Santéchos n°32

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L’absence du père n’est pas bonne pour les nerfs

Même avec la technologie d’aujourd’hui, il faut un homme et une femme pour concevoir un bébé. Mais les deux parents sont-ils aussi importants pour élever un enfant ? De nombreuses études ont fait déjà ressortir l’importance de la mère, mais rares sont celles qui, jusqu’à maintenant, ont clairement défini la valeur du rôle du père. Cette lacune est aujourd’hui partiellement comblée par des recherches menées au Centre Universitaire de Santé Mc Gill (Montréal). Menées sur des souris, celles-ci révèlent que l’absence du père pendant des périodes de croissance critiques entraîne une altération des aptitudes sociales et comportementales chez les individus adultes.

Cette étude, publiée en décembre dernier dans la revue Cerebral Cortex, est la première à associer l’absence du père à des caractéristiques sociales et à les corréler à des modifications physiques du cerveau. « Même si notre étude a été menée sur des souris, les résultats sont d’une extrême pertinence pour les humains : nous avons utilisé des souris de Californie qui est une espèce monogame, comme certaines populations humaines, chez laquelle les deux parents participent aux soins du petit » explique le Dr Gabriella Gobbi, auteure principale de l’étude. « Puisque nous pouvons contrôler leur environnement, les études de laboratoire sur des souris peuvent être plus faciles à interpréter que celles sur des humains, chez qui il est impossible de contrôler toutes les influences pendant le développement » ajoute Francis Bambico, coauteur de la recherche. L’équipe canadienne a comparé le comportement social et l’anatomie cérébrale de souris élevées avec leurs deux parents à ceux de souris élevées seulement avec leur mère. Ces dernières avaient des interactions sociales anormales et étaient plus agressives que leurs homologues élevées avec un papa et une maman. Ces traits de comportement étaient plus marqués chez les souriceaux femelles que chez leurs frères, ce qui laisse penser que ce sont surtout les filles qui pâtissent du manque de père. En outre, les petites souris élevées sans père étaient également plus sensibles à l’effet stimulant des amphétamines, donc plus enclines à verser dans la toxicomanie.

« Les déficits comportementaux observés sont en accord avec les études menées sur des enfants élevés sans leur père », précise le Dr Gobbi, qui est également psychiatre spécialisée dans les addictions. « Il a été démontré que ces enfants sont plus à risque d’adopter un comportement déviant et d’abuser de substances psychoactives. » Chez les bébés souris privés de père, les chercheurs québécois ont également repéré des anomalies dans le cortex préfrontal, une partie du cerveau qui contribue à contrôler l’activité sociale et cognitive. Et ces anomalies étaient corrélées avec les modifications de leur comportement. « C’est la première fois que des résultats de recherche démontrent l’influence de l’absence du père sur la neurologie de la descendance pendant le développement » , conclut le Dr Gobbi. « Ces résultats devraient inciter les chercheurs à se pencher plus en profondeur sur le rôle des pères pendant des étapes cruciales de la croissance et à chercher à faire comprendre que les deux parents sont importants pour le développement de la santé mentale de l’enfant ».

Ces travaux ont évidemment des implications éthiques et politiques. Dans le débat qui agite la France après l’adoption de la loi sur « le mariage pour tous », ce type d’étude apporte de l’eau au moulin de ceux qui affirment qu’ « un père et une mère, c’est élémentaire ». En Belgique, où l’homme et la femme sont déjà interchangeables, la recherche canadienne devrait faire réfléchir ces médecins « avant-gardistes » qui ont fait de Bruxelles le paradis de la procréation assistée pour les couples homos, mais aussi pour les femmes seules. Sans nous immiscer dans pareille polémique, il y a au moins deux autres catégories professionnelles qui devraient méditer les découvertes canadiennes. Les juges, d’abord, qui accordent trop souvent le droit de garde des enfants « divorcés » à la maman, sans égard pour le rôle paternel. Les thérapeutes, ensuite, qui seraient bien inspirés de rechercher le manque de père dans la biographie et la généalogie de leurs patients malades, délinquants et/ou toxicomanes. Car l’absence de repère paternel est aussi une empreinte périnatale lourde de conséquences.

Michel Manset
(Source : Université de Montréal)
NDLR : à ce propos, le tout premier livre du psychanalyste canadien Guy Corneau « (Père manquant, fils manqué ») va être réédité dans quelques semaines. A lire !

