À propos de Stephen Hawking

Après la pluie d’hommages rendus à Stephen Hawking suite à son décès la semaine dernière, permettez-moi d’apporter trois brefs commentaires. Non pas sur ses recherches en astrophysique, bien sûr, qui sont bien trop hermétiques pour moi, mais sur des aspects de sa biographie qui méritent qu’on s’y attarde. D’abord, il y a un fait que les médias ont souligné sans lui donner suffisamment de visibilité : le  brillant chercheur britannique est décédé à 76 ans alors que la médecine lui avait prédit une mort certaine à 23 ans ! Lorsqu’on lui diagnostique la  maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique (SLA) en 1963, le jeune étudiant de Cambridge est en effet âgé de 21 ans. Et ses médecins le préviennent qu’il survivra tout au plus deux années avant que  cette pathologie neuromusculaire ne le paralyse complètement et ne le condamne à mourir par suffocation. Si la première partie de la prévision s’est avérée correcte, on ne peut pas en dire autant de la deuxième ! Avec une erreur de 43 ans, on peut même dire que la médecine académique s’est royalement plantée dans son pronostic. Bien sûr, elle évoque aujourd’hui une forme rare de SLA à évolution  très lente. Non sans se contredire, elle qualifie également  Hawking de « miraculé », dont la longévité a déjoué toutes les connaissances sur la maladie de Charcot. Mais qu’en sait-elle, au fond, cette pitoyable pythie ? La sclérose latérale amyotrophique est-elle aussi fatale qu’on le dit ou bien le célèbre rescapé est-il  un arbre masquant  une forêt ? Pour une célébrité faisant mentir la sinistre prophétie,  combien d’anonymes dans le même cas ? Si même la SLA est incurable, rien ne devrait autoriser un toubib à formuler une prédiction à ce point péjorative. Pour n’importe quelle maladie, il existe des exceptions se soldant par des rémissions inattendues ou des guérisons spontanées inexpliquées. « Les gens ne sont pas des statistiques », répétait volontiers le Dr Claude Sabbah dans ses séminaires de biologie totale. Il voulait dire par là que la science peut établir des moyennes collectives mais qu’elle commet un épouvantable abus de pouvoir en chiffrant des chances de survie ou de rétablissement pour un patient en particulier. En d’autres termes, l’espoir est toujours permis à un individu de ralentir, contrôler ou inverser le cours d’une maladie. Ce devrait être le rôle des médecins de faire miroiter le meilleur au lieu d’annoncer le pire en suscitant, au passage, un stress terriblement pathogène. Puisse la résilience « exceptionnelle » de Stephen Hawking leur servir d’exemple et les inciter à plus de modestie dans leurs oracles calamiteux.

Un deuxième élément a été complètement passé sous silence dans les éloges prononcés par les journaux et les télévisions : la cause probable du mal ayant frappé le cosmologiste. Dans le livre écrit par Jane Hawking, sa première épouse, il y a en effet un passage très troublant (*) où celle-ci raconte comment elle a appris, de la bouche d’une amie  étudiante, que son futur mari souffrait de la maladie de Charcot. Et comme Jane lui demande si on connaît la cause de cette affection, voici ce que la condisciple répond :  « Pas précisément. Il a peut-être été infecté par un vaccin contaminé contre la variole, administré lors d’un voyage en Iran, il y a deux ans, qui aurait introduit un virus dans sa moelle épinière. Mais ce n’est qu’une hypothèse. En vérité, les médecins ne savent guère à quoi s’en tenir ». Certes, la médecine conventionnelle  ne savait pas et ne sait toujours pas ce qui provoque la sclérose latérale amyotrophique. Mais  ce récit révèle que les médecins de l’époque ont procédé à l’anamnèse de leur patient et qu’ils ont mis à jour une étrange « coïncidence temporelle » entre une vaccination et l’apparition des premiers symptômes. L’histoire ne dit pas si l’hypothèse a été creusée, ni si Stephen Hawking lui-même avait fait le rapprochement. Ce qui semble cependant certain, c’est que la responsabilité du vaccin antivariolique a été envisagée par le personnel soignant. Rien de vraiment surprenant car ce « remède » à la variole, depuis sa mise au point par Jenner au 18ème siècle, a toujours suscité la méfiance en raison de ses lourds effets secondaires. À l’aube des Sixties, on savait que ce vaccin pouvait entraîner des réactions sérieuses une fois sur 1.000 et des complications potentiellement mortelles toutes les 20.000 injections. Dans ses publications les plus récentes, l’OMS admet a posteriori « l’existence réelle d’un risque de manifestations postvaccinales indésirables graves et même des problèmes de sécurité que l’on ne connaissait pas auparavant ». Au demeurant, l’Organisation Mondiale de la Santé a reconnu que les campagnes de vaccinations massives avaient échoué et que c’est une autre stratégie, le confinement des contaminés, qui avait permis d’enrayer le fléau infectieux. C’est écrit en toutes lettres dans le rapport final sur l’éradication de la variole. Et dans un autre document, l’OMS indique que les nouveaux vaccins développés en cas de résurgence  de l’épidémie « ne donnent  aucune garantie quant à la survenue d’effets secondaires graves chez les groupes à risques connus ». Bref, il y a de solides indices, tout ce qu’il y a de plus officiels, menant à un possible accident vaccinal dont aurait été victime Stephen Hawking. Curieusement, le film « Une merveilleuse histoire du temps », qui est pourtant basé sur le livre éponyme, zappe complètement cette hypothèse crédible. Il ne fallait sans doute pas effrayer le spectateur et effaroucher les producteurs en alimentant les délires complotistes des milieux antivaccinaux…

