JEAN-JACQUES CRÈVECOEUR : « Comment l’alchimie m’a sauvé la vie »

« Si votre vie venait à basculer, comment réagiriez-vous ? » C’est la question que l’équipe québécoise d’Alchymed a posée à 22 personnalités connues et reconnues dans le monde du développement personnel, notamment nos collaborateurs Jean-Jacques Crèvecoeur et Jean-Philippe Brébion.

Leurs contributions ont été rassemblées dans un livre électronique accessible gratuitement et intitulé « Points de bascule, les événements qui chavirent une Vie ». Dans le chapitre intitulé « Comment l’alchimie m’a sauvé la vie lorsque le cancer a frappé à ma porte », J-J Crèvecoeur raconte pour la première fois la terrible épreuve qui provoqua chez lui un début de cancer. Ce récit témoigne à lui seul du profond changement de vision et des formidables espoirs de guérison que nous apporte aujourd’hui « la nouvelle médecine du sens ». La revue Néosanté est heureuse et fière de vous offrir en exclusivité la version imprimée de ce texte bouleversant.

En 1997, j’aurais dû mourir d’un cancer du cervelet. Je n’ai fait aucune publicité autour de cet événement. Si je suis en vie encore aujourd’hui pour vous le raconter, c’est parce que mon intuition m’a poussé à suivre la voie qui me semblait la plus appropriée pour ramener mon corps à l’équilibre. Sans chimiothérapie, sans radiothérapie, sans chirurgie et sans accompagnement médical. Cette voie fut celle de l’alchimie psychologique, une voie que je m’efforce de suivre depuis près de trente ans, le mieux que je peux. Mais avant de vous partager comment j’ai pu me guérir de ce cancer mortel, il m’importe de vous expliquer ce qu’est l’alchimie psychologique et comment j’en ai eu connaissance…

Des contes de fées à l’alchimie…

Ma découverte de l’alchimie s’est faite par un enchaînement de circonstances très particulier. Nous sommes au début des années 1980. Rien dans mon univers familial ou dans mon cadre mental étroit de scientifique rationaliste ne me prédispose à m’aventurer vers les sombres rivages de l’ésotérisme et de l’occultisme… À cette période de ma vie, je suis un fervent catholique pratiquant doté d’un esprit scientifique à la saint Thomas. Vous savez, celui qui ne croyait que ce qu’il voyait. Mon passage chez les «bons Pères Jésuites» m’avait rendu très méfiant à l’égard de ce mouvement naissant du New Age californien qui commençait à envahir la vieille Europe de ses techniques et de ses philosophies pour le moins étranges…

Malgré tout, je suis déjà passionné par tout ce qui a trait à l’humain. La psychologie, les relations humaines, les rêves, l’inconscient, tout cela me fascine sans que j’y comprenne grand chose. Mon premier contact avec la psychologie, c’est à Bruno Bettelheim que je le dois, à travers son livre « La psychanalyse des contes de fées ». Une porte s’entrouvre devant moi : ainsi donc, les contes de fées recèleraient des messages codés que seuls nos inconscients seraient capables de comprendre et d’intégrer pour évoluer et franchir les étapes de développement que nous avons à franchir !? Ouah !!! Quelle découverte. Je prends conscience à ce moment de la richesse de ces traditions orales qui se perdent dans la nuit des temps. En même temps, une question reste sans réponse pour moi. Qui a conçu le premier ces histoires ? À quelle tradition ces contes pour enfants se rattachent-ils ? Quel courant philosophique avait eu assez de génie pour coder, à la manière d’un rêve éveillé et dirigé, ce dont l’enfant avait besoin pour grandir psychiquement et franchir les différentes épreuves initiatiques nécessaires à sa croissance ?
Ces questions restent sans réponses pendant plusieurs années. Bettelheim, en bon psychanalyste freudien, ne m’avait pas apporté de réponse satisfaisante. Jusqu’à ce que je me perde dans une section inconnue de la bibliothèque universitaire où j’étais étudiant : celle où il était question d’interprétation de rêves. Je découvre un auteur que je ne connais pas : Étienne Perrot. Cet homme a animé pendant plusieurs années une émission hebdomadaire sur une grande chaîne de radio, au cours de laquelle il se livrait à l’interprétation d’un rêve envoyé par un auditeur pendant la semaine. Et son livre, « Les rêves et la vie », reprend la transcription des meilleurs moments de cette aventure radiophonique. Passionnant ! Curieux de nature, et séduit par ce que je viens de lire, je trouve dans la bibliographie des livres étudiant la symbolique des contes de fées et rédigés par une certaine Marie-Louise von Franz. Cette fois, je découvre une vision beaucoup plus large que celle étriquée des Freudiens. Je découvre un univers certes rationnel, mais qui reconnaît l’expérience spirituelle comme une manifestation authentique de notre dimension transcendante. Là où Freud réduisait toute expérience mystique à un simple épiphénomène issu des pulsions de vie (Eros) et de mort (Thanatos), je trouve ici un univers où les grands symboles religieux et les expériences d’extase sont reconnus en tant que phénomènes à part entière.

