La biologie ne meurt jamais

Avec plus d’un mois de retard, j’ai appris il y a quelques jours le décès du Dr Claude Sabbah,  le 16 août dernier, à l’âge de 74 ans. Son départ m’a considérablement ému car ce médecin français a eu une influence capitale sur ma vie professionnelle : c’est en effet après avoir suivi son séminaire d’introduction à la « Biologie Totale des êtres vivants » – le nom qu’il avait donné à son enseignement – que j’ai décidé de créer la revue Néosanté. C’est au terme de ce cursus intense et passionnant suivi pendant 16 journées en 2005  que je me suis dit qu’il fallait absolument que je consacre le reste de ma carrière au décodage  psychobiologique des maladies et que je fonde un journal spécialement dédié à cette approche de santé révolutionnaire. Il me faudra encore 6 ans pour concrétiser le projet, mais c’est bien en suivant les cours du Dr Sabbah qu’a germé en moi l’idée de créer un outil d’information pour faire connaître au plus grand nombre ce que j’étais en train d’apprendre durant cette formation incroyablement enrichissante. Cette mission m’a paru d’autant plus impérative qu’en 2008, Claude a été victime d’un AVC qui l’a cloué dans un fauteuil roulant et empêché de continuer à enseigner. Il ne remontera plus jamais sur une estrade, au grand dam de ses milliers d’élèves à travers la francophonie qui n’auraient pas demandé mieux que d’approfondir l’exploration de la vie à travers la biologie totale. Depuis une semaine, beaucoup d’entre eux ont d’ailleurs posté des messages de tristesse, d’éloges et de gratitude sur les réseaux sociaux : la plupart soulignent la personnalité exceptionnelle du disparu, certains insistent sur ses grands talents de pédagogue, et tous rappellent combien le médecin marseillais a changé leur existence en bouleversant l’état de leurs connaissances. À mon tour de lui témoigner, là où il se trouve, mon bonheur d’avoir croisé sa route et d’avoir suivi, hélas trop brièvement, son formidable enseignement.  

Les graines sont semées

En guise d’hommage funèbre, je vais aujourd’hui (re)partager deux liens menant à notre site. Le premier conduit à l’interview que j’ai réalisée en 2003 et qui demeure, si je ne m’abuse, la seule jamais accordée à un organe de presse par Claude Sabbah. C’est lors de ce long entretien que le médecin français admet tout ce qu’il doit à la Médecine Nouvelle du Dr Hamer et qu’il confie toute son admiration pour le médecin allemand, dont il a suivi les ateliers dans les années 80 et a intégralement intégré au sien les « cinq lois biologiques de la nature ». Je pense que Claude a été malhonnête d’évaluer à seulement 15 ou 20% la part des découvertes hameriennes dans la biologie totale, mais je l’admire d’avoir osé lier son nom à celui du sulfureux pionnier germanique. Tous les héritiers intellectuels, directs ou indirects, du réel « inventeur » du décodage biologique n’ont pas eu ce courage d’assumer l’héritage ! A l’instar de son mentor teuton, Sabbah a lui aussi été victime d’une chasse aux sorcières et a été  injustement  poursuivi en justice. C’est pourquoi je vous propose également de (re)lire l’article que j’ai écrit en 2015 pour plaider la cause de l’accusé traîné dans la boue par des médias très mal informés. Si Claude avait pu poursuivre ses activités, je n’ose imaginer l’acharnement médiatique et judiciaire dont il aurait encore souffert : les grands innovateurs sont toujours mal accueillis de leur vivant. Sa retraite prématurée et sa disparition ne doivent cependant pas être considérées comme des pertes irrémédiables car la biologie totale n’est pas morte avec lui. Chaque mois, dans la rubrique « Décod’Agenda » de Néosanté, nous annonçons d’ailleurs les conférences et stages donnés par des médecins et thérapeutes qui ont été ses étudiants et/ou ont bénéficié de ses recherches. Alors que Sabbah lui-même n’a pas laissé de livre, plusieurs de ses élèves ont pris la plume et publié des ouvrages qui traverseront les siècles. Je pense par exemple à ceux de Laurent Daillie, Jean-Claude Fajeau ou Gérard Athias. Je pense évidemment aussi aux essais que nous avons édités nous-mêmes, ceux de Bernard Tihon, Jean-Brice Thivent, Boris Sirbey et Jean-Jacques Fournel. Ces bouquins ne mourront jamais, ce sont des graines semées pour toujours et qui prolongeront l’œuvre inestimable de celui qui les aura inspirés.

