Éditorial n°80

Toujours remonter aux émotions

Il y a un an, le Dr Ryke Geerd Hamer prenait son envol vers les étoiles et s’en allait rejoindre la galaxie des génies méconnus de leur vivant. Un jour, l’Histoire rendra justice à ce médecin allemand et à sa « médecine nouvelle » inaugurant un changement de paradigme dans la compréhension des maladies. Suite au décès tragique de son fils unique et au cancer testiculaire dont il a souffert peu après ce drame, le père de Dirk Hamer a d’abord trouvé dans sa douleur la clé des pathologies cancéreuses. C’est à cette époque que je l’ai vu accomplir l’incroyable prodige consistant à situer des tumeurs, à dater leur apparition et à prédire leur évolution sur la seule base de scanners cérébraux. La preuve était faite qu’un choc psycho-émotionnel servait de détonateur aux néoplasies et que ce conflit aigu s’imprimait synchroniquement dans le cerveau et dans le corps. Ensuite, le forgeron de la « loi d’airain du cancer » a pu déduire que ce mécanisme de survie ne se limitait pas à l’emballement cellulaire et que toutes les maladies somatiques procédaient de cette intelligence biologique. Quand le psychisme ne peut supporter un stress intense, le cerveau archaïque délègue à un organe ou à une fonction corporelle le soin d’amortir le traumatisme. Enfin, le Dr Hamer a étendu ses travaux à toutes les formes de troubles psychiatriques et y a trouvé la même logique vitale commune aux mondes humain et animal. Si Homo sapiens « perd la tête », c’est aussi pour mieux encaisser les secousses psychiques et pour mieux y survivre !

Ce n’était pas évident à deviner car les maladies mentales n’existent pas dans la nature. Une bête sauvage peut se fabriquer un cancer ou une pathologie cardiovasculaire, être affligée de toutes sortes d’affections, mais un vétérinaire serait bien en peine de lui diagnostiquer une névrose ou une psychose, une tendance suicidaire ou un trouble de la personnalité. Chez nos amis les animaux, les dysfonctionnements mentaux sont des comportements normaux ! Dans « l ‘interprétation psychosomatique des pathologiques psychiques » dont il a fait le thème de son dernier livre et de notre « grand décodage » du mois (lire pages 6 et suivantes), Jean-Claude Fajeau donne un exemple très simple : une gazelle qui craint le lion sursaute au moindre bruit et prend la fuite à chaque frémissement dans la savane, est à proprement parler atteinte de paranoïa. Pour elle, la peur du prédateur est cependant indispensable, c’est la chance d’échapper à une vraie menace quotidienne. Qui reprocherait à une gazelle d’être parano ? Chez l’homme, le sentiment d’être persécuté trouve semblablement sa source dans la hantise d’être attaqué, à la différence près que le prédateur féroce n’est que rarement réel. Il faut dès lors décoder dans quelle situation le patient paranoïaque a l’impression d’être une proie. Pour toutes les manifestions de ce qu’on appelait autrefois la folie, le thérapeute peut ainsi s’interroger sur les raisons biologiques qui poussent le cerveau animal à enclencher un programme de survie appelé maladie, sachant que l’origine du problème peut parfois se nicher dans la généalogie et le vécu traumatisant de la famille. L’autisme ? Il est devenu habituel de lui attribuer une cause matérielle. Toxique, microbienne et/ou vaccinale. Nous-même sommes convaincu que les vaccinations de masse ne sont pas étrangères à la pandémie de troubles autistiques qui va en s’aggravant. Les indices d’une corrélation s’accumulent. Au Canada, l’Agence de santé publique vient encore de publier des chiffres montrant que l’autisme infantile sévissait davantage dans les provinces les « mieux » loties en termes de couverture vaccinale. Ce serait néanmoins un tort d’assimiler facteurs de risque et causalité. Et c’est à notre avis une erreur, sous le prétexte louable de déculpabiliser les parents, de minimiser la psychogenèse autistique. Comme d’autres praticiens de la biologie totale, le Dr Fajeau subodore des contextes relationnels récurrents et n’estime pas vain d’explorer les pistes familiale et transgénérationnelle. Derrière le pseudo-handicap, se cache toujours une solution naturelle qui a du sens. Reprocherait-on à une huître de fermer sa coquille ou à un hérisson de se mettre en boule ?

À l’instar des maladies somatiques, les pathologies « psy » renvoient en effet à des schémas comportementaux animaux. La dépression nerveuse, notamment, peut être interprétée comme une manière de fuir le combat et de ne pas lutter pour un territoire. C’est une solution gagnante qui s’inscrit d’ailleurs dans la physiologie sous forme de « pat hormonal », comme l’explique Bernard Tihon dans le Cahier Décodages (lire page 17). Tout l’art du décodage sera d’identifier l’émotion conflictuelle à l’origine de cette tactique adaptative. Le nom générique de cette émotion n’est pas un mystère, ce sera toujours la peur. On retrouvera toujours une peur en amont de toute maladie. Et on retrouvera toujours une peur en amont d’autres émotions négatives. Pour désamorcer leur pouvoir pathogène, ce ne sont pas les méthodes qui manquent et ce numéro de Néosanté vous en présente encore deux, une traditionnelle japonaise (p. 23) et une nouvelle d’inspiration française (p 28). S’agissant de la colère, salutaire quand elle s’extériorise (lire page 4) mais véritable poison de l’âme quand elle s’incruste, je vous suggère vivement la lecture de la chronique de Jean-Philippe Brébion (page 20) : ce mois-ci, il appelle judicieusement les coléreux à la révolte !

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