Fidèle gastro (bis)

Pas d’infolettre cette semaine : je pensais reprendre la plume mais une gastro-entérite impromptue ne me permet pas d’être en état d’écrire aujourd’hui. On se retrouve donc mercredi prochain. Pour me faire pardonner ce faux bond, je me permets de republier le billet que j’avais précisément consacré à la gastro en mai 2016, et dont le contenu me semble encore tout à fait valable. J’en profite pour vous rappeler que Néosanté Hebdo  est disponible en ligne sur notre site et que vous pouvez retrouver toutes les anciennes newsletters en cliquant ici. Comme nous en sommes au 489ème numéro, ce n’est pas la (re)lecture qui manque ! Avant de regagner mon lit, je vous souhaite une belle et heureuse année 2023, riche en nouvelles révélations sur la santé.

Yves Rasir

Fidèle gastro

Oui, je sais, le calembour vaut ce qu’il vaut. En même temps, il exprime bien ce que je pense de la gastro-entérite : pour moi, cette maladie est  une fidèle amie toujours prête à rendre service. La semaine dernière, celle qui m’a cloué au lit, ou plutôt aux toilettes, pendant un jour et demi était particulièrement serviable : j’en suis sorti « vidé », au sens propre du terme, mais avec l’impression d’avoir subi une très bienfaisante vidange. Aujourd’hui, je me sens à la fois plus léger (ce n’est pas qu’une sensation puisque j’ai perdu deux des cinq kilos pris ces dernières années) et doté d’une énergie supplémentaire. À chaque fois que je me « chope » une bonne gastro, j’ai le sentiment de faire ainsi une cure de printemps aussi efficace qu’involontaire.

Pour la médecine d’école, bien sûr, les microbes  sont responsables de la  gastro-entérite. Qu’il s’agisse de bactéries (un tiers des cas) ou de virus (les deux autres tiers), les nombreux germes impliqués dans cette pathologie gastro-intestinale y agiraient nuisiblement. La médecine classique ne  préconise heureusement pas le bombardement antibiotique systématique, mais elle conseille de combattre la fièvre, de lutter contre les nausées et la diarrhée, et de considérer les micro-organismes comme les fauteurs de troubles.  Pour certains d’entre eux qu’elle considère comme très dangereux, les rotavirus, elle a même conçu un vaccin introduit il y a une dizaine d’années. Comme on vous l’a déjà raconté dans Néosanté, ce vaccin controversé n’est aujourd’hui plus recommandé en France en raison d’un grave effet secondaire potentiel, l’invagination intestinale, alors que la Belgique considère toujours ce risque comme négligeable par rapport  au bénéfice vaccinal.  Pourquoi cette divergence de politique sanitaire ? Le fait que mon pays soit le siège européen du plus grand fabricant mondial de vaccins n’a évidemment rien à voir, honnies soient les mauvaises langues ! Tout le monde sait bien que les autorités belges sont totalement imperméables aux pressions des lobbies (lol). Et tout le monde devrait applaudir l’industrie qui a  pensé à protéger les bébés d’un aussi grand péril infectieux.

Une si grande menace, vraiment ? Comme toujours, l’écart entre  les discours alarmistes et les faits mérite  d’être exploré.  Officiellement, – admirez la précision, la gastro-entérite fait chaque année entre 200.000 et 800.000 victimes. J’ai  un peu cherché la ventilation de cette mortalité par pays, mais je ne l’ai pas trouvée. En revanche, – admirez toujours la précision, les sites de médecine conventionnelle signalent que les issues mortelles se produisent « en grande majorité » dans les pays du Tiers-Monde. En réalité, ce n’est pas une grande, mais une très écrasante majorité. J’ai ainsi trouvé les statistiques officielles pour la France : annuellement, la « gastro »  tue entre 45 et 85  enfants de moins de 5 ans, ce qui représente environ un dix-millième de l’hécatombe planétaire. Ça veut dire clairement que cette maladie fait des ravages dans les pays pauvres mais qu’elle est presque toujours bénigne là où le niveau de vie, les conditions d’hygiène et le statut nutritionnel des populations sont suffisants. Comme tous les grands fléaux infectieux, la  dangerosité de la gastro-entérite est étroitement proportionnelle à la misère qui règne là où elle sévit. D’ailleurs, la maladie elle-même n’a jamais tué personne. Ce ne sont pas les virus ou bactéries qui font trépasser, ni la diarrhée,  mais la déshydratation qui accompagne le processus de purge. En Occident, ce phénomène n’est à craindre que chez les bébés  fragilisés et les individus dont la santé est déjà très diminuée.  