Ce que je ne sais pas encore, c’est que le point commun de ces deux auteurs (Perrot et von Franz), c’est un immense personnage, un des plus grands penseurs du vingtième siècle, un explorateur courageux de la psyché humaine et de ses profondeurs : Carl Gustav Jung. Je veux en savoir plus sur son œuvre, immense, mais par où commencer ? À l’intuition, je me jette dans son autobiographie, rédigée deux ans avant sa mort : « Ma vie ». Bouleversant. Depuis, j’ai relu cette biographie trois fois. Et à chaque fois, je découvre de nouveaux pans d’une vie d’une richesse incroyable. C’est en lisant la vie de C.G. Jung que je lis, pour la première fois, une approche originale de l’alchimie. Pour le père de la psychologie analytique, l’alchimie est ce qui permet de faire le pont entre notre psychisme ordinaire (ce que Freud appelle le « Moi ») et notre dimension spirituelle (ce que Jung nomme le « Soi » ou la « Supraconscience »).

L’alchimie psychologique, selon Carl Gustav Jung

L’hypothèse de Jung, c’est que l’alchimie opérative — celle qui permet de transmuter les métaux vils en or — ne pouvait fonctionner et réussir que si l’alchimiste lui-même se transformait intérieurement. Comme si le processus alchimique extérieur n’était, en somme, que le reflet du processus intérieur vécu par l’alchimiste tout au long de sa quête… Comme le disait si bien Hermès Trismégiste, dans sa table d’émeraude : « Tout ce qui est en haut est comme tout ce qui est en bas. Tout ce qui est à l’extérieur est comme tout ce qui est à l’intérieur… » Donc, pour accomplir le Grand Œuvre, pour fabriquer la Pierre philosophale, il fallait impérativement que l’alchimiste réalise le Grand Œuvre sur le plan psychique et spirituel. D’ailleurs, le lieu de toutes ces transformations ne s’appelle-t-il pas le laboratoire, contraction de deux termes issus du latin, labor et orare ? Le laboratoire alchimique est donc un lieu où non seulement l’on travaille (labeur), mais où l’on prie également (oratoire).

Lorsque je lis pour la première fois les réflexions de Jung par rapport à l’alchimie, dans sa dimension psychologique et spirituelle, tout se met à vibrer à l’intérieur de moi. Comme si quelque chose se réveillait à l’intérieur de moi, ou plus précisément, comme si quelque chose se souvenait à l’intérieur de moi. En lisant Jung, toute mon âme exulte de joie. Je retrouve ma maison, je reviens chez moi. Je ne sais pas comment, mais je SAIS ce qu’est l’alchimie. Et cette certitude absolue ne m’a plus jamais quitté. Une fois reconnecté à cette fontaine de jouvence, je n’éprouve plus le besoin d’être relié à une communauté religieuse comme l’Église. Je sais, à partir de là, que mon chemin spirituel sera une voie solitaire, un sentier qui se construit pas après pas, sans suivre les traces de qui que ce soit.

