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Néosanté hebdo
mercredi 27 novembre 2013

portrait de Yves Rasir   Le week-end dernier, j’ai vécu une expérience enrichissante : en jouant mon match de foot hebdomadaire, j’ai percuté le crâne d’un adversaire avec le mien et je me suis retrouvé à l’hosto, service des urgences. Oui, je sais : à 53 ans bien sonnés, ce n’est plus de mon âge, je devrais arrêter le football, et patati et patata.  Mais rien n’y fait : j’adore ce sport et tant que je prendrai du plaisir sur un terrain, je ne serai pas prêt à raccrocher les crampons. D’ailleurs, jusqu'à ma commotion cérébrale de ce samedi, je ne m’étais plus blessé sérieusement depuis au moins 20 ans.  Quelques pépins musculaires  ou ligamentaires,  mais jamais rien de grave. Dans la vision globale de la santé que je défends,  la pratique régulière d’une activité physique intense présente bien plus d’avantages que d’inconvénients.  Il est vrai que cette fois, la balance bénéfices/risques aurait pu pencher en ma défaveur…mais pas tant  par la faute du foot !

 Comme dans les films

Je vous raconte.  Après la collision, j’ai brièvement perdu conscience. Et en sortant de ce bref coma, j’ai été  pris de vertiges et de nausées. Comme la situation lui semblait sérieuse, le capitaine de mon équipe, qui est médecin,  a donc appelé une ambulance.  Ce n’était pas nécessaire, il aurait pu me conduire lui-même, mais c’était une astuce pour ne pas me faire poireauter des heures  dans la salle d’attente. Je me retrouve donc sur un brancard dans un couloir et un toubib vient aux nouvelles. Comme je lui décris mon irrésistible envie de vomir,  il s’absente quelques instants et revient avec une pastille de Motilium.  Bon, je n’ai pas fait mon malin et je ne lui ai pas dit ce que je savais de ce médicament. Je ne lui  ai pas rappelé qu’un de ses confrères, professeur émérite de l’Université de Leuven,  le considère comme une substance très dangereuse dont la prescription devrait être sévèrement règlementée.  Se fondant sur une douzaine d’études et sur des test personnels effectués sur des lapins,  ce scientifique a  même calculé que le Motolium  serait responsable de 200 morts par an  en Belgique.  Selon lui, chaque année, près de 200 Belges  - en extrapolant, cela ferait  environ 1250 Français - , succombent à un arrêt cardiaque lié à la prise de ce médicament.  Or, ce n’était pas vraiment le moment de mettre mon cœur en péril puisque mon pouls, mesuré dans l’ambulance, était anormalement faible. Mais bon, vous dis-je, je n’ai pas regimbé et j’ai avalé le médoc.  Ce que je peux en dire, c’est qu’il ne s’agit en tout cas pas d’un placebo. Dans les minutes qui suivent,  les nausées ont reflué et au bout d’une demi-heure, toute envie de gerber avait disparu. Redoutablement efficace !  L’ennui,  c’est qu’il ne s’agit que d’un traitement symptomatique localisé.  Mon estomac n’avait plus envie de se vider, mais j’ai raté les tests neurologiques effectués dans la foulée en étant incapable, les yeux fermés,  de rester debout sans vaciller et de marcher sans zigzaguer. On m’a donc fait passer  un scanner pour vérifier qu’il s’agissait  bien d’une simple commotion cérébrale et me laisser rentrer chez moi. Je n’en veux pas aux médecins, ils ont bien fait leur job.  La médecine d’urgence et la traumatologie, ce sont deux pans de la médecine classique qu’il ne me viendrait pas à l’idée de critiquer.  Si mon examen neurologique avait été bon, le Motilium aurait suffi pour écarter un autre diagnostic et me faire dégager le couloir. Car un service d’urgences,  je vous assure que c’est comme dans les films ou les séries télé.  C’est une cour des miracles où les urgentistes sont bien obligés d’en faire,  en  sautant d’une civière à l’autre et  en parant au plus pressé. Le temps que j’étais là, j’ai vu notamment passer un autre footballeur avec fracture de la jambe,  un couple dont le nourrisson crachait du sang et  un SDF qui avait visiblement raté une marche, la moitié du visage tuméfiée. Chapeau aux émules de George Clooney qui font ce boulot de courir contre la montre et contre la mort.

