La poliomyélite Canada Dry

Si vous avez un certain âge, voire un âge certain, vous vous souvenez peut-être du slogan publicitaire choisi lors du lancement de la boisson  pétillante Canada Dry : « Elle a le goût de l’alcool, l’odeur de l’alcool, mais ce n’est pas de l’alcool, c’est du Canada Dry ». En lisant la presse médicale, j’ai parfois l’impression que le même stratagème est utilisé  pour nous faire croire que deux maladies en tous points identiques sont néanmoins étrangères l’une à l’autre et sans causalité commune. Exemple frappant : la poliomyélite et la paralysie flasque aiguë (PFA), appelée aussi myélite flasque aiguë ou « syndrome de pseudo polio ».  La première est censée avoir quasiment disparu grâce au vaccin – seuls 22 cas ont été signalés dans le monde en 2017 – tandis que la deuxième devient un réel problème de santé publique. On savait déjà que la PFA  sévissait particulièrement en Inde, où environ 50.000 cas sont détectés chaque année.  Mais on découvre à présent que cette maladie paralysante touche aussi le monde occidental. Le 16 octobre dernier, les  CDC américains (Centers for Disease Control)  ont annoncé que 386 cas ont été rapportés aux États-Unis entre août 2014 et septembre 2018, et que plusieurs dizaines d’entre eux sont survenus en août et septembre de cette année. Même inquiétude au Canada, où des médecins-pédiatres viennent de tirer le signal d’alarme : dans le seul Hospital for Sick Children de Toronto, le nombre de cas approchait déjà la vingtaine fin octobre. Certains praticiens de terrain n’hésitent plus à prononcer le mot « épidémie ».

Officiellement, la cause de cette flambée de PFA est encore inconnue. Le virus de polio ? Impossible, affirment les autorités sanitaires, puisque cet agent viral a déserté les intestins occidentaux par la magie de la vaccination.  Le vaccin lui-même ? Impossible également puisque la formule injectable employée chez nous contient un virus inactivé qui ne peut pas se réveiller et se recombiner avec un cousin sauvage, contrairement au vaccin oral toujours utilisé en Inde. Dans ce pays, il est manifeste que l’émergence de la paralysie flasque  a coïncidé avec la mise en place de la vaccination antipolio.  Selon les propres chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé, le nombre de cas de PFA comptabilisés dans le sous-continent indien est passé de 1005 en 1996  à 54.633 en 2012.   Or 1996 est l’année où l’Inde a commencé à vacciner massivement avec le vaccin oral ! Évidemment, l’OMS s’est ingéniée à nier la relation de causalité : il fallait  à tout prix sauver le soldat Big Vax et détourner le regard de ses énormes méfaits collatéraux. Et vous savez ce qu’elle a trouvé pour faire diversion ?  Les morsures de serpent. Les venins de certains insectes et de certains reptiles peuvent en effet provoquer des troubles neurologiques semblables à ceux de la PFA.  La majorité des indiens paralysés  aurait préalablement été mordue par un apode à écailles, le reste des paralytiques devant leur malheur à  d’autres entérovirus que celui de la polio, ainsi qu’à  diverses infections bactériennes. C’est   du moins ce que soutient une étude providentiellement publiée en 2014. Très mystérieusement, l’agressivité des animaux rampants aurait donc également explosé à partir de 1996.  Vous avez dit absurde ? Ces sornettes à serpents sont racontées en détails par le neuroscientifique Pierre-Jean Arduin dans son livre « Pourquoi vacciner ? », un ouvrage très bien documenté et solidement  argumenté. Dans un autre bouquin salué à sa sortie par Néosanté (« L’apport des vaccinations à la santé publique »),  le biologiste Michel Georget rappelle pour sa part que la prétendue disparition de la poliomyélite dans nos régions  doit beaucoup à un phénomène d’auto-persuasion sur l’efficacité du vaccin : avant  lui, les médecins voient la polio partout ; après son arrivée, ils ne la voient plus nulle part.  Ainsi, à partir des années 60, beaucoup de cas légers ont été classés « méningites » tandis que les cas graves n’étaient étiquetés « polio » qu’après 60 jours de paralysie et isolement du virus chez le malade. On se demande ce que le clergé de l’église pasteurienne va pouvoir inventer pour cacher l’échec vaccinal maintenant que les myélites sévères sont de retour.

Car ne vous laissez pas prendre à la propagande façon Canada Dry : entre la PFA et la terrifiante maladie qui épouvantait nos parents au siècle dernier, les similitudes vont bien au-delà des apparences.  On peut même considérer que ce sont deux pathologies siamoises.  Comme sa jumelle poliovirale, la myélite flasque  affecte la partie de la moelle épinière contrôlant les mouvements. Et parmi ses symptômes, on retrouve la paralysie d’un ou plusieurs membres,  la difficulté à bouger les yeux et à avaler, ainsi que des problèmes d’élocution. Si elle évolue mal, les enfants peuvent aussi souffrir d’insuffisance respiratoire et avoir besoin d’un respirateur artificiel en raison de la faiblesse musculaire. Eh oui, malheureusement,  les équivalents contemporains des sinistres poumons d’acier reprennent également  du service ! Apparemment, les médecins nord-américains n’ont encore déploré aucune issue fatale. En Inde, par contre, la PFA ferait deux fois plus de victimes que la poliomyélite, avec un taux de mortalité de 8,5%, selon une étude datant de 2005. Les conditions de vie et d’hygiène  ne sont évidemment pas les mêmes à New-York et à New-Delhi. Le plus interpellant, c’est que cette « pseudo-polio » n’est clairement  pas contagieuse (les cas déclarés ne sont pas regroupés au sein de familles, de clubs ou d’écoles)  mais que la piste  infectieuse est cependant privilégiée par les chercheurs (il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de serpents à Toronto ou à Boston). On devrait donc logiquement découvrir  que l’infection virale est tout au plus un co-facteur,  et non une cause de la PFA. Pour nous préparer à cette éventualité, les CDC américains évoquent d’ailleurs le rôle   probable de « toxines environnementales ». Vous voyez le topo ? Oui, c’est toute l’idéologie vaccinaliste qui pourrait vaciller sur ses bases si l’on fait le rapprochement entre la « vraie » poliomyélite (bientôt éradiquée, on connaît la chanson) et sa parfaite imitatrice (pas éradiquée du tout) . D’où les efforts déployés pour nous faire avaler que les deux maladies sont différentes et méritent des noms différents malgré  l’étroite ressemblance de leurs tableaux cliniques. Ce camouflage fera-t-il illusion ? J’espère bien que non !

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