Actualités Revue N°16

Les OGM sont bien toxiques. Mais pas tant que ça…

Les OGM sont bien toxiques. Mais pas tant que ça…

Oui, le maïs transgénique est bien un poison mortel ! Cette confirmation fracassante a été fournie le 19 septembre dernier par la très sérieuse revue américaine Food and Chemical Toxicology, qui a publié les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du Français Gille-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’Université de Caen. Pendant deux ans, les chercheurs ont étudié 200 rats nourris au maïs OGM traité ou non au Roundup, l’herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau faiblement contaminée. Verdict : les rongeurs soumis au régime transgénique étaient frappés par une multitude de pathologies lourdes dès le 13ème mois de l’expérience. Chez les femelles, l’empoisonnement s’est manifesté par la prolifération de tumeurs mammaires qui atteignaient parfois jusqu’à 25% de leur poids. Chez les mâles, ce sont surtout les organes dépurateurs, le foie et les reins, qui étaient atteints d’anomalies sévères, avec une fréquence deux à cinq fois plus importante que pour les rongeurs nourris au maïs classique. Au début du 24ème mois, de 50 à 80 % des animaux OGM étaient malades, contre seulement 30% chez les non-OGM. Cette étude, que Gilles-Eric Séralini divulgue en détails dans son livre « Tous Cobayes » (Editions Flammarion), pulvérise donc la vérité officielle sur l’innocuité du maïs génétiquement modifié. Et comme l’ex-ministre de l’Ecologie Corinne Lepage le souligne dans un autre livré publié en même temps («La vérité sur les OGM, c’est notre affaire», Editions Charles-Léopold Mayer), ce travail laisse supposer que toute forme de manipulation génétique des aliments pourrait nuire à la santé de leurs consommateurs. Grosse bagarre politico-scientifique en perspective !

Ce qui est surprenant, c’est que certains puissent feindre la surprise. L’an dernier, le même laboratoire avait déjà fait savoir que les toxines insecticides produites par un autre maïs transgénique pouvaient considérablement affecter la viabilité des cellules humaines. Une autre étude, autrichienne celle-là, a montré que même à doses infimes (dilué à 99,8%), le Roundup était toujours capable de détruire l’ADN. Or, Monsanto a manipulé de nombreux végétaux précisément pour les rendre résistants à son herbicide-vedette : pollution transgénique et pollution chimique sont les deux faces d’une même farce sinistre. Rappelons-nous aussi l’affaire Arpad Pusztai. Dès 1998, ce chercheur employé en Ecosse par le Rower Institute avait déjà effectué des tests sur des rats alimentés en pommes de terre génétiquement modifiées pour produire de la lectine. Cette protéine végétale fut donnée aux rongeurs à des doses 800 fois supérieures à celle présente dans les patates sans que cela engendre d’effets visibles. En revanche, les rats nourris avec les tubercules trafiqués présentaient des cerveaux, des foies et des testicules moins développés, ainsi que des tissus atrophiés dans le pancréas et l’intestin. De plus, le système immunitaire de leur estomac était en surchauffe, ce qui indique que les animaux traitaient ces aliments comme des corps étrangers à éliminer d’urgence. Le surlendemain de l’annonce de ses résultats, Arpad Pusztai était licencié et son laboratoire fermé sur injonction de Tony Blair. Il est important de se rappeler cet épisode, car il a remis profondément en cause le postulat « d’équivalence en substance » avancé par les pro-OGM. Ce n’est pas tant ce que produit le gène ajouté qui est source de problèmes, mais bien la façon antinaturelle dont l’insertion du gène est réalisée. Autrement dit, foin d’évaluations et de spéculations : c’est le principe même de la manipulation génétique qui est à rejeter. Par précaution et par sagesse.

Cela étant dit, il ne faudrait pas que le danger avéré des OGM devienne un nouvel écran de fumée masquant les causes profondes du cancer. Certes, on ne nous fera jamais dire que cette maladie est purement psychosomatique (*). On peut à juste titre la qualifier de multifactorielle. Mais on perd de vue la causalité émotionnelle des maux du corps à force d’exagérer leurs facteurs de risque environnementaux ! Bien qu’accablante, l’étude de l’Université de Caen montre que les rats commencent à développer des tumeurs au bout d’un an seulement, ce qui correspond à une quarantaine d’années pour un homme. Après deux ans, les rongeurs sont très malades, mais ils ne vivent guère plus longtemps sans malbouffe OGM. Moralité : l’arbre de la toxicité transgénique ne devrait pas cacher la forêt noire de l’inconscient humain et de sa propension naturelle à déclencher une pathologie cancéreuse comme solution à un sur-stress psychique.

Yves Rasir

(*) Lire notre éditorial en page 3

Radiothérapie & diabète

Selon une étude française parue dans la revue The Lancet Oncology, le traitement par rayons du cancer du rein triple en 20 ans le risque de développer un diabète de type II. L’effet négatif est lié aux doses reçues par le pancréas lors de l’irradiation abdominale.

Acupuncture & douleurs chroniques

Bien que largement utilisée dans le monde, l’acupuncture porte toujours à controverse. Une méta-analyse qui vient d’être publiée dans la revue Archives of Internal Medicine confirme cependant son intérêt dans le domaine de la douleur. Qu’il s’agisse de céphalées chroniques, d’arthrose, de douleurs dorsales ou cervicales, les aiguilles se sont avérées efficaces pour diminuer la souffrance.

Obésité & antibiotiques

Une étude publiée dans L’international Journal of Obesity révèle que donner des antibiotiques aux bébés de moins de six mois favorise l’obésité. Les enfants traités avec ce type de médicaments au début de leur vie ont 22% de risque supplémentaire d’être en surpoids dès l’âge de 3 ans. Explication : la flore intestinale joue un rôle important dans l’absorption des calories.

Chimio & cancer

La chimiothérapie anticancer endommage des cellules saines et les pousse à produire une protéine qui alimente la tumeur et entraîne une résistance au traitement, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Medicine. La production de cette protéine « procancéreuse » est augmentée jusqu’à 30 fois par la chimio !

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