Actualités Revue N°13

Le mirage des infections froides

Qu’est-ce que les infections froides, auxquelles je faisais brièvement allusion dans mon édito du mois de mai ? (Voir Néosanté N° 12). C’est l’hypothèse que certaines maladies chroniques auraient une cause infectieuse méconnue, passant inaperçue parce que sans fièvre élevée ni manifestations inflammatoires. Cette persistance microbienne « à bas bruit » est déjà bien connue dans certains cas (maladie de Lyme, fièvre Q, infections génitales…) mais serait beaucoup plus fréquente qu’on ne le pense. De nature bactérienne, mycosique, virale ou parasitaire, ces infections dormantes auraient pour foyers principaux la cavité buccale, les sinus, le tube digestif, l’appareil rénal ou encore la prostate. Et elles pourraient expliquer toute une série de plaintes et de symptômes tels que troubles visuels, douleurs articulaires ou musculaires, éruptions cutanées, mais aussi fatigue chronique, dépression, autisme… Aux Etats-Unis, la réalité de ces infections froides fait l’objet d’une vive polémique scientifique. Sur le vieux continent, ce sont principalement le Dr Philippe Bottero et le Dr Philipe Raymond qui « militent » en faveur de leur existence, et ce sont le Pr Luc Montagnier et le Dr Dominique Rueff qui ont amené le débat sur la place publique. Ce dernier vient d’ailleurs de publier un livre (photo), préfacé par le Prix Nobel de médecine 2008, dont un chapitre entier est consacré à « ces infections cachées que nous devons traquer » .
Un devoir, vraiment ? Permettez-moi d’en douter. D’abord, parce que cette traque nous éloignerait d’une vraie médecine holistique considérant l’être humain dans sa globalité corps-esprit. Il s’agit encore et toujours de « chercher la petite bête » (c’est le cas de la dire) et de se focaliser sur une causalité matérielle excluant la dimension psycho-émotionnelle des maladies. Ensuite, parce que cette chasse aux microbes nous écarte de la notion de terrain. Certes, les « promoteurs » des infections froides soulignent que leur évolution pathologique est indissociable d’un affaiblissement immunitaire, et que celui-ci peut être provoqué, notamment, par une mauvaise alimentation ou par diverses agressions toxiques, comme la pollution au mercure. Mais contrairement, par exemple, à une Natasha Campbell (2), nos traqueurs préconisent clairement d’attaquer l’ennemi microscopique à grand renforts d’antibiotiques chimiques. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire le vibrant hommage que rend le Dr Rueff à cette classe de médicaments, avant de s’en prendre violemment aux « forcenés de la médecine naturelle » qui osent leur trouver des défauts. Claude Bernard, réveille-toi, ils sont devenus fous !
Sous couvert de « médecine intégrative », le tandem Rueff-Montagnier est donc occupé à nous revendre cette médecine pasteurienne qui a rompu avec la tradition hippocratique en déclarant la guerre à la nature. Et ce faisant, les deux compères manifestent ainsi leur parfaite ignorance des travaux d’Antoine Béchamp et des découvertes de Ryke Geerd Hamer. Car si les infections froides ne sont sans doute pas une fiction, la méprise demeure totale quant au rôle exact des microbes qui ne sont pas générateurs de maladies, mais agissent au contraire sur ordre du cerveau pour favoriser la survie, comme l’a lumineusement montré le médecin allemand dans sa quatrième loi biologique(3). En soi, aucune forme de vie n’est pathogène. Et qu’ils soient « chauds » ou « froids », les pompiers ne sont pas à confondre avec des pyromanes.

Yves Rasir

(1)« Mieux que guérir, Editions L. Lyon
(2) « Le syndrome entéropsychologique », Néosanté n° 12
(3) Voir Néosanté N° 11

Parkinson & pesticides

Peu avant de passer le relais, l’ex-ministre français de l’agriculture Bruno Le Maire a signé un texte de loi qui reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle pour les travailleurs et exploitants agricoles. C’est la première fois qu’est reconnu officiellement le lien entre la pathologie neurodégénérative et l’utilisation des pesticides.

Diabète & flore intestinale

L’étude des bactéries intestinales (on dit maintenant « microbiote ») n’en finit pas de livrer des résultats passionnants. Des chercheurs français viennent ainsi de montrer, par des expériences chez des souris, que la composition de la flore intestinale conditionne le développement de certaines pathologies métaboliques telles que le diabète.
(Source : Gut, avril 2012)

Os & gluten

Autre maladie pour laquelle les troubles gastro-intestinaux représentent un facteur de risque sous-estimé : l’ostéoporose. L’association Européenne des Gastroentérologues vient notamment de rappeler que 75% des malades coeliaques ont une densité minérale osseuse réduite, ce qui témoigne de l’impact délétère de la malabsorption intestinale.

Sida & prévention

Fuite en avant dans la prévention du sida : l’agence américaine des médicaments vient d’autoriser la mise sur le marché du Truvada, une combinaison de deux antirétroviraux déjà prescrite aux personnes infectées par le VIH. Désormais, le produit biocide sera chargé de prévenir l’infection parmi la population séronégative. Vaste marché !

Le stress aggrave le cancer

Si le stress est encore loin d’être reconnu comme facteur causal du cancer, son influence dans l’aggravation du pronostic est en revanche de mieux en mieux étayée. Avec ses collègues du Standford Cancer Institute, le Pr Firdaus Dhabhar a examiné des cancers de la peau induits dans deux groupes de souris : les plus anxieuses ont développé des tumeurs cutanées nettement plus agressives.

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