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Néosanté hebdo
mercredi 10 avril 2013

Parkinson : la piste intestinale

portrait de Yves Rasir  Si vous suivez la revue Néosanté depuis le début, vous connaissez notre principal « credo », à savoir l’origine psycho-émotionnelle de la plupart des maladies. Mais vous savez aussi  que notre conception de la santé est holistique :  pas d’esprit sain sans un corps sain,  et pas de psychosomatique qui tienne sans tenir compte de son versant somatopsychique. Tout ce qui affecte notre organisme a des répercussions à l’étage cérébral, et vice et versa  C’est pourquoi nous accordons beaucoup d’importance à l’exercice physique et à l’alimentation, deux clefs de voûte de  la santé globale. Afin de vous informer sur « la meilleure façon de manger » , nous avons d’ailleurs créé une rubrique « Paléonutrition »  qui vous entraîne sur des chemins peu fréquentés par la diététique classique, ceux de l’alimentation originelle ou ancestrale.

Si l’alimentation requiert toute notre attention, c’est pour la bonne raison que la région abdominale  est abondamment peuplée en neurones. A très juste titre, certains décrivent aujourd’hui l’intestin comme un « deuxième cerveau », particulièrement concerné par la gestion des émotions.  En se demandant naguère «  si  tout venait du ventre ?  », l’ostéopathe Pierre Pallardy avait  posé une très bonne question qui reçoit aujourd’hui des réponses de la science. La dernière en date a de quoi laisser pantois : la maladie de Parkinson serait au départ une infection intestinale !   C’est un chercheur allemand, l’anatomiste Heiko Braak,  qui a lancé il y a une dizaine d’années cette hypothèse très peu conforme à la vision classique de la maladie.  Il s’était aperçu que certaines personnes développaient des lésions neuronales typiques de Parkinson dans d’autres zones du cerveau que celle où ces lésions sont traditionnellement observées (« la substance noire »), alors même que ces patients n’avaient pas été diagnostiqués malades. De constatations en constatations, l’idée se forme alors en lui que la maladie pourrait peut-être apparaître en dehors de la substance noire, où elle ne migrerait qu’ensuite, à mesure de son évolution.  Aujourd’hui, il en a la preuve :  d’autres neurones du corps humain, ceux situés au niveau des intestins, présentent  parfois des lésions typiquement parkinsoniennes alors que la substance  noire, elle, est indemne. En clair :  la maladie se déclencherait ailleurs que dans le cerveau avant de frapper celui-ci !

En fait, cela ne nous surprend guère. Dans le milieu des médecines naturelles, les maladies neurodégénératives sont soupçonnées depuis longtemps d’avoir une composante alimentaire. Dans son numéro 3, Néosanté évoquait d’ailleurs les expériences menées en ce sens par l’association Vaincre le Parkinson (A.V.P.) (*). Ce qui est neuf, c’est que des arguments scientifiques très solides viennent désormais étayer ce soupçon. Malheureusement, le courageux Heiko Braak rentre dans le rang en se focalisant sur une possible origine infectieuse, et donc sur le développement de médicaments antibiotiques censés combattre Parkinson.  Il serait bien plus utile de montrer que cette infection prend naissance sur un terrain déséquilibré – notamment par les antibiotiques !   - et que la flore intestinale pourrait au contraire bénéficier d’un régime probiotique ! Mais c’est déjà pas mal que la maladie de Parkinson ne soit plus considérée comme une fatalité liée à l’âge ou à la génétique : on avance dans le bon sens….

Yves Rasir

(*) www.vaincre-le-parkinson.fr

disponible sur www.neosante.eu :
Le  numéro 22 (avril  2013) de  Néosanté,   revue internationale de santé globale.
couverture du numéro 22
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