La nature contrariée

Le problème, c’est qu’on n’y prend pas le temps de donner du temps à la nature.  Débarrassé de mes nausées et rassuré par le scanner, je suis rentré à la maison où j’ai mangé de bon appétit avant d’aller dormir. Résultat, je me suis réveillé à nouveau nauséeux le dimanche matin.  Si le Motilium n’avait pas réprimé le symptôme, sûr que je serais allé au lit sans manger et que je me serais réveillé en meilleure forme. C’est en sautant le petit-déjeuner dominical et en déjeunant uniquement de fruits que j’ai vraiment retrouvé  toute ma vaillance gastrique.  Et mon confort intestinal ! Car j’ai aussi observé qu’à partir du choc, je n’étais pas passé au WC pendant 24 heures,  ce qui ne m’arrive jamais. Manger  la veille alors que mon corps réclamait la diète, ce n’était  donc pas une bonne idée. Prendre un médicament « antinausée,, ce n’est jamais une bonne idée car cela  contrarie un processus naturel  qui nous invite à l’abstinence. Et en fait, tous les médicaments « anti » nous attirent des ennuis :  les antibiotiques parce qu’ils attaquent un faux ennemi microbien, les antipyrétiques parce qu’ils rabaissent artificiellement la fièvre bienfaitrice, et même les antidouleurs  parce qu’ils interfèrent avec le mécanisme d’autoguérison.  Dans une pharmacie familiale,  qui n’est pas un service d’urgences hospitalier, il ne devrait y avoir aucun de ces faux alliés « antimaladie » ou « antisymptôme » qui contrarient la nature au lieu de l’épauler.  Mon professeur de naturopathie, André Passebecq, avait inventé une jolie expression pour enseigner l’attitude à adopter en cas de problème de santé :  d’abord et avant tout  « déclarer la paix thérapeutique » en ne prenant aucun remède suppressif.  Par remède suppressif,  il entendait précisément tous les traitements, chimiques ou naturels,  qui vont à l’encontre des réactions spontanées du corps.  Ce corps, disait-il, il suffit de l’écouter : quand il va mal, il exprime surtout une grande envie de repos digestif et cérébral.  André lui-même a « soigné » trois accidents cardiaques  par la seule cure de jeûne et de sommeil ! Et il  est décédé bien plus tard,  à 93 ans.  Je remercie ma commotion de m’avoir  remis en mémoire ce bel exemple de sagesse naturopathique.  Et je vais donc, comme je le fais depuis trois jours, vous quitter déjà pour aller me reposer. L’ordinateur, c’est très fatigant pour un cerveau en pleine convalescence.

Et le décodage ?

Mais avant de vous laisser, j’apporte une petit élément de réponse à une question qu’on me pose évidemment beaucoup depuis samedi :  c’est quoi, le sens de ce qui t’est arrivé ?  C’est quoi, le décodage de la commotion cérébrale ?   Bien sûr, je me suis déjà interrogé. En toute cohérence avec moi même et avec l’approche éditoriale de Néosanté, je ne crois pas du tout que ma mésaventure se soit produite par hasard. J’ai cherché un peu dans les bouquins mais je n’ai rien trouvé. Je me suis alors repassé le fils des événements.  J’ai bien noté que j’étais samedi dans un état d’esprit  assez perturbé après « m’être pris la tête », le vendredi,  avec un ami. Mais c’est une interprétation psychologique dont je ne perçois pas du tout la signification biologique. En quoi était-ce  pour moi une solution de survie de tomber dans les pommes sur un terrain de foot ?  Je pense avoir trouvé la réponse. Mais je crois creuser la piste et vérifier qu’elle mène effectivement quelque part,  à une logique de vie.  Si c’est le cas, je raconterai ça dans le Néosanté de janvier  2014,  en m’invitant dans  le Cahier Décodages. D’ici là, portez-vous bien et n’hésitez pas à pratiquer les sports qui vous attirent. 

Yves Rasir

   PS :  Plus que quelques jours ! C’est fin novembre que s’achève  la possibilité de s’abonner au mensuel Néosanté à l’essai pour 3 numéros en cliquant ici . Si vous êtes déjà abonné(e), merci de signaler cette opportunité  à vos amis et connaissances en faisant suivre cette infolettre.

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Le  numéro 28 (novembre 2013) de Néosanté, revue internationale de santé globale.
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