Pesticides & toxicité

Les pesticides seraient beaucoup plus toxiques qu’on ne le dit ! Après avoir démontré la nocivité des OGM, le Pr Gilles-Eric Séralini (Université de Caen) vient de jeter un nouveau pavé dans la mare en publiant dans Biomed Research International une étude montrant que divers produits biocides (dont le fameux Roundup) mis en contact avec des cellules humaines avaient des effets cytotoxiques plusieurs centaines de fois supérieurs à ce qu’on estime généralement. À la différence des évaluations menées habituellement, les pesticides ont été testés avec leurs adjuvants, ce qui donne des résultats très différents de ceux enregistrés avec les seules substances actives. Comme de bien entendu, ces nouveaux travaux font l’objet de virulentes critiques….

Poppers & risque mortel

Cela s’est passé en Suisse : deux jeunes fêtards ont été hospitalisés, dont l’un dans un état grave, après avoir bu des poppers au lieu de les inhaler. En janvier 2012 déjà, une jeune Genevoise de 22 ans était décédée après avoir ingéré cette « drogue récréative » à base de nitrite dans une boîte de nuit. Si nous évoquons ces faits divers , c’est parce qu’ils ajoutent de l’eau au moulin de Néosanté : avec les scientifiques « dissidents du sida », nous sommes d’avis que les poppers, petites bouteilles qui contiennent une substance volatile hautement toxique, sont une des causes, sinon la cause principale, de l’immunodéficience acquise. Un moment interdit, ce médicament vasodilatateur aux effets euphorisants est à nouveau autorisé en France, suite aux pressions des lobbies homosexuels qui le qualifient d’inoffensif. Les accidents helvétiques montrent à tout le moins qu’il n’en est rien en cas de mésusage. Et qu’avec de tels dégâts par la voie digestive, il y de bonnes raisons de soupçonner des ravages sur le système respiratoire, et en conséquence sur le système immunitaire, de ceux qui en respirent les vapeurs (YR.)

Sommeil & prostate

Un bon sommeil protège du cancer de la prostate, selon une étude présentée en janvier dernier à la conférence de la Prostate Cancer Foundation ! En suivant 928 Islandais pendant 7 ans, des chercheurs américains ont mis en évidence que les hommes ayant les taux de mélatonine les plus élevés avaient un risque de développer un cancer de la prostate diminué de 75 %. Leurs analyses ont ensuite confirmé que les sujets présentant des troubles du sommeil avaient un taux de mélatonine plus bas que les autres. « Nos résultats montrent à quel point il est important de maintenir des cycles de sommeil stables » a conclu Sarah Markt, auteure principale de l’étude.

Deuil & psychose

De nombreux travaux scientifiques ont déjà montré que la santé d’un adulte pouvait être influencée par son vécu périnatal. De grandes études d’observation ont aussi démontré que l’exposition à un stress durant la vie fœtale allait de pair avec un risque accru de pathologie psychiatrique grave. Parce que c’est une forme de stress facilement identifiable, des chercheurs suédois ont voulu vérifier si un deuil familial pouvait avoir de telles conséquences pathogènes. Pour ce faire, ils ont suivi plus d’un million d’enfants et sélectionné tous ceux dont la mère avait été confrontée à la mort d’un proche peu avant la conception, durant la grossesse ou entre leur naissance et l’âge de 13 ans. Résultats : un deuil vécu en période prénatale ne semble pas avoir de répercussion, tandis qu’un décès survenu dans la petite enfance et jusqu’à l’adolescence est associé à une nette augmentation du risque de psychose. L’augmentation du risque atteint 84% quand ce deuil survient avant l’âge de 3 ans et lorsque la personne décédée était membre de la famille dite « nucléaire » (mère, père, frère ou sœur). D’après l’étude, cette tendance à développer une psychose serait indépendante des antécédents psychiatriques familiaux, et donc clairement imputable au choc émotionnel subi dans sa prime enfance par la personne psychotique. (Source : British Medical Journal)

TDAH & acides gras

Un groupe de 90 enfants âgés de 6 à 12 ans et atteint de TDAH (troubles de l’attention avec hyperactivité) a participé à une nouvelle étude qui a duré douze mois. Un groupe a reçu la médication classique à base de méthylphénidate (Concerta, Rilatine) , un second groupe a reçu une combinaison d’acides gras (Oméga 3, Oméga 6, GLA) et un troisième a reçu les deux types de traitement. Bilan : les huiles font aussi bien, et même mieux, que les médicaments ! Pour le déficit de l’attention, l’amélioration dans le groupe acides gras était équivalente à celles des deux groupes sous camisole chimique. Et pour l’hyperactivité, sa réduction était encore plus manifeste chez les enfants qui ont seulement reçu les suppléments de bonnes graisses. Celles-ci agissent plus lentement, mais plus durablement et en l’absence de tout effet secondaire. (Source : Journal of Attention Disorder)