Patrick Sébastien et ses deux cancers

Quand bien même la Biologie Totale ou la Médecine Nouvelle tomberaient dans l’oubli, la vie est ainsi faite que la vérité s’arrange toujours pour ressurgir du puits. Dans le mensuel Néosanté  et via la newsletter Néosanté Hebdo, j’ai déjà maintes fois observé que la recherche scientifique validait de plus en plus les trouvailles de Hamer et Sabbah sur l’origine psychique et le sens biologique des maladies. J’ai aussi souligné à de nombreuses reprises que des célébrités médicales ou des malades illustres tenaient parfois des propos très « biototaux », notamment sur  la genèse du cancer. Le hasard fait bien les choses car un nouvel événement de ce type s’est produit très récemment : le célèbre animateur-chanteur Patrick Sébastien a déclaré que les deux cancers qu’il a développés et dont il a guéri – un mélanome il y a quelques années et une tumeur au rein l’année dernière – étaient à ses yeux liés aux stress qu’il avait subis. Avant-hier, sur le plateau de Cyril Hanouna, il a réitéré sa conviction intime  d’une relation entre émotions et cancérisation : il relie son cancer de la peau au décès de sa maman et il attribue sa néoplasie rénale à  la conjonction de sa rupture sentimentale et de la fin brutale de sa collaboration avec France-Télévision. « Je me suis senti jeté comme une merde », lâche l’ex-vedette du petit écran qui expose ainsi sans le savoir l’importance cruciale du ressenti face aux conflits. S’il était encore de ce monde et en état d’enseigner, Claude Sabbah se serait régalé de ce double témoignage et aurait montré comment la séparation  douloureuse d’avec un proche peut se somatiser au niveau cutané et comment l’écroulement soudain d’une situation sociale enviable peut effectivement affecter les reins. La maladie n’a jamais rien de fortuit  et c’est en décodant son sens biologique (solution de survie choisie par le cerveau inconscient) que l’on peut s’accorder une chance de guérison supplémentaire. Rien qu’en comprenant que ses pathologies étaient nées dans son âme malheureuse, Patrick Sébastien a probablement déjà épaulé son corps et activé sa force guérisseuse interne. Un jour viendra  où tous les cancéreux, et tous les patients en général, seront invités par leurs soignants à enquêter sur leur vécu conflictuel,  à s’avouer leur détresse émotionnelle et leur trouver une issue. Avec et grâce à Hamer, Sabbah aura été le précurseur de ce que le Dr Olivier Soulier – un autre émule de Hamer – appelle pertinemment  la nouvelle « médecine du sens ».

Antécédents du covid long

Si un stress et un ressenti particuliers peuvent déclencher une maladie particulière, celle-ci est cependant le fruit d’une histoire plus ancienne, le résultat de conflits « programmants » vécus pendant l’enfance,  la période précédant la naissance et même durant la vie des parents et ancêtres ! C’est le grand mérite du Dr Sabbah d’avoir dépassé le maître et d’avoir montré que la « mal-a-dit » trouve aussi sa source dans des traumas précoces et dans le parcours de vie  des ascendants. Parmi d’autres disciplines,  la psychogénéalogie et la psychanalyse sont des éclairages que ne dédaigne pas la biologie totale. La maladie serait donc  psychiquement préparée bien avant son déclenchement ? Des troubles psychiques pourraient faire le lit de pathologies somatiques parfois très postérieures ?  Le hasard fait à nouveau bien les choses puisqu’une recherche scientifique vient précisément de le prouver pour le…covid. Publiée dans le JAMA Psychatry, cette étude révèle en effet que les personnes atteintes d’un « covid long » (ou syndrome post-covid) sont bien souvent des personnes ayant des antécédents de dépression, d’anxiété, d’isolement ou de vulnérabilité au stress. « Nous avons constaté que les participants souffrant de deux types de détresse psychologique ou plus avant l’infection avaient un risque 50% plus élevé de développer un long Covid », a déclaré le co-auteur de l’étude, le Dr Siwen Wang, chercheur à l’école de santé publique de Boston. « Le fait d’avoir des niveaux plus élevés de détresse psychologique avant une infection à Covid a également augmenté le risque de contracter un long Covid de 50% », a ajouté Wang. Comme me l’a glissé le psychothérapeute Baudouin Labrique, qui m’a signalé cette étude, c’est une réalité que les psys avaient déjà observée dans leurs cabinets. Elle est à présent attestée par la science médicale, et ce n’est pas rien ! Cela signifie qu’une maladie infectieuse comme le covid est aussi en lien avec le mal-être psychique et que la persistance de symptômes est indubitablement corrélée avec la longueur et la profondeur de cette détresse intérieure. En langage de biologie totale, on pourrait décrire le covid prolongé  comme étant la résultante de conflits antérieurs à celui qui a déclenché la phase infectieuse aigüe. Encore une fois, la science vient confirmer ce que Sabbah et quelques autres devanciers ont osé affirmer depuis longtemps. À propos du covid,  je ne voudrais pas vous quitter sans mettre en exergue une autre déclaration retentissante de Patrick Sébastien : il  s’interroge sur le vaccin car il a développé après coup un prédiabète et une pancréatite alors qu’avant l’injection, « il n’avait rien ».  Et il pousse l’insolence jusqu’à ajouter qu’autour de lui, « c’est pareil pour beaucoup de gens ».  Si ça se trouve, l’animateur déchu va apporter aussi une grosse pierre à l’établissement de la vérité sur les dangers de se faire inoculer.  Dommage pour lui de ne pas avoir éteint la télé quand la propagande provaccinale battait son plein…

                                                           Yves Rasir  

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