Maladie de l’habitat ou maladie de l’habitant ?

ARTICLE N° 32

Si les maladies humaines ont un sens, en irait-il de même des « pathologies » de l’habitat ?
Pour Rose et Gilles Gandy, qui se sont spécialisés dans la question, il ne fait plus de doute que l’âme habite aussi la matière et que la santé des maisons reflète celle de leurs habitants. à rebours de la géobiologie et du fengshui,
il s’agit à présent de comprendre le lien entre notre vécu psycho-émotionnel et les symptômes de notre lieu de vie.

Il est maintenant largement admis que certaines pathologies peuvent avoir pour cause l’habitat, et notamment les influences négatives de certaines énergies sur les habitants. Le fengshui se préoccupe depuis des milliers d’années de la bonne circulation du Qi dans les maisons, les entreprises, les bureaux, etc. En Occident, la géobiologie a décrit aussi certaines influences du sous-sol ou des ondes modernes comme étant des risques potentiels pour la santé des habitants. Ces approches visent à corriger, dans la mesure du possible, les informations censées être négatives pour que les habitants ressentent un mieux-être dans leur habitat.

Il faut changer de paradigme

La conception qui prévaut dans les interventions actuelles vont dans un sens unique : elles considèrent que l’habitant est une victime des énergies de son habitat et qu’il faut donc supprimer ces causes externes pour qu’il retrouve la santé ou le bien-être. Cette façon de voir est exactement la même que celle en cours actuellement dans la médecine moderne. On cherche toujours des facteurs externes pour expliquer les maladies afin de pouvoir administrer une thérapeutique sensée les supprimer (antibiotiques, médicaments, interventions chirurgicales, etc.).
Pourtant, il est maintenant reconnu que les maladies ont aussi (et surtout) des origines psycho-émotionnelles ! Il est plus facile d’agir sur ces derniers facteurs pour obtenir une guérison plutôt que d’essayer de supprimer des symptômes ou des facteurs externes.
En médecine humaine, deux conceptions se font face : un paradigme externe (recherche de causes et de solutions extérieures à l’individu) et un paradigme interne (recherche de causes et de solutions internes à l’individu). Suivant le paradigme dans lequel on se place, les solutions sont évidemment complètement différentes. Ce qui nous importe au bout du compte, c’est d’obtenir une guérison.
Et s’il en était de même dans la médecine de l’habitat ?
Est-il possible d’envisager que les habitants puissent influer sur leur habitat ? Évidemment : il suffit d’aller visiter des endroits hautement chargés spirituellement comme des lieux sacrés ou bien très fortement marqués par des traumatismes violents comme des lieux où se sont déroulés des massacres, tortures, abus en tous genres, pour constater cette réalité. Le vécu des habitants imprime les lieux. On appelle ce phénomène la « mémoire des lieux ».
Dans un lieu où l’ambiance est désagréable, il va de soi que l’habitant se sentira de plus en plus mal y compris jusqu’à développer des pathologies…
Mais allons plus loin : pouvons-nous dire, comme pour les maladies, que les habitants sont acteurs des problématiques qu’ils rencontrent dans leur lieu de vie, allant même jusqu’à en être les créateurs inconscients ?

Vers une responsabilité totale

Il existe une autre façon d’aborder les lieux et notre pratique va dans ce sens là. Nous pouvons affirmer qu’il y a toujours un lien entre le ressenti négatif d’un habitant et des failles plus ou moins actives dans sa vie passée et actuelle. Au fil du temps, la maison devient un miroir déformant et un révélateur des problématiques « mûres » qu’il faut traiter en urgence.
En effet, notre lieu d’habitation est une protection, un second corps, à l’image du ventre maternel. Nous savons bien maintenant que les pathologies qui s’impriment dans notre corps physique viennent de notre psycho-émotionnel. Si notre maison est un second corps, elle aussi va « imprimer » ces phénomènes ! Comme cela se passe aussi pour nos animaux domestiques, nos véhicules (voiture-moto), ou nos proches (enfants notamment), notre environnement va toujours révéler nos problématiques personnelles avant qu’elles ne nous touchent physiquement. Autrement dit, notre maison va allumer des voyants rouges avant que nous-mêmes ne soyons atteints ! Reste à avoir un outil pour utiliser ces signaux en pleine conscience…
L’approche novatrice que la vie nous a apporté permet de détecter ces énergies et de les interpréter. De plus, elle permet de trouver une solution adaptée pour que l’habitant soigne à la fois son lieu et sa problématique personnelle.
En fait, nous pratiquons un fengshui modernisé et actualisé aux énergies qui gouvernent maintenant l’homme : essentiellement, nous agissons sur des pollutions d’ordre mental et sur des informations karmiques. Elles vont se matérialiser par des phénomènes énergétiques que nous nommons « entités », « égrégores », « paranormal », « pollution du sous-sol », etc. Comme en médecine, nous pourrions rester sur l’apparence externe de ces phénomènes et nous en servir comme boucs émissaires pour libérer les maisons et les habitants de leur présence. Au contraire, nous nous servons de ces phénomènes pour déceler quel message caché parle à l’habitant et cherche à éveiller sa conscience ! Pour nous, l’homme fait partie d’un tout et il n’est pas possible de le « secter » de son environnement. L’homme est un créateur qui s’ignore : il n’imagine pas à quel point il crée tout ce qui l’entoure…
Aussi, n’est-il pas étonnant que nous soyons de plus en plus amenés à soigner directement les habitants à l’extérieur de leur lieu de vie, pour ne traiter in fine les pollutions de l’habitat qu’à la fin des harmonisations.

