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Néosanté hebdo
mercredi 30 octobre 2013

portrait de Yves Rasir   Cela me fait tout drôle : je viens de lire, dans l’hebdomadaire belge à grand tirage Le Vif-L’express, un dossier intitulé « Santé : sommes-nous tous  allergiques au gluten ? ». Dans ce dossier, il y a notamment une interview très surprenante de Vincent Castronovo, professeur de biologie cellulaire à l’Université de Liège, spécialiste de médecine nutritionnelle  et figure emblématique de la recherche en cancérologie dans notre petite Belgique. Ses propos m’ont surpris,  car ils rejoignent totalement  l’approche alimentaire défendue  dans le magazine Bioinfo (que j’ai créé et dirigé  pendant 15 ans) et celle proposée par la revue mensuelle Néosanté (que j’ai fondée il y a bientôt 3 ans). Que dit le Pr Castronovo ?  Que les céréales à gluten sont une véritable calamité pour la santé intestinale et que tout un chacun devrait avoir la sagesse de se nourrir à la façon « chasseur-cueilleur », autrement dit à la manière de nos ancêtres du paléolithique.  Cela me fait tout drôle , car je n’ai pas l’habitude d’être en phase avec l’élite médicale ni de lire dans la « grande presse » des articles qui me donnent raison.  Certes, ce n’est pas demain la veille que les médias classiques vont vous informer sur d’autres sujets qui me sont chers, comme la médecine nouvelle du Dr Hamer, le décodage biologique des maladies , les ravages du dépistage, le mythe du lien HIV/sida ou la folie des vaccinations. Il faudra encore des décennies avant  que ces infos sulfureuses atteignent le grand public.  En revanche, la vérité commence vraiment à percer  sur la meilleure façon de s’alimenter.  L’été dernier, l’épithète « paléolithique » a été la plus souvent associée au substantif « régime » dans les recherches Google ! Et voilà qu’un hebdo très peu dérangeant, par la voix d’un expert connu et reconnu, se fait à son tour le chantre de l’alimentation « paléo » !  A ses débuts, la rubrique « Paléonutrition »  de Néosanté était véritablement pionnière, la voici à présent « dans le vent »  et en passe d’être imitée par la presse conventionnelle. Le propre de l’avant-garde, c’est cependant de conserver une longueur d’avance.  Ainsi, dans le Néosanté d’octobre,  nous avons salué la sortie du livre « Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation », de l’immunologiste canadienne Jacqueline Lagacé.  Dans son article intitulé « La douleur est dans l’assiette », Michel Manset souligne notamment que le régime Seignalet,  tellement vanté dans l’ouvrage, est une façon encore meilleure de s’alimenter. Cette approche hypotoxique conseille non seulement de revenir à une nourriture « originelle » ou « ancestrale »,  donc de bannir le gluten qui fait tant de tort à nos intestins, mais aussi de  dénaturer le moins possible le contenu de nos assiettes en mangeant très cru ou en cuisant nos repas à basse température. Personnellement, c’est ce que je m’efforce de faire depuis de nombreuses années. Et comme Jacqueline Lagacé, j’ai pu observer  une régression spectaculaire de symptômes inflammatoires et la disparition de certaines douleurs, par exemple les courbatures après un match de foot.  Comme le régime Seignalet peut soulager des maladies autrement plus graves et changer la vie de beaucoup de gens, je vous offre gratuitement cette page de notre numéro d’octobre. Dans le numéro de novembre, qui est déjà disponible sur  notre site, c’est un autre bouquin nord-américain qui  retenu toute notre attention : « Le mythe végétarien », écrit par une ancienne militante  de la cause  anticarnivore.  Comme il nage à contre-courant de la mode « vegan », je gage que cet ouvrage polémique  ne sera pas non plus recensé par les journaux bien-pensants, ni même par tous les canaux d’information « alternatifs ». C’est dans Néosanté que ça se passe, et nulle part ailleurs.

 

Yves Rasir

PS :   Il y a quinze jours, j’ai lancé une offre promotionnelle permettant  de s’abonner à l’essai pour 3 mois à la revue Néosanté, sous format numérique (10 € ) ou en version papier (15 €). Plusieurs d’entre vous sont arrivés hors délai et m’ont demandé de rétablir cette possibilité. J’accède volontiers à cette demande et je prolonge la promotion jusqu’au 15 novembre. Vous pouvez  vous abonner pour les 3 prochains numéros en  cliquant ici !

La douleur est dans l’assiette

  Alors qu’elle lutte contre l’arthrite et l’arthrose  qui la font souffrir énormément et la privent presqu’entièrement de l’usage de ses doigts, Jacqueline Lagacé découvre le régime hypotoxique du docteur Seignalet. Estimant n’avoir plus rien à perdre, cette doctoresse canadienne décide alors de le suivre. Les résultats sont spectaculaires. En dix jours, la douleur a disparu et en seize mois, elle recouvre totalement l’usage de ses doigts. Elle constate parallèlement des améliorations sensibles dans les articulations de ses genoux et de sa colonne vertébrale, qui étaient affectés par de l’arthrose symptomatique depuis plusieurs années.  Il n’en faut pas davantage pour que cette scientifique se plonge dans la lecture des articles de plus en plus nombreux qui paraissent – dans le monde anglo-saxon notamment – sur l’alimentation en relation avec les différentes maladies d’inflammation chronique.  Ayant rassemblé une abondante documentation, elle se consacre à l’écriture d’un livre (1)  « pour informer, dit-elle,  ceux qui souffrent de douleurs chroniques que des changements dans leur alimentation pourraient leur permettre d’éliminer en leur redonnant une qualité de vie qu’ils ne croyaient plus possible ». Paru en 2011 au Québec et déjà réimprimé à 6 reprises, cet ouvrage vient de franchir l’Atlantique et est dorénavant disponible en Europe. Un événement !