Au fil de mes lectures et de mes expériences, je comprends progressivement que la voie alchimique nous invite à une attitude radicalement différente de ce que ma culture et mon éducation m’ont appris. Cette attitude consiste à descendre dans la matière (cette fameuse matière première chère aux alchimistes), à descendre dans l’obscurité, dans la fange, dans le fumier de notre condition humaine pour transmuter cette lourdeur en quelque chose de lumineux et de léger. Me vient alors cette réflexion : si les alchimistes transmutaient le plomb en or, ils avaient besoin de plomb pour cette opération. Sans plomb, sans métal grossier, comment pourrait-on fabriquer de l’or ? C’est là que je commence à comprendre que notre plomb psychologique, c’est ce que nous appelons communément nos défauts, nos ombres. Ce sont toutes ces parties de nous que nous avons reléguées dans l’inconscient, que nous avons rejetées parce que nous les jugions négativement. C’est là également que je comprends combien je suis stupide de vouloir rejeter cette noirceur loin de ma réalité psychique. Car si j’ai en moi un gramme de plomb, je pourrai fabriquer au maximum un gramme d’or. Si j’ai un kilo de plomb, je peux obtenir jusqu’à un kilo d’or. Si j’ai une tonne de plomb, imaginez l’immensité de ma richesse potentielle !

À partir de cette rencontre avec l’alchimie, ma vision du monde, de la vie et de l’être humain change radicalement. Il n’y a plus rien de positif et de négatif. Il existe simplement un continuum de réalités dont certaines vibrent moins rapidement et d’autres plus rapidement. Un peu comme si le spectre de nos caractéristiques (qu’on nomme habituellement défauts et qualités) était semblable au spectre de la lumière visible. Il est évident que le rouge est très différent du violet, il est évident que la fréquence du rouge est inférieure à celle du violet. Pourtant, il ne viendrait à personne l’idée d’attribuer une connotation négative à la couleur rouge et une connotation positive à la couleur violette. Le but de la démarche alchimique, c’est de réunir toutes les couleurs de l’arc-en-ciel pour réaliser la lumière blanche primordiale.

Cette démarche de réunification, Jung l’appelle un chemin d’individuation, c’est-à-dire un chemin qui vise le centre de notre être, ce centre capable de réunir, de réunifier tout ce qui avait été épars dans notre vie. Pour Jung, l’individu, c’est un être indivisé, c’est celui qui a réussi à rassembler toutes les parties éclatées de sa personnalité, les bonnes comme les mauvaises, les lumineuses comme les ombrageuses… Le but de l’alchimie psychologique n’étant pas d’arriver à la perfection, mais à la plénitude, à la complétude !

Lorsque le cancer frappe à la porte de ma vie…

Deux mai 1997. Le jour de mon anniversaire. Depuis plusieurs heures, je subis un pénible interrogatoire mené par deux individus – un homme et une femme – envoyés par l’Inspection Spéciale des Impôts, la section la plus dangereuse et la plus vicieuse du fisc belge. Dès leur entrée dans mon bureau, j’en ai les jambes glacées, coupées. Je comprends ce que les Juifs ont dû ressentir lors des rafles de la Gestapo pendant la deuxième guerre mondiale. Les questions se succèdent les unes après les autres, sans répit. Le dossier où ils vont chercher leur inspiration mesure sept centimètres d’épaisseur. Au travers de leurs questions, je découvre brutalement que j’étais sur écoute téléphonique depuis plusieurs années, que des policiers en civil ont infiltré mes conférences et mes séminaires pour compter le nombre de participants, pour relever les numéros de plaque d’immatriculation, pour noter minutieusement mes propos et mes projets. Malheureusement pour eux, je leur fais la démonstration que j’ai déclaré au franc près tous mes revenus, toutes mes recettes. Le nombre de participants qu’ils ont comptés correspond à ce que j’ai déclaré. Après sept heures d’interrogatoire sans interruption, ils repartent, dépités, déçus, ne comprenant pas pourquoi leur hiérarchie leur a demandé d’enquêter sur mes activités depuis trois ans.

