Biologique peut-être, iatrogénique sûrement

Si vous suivez à bonnes sources ce qui se passe en Ukraine, vous aurez appris que les Russes y ont débusqué des dizaines de laboratoires de « recherche biologique » financés par l’armée américaine, un programme secret qui a d’ailleurs été avoué par les autorités étasuniennes devant le Congrès. Selon la Russie, ces labos militaires déguisés en instituts sanitaires étudiaient la possibilité d’infecter des oiseaux migrateurs et des chauve-souris  avec des bactéries ou des virus tueurs et d’envoyer ces « armes biologiques » à l’assaut de l’ex-Union Soviétique ou d’autres ennemis de l’empire US. Si vous continuez à suivre la saga corona, vous aurez peut-être aussi visionné la vidéo où la généticienne Alexandra Henrion-Caude alerte sur la similitude génomique entre le virus sars-cov-2 et des séquences virales brevetées en 2016 par la firme Moderna. Interviewé par Fox News, son PDG Stéphane Bancel   a admis que ses équipes allaient devoir vérifier cela et que l’hypothèse d’une fuite accidentelle n’était pas à exclure. Voilà donc deux nouvelles « bombes » informatives qui accréditeraient le scénario du virus artificiel et de la pandémie provoquée – intentionnellement ou non – par la manipulation de matériel viral.
 
La bioguerre, c’est imaginaire
 
 Et si on gardait la tête froide ? Pour éviter de se l’échauffer inutilement, je rappellerai d’abord que les virus eux-mêmes, dans leur état naturel, n’ont jamais fait l’objet d’une démonstration convaincante de leur pouvoir pathogène. À ma connaissance, personne n’a jamais prouvé qu’une particule virale prélevée chez un malade puis isolée, purifiée, cultivée et testée dans les règles de l’art – les fameux protocoles de Koch – pouvait susciter la maladie chez un autre individu exposé naturellement (je ne parle pas des inoculations) à cet agent dit infectieux. À cet égard, je vous résume ce que j’ai raconté dans mon infolettre « Les expériences oubliées » : quand ils ont voulu induire la grippe espagnole chez des prisonniers volontaires, les pionniers de l’infectiologie n’y sont jamais parvenus. Même transfusés avec du sang de grippés, les cobayes humains ne développaient pas l’affreuse maladie si contagieuse ! Ensuite, je soulignerai que la « guerre biologique » et le « bioterrorisme » sont des notions toute théoriques. Elles alimentent énormément les ouvrages de fiction et le cinéma hollywoodien mais on n’a jamais vu qu’une arme de ce type existait et était employée avec succès. Certes, il est prouvé que la toxine de certaines bactéries impliquées dans certaines maladies  (peste,  anthrax, botulisme..) peut servir à empoisonner à petite échelle, mais  à ce que je sache, ce genre d’armement non-conventionnel n’a jamais décimé l’ennemi sur un champ de bataille et n’a jamais été mis au point à partir de virus. Bien sûr, Robert Kennedy et d’autres lanceurs d’alerte ont bien raison de s’alarmer que des chercheurs frapadingues tentent de trafiquer des agents infectieux et de les rendre plus dangereux en leur octroyant un « gain de fonction ». Pour autant, rien ne permet d’affirmer qu’ils y sont arrivés et que leurs jeux avec des allumettes virologiques a fait démarrer un feu épidémique, à Wuhan ou ailleurs. Car j’insisterai, enfin, sur ce point : les « patients zéro » du covid  n’ont toujours été trouvés nulle part au monde et aucun fait concret n’indique que la « terrible pandémie »  soit autre chose qu’une opération psychologique ayant transformé une grippe relativement banale en catastrophe mondiale. La surmortalité observée dans certains pays ? Comme je l’ai argumenté à maintes reprises, je pense que l’éphémère excès de décès enregistré en 2020 découle bien davantage de la panique irrationnelle qui s’est emparée de la planète, des mesures liberticides stupides qu’on lui a imposées et des mauvaises options thérapeutiques adoptées pour faire face à une menace plus fantasmée que véridique.  À mes yeux, on sous-estime beaucoup ce troisième facteur d’explication. C’est pourquoi j’ai souvent abordé les causes iatrogéniques d’un bilan humain (légèrement) plus lourd qu’avec la grippe classique. Aujourd’hui, je verse deux nouvelles pièces accablantes au dossier à charge de la médecine iatrogène.   
 
Le paracétamol favorise l’hypertension !
 
La première concerne encore une fois le paracétamol. On va dire que je m’acharne sur cette molécule mais ce n’est pas de ma faute si les produits pharmaceutiques la contenant (Doliprane, Dafalgan, Efferalgan…) s’avèrent de plus en plus problématiques. Primo, l’acétaminophène (nom scientifique du paracétamol) a la redoutable propriété de faire diminuer la fièvre, réaction normale et salutaire du corps occupé à s’auto-guérir.  Secundo, elle est gloutonne en glutathion, un antioxydant majeur connu pour détoxifier l’organisme et renforcer le système immunitaire. Son hépatoxicité est bien documentée et elle affecte évidemment en priorité les patients affligés de comorbidités comme les obèses, les diabétiques et les hypertendus. Chez ces derniers,  le médoc peut même aggraver le symptôme !  Selon une étude qui vient de paraître  dans la revue Circulation, la consommation régulière de paracétamol (4g/jour pendant deux semaines) est en effet associée à une augmentation significative de la pression artérielle systolique. L’impact n’est pas spectaculaire, il est même assez modeste, mais il n’est pas douteux puisque l’essai clinique a été réalisé en double aveugle contre placebo. On peut donc en déduire que les personnes souffrant d’hypertension, plus vulnérables au covid  et plus susceptibles de développer une forme sévère, ont été lestées d’un handicap supplémentaire lorsque les autorités sanitaires  ont conseillé à tout le monde « de rester chez soi et de prendre du Doliprane ». Cette consigne criminelle a été largement suivie puisque les ventes de paracétamol ont connu un pic au premier trimestre 2020.  La faute aux gouvernements et aux toubibs qui ont « abandonné leurs patients » ? Pas seulement. De source sûre, il m’est revenu que même de valeureux médecins ayant continué de consulter et  engagés plus tard dans Covisoins (la branche «  soignants » de Réinfo Covid) prescrivaient l’acétaminophène en guise de fébrifuge et d’antalgique. Comme quoi, la plupart des disciples modernes d’Hippocrate ne peuvent pas s’empêcher de nuire par leur interventionnisme intempestif…