Un événement, d’abord, par la personnalité de son auteure. Jacqueline Lagacé possède en effet un curriculum vitae impressionnant. De 1986 à 2003, elle a partagé son temps entre la direction d’un laboratoire de recherche en microbiologie et immunologie, la direction de thèses et l’enseignement de l’immunologie et de la microbiologie à la faculté de médecine de Montréal. Elle a publié quelque 35 articles scientifiques dans des revues internationales à comité de lecture et a également présenté plus de 50 communications dans des congrès scientifiques. Son livre n’a donc pas seulement la force du témoignage vécu, il offre aussi des garanties de rigueur et de sérieux, comme en attestent les 30 pages de références bibliographiques ! Un événement, ensuite, par sa valeur exemplative et objective. Quand on ne fait rien d’autre que changer son alimentation et  que des douleurs rebelles s’évanouissent, difficile de contester  le lien de causalité entre la réforme alimentaire et  la guérison.  Un événement, enfin, parce que ce livre jette une passerelle entre l’Amérique du Nord et le vieux continent.  Outre-Atlantique, le modèle nutritionnel « préhistorique » ou « paléolithique » (ce que nous appelons, à Néosanté, la « paléonutrition ») s’est en effet développé dans l’ignorance  des travaux du français Jean Seignalet et du régime qu’il qualifiait pour sa part d’ « ancestral » ou d’  « originel ». Le fait que Jacqueline Lagacé s’abreuve aux sources francophones et anglophones permet enfin de créer le lien et de rendre justice au pionnier de Montpellier.

Grand spécialiste de l’immunologie,  le Dr Jean Seignalet était également diplômé en gastroentérologie et en hématologie. Il a mené de front une carrière de médecin généraliste, d’interne des hôpitaux et de maître de conférences  à la très réputée faculté de médecine de Montpellier, dont il dirigeait  par ailleurs le laboratoire d’histocompatibilité. Certes, le régime qui porte aujourd’hui son nom n’est pas vraiment de son invention.  Pour définir son approche nutritionnelle hypotoxique,  Seignalet s’est notamment inspiré des docteurs Paul Carton,    Catherine Kousmine,  Jacques Fradin, et du physicien suisse Guy-Claude Burger (instinctothérapie).  Mais son grand mérite, c’est  d’avoir testé  sa synthèse théorique auprès de patients volontaires. Aux prises  avec des maladies inflammatoires chroniques graves (polyarthrite rhumatoïde,  spondylarthrite ankylosante,  sclérose en plaques, maladie de Crohn…)  que la médecine traditionnelle était incapable de traiter, ces « cobayes » accourus de toute la France ont, dans leur  très grande majorité, été soulagés par ses recommandations diététiques.  Dans la cinquième édition de son ouvrage majeur « L’alimentation ou la troisième médecine »  (2), parue en 2004 peu après son décès,  Jean Seignalet décrit ainsi le suivi de 2500 patients  pendant 18 ans et fait la démonstration de l’efficacité de son approche sur pas moins de 91 pathologies, avec des taux de succès d’environ 80% ! En faisant des statistiques, il a également conclu que le régime  originel était très efficace dans la prévention  des cancers : 1 seul nouveau cas sur 1 000 patients, au lieu des 18  attendus !

L’objectif premier du régime ancestral consiste à introduire dans l’organisme les aliments qui lui conviennent et à exclure ceux qui lui conviennent moins. Dans la première catégorie, figurent tous les aliments que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs trouvaient dans la nature. Dans la seconde, tous ceux qui n’existaient pas avant l’invention de l’agriculture.  Les deux principales exigences de ce régime sont évidemment l’exclusion des laitages animaux et  des céréales à gluten. De façon très pratique, le livre de Jacqueline Lagacé reprend sur la jaquette de début  la liste des aliments  autorises et/ou recommandés, et sur la jaquette de fin les aliments  à éviter. A l’instar du régime paléo, le régime originel laisse une large place aux protéines animales. Mais contrairement au modèle anglo-saxon, il en décommande fortement les cuissons à haute température.  De manière générale,  Jean Seignalet  insiste sur l’inadaptation des enzymes humaines aux aliments chauffés à l’excès et c’est pourquoi il privilégie les aliments crus.  Si des maladies et douleurs inflammatoires vous gâchent l’existence, vous savez ce qui vous reste à lire… et à faire.

Michel Manset

  1. « Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation », Jacqueline Lagacé, Ph.D, Editions  Thierry Souccar (disponible dans toutes les bonnes librairies)
  2. Editions François Xavier de Guibert.
disponible sur www.neosante.eu :
Le  numéro 28 (novembre 2013) de Néosanté, revue internationale de santé globale.
couverture du numéro 28
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