Moi, je le sais. Depuis trois ans, je défends corps et âme les travaux et les découvertes du docteur Ryke Geerd Hamer, ce grand cancérologue allemand tellement critiqué par la communauté scientifique et médicale. Et ça dérange, bien entendu. Ça dérange parce que sa thèse va à contre-courant de la pensée dominante en cancérologie. Pour lui, le cancer est déclenché par un choc brutal, d’une intensité dramatique et vécu dans l’isolement émotionnel. Et il le démontre, sur plus de 6.500 dossiers de patients. Mais il va plus loin. Il démontre aussi que le cancer peut être guéri, sans chimiothérapie, sans radiothérapie, sans chirurgie. Simplement en résolvant le sur-stress qui est à la base du cancer. Et ça, ça dérange encore plus. Car, déjà à l’époque, les traitements anticancéreux rapportent au système médico-pharmaceutique et hospitalier l’équivalent de 120.000 euros par cancer.

Pour me faire taire et pour m’arrêter dans mon travail de vulgarisation scientifique au service du bien-être et de l’autonomie en santé, tous les coups sont permis depuis 1994. Je suis répertorié comme secte dangereuse (à moi tout seul !) en France, en Suisse, en Belgique. Je subis pas moins de dix contrôles gouvernementaux en trois ans : contrôles des services de la TVA, contrôles des services fiscaux, contrôles des services des charges patronales, contrôles de la médecine du travail, et j’en passe. Dix contrôles en trois ans, et pas un franc belge de redressement ou d’amende. Mais j’ignorais qu’en parallèle de toutes ces actions administratives, je faisais l’objet d’une surveillance étroite et assidue des services de police. Il a fallu attendre le jour de mon anniversaire pour découvrir brutalement cette horrible réalité.

La descente aux enfers

Bien entendu, le choix de me rendre visite le jour de mon anniversaire n’est pas innocent. Ces gens savent très bien que nous sommes plus fragiles émotionnellement à certaines dates de l’année. Chez moi, ça a marché. Après leur visite, je sombre dans une dépression et un dégoût profonds. Je suis en état de choc. Ainsi donc, je suis traité par mon gouvernement comme un grand criminel. Moi qui ai toujours voulu me mettre au service de l’autonomie et de la conscience des individus, je suis considéré comme un dangereux gourou de secte. Pendant tout le mois de mai et de juin, je suis paralysé. J’annule tous mes séminaires et je passe mes journées à broyer du noir. Je suis dégoûté, même écœuré. Mais surtout, j’ai peur. Peur d’être poursuivi, peur d’être harcelé, peur d’être écouté, peur d’être arrêté et emprisonné. Je n’en parle à personne, même pas à mon entourage proche. Je rumine des idées complètement folles. Je veux disparaître d’Europe, abandonner tous mes biens, partir avec ma femme et mes trois filles sur un autre continent, en payant les billets d’avion en espèces, nous faire faire de fausses identités et ne plus jamais parler de santé, de cancer. Ne plus jamais avoir de vie publique. Disparaître pour de bon…
Je me sens mourir psychiquement. Je n’ai plus aucune vitalité, plus aucune fluidité. Et j’ignore que pendant ce temps, un cancer se développe à la base de mon crâne, dans mon cervelet. Heureusement que j’ignore cette information à ce moment-là. Car je ne suis pas certain que j’aurais été capable d’encaisser le stress lié à la découverte de cette maladie potentiellement mortelle.

Un changement radical et salutaire de perspective

Fin juin, une idée fulgurante traverse mon esprit. Pour la première fois en deux mois, j’y vois clair ! Je prends conscience soudainement que si je mets mon projet de disparition à exécution, ceux qui veulent me faire taire auront obtenu ce qu’ils voulaient. C’est alors que ma position de vie bascule radicalement. Je décide de mener plusieurs actions extérieures et plusieurs actions intérieures, pour remettre en route mes énergies de vie. Car je me souviens à ce moment de cette phrase de Jung (encore lui) : « La guérison ne commence que lorsqu’un acte est posé ». Autrement dit, la prise de conscience, même si elle est nécessaire, est insuffisante pour nous guérir.