En revanche, le long métrage qui a valu à son acteur principal l’Oscar de l’interprétation masculine décrit très fidèlement la personnalité et la manière de vivre de Stephen Hawking. Issu d’une famille d’intellectuels vouant un culte à la culture et aux études, ce dernier était lui-même un « pur intello » assoiffé de performance cérébrale, pénétré par  le désir de comprendre les lois de l’univers et animé par l’envie à peine déguisée d’égaler les plus illustres savants. Le jeune prodige pouvait passer des jours et des nuits à se remuer les méninges et à résoudre intérieurement des équations sans songer à s’alimenter ou à prendre soin de son corps. Mens sana in corpore sano ? Très peu pour lui. Durant sa vie estudiantine, son activité physique  se résumait à quelques parties de croquet, un loisir qui est bien plus un jeu paisible qu’une discipline sportive.  Une scène du film résume le personnage : il participe à la traditionnelle course d’avirons entre les universités d’Oxford et Cambridge, mais  uniquement pour donner de la voix et encourager ceux qui rament. Avant le déclenchement de sa SLA, le  jeune homme fluet était déjà ce « cerveau ambulant » qu’il allait finalement devenir en se paralysant progressivement. Quand j’étais au collège, j’ai connu ce genre de grosses têtes complètement déconnectées de leurs corps et presque fières de se ridiculiser au cours de gymnastique. Plus tard, c’est dans les facultés de médecine ou les écoles d’ingénieurs que ces matheux maladifs allaient se bourrer le crâne en oubliant toujours autant l’adage latin recommandant sagement  de veiller à sa santé globale. Attention, je n’insinue pas que Stephen Hawking a récolté la déchéance physique qu’il a semée dans sa jeunesse. On ne devient pas paralytique parce qu’on snobe les heures de sport. Un événement très grave – choc émotionnel extrêmement brutal ou attaque vaccinale aux conséquences identiques – a dû se produire du côté affligé par sa maladie de Charcot. Dans sa prime enfance, on pourrait également  retrouver un épisode traumatisant ayant programmé sa pathologie.  La bombe V2 qui a explosé à proximité de l’abri souterrain où lui et ses parents s’étaient réfugiés pendant un bombardement allemand  à Londres ? Je mentionne cette éventualité car j’ai retrouvé exactement le même genre de vécu dans l’ouvrage de Christian Flèche consacré au décodage biologique des problèmes neurologiques. Qui sait si l’acharnement d’Hawking à  percer le secret des trous noirs ne remonte pas à cette mort frôlée dans une cave obscure ? Ce qui est sûr, c’est que l’astrophysicien a inconsciemment sacrifié son enveloppe charnelle au profit de son projet intellectuel. Tous les maux sont biologiquement salutaires et le surdéveloppement de l’intelligence est une solution de survie comme une autre. Pour conclure cette lettre et ce troisième commentaire sur la disparition du chercheur, permettez-moi de terminer sur une petite trouvaille : en cherchant la signification du patronyme Hawking, j’ai découvert que ce nom voulait dire littéralement « roi  (king) de l’aubépine  (haw) ». Or cette plante médicinale est également surnommée l’ « épine blanche ». Percer le noir et apporter de la lumière dans les coins les plus ténébreux du cosmos, c’était vraiment le destin de cet homme hors-du-commun.

Yves Rasir

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