Qui organise et dirige ces fameuses harmonisations ?

Dès le début de notre pratique, nous nous sommes aperçus que nous recevions des messages symboliques par l’intermédiaire de nos instruments de détection. Autrement dit, si notre mental ne cherche rien, nous recevons des messages. Qui donne ces messages ? Il s’agit incontestablement d’une « présence » énergétique (cela fait bouger les baguettes de détection) et chacun pourra nommer cette présence comme il l’entend suivant ses croyances : les hypothèses vont de « l’inconscient collectif » à « Dieu », en passant par le « hasard »… Nous préférons quant à nous nommer cette présence d’après le fengshui traditionnel qui parle de « l’esprit du lieu ».
Cette énergie guide les harmonisations et elle ne se trompe jamais car elle sait apparemment :
− quels sont les problèmes que rencontre l’habitant,
− quelle en est l’enchaînement des causes et quelle est l’origine la plus lointaine à laquelle peut accéder l’habitant en conscience,
− quelles sont les solutions adaptées pour les résoudre.
La seule difficulté réside dans notre capacité, en tant qu’intervenants, à « décoder » les messages pour les comprendre, à en donner le sens à l’habitant, et à appliquer la solution préconisée !
C’est pour cela que nous nous définissons comme des interprètes. Notre mission consiste à être au service de la demande de la vie et des habitants. Pour cela nous nous mettons dans une situation d’écoute et d’intuition (démarche cerveau droit féminin), puis nous analysons et vérifions que ce que nous trouvons est bien cohérent (démarche cerveau gauche masculin). Cette façon de pratiquer la médecine de l’habitat est donc complètement en accord avec l’évolution de la médecine holistique moderne. La seule différence, mais elle est fondamentale pour nous, c’est que nous traitons le psychisme de l’être humain dans les extensions symboliques de son corps, c’est-à-dire dans son lieu d’habitation. Aussi bizarre que cela puisse paraître, cette démarche est plus efficace car l’être humain met toujours une quantité d’obstacles et de protections en marche quand il va voir un thérapeute (mécanisme bien connu des soignants). Dans notre cas, comme nous sommes censés parler de sa maison, l’individu n’actionne pas ces protections, ce qui nous permet d’obtenir des résultats très rapides : nous avons l’impression que la personne économise des mois ou des années de tergiversations en séance de psychothérapie. Nous pouvons aller à l’essentiel sans rencontrer beaucoup de résistance et sans activer de phénomènes de transfert.
L’expérience que nous avons maintenant nous permet d’affirmer qu’une nouvelle façon de soigner les personnes à travers leurs lieux de vie est née. Nous traitons les interactions de l’homme avec son environnement, ou plus exactement, nous traitons les pollutions de l’homme à travers ses effets sur son environnement proche.

Pourquoi agir sur les maisons ?
C’est une question importante. Nous avons fréquemment des demandes de soins pour lesquels les personnes préfèrent venir chez nous plutôt que de nous accueillir dans leur maison. Ces personnes croient que nous sommes des thérapeutes classiques qui avons une technique meilleure que d’autres. C’est une erreur ! L’énergie qui gouverne le monde a deux aspects: elle est à la fois féminine/intuitive, et à la fois masculine/analytique. Le monde moderne est focalisé sur l’énergie cerveau gauche masculin. Nous oublions systématiquement que l’énergie a surtout un fonctionnement symbolique. Toutes les découvertes récentes sur la symbolique des maladies et le décodage reposent sur ce constat : le moyen d’expression de l’énergie est avant tout symbolique. C’est vrai pour l’analyse des rêves (monde de la nuit et du sommeil) comme c’est vrai pour l’analyse des maladies et des événements (monde du jour et de l’éveil).
Or, chacun parle de sa maison comme étant son ventre protecteur, son intimité. Nous disons : « c’est mon intérieur ». S’il y a bien un endroit où la symbolique va parler, il s’agit évidemment de ce lieu qui représente notre intériorité profonde, notre âme et notre mission sur terre.
Quand nous allons dans des maisons, nous entrons dans l’intimité des gens. Ce qui va s’exprimer dans cet endroit va toujours être profondément juste et profondément spirituel. C’est pour cela que nous avons découvert dans nos pratiques d’harmonisation des méthodes de soins novatrices qui n’existaient pas, à notre connaissance, dans les médecines énergétiques. Nous avons ainsi mis à jour en quelques années une façon de traiter les pollutions énergétiques des lignées généalogiques (ce thème fait l’objet d’une publication en octobre 2012 aux éditions Souffle d’Or). De la même manière, nous avons été conduits à établir un protocole simple pour traiter les entités qui parasitent l’être humain et les habitations. Elles sont connues dans toutes les traditions : les chrétiens les appellent « démons », les Chinois « kouei », les musulmans « djinns », etc.
Nous sommes persuadés que nous n’aurions pas découvert ces techniques de soins aussi facilement si nous n’avions pas été au contact des personnes dans leur habitation.
Ce qui parle dans une maison, c’est l’esprit du lieu, c’est-à-dire l’âme qui habite la matière. Comme elle est en interaction avec l’habitant, nous pouvons accéder à l’âme de la personne.
C’est pour cela que nos soins débouchent fréquemment sur une dimension karmique et spirituelle. Derrière nos pathologies psychoaffectives, se cachent des mécanismes plus profonds que l’Orient appelle « karma » ou l’Occident « destinée ». Pour notre part, nous préférons dire qu’il s’agit de la question à laquelle nous devons trouver une réponse…