Je décide d’attaquer en justice la commission parlementaire chargée de la lutte contre les sectes, pour diffamation et abus de pouvoir. J’engage un avocat féroce qui me conseille de recueillir des témoignages auprès des participants de mes séminaires. J’écris aux trois cents derniers inscrits de mes activités, et je leur demande de témoigner à propos des accusations de secte dont je fais l’objet. En trois semaines de temps, je reçois 180 lettres de témoignages, toutes aussi réconfortantes que chaleureuses. Ces lettres me font le plus grand bien. Mon avocat et moi préparons le dossier que nous comptons déposer devant un tribunal compétent. Ça, ce sont les actions extérieures…

À côté de cela, je ressens la nécessité de plonger à l’intérieur de moi pour y rencontrer mes ombres et mes obscurités. Car j’ai l’intuition que ces accusations de secte et ce harcèlement administratif permanent ne me sont pas arrivés par hasard. D’autres défendent comme moi les travaux de Hamer et ne sont ni inquiétés, ni harcelés, ni fichés comme secte. J’en viens à me dire que si j’attire à moi ces événements, c’est parce que quelque chose d’obscur et de sectaire se cache au fond de moi… Comme le disait Jung : « Tout ce que nous n’aurons pas ramené à la conscience se manifestera dans notre vie comme le destin ou la fatalité ». À partir de là, je sors de ma position de victime et je reprends la responsabilité de ces parts d’inconscient que je n’ai pas ramenées à la conscience. Et je décide d’aller à la rencontre de ce plomb qui alourdit ma vie, pour tenter de le transmuter en or !

Je contacte un de mes amis thérapeutes. Je lui demande d’utiliser tous les outils dont il dispose pour m’aider à identifier tous les aspects sectaires que je porte en moi. Au départ, il ne me prend pas au sérieux, s’esclaffant : « Toi, Jean-Jacques, une secte !? S’il y en a bien un qui n’a rien à voir avec une secte, c’est bien toi ». Mais j’insiste. Et je lui explique le sens de ma démarche. À l’aide d’une multitude d’outils (rêves, tarot, thème astrologique, régression en hypnose, entretiens psychologiques, kinésiologie, etc.), nous identifions un à un mes aspects sectaires. La démarche prendra plusieurs longues séances de trois heures, étalées sur un mois. Et effectivement, même s’ils sont invisibles, mes côtés sectaires sont bien présents…

La transmutation du plomb en or et la découverte de ma guérison

Ayant tous les éléments en main, je n’ai plus besoin de personne. J’ai ma matière première. Tout est prêt pour accomplir la transmutation alchimique de mes côtés sectaires. Pour ce faire, je m’inspire du commentaire d’une gravure alchimique reproduite dans un livre d’Étienne Perrot : « Si tu n’acceptes pas de fouler aux pieds le fumier qui est en toi, lorsque tu voudras t’élever, tu tomberas sur la tête… » L’invitation est claire. Il s’agit pour moi de reconnaître que ce fumier existe en moi (première étape), de reconnaître que ces aspects obscurs vivent en moi et font partie de ma réalité. Mais au-delà de cette reconnaissance, il s’agit de les accepter inconditionnellement comme faisant partie de moi (deuxième étape). Et même de les aimer (troisième étape). Comme on aime tous nos enfants, même ceux qui sont moins bien portants et moins beaux.

C’est ce que je fais, avec beaucoup d’intensité et d’émotion. Une à une, je reconnais mes ombres. En pensée, je les prends dans mes bras et je les serre contre moi. C’est à une danse avec mes ombres que je me livre. Ce n’est pas simple pour autant, car j’ai beaucoup de difficultés à ne pas juger certains aspects obscurs qui sont en moi. C’est là que je fais appel à plus grand que moi, à cet Amour infini qui me traverse et qui me fait être. Et je parviens finalement à faire l’amour avec mes ombres jusqu’à ce que leur état change. En faisant cela, j’accepte de ne plus être cet être immaculé, sans tache et sans défaut. Mais ce que je perds en blancheur et en perfection, je le gagne en plénitude et en humanité, en humilité aussi. Je me sens plus complet et j’accepte enfin d’assumer le côté obscur de ma personnalité…
Dès que ce processus est terminé, la chape de plomb (c’est le cas de le dire) qui pesait sur moi depuis trois mois disparaît, instantanément. Je retrouve le calme, la paix, la sérénité. Je ressens cet air cristallin caractéristique de ce qui suit l’orage : vibrant, subtil, léger. À nouveau, j’ai envie de vivre, d’enseigner, d’animer des conférences et des séminaires, d’écrire. À nouveau, j’ai envie de me mettre au service de l’autonomie et de la santé, mais avec une conscience nouvelle, encore plus aiguisée des pièges qui nous guettent sur notre chemin.

