Une vérité éclate ce soir

Tout est parti d’un entrefilet lu dans un journal belge début juin 2015. On y relatait  que le  célèbre chanteur Stromae  avait dû écourter sa tournée africaine et rentrer d’urgence à Bruxelles pour y être hospitalisé. Motif : les sévères effets secondaires du Lariam, un médicament qu’il avait pris en prévention  de la malaria. Comme je rate rarement une occasion de casser du sucre sur le dos de Big Pharma, je me suis alors documenté sur ce médoc composé de méfloquine et produit par la firme Roche. Ce que j’ai découvert m’a scotché sur ma chaise car cette substance chimique, classée par l’Organisation Mondiale de la Santé parmi les médicaments essentiels qu’elle recommande, est un véritable poison doté d’une effroyable toxicité. Provoquant une fois sur cinq de graves troubles psychiatriques, il peut rendre littéralement fou et donner des envies de se foutre en l’air,  ce qui est précisément arrivé à Stromae et qui lui gâche encore l’existence deux ans plus tard. Pour alerter sur ce scandale sanitaire et indiquer des pistes alternatives de traitement du paludisme, j’ai alors rédigé une newsletter intitulée « Malaria : alors on change ? ». Cette infolettre m’a valu un abondant courrier confirmant amplement les dangers du Lariam et l’existence d’une plante, l’Artemisia annua, aux vertus avérées pour prévenir et même guérir la malaria. La semaine suivante, je vous ai partagé quelques témoignages édifiants dans une deuxième infolettre intitulée « Piqûres et nature ».

Parmi les réactions, j’avais reçu celle de Pierre Lutgen, un docteur en sciences ayant fait toute sa carrière dans l’industrie chimique et métallurgique. À l’âge de la retraite,  ce scientifique a embrassé la cause humanitaire et a fondé une petite ONG  d’aide aux enfants d’Afrique. Avec d’autres, ce bouillant Luxembourgeois s’indigne depuis des lustres que le paludisme continue à tuer 500.000 personnes par an, principalement en Afrique et en grande majorité des enfants. Il s’indigne surtout que l’armoise annuelle soit négligée par l’OMS et même interdite dans plusieurs pays, dont la France et la Belgique.  Manœuvres et magouilles de l’industrie pharmaceutique ? Il y a tout lieu de le penser. Certes, une chercheuse chinoise a réussi à isoler le principe actif, l’artémisinine, ce qui lui a d’ailleurs valu le Prix Nobel de Médecine en 2015. Certes encore, cet extrait impossible à synthétiser fait aujourd’hui l’objet d’un lucratif commerce puisqu’il entre dans la composition de « polythérapies » antipaludéennes. Mais sous le prétexte fallacieux d’un risque de résistance du parasite, l’OMS continue à déconseiller l’usage de la plante entière en poudre séchée ou en tisane. En médecine traditionnelle chinoise, l’Artemisia annua est pourtant connue depuis des millénaires comme remède à la malaria. C’est en la consommant que les combattants nord-vietnamiens ont pu résister aux Américains et finalement remporter la guerre. Avec d’autres associations, celle de Pierre Lutgen a financé des expériences et  des études en Afrique montrant que le végétal chinois, ainsi que sa variété locale Artemisia afra, étaient bel et bien capables d’enrayer la maladie parasitaire sans susciter de résistances.  L’action préventive de l’armoise est remarquable et son pouvoir curatif tout bonnement stupéfiant puisque plus de 95% des malades se rétablissent en quelques jours. Dans son article « La plante anti-malaria qui dérange Big Pharma » publié dans la revue Néosanté de septembre 2015,  Pierre Lutgen rompait le silence sur ce remède miracle, dénonçait le boycott dont il faisait l’objet et expliquait pourquoi il représente un énorme espoir de débarrasser la planète du fléau paludique. Sans danger, la consommation régulière d’Artemisia  exerce aussi un effet prophylactique.

Il y a deux ans, à la même époque,  je rencontre un ancien camarade de fac,  le journaliste et cinéaste belge Bernard Crutzen. Comme il vient de terminer un documentaire animalier et qu’il n’a pas d’autre projet en chantier, je lui suggère de s’intéresser à l’Artemisia  et d’en faire le thème de son prochain film. Je l’invite à dîner pour lui résumer le dossier et le convaincre de poursuivre sur écran ce que j’ai ébauché dans les pages de Néosanté.   Quelques verres de vin bio plus tard – ça aide toujours de discuter autour d’une bonne bouteille – , il relève le défi et se lance dès le lendemain dans l’aventure. Il faudra de long mois avant qu’il parvienne à monter le projet et à trouver les financements. Il lui faudra aussi plus d’un an et demi de travail et de nombreux voyages (Madagascar, Sénégal, Guyane, Congo, États-Unis…) pour concrétiser ce docu aujourd’hui terminé et  intitulé «Malaria business » ( cliquer ici pour voir la bande de lancement ). Vous en avez déjà entendu parler ? Normal : le chanteur Stromae y témoigne de ses déboires avec le Lariam et y révèle que sans son frère, il se serait probablement suicidé sous l’influence du médicament. Ce scoop a fuité dans l’hebdomadaire Marianne, l’extrait s’est répandu viralement sur la toile et tous les magazines people en ont fait leurs choux gras début novembre. C’est une bonne chose – le film a déjà fait  beaucoup parler de lui avant sa diffusion – mais c’est aussi un peu décevant car la mégastar éclipse quelque peu la vraie vedette et le vrai sujet du documentaire, à savoir les prouesses thérapeutiques de la tisane d’Artemisia. Cette vérité trop longtemps occultée va cependant éclater ce soir !  C’est en effet ce mercredi 29  novembre que la chaîne  France Ô, coproductrice du film, va le diffuser en primeur sur les téléviseurs. Tous à vos postes sur le coup de 20h55 !  En Belgique, seuls les abonnés de Voo pourront découvrir cette œuvre informative dès ce soir. Les autres Belges devront attendre le 11 janvier, jour choisi par la RTBF pour diffuser à son tour le documentaire qu’elle a coproduit.

