voici une autre étude qui vaut son pesant de cacahuètes : parue il y a quelques semaines dans le JAMA, elle indique que les 71 derniers produits d’oncologie agréés aux États-Unis par la Food and Drug Administration ont permis en moyenne une survie supplémentaire de… 2,1 mois.  Un bois de rallonge, ou plutôt des allumettes de rallonge, dont le prix exorbitant revient à 10.000 $ par mois et par patient, avec de nombreux effets secondaires graves.  C’est dire si le rapport bénéfices/coûts/risques de la chimiothérapie est  clairement défavorable !  Mais bien sûr, c’est le genre d’info  que la presse conformiste ne va pas vous transmettre, et surtout  pas en cette journée mondiale  du business anticancéreux !

Portez-vous bien et à la semaine prochaine.

Yves Rasir

 (*) Ceci n’étant qu’une illusion d’optique puisque le papillomavirus n’est pas l’agent causal de la maladie, sa présence  trahissant plutôt un processus de guérison déjà entamé.   Voir à ce sujet les articles du Dr Fajeau dans Néosanté.

 

Offre de la semaine

Vaccins, mensonges et propagande

Comme à chaque fois que j’aborde ce thème-là, j’en profite pour vous rappeler que Néosanté a édité le livre « La vérité sur le cancer que la médecine ne vous dit pas encore », du philosophe des sciences Boris Sirbey.  Ce n’est pas un ouvrage de médecine rébarbatif,  mais un bouquin très abordable où l’auteur raconte comment le décès de sa mère l’a fait réfléchir sur les causes profondes du cancer.   Moyennant quelques questions de simple logique et des réponses trouvées du côté de la médecine nouvelle du Dr Hamer,  Boris Sirbey  démontre aisément  que loin de se ramener à une simple affaire de génétique, de produits nocifs ou de hasard, la maladie est toujours en relation étroite avec le vécu personnel du patient.  Cette semaine, je vous propose d’acquérir ce livre au prix de 15 € au lieu de 20 €.  Rendez-vous dans la boutique, à la catégorie « promotion ».  

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disponible sur www.neosante.eu :
Le  numéro 42 (février 2015) de Néosanté, revue internationale de santé globale.
couverture du numéro 42