Trois semaines plus tard, ma coiffeuse découvre une boule de deux centimètres de diamètre à la base de mon crâne. Elle me fait remarquer que cette boule n’était pas présente, un mois plus tôt. C’est alors que je comprends ce qui s’est joué à mon insu dans ma physiologie. Je comprends qu’en parallèle de mon processus psychologique, mon organisme a fabriqué une tumeur cancéreuse à la base de mon crâne, puis l’a rejetée en l’enkystant, une fois le conflit résolu. Deux ans plus tard, je me faisais examiner par un grand connaisseur de la Médecine Nouvelle de Hamer qui me confirmait mon analyse. Un cancer s’était bien développé dans mon cervelet au moment où j’avais découvert brutalement que j’étais surveillé et poursuivi… Et ce même cancer s’était bien guéri de lui-même lorsque j’ai reconnu, accepté et aimé non seulement l’événement extérieur déclencheur, mais aussi les parts sombres de moi qui l’avaient attiré par résonance.

Voyage au centre de Soi-même

Comme l’a montré magistralement Paulo Coehlo dans son roman « l’Alchimiste », la démarche alchimique est un voyage qui nous ramène au point de départ de notre quête, mais plus au centre. C’est un voyage que nous ne pouvons accomplir qu’en acceptant d’être de moins en moins armé, de moins en moins outillé. Accepter de tout perdre, à commencer par nos certitudes, nos repères et nos habitudes. Mais surtout, entrer dans une dimension où il n’y a plus ni bien ni mal, mais simplement un chemin où chaque pas nous rapproche du seul but qui importe : le divin en nous, unifié avec toutes les parties de notre être. C’est un chemin solitaire, exigeant, où plus on avance, moins les repères se manifestent et moins le mental est capable de se raccrocher à ce qu’il connaît. Un chemin où l’on se dépouille de tous les faux semblants, de tous les vêtements sociaux que l’on a interposés entre nous-mêmes et notre centre. Un chemin où l’on se présente nu sous le regard de la Vie, sans arme et sans défense, mais avec la foi que quelque chose de plus grand que nous guide notre vie, à travers les rêves, les signes et les synchronicités.

Cet événement, comme bien d’autres dans mon existence, m’a montré à quel point ce n’est pas le combat et la lutte contre la maladie qui nous sauvent la vie, mais bien la reconnaissance, l’accueil et l’amour inconditionnel de ce qui est… En cela, je peux dire que l’alchimie m’a vraiment sauvé la vie !

Voici le lien pour télécharger gratuitement le livre « Points de bascule, les événements qui chavirent une Vie » :
http://coopedition.com/commande-ebook?ap_id=jeanjacques
L’e-book est également accessible sur le site :
www.conversationpapillon.com
et sur le site:
www.jean-jacques-crevecoeur.com

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2 commentaires

  1. Bonjour,
    Je viens de lire votre article. Avez vous un scanner cérébral a me montrer en mail privé parce que j’avoue qu’on en trouve assez peu par rapport à cette théorie et je suis très intéressée de voir comme cela se manifeste. Merci beaucoup

  2. Je viens seulement de lire cet article. Ça me parle tellement. Je viens de commancer une thérapie. Je souffre de douleurs dans les mains, qui com mance à se déformer. Les examens detecte une perie arthrite.
    D’après moi je devais aller chercher ce qui paralyse mes doigts. J’en ai une petite idées.mais je n’arrive pas a aller dans mes coins sombres qui se cachent . Votre article me conforte dans ma décision

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