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Néosanté hebdo
mercredi 27 février 2013
Séparer l’Etat et l’allopathie 

portrait de Yves RasirJ’éprouve une grande admiration pour la journaliste française Sylvie Simon (1). A mes yeux, elle mériterait un chapitre dans l’histoire de la presse pour avoir, des décennies durant, mené un combat solitaire en faveur de la vérité dans le domaine de la santé. A travers des milliers d’articles et des dizaines de livres, cette grande dame a été pionnière dans le dévoilement de la désinformation pratiquée par l’industrie pharmaceutique, notamment en ce qui concerne les vaccins. On doit aussi à sa plume libre la critique en règle d’un système politico-médico-scientifique qu’elle n’a pas craint de qualifier  un jour de « dictatorial ». Aussi ai-je rapidement cliqué lorsque j’ai récemment reçu par courriel copie d’un article de Sylvie Simon intitulé « La laïcité médicale ».

Nos gouvernements, écrit-elle, ne cessent de répéter que nous sommes un Etat neutre et qu’en conséquence nous devons admettre la liberté  pour toutes les religions – y compris l’athéisme - et les mettre sur un pied d’égalité. Tous les gens tolérants ne peuvent qu’approuver ce principe démocratique et son corolaire concret, à savoir la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Mais pourquoi, se demande ingénument la journaliste, cette règle de base de nos sociétés modernes n’est-elle pas appliquée dans le domaine de la médecine ?  Depuis un bon siècle, la médecine allopathique chimique règne dans toute sa gloire et jouit de la primauté sur toutes les autres médecines non conventionnelles,  dont la plupart l’ont pourtant chronologiquement précédée. La prétention de  guérir  est réservée à la médecine officielle qui a aussi le monopole sur la sécurité sociale, l’enseignement et les politiques de prévention. Tout qui prétend soigner autrement est passible de sanctions pénales pour « exercice illégal de la médecine ».  Avec la constante collaboration des pouvoirs publics,  la toute puissante allopathie  impose sans partage sa vision pasteurienne de la vie, son approche dualiste de l’être humain et sa conception matérialiste de la maladie. 

S’appuyant sur l’excellent livre d’Olivier Clerc (2)   qui faisait déjà le parallèle il y a 15 ans, Sylvie Simon compare la médecine classique à ce catholicisme d’Ancien Régime dont le clergé inquisiteur diabolise ses opposants et  brûle les hérétiques qualifiés aujourd’hui de « charlatans » A quand une véritable laïcité médicale plutôt que cette collusion permanente entre l’Etat et une médecine parmi d’autres ?  N’est-il pas temps d’entrer dans la modernité et de changer les choses, en instaurant notamment une réelle liberté de choix thérapeutique ?  Evidemment, comme en témoigne l’actualité, l’Eglise allopathique va tout faire pour conserver ses privilèges, dont celui – exorbitant – de juger de la validité des médecines différentes et de saboter leur reconnaissance. Il revient aux élus de résister et de trancher progressivement les liens entre nos institutions et l’omnipotente religion médicale officielle.

Yves Rasir

(1) www.sylviesimonrevelations.com

(2) « Médecine, religion et peur », téléchargeable gratuitement sur le site de l’auteur : http://www.olivierclerc.com/download/Med_Rel.pdf

 

disponible sur www.neosante.eu :
Le  numéro 21 (mars  2013) de  Néosanté,   revue internationale de santé globale.
couverture du numéro 19
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