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Néosanté hebdo
mercredi 11 juin 2014

Merci à ma petite insomnie

portrait de Yves Rasir  Vous-ai déjà parlé de ma petite insomnie ?  Je ne crois pas.  C’est une insomnie que je qualifie de petite parce qu’elle ne se produit qu’une fois par semaine, dans la nuit de lundi à mardi, entre 3h00 et 5h00 du matin. Invariablement, 52 fois par an, je me réveille quasiment pile poil le mardi à 3h du mat et je me rendors environ 2 heures plus tard. A force, je me suis habitué à ce  « trouble du sommeil » hebdomadaire et je  m’en soucie peu puisque je ne suis pas du tout insomniaque les autres nuits de la semaine. La légère fatigue du mardi matin est vite effacée par une bonne sieste ou par la nuit suivante, paisible et récupératrice. Je suis un bon dormeur, je trouve facilement le sommeil et me réveille rarement, sauf , vous-dis-je, tous les mardis entre 3 et 5. Ce phénomène mystérieux m’amuse bien d’avantage qu’il ne me mine et ma petite insomnie est devenue comme une amie avec qui j’entretiens des relations agréables. Lors de nos rendez-vous nocturnes, j’en profite pour méditer l’un ou l’autre sujet ou pour écrire un futur article dans ma tête. Les tisanes vespérales n’ont pas d’effet et il va sans dire que je ne cherche pas le secours des somnifères artificiels.  Chez moi, Morphée a le droit d’ouvrir les bras ou de les refermer à sa guise. 

Grâce à cet accueil pacifique du symptôme, j’ai fait ce matin  l’expérience ébouriffante que la croyance crée véritablement la réalité ! En effet, suite à ce week-end prolongé,  j’ai passé toute ma journée d’hier à croire que nous étions lundi.  Après ce congé de Pentecôte,  mon cerveau automatique continuait à fonctionner comme si le premier jour de travail hebdomadaire ne pouvait pas être un mardi. Je me suis étonné de voir Karim, le graphiste de Néosanté, présent toute la journée alors qu’il ne travaille normalement pas le  lundi après-midi.  Je me suis attelé à des tâches habituelles pour un lundi et je n’ai pas « anticipé » celles du mardi.  C’est seulement le soir, en voyant les poubelles sur la rue, que je me suis vraiment rendu compte que nous étions bien mardi, jour du ramassage des sacs.  Mais ce que mon esprit avait réalisé n’a pas été changé dans mon subconscient car c’est cette nuit, celle de mardi à mercredi, que j’ai rencontré mon amie insomnie ! En me réveillant à 3 heures matin, j’ai alors pris conscience que la nuit précédente, celle de lundi à mardi, j’avais très bien dormi.  Etonnant, non ?  Par la simple magie de la croyance que le lundi férié était un dimanche et que le mardi était un lundi, mon programme de sommeil perturbé s’est tout bonnement décalé de 24 heures !  Je suis donc un peu fatigué ce matin, mais je suis d’humeur joyeuse car je me réjouis déjà d’être l’année prochaine, à Pâques ou à la Pentecôte, afin de vérifier une hypothèse : je travaillerai ce lundi là et je verrai bien si mon insomnie hebdomadaire est fidèle au rendez-vous. A mon avis, elle le sera parce que la croyance  n’aura pas le loisir de décaler le programme habituel.

Ça me fera une belle jambe ? Certes, il serait préférable que je parvienne à effacer le programme en résolvant  le conflit de peur qui est à son origine.  Le sens biologique de l’insomnie, c’est évidemment qu’il faut rester éveillé pour affronter un danger. Un danger, comme le précisait le Dr Claude Sabbah,  qui peut être réel, imaginaire, virtuel ou symbolique.  L’ennui, c’est que je ne me souviens plus de l’événement conflictuel qui a précédé l’apparition de ma première nuit blanche partielle. La clé du code se situe certainement dans les rêves, mais ceux-ci m’échappent car mon réveil est trop rapide.  Dans mon cas,  le conflit programmant de la petite enfance et les conflits pré-programmants périnataux et/ou  transgénérationnels sont sans doute à creuser pour percer l’énigme. Gamin, j’ai peut-être cru mourir un mardi, étouffé par une mes crises d’asthme.  Il y a 54 ans, l’enclenchement de ma naissance s’est peut-être passé un mardi  et dans la crainte d’un accouchement difficile. Dans mon sang, il y a peut-être la mémoire d’un ancêtre liégeois terrifié, un mardi de 1914, par l’attaque allemande sur les forts entourant la ville.  Vu que le mardi est  symboliquement le jour de Mars, dieu de la guerre, c’est probablement une piste dont l’exploration pourrait s’avérer fructueuse… si j’avais encore des grands-parents pour me raconter le vécu de leurs parents.  Pour compenser cette absence d’infos, une constellation familiale, une  hypnothérapie ou une séance  de kinésiologie pourrait alors m’éclairer sur la nature de la peur transmise épigénétiquement.  Mais – je vous l’ai dit – le symptôme est peu handicapant  et ne m’incite gère à l’investigation. Un jour, plus tard ,  le  désagrément et le désoeuvrement me pousseront peut-être à « soigner »  ma nuit du mardi.

En attendant, je ne dors pas toujours sur mes deux oreilles et j’ai donc glané une chouette prise de conscience. Non pas celle que la « mal-a-dit »  est un mécanisme de survie où le hasard et la fatalité ne jouent aucun rôle – ça, je le savais déjà et j’en ai fait le fil rouge de la revue Néosanté -, mais bien que le cerveau inconscient mène la danse de l‘existence humaine et que les croyances s‘y insinuent avec une épatante puissance. La peur originelle est toujours là,  tapie quelque part, mais je sais encore mieux qu’elle me réveille dans une bonne intention et que sa bienveillance archaïque va jusqu’à s’exprimer en différé si le néo-cortex s’emmêle les synapses  et confond les dates.  Aujourd’hui encore plus qu’hier, la vie me semble merveilleusement biologique.

Yves Rasir

LE SENS DE L'INSOMNIE

Dans le premier tome de son ouvrage « Le Sens des Maux »,  Bernard Tihon consacre un long chapitre à l’insomnie. Si vous êtes sujet(te) à cette affection, je vous invite à découvrir ce livre  qui fait la synthèse  de différents décodages et qui reflète aussi l’expérience de son auteur.  Les trois tomes de la trilogie  sont bien sûr disponibles dans  la boutique de notre site ( en version papier ou en format PDF),  mais également en vente dans les bonnes librairies et dans les meilleurs magasins bio.

couverture du livre le syndrome anteropsychologique

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Le  numéro 35 (juin 2014) de Néosanté, revue internationale de santé globale.
couverture du numéro 35
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