Massacre à l’hydroxychloroquine

Et que dire des afficionados du traitement précoce,  des prescripteurs qui ont d’emblée « repositionné » l’hydroxychloroquine comme solution pharmaceutique de grande valeur et thérapie toute indiquée de la grippe covid ? Je ne leur jette pas la pierre car ce réflexe était compréhensible : le remède antipaludéen fût déjà recommandé lors de la version un du Corona Circus  (la flambée de sars-cov-1 en 2003), les Chinois l’ont employé contre le « nouveau virus » dès la fin 2019 en revendiquant des résultats encourageants, et le très réputé  Pr Didier Raoult s’est rapidement prononcé en faveur du médicament. S’il vous en souvient, je n’ai jamais suivi le druide marseillais sur ce terrain-là. Je suis un grand supporter du Panoramix de la Canebière dont je visionne régulièrement les analyses et apprécie énormément les propos « rassuristes », mais je n’ai jamais été un chaud partisan de sa potion magique. Tout début 2020, j’ai pointé que cette molécule chimique entrainait de nombreux effets secondaires, notamment pour la sphère cardiaque  et le système pulmonaire. Et par la suite, j’ai toujours renvoyé dos à dos ceux qui lui trouvaient un bénéfice et ceux qui affirmaient l’inverse. Les études étant contradictoires et ma capacité à les décrypter étant limitée, je ne prends pas parti dans le débat. En revanche, je ne ferme pas les yeux quand des éléments viennent étayer la dangerosité de l’hydroxychloroquine. Très récemment, j’ai pris connaissance d’une étude très négative sur l’HCQ et son usage chez les covidés. Elle a été publiée dans la prestigieuse revue Nature, c’est une méta-analyse passant au crible beaucoup d’autres travaux, et ses conclusions sont que « le traitement à l’hydroxychloroquine  est associé à une mortalité accrue chez les patients atteints de covid-19 ». Ce qui m’a interpellé, c’est que le Pr John Ioannidis figure parmi les co-auteurs de cette  vaste recherche. Cet épidémiologiste américain très renommé n’est pas soupçonnable de rouler pour le covidisme puisque son équipe universitaire de Stanford a déjà produit des articles montrant que la létalité du virus est très inférieure à ce qu’on craignait  ou que les confinements sont nettement moins efficaces qu’on le croyait. En octobre 2021, Ioannidis a même  donné une conférence chez Didier Raoult, à l’IHU de Marseille, où il est revenu sur le scandale du Lancetgate et a dénoncé d’autre études-bidon dénigrant l’hydroxychloroquine  !  Un personnage à double langage ? Sa défiance envers l’HCQ est en tout cas réelle, il l’a notamment exprimée lors d’un entretien avec l’oncologue Vinay Prasad, figure de proue de la covidissidence aux States et bien connu des Américains pour ses virulentes critiques envers les médicaments toxiques. Au cours de  cette interview, Ioannidis soutient que la prescription débridée d’hydroxychloroquine  a pu causer  pas moins de 100.000 morts  en 2020 ! Son ami Raoult n’aurait pas subi de telles pertes et aurait même utilisé l’HCQ à bon escient parce que ses équipes connaissaient les risques et excluaient systématiquement les patients fragiles du cœur. Les médecins de bonne volonté  mais moins expérimentés auraient donc beaucoup tué en croyant bien faire ? C’est une  sérieuse probabilité  qui me renforce dans l’idée que la grippe covid serait passée inaperçue si un narratif délirant n’avait pas affolé les foules et si un tsunami de iatrogénie (n’oublions pas non plus les antiviraux, le Rivotril et le recours massif à la ventilation mécanique) n’avait pas aggravé le bilan. Avec ou sans protéine de pointe maléfiquement aiguisée en labo civil ou militaire, le virus n’a rien à voir là-dedans. 

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Un commentaire

  1. Bonjour,
    J’apprécie beaucoup vos articles – fond et forme. Mais celui-ci suscite en moi une interrogation « logique ». Vous écrivez en effet (et je ne le mets pas en doute) : « À ma connaissance, personne n’a jamais prouvé qu’une particule virale prélevée chez un malade puis isolée, purifiée, cultivée et testée dans les règles de l’art – les fameux protocoles de Koch – pouvait susciter la maladie chez un autre individu exposé naturellement (je ne parle pas des inoculations) à cet agent dit infectieux ».
    Très bien, mais alors comment peut se produire une contagion – car je suppose que vous ne niez pas l’existence de contagions ni d’épidémies ? Quand nous tombons malade au contact d’un malade, n’est-ce pas par une « exposition naturelle » ?
    Merci de m’éclairer sur ce point.
    Cordialement

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