Médicaments & audition

Selon une étude menée à l’Université de Harvard et publiée par The American Journal of Epidemiology , la consommation d’antidouleurs et/ou d’anti- inflammatoires peut jouer un rôle important dans la perte d’audition. Les femmes qui prennent du paracétamol ou de l’ibuprofène deux fois par semaine courent 25 % plus de risque de perdre (partiellement) leurs facultés auditives. Ces médicaments diminuent le flux sanguin vers les vaisseaux capillaires de l’oreille interne, lesquels peuvent rapidement subir des dommages irréparables.

Mammographies & cancer du sein

Il en faudra encore combien, des études, avant que cesse la propagande mensongère sur les bienfaits de la mammographie ? Une vaste étude canadienne vient encore de conclure qu’une mammographie annuelle ne permet pas de réduire la mortalité spécifiquement liée au cancer du sein. Pour cette recherche publiée dans le British Medical Journal (Miller AB et al. BMJ – 11 février 2014), un total de 89 835 femmes âgées de 40 à 59 ans ont été suivies pendant 25 ans. Un groupe a bénéficié du dépistage radiographique pendant cinq ans, un deuxième groupe n’a eu recours qu’à un suivi clinique. Les résultats montrent que le nombre de cancers invasifs diagnostiqués durant cette période était quasiment semblable, de même que le nombre de décès imputables aux tumeurs mammaires. Conclusion : il est faux d’affirmer que la mammographie sauve des vies

Fièvre & grippe

La fièvre est un mécanisme naturel de défense antivirale et combattre systématiquement ce symptôme déplaisant n’est pas une bonne idée. Vous pensez que cette phrase est extraite d’un cours de naturopathie basique ? Erreur : cette notion élémentaire est énoncée dans une étude médicale canadienne qui vient d’être publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society. Selon ses auteurs, la prise de médicaments antipyrétiques comme l’aspirine ou le paracétamol devrait être beaucoup moins courante car elle participe à la propagation des épidémies. Les chercheurs ont calculé que la suppression de la fièvre entraînait, aux Etats-Unis, une augmentation de 1 % des cas de grippe pandémique, et de 5 % pour la grippe saisonnière, ce qui représente plusieurs centaines de décès par an . Dans ses conclusions, l’étude juge que l’usage immodéré d’aspirine a notamment augmenté la gravité de la grippe espagnole en 1918. Ce que les homéopathes et les naturopathes proclament depuis près d’un siècle… 

Soleil & hypertension

Il n’y a pas que les UVB : en exposant des volontaires aux seuls rayons ultraviolets UVA, des chercheurs des Universités de Southampton et d’Edimbourg ont observé que cette portion du spectre solaire modifie les niveaux de monoxyde d’azote (NO), une molécule impliquée dans la dilatation des vaisseaux sanguins. Selon leur étude parue dans Journal of Investigative Dermatology, la lumière du soleil contribue ainsi à réduire la pression artérielle, et donc le risque de crise cardiaque et d‘AVC.

Vaccination multiple, mortalité en hausse

Parmi les mensonges dont la vaccinologie est coutumière, il y a celui de l’équivalence entre des vaccins administrés successivement et des vaccins injectés ensemble. Or, il existe des études montrant que les cocktails vaccinaux sont plus néfastes que les souches individuelles, ce qui tend à prouver que l’injection multiple perturbe plus gravement le système immunitaire. Une nouvelle étude parue en décembre dans la revue Vaccine confirme ce fait : menée en Guinée-Bissau de 2008 à 2011, elle indique que la mortalité infantile est huit fois plus élevée dans le groupe d’enfants qui ont reçu sept vaccins ensemble (fièvre jaune rougeole, + pentavalent DTP-Influenza- hépatite B) par rapport au groupe n’ayant reçu que les deux premiers. Il y a déjà une surmortalité de 300% lorsque ceux-ci sont un mélange d’antigènes vivants et atténués. Autrement dit, la co-administration est une pratique qui multiplie les risques de la vaccination au lieu de les réduire. (YR)

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