Editorial n°125

La nature peut faire le job

On ne peut pas nous reprocher de rejoindre les détracteurs du Pr Didier Raoult. Bien avant la mascarade covidienne, nous avions salué ses écrits rassurants sur les épidémies et clairvoyants sur certains vaccins. Et lorsque la saga corona a débuté, nous avons d’emblée adhéré au discours dissident du druide marseillais sur le délire virophobique, l’irrationnalité des réponses sanitaires et la toxicité des antiviraux recommandés par les autorités. En revanche, nous n’avons jamais applaudi son enthousiasme envers l’hydroxychloroquine, médicament chimique générant de nombreux effets secondaires et mettant les cœurs fragiles en grand péril. Seul parmi les autres voix résistantes, Néosanté a toujours dit que la pseudo-pandémie s’auto-réalisait par la terreur et par un déferlement de iatrogénie à laquelle contribuait probablement la chloroquine. Sans nous en vanter, signalons aujourd’hui que nous avions malheureusement raison de nourrir des soupçons à l’égard de la « vieille molécule » antipaludéenne : selon une étude en voie de publication par l’Université de Lyon et présentée en juin lors du congrès de la Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique (SFPT), sa prescription imprudente aurait provoqué une surmortalité de 11% chez les patients traités ! Cette fois, on ne voit pas comment le Panoramix en blouse blanche va pouvoir continuer à défendre l’innocuité de sa potion.
 
Toute aussi solitaire dans la sphère « complotiste », notre défiance envers l’ivermectine n’est pas encore justifiée par des recherches scientifiques. L’aura de cet autre antiparasitaire vient même d’être ravivée par une étude brésilienne indiquant qu’il aurait réduit de 86% le risque de mourir du covid. À rebours de l’engouement pour ce remède, nous persistons cependant à penser qu’il est inopportun de l’employer. D’abord, il faut savoir que ce remède de cheval administré aux humains atteints de la gale est également nuisible pour le système cardiaque, ainsi que pour le foie où il peut provoquer des hépatites mortelles. Ensuite, il ne faut pas perdre de vue que ce vermifuge équin est un puissant poison pour les poissons et les insectes. Est-ce bien raisonnable de consommer des substances aussi toxiques pour l’environnement et pour d’autres êtres vivants ? Enfin, il faut garder à l’esprit que ce type de produit agit en dévastant la flore intestinale. Les funestes conséquences différées de ce massacre ne nous semblent pas devoir être minimisées. À nos yeux, il ne faut pas combattre les mouches à coups de canon et il est périlleux d’affronter la grippe covid en faisant usage de biocides ciblant les parasites. D’après une hypothèse très sérieuse, les Africains seraient d’ailleurs épargnés par le fléau covidien grâce à la présence bénéfique d’helminthes dans leurs intestins ! Si une stratégie antiparasitaire s’imposait, je préférerais pour ma part me fier à la tisane d’Artemisia. Mais comme cette plante n’a pas prouvé son utilité contre le covid, j’ai choisi de ne pas en parler dans le dossier de rentrée (lire pages 5 à 11).
 
De ce «protocole 100% naturel » préconisé par Néosanté, j’ai également écarté le dioxyde de chlore.Personnellement, je n’ai pas encore compris pourquoi tant de mes amis « éveillés » se sont rués sur ce composé proche de l’eau de javel. Les preuves de son efficacité sont minces et le pays où ce désinfectant a été le plus encouragé, à savoir le Pérou, détient de record mondial de la mortalité par habitant attribuée au coronavirus. Est-ce vraiment une bonne idée de se stériliser le tube digestif avec cette molécule de synthèse ? Notre corps est rempli d’eau mais ce n’est pas une piscine qui s’assainit chimiquement impunément. En marge de mes 12 recommandations, j’ai par contre accordé un bout de laurier à l’eau oxygénée. Contrairement au dioxyde de chlore, celle-ci est naturellement présente dans la nature, et même dans l’organisme humain où elle est produite par les cellules. En bain de bouche et douche nasale, il semblerait que le peroxyde d’hydrogène protège pas mal contre toute forme d’infection virale. Parce qu’elle tue des intrus ? Ce n’est évidemment pas notre lecture des choses. Les gargarismes et l’hygiène du nez sont des traditions thérapeutiques ancestrales pouvant parfaitement fonctionner à l’eau claire. Les « traitements précoces » qui ont nos faveurs ne reposent pas sur une quelconque volonté de tuer quoi que ce soit. La médecine naturelle peut faire le job et croyez bien que notre média sauvé du naufrage va redoubler d’efforts pour propager ce message !
 
 
 
 
Yves Rasir
 
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