Pour ma part, j’ai eu l’occasion d’assister à une avant-première à Bruxelles. Ce n’est pas parce que j’ai lancé l’idée de ce film et que son réalisateur est un ami, mais je trouve qu’il est superbement réalisé et que son contenu est susceptible  de passionner un large public. En  70 minutes, on apprend d’abord  comment le paludisme a été vaincu chez nous et comment le fléau est en train de ressurgir en Afrique  en raison du fait que les insectes  vecteurs du parasite se sont adaptés aux insecticides.   On y apprend ensuite  que par le marché alléchés, les labos pharmaceutiques misent sur le développement d’hypothétiques vaccins et le lâcher de moustiques transgéniques en complément de leur arsenal chimique. On y découvre surtout que leur stratégie est en train d’échouer parce que rien ne peut plus arrêter  la « révolution Artémisia ». Dans l’hémisphère sud et singulièrement en Afrique, des tas d’acteurs locaux ont entrepris de cultiver la plante, en ont testé les vertus avec succès et sont en train de démontrer qu’une simple infusion représente une solution très efficace et très bon marché au paludisme. Les choses bougent tellement vite que depuis le montage du film, la branche africaine de l’OMS a déjà commencé à revoir sa position et à soutenir des médecins congolais dans leur projet de populariser la tisane d’armoise. Comme en atteste cet autre petit film tourné au Cameroun, la malaria et son business honteux pourraient fort bien  appartenir au passé  dans un proche avenir ! C’est évidemment avec une certaine fierté que j’ai l’impression d’avoir légèrement contribué au dévoilement de ce secret trop bien gardé, ma récompense étant de voir Néosanté figurer au générique. Et comme les abonnés  du mensuel en sont les seuls soutiens financiers, c’est un peu grâce à eux que Bernard Crutzen a pu briser l’omerta et tresser cette couronne de lauriers audiovisuels  à l’Artemisia.

Comme je l’ai expliqué dans  de récents éditoriaux, il est sans doute paradoxal que notre revue promeuve la médecine par les plantes alors qu’elle ne cesse d’informer sur la causalité psycho-émotionnelle des maladies.  C’est un paradoxe mais pas une contradiction, dans la mesure où nous avons également toujours promu « la voie du corps » pour soigner les fractures de l’âme, notamment par l’alimentation paléolithique, le recours au jeûne et la pratique sportive. La plupart des médecines douces et naturelles ont également notre sympathie. Parmi elles, après la naturopathie hippocratique,  la phytothérapie est de loin notre préférée puisqu’elle conjugue un usage empirique ancestral (aucune civilisation ne s’est développée sans disposer de sa pharmacopée végétale) et une confirmation contemporaine de ses atouts par la science médicale. À ce sujet, je peux vous révéler une chose  que « Malaria business» ne dit  pas et qui est pourtant une réalité : l’armoise annuelle a beaucoup d’autres indications que le palu !  Dans Néosanté, nous vous avons déjà informé que la plante guérissait également la bilharziose et  une atroce affection cutanée appelée l’ulcère de Buruli. En Afrique, on étudie aussi très sérieusement ses résultats chez les malades du sida. Car ce qui semble se dessiner, c’est que cette plante prodigieuse ne doit pas tant ses étonnantes vertus à son action anti-infectieuse ou antiparasitaire, mais bien à sa capacité hors pair de booster le système immunitaire.  Pour cette raison, des chercheurs américains  sont actuellement en train d’en explorer les effets anti-cancer. Et ceux-ci  paraissent tellement encourageants chez l’animal que la tisane d’Artemisia est en train de se répandre clandestinement en tant que traitement complémentaire des tumeurs. Info exclusive : si l’actrice Juliette Binoche a gracieusement accepté de prêter sa voix au documentaire « Malaria business », c’est parce qu’elle a constaté de visu le pouvoir anti-cancéreux de l’armoise chez une parente proche et qu’elle est devenue une fervente avocate de la plante interdite. Dans la haute société parisienne,  ça commence à se savoir et les sachets de tisane circulent allègrement sous le manteau.  Une vérité éclate ce soir, mais le documentaire percutant de Bernard Crutzen aura peut-être une suite encore plus explosive.  Si c’est le cas, vous en serez bien sûr les premiers informés. 

Yves Rasir

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