Cette démarche est-elle accessible à tous ?

Évidemment, beaucoup de gens pensent que cette démarche ne peut être pratiquée que par des personnes « douées » ou ayant une aptitude particulière. Il n’en est rien : les personnes que nous formons obtiennent les mêmes résultats que nous, même si les chemins pour y parvenir diffèrent. La spécificité de chacun va s’exprimer par une détection différente, mais l’esprit des lieux qui cherche à faire passer son message arrivera toujours à son but. La seule condition pour que cela fonctionne consiste à être complètement neutre et à éliminer tout objectif et toute pensée de son mental. Il faut avoir la foi et être convaincu que la vie obtiendra son objectif quelles que soient les circonstances.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, cela explique que des intervenants sans formation médicale ou psycho-thérapeutique obtiennent des résultats beaucoup plus rapidement que des médecins ou autres praticiens de santé longuement formés ! En effet, pour ces derniers, le fait d’avoir déjà « la tête bien remplie » est plutôt un obstacle : il est difficile pour le mental de rester longtemps sans savoir, sans analyser, sans comparer ni projeter… Par contre, une condition est indispensable : plus les intervenants sont prêts à se remettre en question et à travailler sur eux, plus ils iront loin et pourront aider les autres. Mais ceci n’est pas une découverte ni une spécificité de notre méthode, les métiers du soin étant particulièrement exigeants dans ce domaine !

Conclusion

En conclusion, il est intéressant de se poser la question de savoir quel sens profond se cache derrière cette découverte. Nous sentons bien que cette nouvelle approche est dans l’air du temps et qu’elle se trouve dans le droit fil de l’évolution de la conscience actuelle.
Cela se passe en deux temps :
− L’homme découvre qu’il fait partie d’un tout.
Tout ce qu’il a fait subir à la planète et à sa matière est en train de se retourner contre lui sous forme de pathologies et de maladies de plus en plus graves et incurables. L’homme apprend ainsi qu’il doit obéir aux lois de la vie en respectant les éléments qui la composent (eau, bois, feu, terre, air) et en utilisant des énergies naturelles renouvelables (nous ne laissons à nos enfants que des dettes et des pollutions !).
− L’homme découvre qu’il est créateur de sa réalité et par là de la réalité collective.
Lorsque chacun aura compris qu’il crée ses pathologies, il aura les clés de sa guérison , que cela soit dans son corps, dans sa maison ou dans son environnement proche. Lorsque chacun aura fait cette démarche, le monde entier sera guéri…

Rien ne se réalisera sans que nous n’actionnions les phénomènes et la conscience dans la matière. C’est pour cela que notre maxime est devenue : on ne peut pas guérir le corps sans soigner l’esprit, et on ne peut pas soigner l’esprit sans passer par le corps.

Pour en savoir plus :
« Votre maison est-elle malade ? Elle cherche à guérir votre intérieur. » Editions Le Souffle d’Or 2012

Formateurs et intervenants dans le domaine de l’habitat, du soin aux personnes et de la connaissance de soi (énnéagramme, énergétique chinoise) Rose et Gilles Gandy sont les auteurs des livres « Eloges du Mystère » ( Ed. Recto Verseau 2001), « Votre maison, des symptômes à la métamorphose », (Ed. Le Souffle d’Or 2009), « Votre maison est-elle malade ? », Ed. Le Souffle d’Or 2012 et « Lignées familiales : comment trouver la paix? », Ed Le Souffle d’Or 2012.
Info : http://www.gillesgandy.com
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