L’ADÉNOME HYPOPHYSAIRE à prolactine

L’adénome hypophysaire à prolactine est une tumeur bénigne qui touche les cellules de l’hypophyse, une glande importante du cerveau sécrétant de multiples hormones, dont la prolactine. Elle touche particulièrement la femme adulte jeune. Le tableau clinique est, en général, une galactorrhée (production et sécrétion de lait) associée à une aménorrhée (absence de règles).

Physiologie :

La prolactine réduit le désir en inhibant la dopamine, stimule la croissance des glandes mammaires et la production de lait maternel. Or, la fonction du lait est de nourrir, faire grandir et protéger l’enfant. Un adénome hypophysaire à prolactine exprime inconsciemment un besoin d’être une mère, une maman, avec la peur de ne pas y parvenir ou de ne pas être à la hauteur. Cette pathologie raconte le désir ou le besoin de protéger et de répondre aux besoins d’un enfant (ou de quelqu’un d’important pour nous dans notre vie) avec la peur de ne pas y arriver. Cette pathologie renvoie, dans la généalogie ou dans la vie de la personne, à des drames d’enfants ayant manqué de protection, ayant manqué de maman, ou bien dont les parents n’ont pas répondu aux besoins.
Voici les pistes possibles que nous offre donc la physiologie, à chercher dans la vie et / ou dans la généalogie de la personne :
Peur de ne pas réussir à être une bonne mère / à bien nourrir son enfant / à bien le protéger / à bien s’en occuper.
Peur de ne pas être une bonne mère à cause de ses pulsions, de ses désirs.
Mémoire de mère n’ayant pas pu ou n’ayant pas voulu s’occuper de son enfant à cause d’un travail, ou d’un désir, ou d’une passion.
Enfant n’ayant pas eu la protection / n’ayant pas pu être nourri par sa maman.
Mémoire d’enfant ayant dû se débrouiller seul.
Mémoire d’enfant ayant dû s’occuper d’autres personnes (parents, fratrie, etc. ).
Mémoire d’une femme n’arrivant pas à être à la fois une mère et une maitresse.
Mémoire d’un homme ayant eu une maitresse, voire ayant même fondé un foyer avec elle.

Ethologie :

Ce sont les louves et les chiennes qui peuvent nous apprendre quelque chose sur cette pathologie. Dans une meute, seuls les dominants ont le droit de se reproduire pour assurer une plus grande chance de survie à l’espèce. Quand la louve dominante est enceinte, il arrive que les autres louves fassent de fausses grossesses avec sécrétion de lait, ce qui diminue leur désir d’être à leur tour enceintes. Nous retrouvons donc, chez ces louves dominées, une sécrétion de lait avec une aménorrhée en dehors d’une grossesse, ce qui est le tableau clinique d’un adénome hypophysaire à prolactine. Il faut bien comprendre que chez ces espèces, ce comportement n’est pas pathologique. C’est une adaptation physiologique utile permettant d’offrir à l’espèce une meilleure chance de survie, car il n’y a pas alors de concurrence pour les louveteaux du couple dominant, et l’espèce se renforce. S’il arrive malheur à la louve dominante ou si elle part à la chasse, les petits pourront malgré tout être nourris.
Ainsi, l’adénome hypophysaire à prolactine peut prendre un sens. Nous pouvons le voir comme une adaptation de quelqu’un vivant en sur-stress une situation semblable à celle d’une louve dominée.
Comme pistes possibles, on cherchera donc dans la vie du patient et/ou dans sa généalogie :
Conflit de la femme qui se dévalorise, qui se sent dominée par une autre femme du clan ou de l’entourage, qu’elle vit comme supérieure à elle, comme « dominante » par rapport à elle (mère, soeur, amie, etc.).
Dévalorisation dans le sentiment d’incapacité à être une mère, une bonne mère.
Stress de devoir s’occuper d’un enfant qui n’est pas le sien.
Drame de la mort d’une mère laissant seul(s) son ou ses enfants, ou ne pouvant plus s’en occuper.
Stress d’un enfant dont la mère a cessé d’être présente, a cessé de répondre à ses besoins (pour x raisons)

Thibault Fortuner

Ostéopathe de formation, conférencier en Europe et au Canada, Thibault Fortuner cherche à faire se rencontrer deux mondes : celui rationnel de la science (par l’anatomie/la physio(patho)logie/l’éthologie) et celui irrationnel du symbole (par le Tarot, La langue des oiseaux). Ses objectifs sont de comprendre concrètement, dans la vie et les mémoires de chacun, la cause, le sens ainsi que la leçon possible de nos blocages, afin d’en extraire un « comment » pour les dépasser.
Infos : www.thibaultfortuner.com
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