Éditorial-revue n°60

Des médecins qui font du bien

Quatre docteurs à l’honneur dans ce 60ème numéro de Néosanté. Le premier, le Dr Christian Tal Schaller, est une vieille connaissance et un trublion notoire qui défraie la chronique depuis des décennies par ses vertes critiques envers la médecine allopathique classique. Contrairement à son pays d’origine, le toubib suisse ne connaît pas la neutralité et il part volontiers en guerre contre les travers et les dérives d’une profession qu’il estime pervertie par l’argent. Dans l’article qu’il nous a envoyé et nous publions (lire page 36), il dénonce « la grande illusion » d’une médecine moderne occidentale aveuglée par ses dogmes pasteuriens et ses préjugés matérialistes. Attention : je suis loin loin de partager toutes les opinions de ce dissident impénitent. Et je n’adhère pas à toutes ses diatribes, notamment celles contre la consommation de viande et celle contre certaines pollutions environnementales dont il exagère, à mon avis, le pouvoir pathogène. Je désapprouve surtout sa tendance à voir des complots partout et à flirter avec des théories limite négationnistes. Mais je suis admiratif de sa cohérence (il a rendu sa blouse blanche pour enseigner la médecine holistique et promouvoir les traditions chamaniques) et je salue la congruence entre ses actes et sa parole. Lui, au moins, n’a pas peur de se brûler la langue en prononçant le nom du Dr Hamer ! Dans son article, il nous rejoint pleinement en attribuant au cancer une fonction salutaire et un sens psychobiologique. Ça fait du bien de lire ça sous une autre plume, même si elle appartient à un drôle d’oiseau.

Deux autres disciples d’Hippocrate ont les honneurs de notre rubrique « Espace livres » (pages 30 et 31) : le chirurgien Henri Joyeux et le cancérologue Laurent Schwartz. Auteur prolifique, le premier vient de publier un nouveau livre sur le rapport entre stress et cancer. Comme c’est souvent le cas avec lui, il survole le sujet, multiplie les digressions et truffe l’ouvrage de banalités purement descriptives. Il affirme aussi que le stress ne peut en aucun cas suffire à induire le cancer. Facteur de risque oui, causalité non. Mais c’est précisément ce qui fait l’intérêt du bouquin : il entrouvre une porte. Comme il l’a fait sur la nutrition, la contraception hormonale (voir notre dossier sur le pilule en page 6 et suivantes), la chirurgie de la prostate ou, plus récemment, sur les vaccins, Henri Joyeux lézarde le consensus académique et s’écarte de la doctrine officielle n’attribuant aucun rôle au psychisme dans la cancérogenèse. Il apporte quelques brindilles au nid de la psychomatique. De son côté, le Dr Schwartz se distingue également par une certaine indépendance d’esprit. Il a déjà écrit plusieurs livres où il souligne les fausses victoires et les vrais échecs de la cancérologie conventionnelle. Mais il ne se contente pas de critiquer et il ose mettre en oeuvre une thérapie alternative consistant à priver la cellule cancéreuse de son carburant glucidique, ce qu’il appelle le « traitement métabolique ». Personnellement, je doute que cette approche puisse révolutionner l’oncologie et confirmer les espoirs qu’elle soulève. Circonscrire une tumeur, ce n’est pas la guérir. Il n’empêche qu’avec la découverte du rôle de l’oxygène et celle de l’importance de l’exercice physique (lire notre rubrique Santéchos), la médecine du cancer pourrait fortement et rapidement évoluer grâce aux audaces de Laurent Schwartz . Faire aussi bien, ou pas plus mal, avec un protocole simple et non toxique, ce serait déjà une très belle avancée. Bien qu’affligés de myopie allopathique et de strabisme pasteurien, Schwartz et Joyeux proposent des visions différentes pouvant bénéficier aux patients cancéreux.
Quatrième médecin mis en évidence dans ce numéro, le Dr Julien Drouin est le plus jeune, le plus discret, mais non le moins digne d’attention. S’il n’a pas (encore) écrit de livre et ne jouit d’aucune aura médiatique, il méritait néanmoins qu’on le rencontre et qu’on recueille ses propos (lire interview en pages 12 et suivantes). Intrigué par trois cas de cancer dans sa famille, ce médecin français a fait le rapprochement entre la maladie de ses proches, leur façon de gérer leurs émotions et les chocs émotionnels qu’ils avaient subis avant le diagnostic. Il s’est plongé dans la littérature médicale et a trouvé bon nombre d’études accréditant l’association entre traumatismes psychiques et pathologies cancéreuses. Notamment une recherche chinoise indiquant que les cancers du sein frappent beaucoup plus les femmes ayant vécu un avortement, et une étude française montrant que les tumeurs du cerveau succèdent souvent à un grand stress. Le Dr Drouin a partagé ses trouvailles via une conférence vidéo postée sur Youtube (voir page 34). Mais le praticien marseillais n’en reste pas à la théorie : il exerce désormais la psychologie énergétique et il traite le cancer par la méditation et la technique de libération émotionnelle (Emotional Freedom Technique). Comme de bien entendu, ce changement de cap lui vaut actuellement des ennuis de la part de l’Ordre des médecins. C’est à mon sens très bon signe, celui que les choses commencent véritablement à bouger en cancérologie. Julien Drouin, qui achève en ce moment un manuscrit sur les rémissions spontanées de cancer, va faire énormément de bien à la médecine.

Yves Rasir

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