Car pour la médecine naturelle, c’est évidemment le terrain qui compte. Quelle que soit son identité et  quel que soit son mode d’arrivée (par contagion ou par génération spontanée),  le microbe accompagnant la gastro n’est pas là par hasard. Sa présence est l’indice d’un déséquilibre et d’un affaiblissement préalables. Dans mon cas, j’ai facilement situé l’explication de mon alitement dans des excès de table et de boisson le week-end précédent : mon organisme avait bien besoin de corriger mon inconduite ! Avec confiance, j’ai donc laissé faire ce que la naturopathie traditionnelle interprète comme une « crise d’élimination », sans même la tempérer par du charbon végétal ou de la poudre d’argile. Et comme  prévu,  l’évacuation a fini par se tarir, la légère fièvre a reflué d’elle-même et la grande fatigue s’est estompée. Le surlendemain, j’étais un homme neuf  avec des intestins remis à neuf. La seule chose que j’ai veillé à faire, c’est à resemer de bonnes bactéries dans mon colon vidangé, notamment par la consommation de kéfir et par l’ingestion de quelques bonnes bières artisanales sans gluten.

Bien sûr, mon insouciance se fondait également sur  ma connaissance de la nouvelle médecine psychosomatique. À l’origine de mon  dérèglement digestif, il y avait sans doute un conflit émotionnel vécu comme indigeste, une « crasse » psychique nécessitant cette expulsion somatique accélérée. Mais je vous l’avoue : pour un dysfonctionnement aussi anodin, je ne passe pas mon temps à décoder ce qui m’est arrivé et à chercher le ressenti responsable. Je n’ai même pas relu l’article sur la gastro-entérite publié dans le Cahier Décodages du mensuel Néosanté  n°40 (décembre 2014). Ce qui m’importe, c’est  le sens biologique du symptôme (le morceau symbolique indigeste est pulvérisé grâce à la chiasse) et surtout la découverte hamérienne sur l’évolution biphasique des maladies. Vu que les virus interviennent toujours en phase de réparation des conflits, je n’avais guère de doute que ma fidèle gastro allait prendre congé une fois  la mission accomplie. C’est toujours très chouette de vérifier dans sa chair  la merveilleuse logique du vivant.

Et ce qui est encore plus chouette, c’est de bénéficier des synchronicités offertes en bonus. Ces derniers jours, je suis ainsi tombé « fortuitement» sur deux articles intéressants parlant de la gastro-entérite. Dans le premier, on y explique que l’arrivée d’un enfant ne bouleverse pas seulement la vie des parents, mais qu’elle chamboule complètement leur microbiote.  Les flores intestinales du père et de la mère se modifient radicalement et à vive allure pour finir par se ressembler. Accueillir un enfant, commente l’auteur de l’étude, entraine chez les deux conjoints  une réaction immunitaire encore  « beaucoup plus puissante qu’une gastro-entérite aigüe ».  Autrement dit, cette pathologie peut à son tour être comparée à un processus (pro)créatif,  à une  petite renaissance ventrale !  Dans le deuxième article, on raconte que des chercheurs canadiens ont analysé les dossiers médicaux de 647 enfants pris en charge pour une gastro-entérite. Chez ceux qu’on a réhydraté médicalement avec des solutions orales, il a fallu dans 9% des cas compléter l’intervention par une perfusion, alors que seulement  2,5% des enfants réhydratés au jus de pomme dilué ont eu besoin d’intraveineuse. En d’autres termes, le bon vieux remède de grand-mère – diluer un peu de jus de pomme dans un verre d’eau – est bien plus performant que le produit pharmaceutique électrolytique !

Attention, cette conclusion ne concerne que les grippes intestinales (l’autre nom de la gastro) avec déshydratation modérée. Et c’est une recherche menée au Canada, pas au Soudan ou en  Sierra Leone. Mais c’est un détail à mes yeux révélateur du caractère très généralement  inoffensif de la gastro-entérite en nos régions. Sauf système immunitaire immature ou dégradé, chacun peut traverser ce genre d’épisode sans peur et sans conséquence. Laissez couler la coulante, c’est une solide assurance de régénérer votre appareil digestif malmené par des erreurs alimentaires et/ou, en amont, par un vécu conflictuel. Le corps sait bien ce qui lui fait du bien. 

                                                                   Yves Rasir

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