CANCER DE L’AMYGDALE

Ljilja est une émigrée yougoslave née en 1941. Elle vit en France depuis 1962 et en région parisienne actuellement. Elle présente en novembre 2004 un problème cancéreux au niveau de l’amygdale gauche. Le problème évolue progressivement de mal en pis malgré les soins des plus grands spécialistes ORL. En février 2006, on lui propose une triple intervention avec biopsie extemporanée pour le cas où il faudrait creuser plus encore…

Peut-être ne le savez-vous pas. Mais si un jour, vous désirez vous faire peur et rencontrer l’horreur, visitez un service de chirurgie maxillo-faciale. Les mutilations du corps, ça passe encore. Les mutilations du visage avec des cavernes creusées absolument n’importe où, et de taille parfois gigantesque par rapport au visage, ça dépasse l’entendement. C’est monstrueux. Ljilja refuse et laisse passer du temps. En juillet 2006, une cytoponction du ganglion confirme le caractère de métastase cancéreuse. Pour la médecine officielle, il s’agit d’un ganglion métastatique, bien sûr. Elle passe devant un véritable jury de spécialistes qui ne lui adressent pas la parole dans un premier temps – même pas pour répondre à son bonjour – mais se contentent d’étudier son dossier. Puis c’est le verdict et ces personnes la traitent comme une enfant irresponsable, la grondant de n’avoir soi-disant rien fait depuis trois ans. C’est le bouquet. Ljilja hurle de colère et sort…

En août 2006, un ami naturopathe lui conseille de consommer de la vitamine C. Il lui recommande d’acheter de l’acide ascorbique dans une pharmacie et d’en prendre 30 grammes par jour. Elle le fait. Attention, il s’agit d’une substance racémique, contenant 50% de la forme lévogyre et 50% de la forme dextrogyre. Seule, la forme lévogyre est utile, l’autre est éliminée à grands frais par l’organisme et favorise la fatigue et la dévitalisation. Mais c’est quelque chose à faire et elle se raccroche à cet espoir. Très vite, ce naturopathe, devant l’ampleur de l’évolution, lui conseille de nous téléphoner. Commence alors une aventure hors du commun. Ljilja a une amygdale gauche énorme et une masse dite ganglionnaire monstrueuse qui s’étend sur presque toute la hauteur du cou à gauche. L’inflammation est à son comble, se traduisant par un trismus (elle ne peut plus ouvrir la bouche) et un torticolis hyperalgique, le moindre mouvement ou la moindre vibration étant intolérable. Elle ne peut plus bouger, plus manger, plus dormir tant la souffrance est grande. Pas question de venir nous rencontrer en Espagne. Et nous sommes sa dernière chance. Que faire sans voir, sans savoir et simplement par téléphone ? Parer au plus pressé bien sûr. Un peu d’homéopathie, les vitamines, le repos, les légumes cuits à deux eaux pour minimiser l’œdème cellulaire, l’extrait d’ananas pour diminuer douleur et inflammation, quelques antalgiques… Quelques photos transmises par mail nous permettent de nous faire une première opinion : le processus cancéreux est en phase de démontage et devrait se résoudre par le biais d’un abcès tuberculeux. Il n’y a pas de risque vital immédiat… et de toute façon rien d’autre à faire que d’attendre. Les choses évoluent très doucement. L’amygdale est rapidement démontée. Par contre, le paquet cervical met du temps à se fistuliser. Le caséum va s’écouler pendant des semaines. Le bacille tuberculeux, construit sur place par les microzymas, n’est pas un germe très rapide ! L’état général est très altéré, au point que ses appels téléphoniques deviennent de véritables appels au secours. Elle n’a plus de force. Nous arrivons alors enfin à la convaincre de remplacer sa vitamine C de pharmacie par de l’acide L-Ascorbique pur et les forces reviennent rapidement… En septembre 2006, elle n’a plus qu’une masse trilobée de la taille d’une demi pêche sous l’angle gauche de la mâchoire, le démontage fait une pause…

Nous continuons à la suivre par téléphone, de loin en loin. Elle a beaucoup de soucis, beaucoup d’occupations avec ses enfants et petits-enfants et ne peut pas venir encore. Elle se décide à faire le voyage en février 2007. Et nous mettons en route le travail de compréhension et de deuil. Pour la médecine psychosomatique et le Dr Hamer, le cancer de l’amygdale gauche fait en général suite à un stress vécu comme une arête (réelle ou virtuelle) en travers de la gorge. Par contre, l’évolution tuberculeuse de la masse cervicale nous fait éliminer une origine ganglionnaire lymphatique. Il s’agit beaucoup plus probablement de vestiges de branchies qui se sont cancérisées. Les branchies permettent de respirer sous l’eau, elle est donc “noyée” sous les soucis ! Là comme toujours, la phase de pathologie ou stress actif est peu apparente, c’est lors du démontage que le phénomène prend une grande ampleur, comme nous l’avons vu ici. Ljilja vit pendant l’été 2003 un déménagement épique… et comme chaque fois, elle est seule pour tout assumer, tout décider, tout emballer, son mari ne lui est d’aucun secours. Non par méchanceté, mais il ne peut pas, il ne sait pas se débrouiller et malgré ses très grandes compétences professionnelles, il n’est absolument pas à la hauteur d’évènements aussi simples. Il lui faut installer le couple dans un studio, trouver une maison qui va servir de garde-meuble, tout gérer, tout organiser, tout faire ou presque. L’aventure recommence l’été suivant pour l’installation dans le nouvel appartement. Cette fois-ci, en plus, et compte tenu du local qu’ils ont trouvé, Ljilja est obligée de se séparer de ses chats : son mari est devenu allergique. C’est un véritable déchirement pour Ljilja, “l’arête en travers de la gorge”. Elle fait encore l’essentiel du déménagement, organise tout, assure pour tout. Pour couronner le tout, personne ne fait cas de son travail, c’est “naturel” ! Ljilja est dépassée, noyée sous la charge…

Et puis les choses se mettent en place tout doucement dans ce nouvel appartement. Petit à petit, les cartons sont ouverts, leur contenu rangé, et la pression du stress diminue. Alors, spontanément, le processus de démontage se met en route et l’inflammation et la douleur font leur apparition. Bien sûr, nous avons fait tout le travail de deuil, découvert les préprogrammations…

La plus évidente : à sa naissance à Belgrade, la ville est bombardée par les allemands sans même une déclaration de guerre. Tout le monde va se réfugier dans les caves, la maman de Ljilja reste seule et accouche seule tandis qu’une fenêtre tombe sur son lit et que les débris de verre se répandent partout. Elles sont laissées pour mortes. Le lendemain, une tante vient à tout hasard, les découvre et les ramène à 30 kilomètres de là ! 30 kilomètres de chemins défoncés par les bombardements, qu’il leur faut faire à pied. La mère est tellement épuisée qu’elle manque abandonner son bébé à plusieurs fois sur la route. Nous retrouvons bien l’arête en travers de la gorge avec ces bombardements inopinés et la nécessité de faire face à des situations inhumaines…

Ljilja est rentrée chez elle après une semaine de travail remarquable. Elle a compris, intégré, évacué les ressentis négatifs, positivé et donc pardonné. Et du coup, aujourd’hui, le reste de masse au niveau du cou recommence à s’enflammer, il faut bien finir le chantier ! Bien sûr, elle continue les vitamines et les communications téléphoniques !

Dr Alain Scohy (Espagne)

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