Les infirmières, c’est tout le contraire !

mon infolettre du 6 juin aux grèves des médecins. J’y exposais qu’elles ne portaient pas à conséquence et qu’elles coïncidaient même étrangement  avec une baisse de la mortalité. Ce n’est pas une fake news et ça n’a rien d’une rumeur car des études scientifiques l’ont démontré : à chaque fois que les toubibs se croisent les bras quelque part dans le monde,  les croque-morts dépriment et les fossoyeurs locaux enterrent beaucoup moins. Le report d’interventions chirurgicales ne pouvant tout expliquer,  ce phénomène avéré pose la question de la iatrogénie et de la balance bénéfices/risques de la médecine classique moderne.  Penche-t-elle du bon côté ? Les dégâts collatéraux occasionnés en hôpitaux et cabinets médicaux ne dépassent-ils pas  leurs atouts thérapeutiques ?  Les vies sauvées par les traitements et opérations ne sont-elles pas  moins nombreuses que celles perdues suite aux erreurs médicales, infections nosocomiales et effets pervers des médicaments ? Si les autorités sanitaires dressaient l’état des lieux complet de l’allopathie, elles s’apercevraient peut-être que ses coûts financiers et humains ne sont plus supportables par des sociétés évoluées. Et ce jour-là, elles prendraient peut-être au sérieux les approches naturelles offrant des solutions alternatives et non moins curatives.

À la suite de ma newsletter, j’ai reçu un message de mon confrère Xavier Bazin, éditeur de la revue Santé Corps Esprit. Il souscrivait entièrement à mon analyse et m’envoyait en pièce jointe un article qu’il avait écrit l’année dernière mais toujours inédit. Basé sur les mêmes sources, ce texte relate les mêmes faits vérifiés par la science et en arrive aux mêmes conclusions iconoclastes pour le système de soins occidental actuel. Mais dans son article, l’ami Xavier mentionne également une curiosité qui m’a complètement échappé : si les grèves de médecins vont de pair avec un ralentissement du remplissage des cimetières, il en va tout autrement des grèves d’infirmières ! Lorsque les femmes en blanc décident de débrayer, on ne broie plus du noir dans les funérariums car la mortalité augmente sensiblement. C’est en tout cas ce qui s’est produit l’an dernier au Kenya. Début juin 2017, plus de 27.000 infirmières se sont mises en grève pour protester contre des conditions de travail déplorables. En quelques jours, 12 personnes sont décédées, faute d’avoir eu accès à des soins adéquats (chiffres issus du journal médical The Lancet). Exception africaine ? Pas du tout : des chercheurs de l’Université de Cornell, aux États-Unis, ont analysé l’impact de 50 grèves d’infirmières survenues à New-York entre 1984 et 2004. Et ces statisticiens ont découvert que la mortalité des patients augmentait en moyenne de 19,4 % pendant ces mouvements sociaux ! Dans leur étude, que vous pouvez consulter en cliquant ici, les scientifiques américains ont aussi mis à jour que le taux de réadmission en hôpital était 6,5% plus élevé pour les patients initialement admis en période de grève des infirmières, ce qui signifie clairement que leur première hospitalisation s’est mal passée.

Une des raisons possible de ces chiffres alarmants est évidemment que les malades ne sont plus soignés convenablement. Soit les infirmières ne sont pas remplacées et les aides-soignantes se contentent d’assumer l’intendance,  soit les hôpitaux embauchent à la hâte des intérimaires mal formées. Par exemple, lors d’une grève dans l’hôpital Abbott Northwestern en 2016, une remplaçante a gravement lésé un patient asthmatique en lui injectant de l’adrénaline contre l’avis du médecin. Mais la baisse brutale de la qualité et/ou de la quantité des soins peut-elle expliquer une surmortalité de 20  % ?  L’absence des grévistes est-elle dangereuse et mortifère par le seul fait qu’elles ne sont plus là pour accomplir correctement les actes médicaux prescrits ? J’ai personnellement des doutes et je formule une toute autre hypothèse : ce qui pénalise surtout les patients et les met en danger, c’est le manque soudain d’humanité et de compassion !  La vocation première  d’une infirmière (ou d’un infirmier, foin de clichés sexistes) est en effet d’aider autrui et d’apporter à son prochain tout le soutien dont il a besoin. Durant leur formation, les infirmières ne sont pas seulement évaluées sur leurs connaissances médicales et  leurs compétences techniques, mais aussi sur leurs capacités d’empathie et leur faculté à écouter le patient. Je le sais bien car j’ai une fille qui achève actuellement ses études d’infirmière. En plus du savoir et du savoir-faire, on les juge aussi sur leur savoir-être et sur leur aptitude à soulager la détresse morale et la douleur psychique. Demandez à toute personne qui sort d’un séjour hospitalier : elle va moins vous parler de l’habilité et de la dextérité des infirmières que de leur gentillesse, leur douceur, leur sollicitude,  leur dévouement, voire leur bonté. Dans l’univers froid et déshumanisé des hôpitaux, les femmes en blanc représentent la quintessence de la chaleur humaine et de la fraternité, sinon de la charité et de la miséricorde, pour employer  des termes quelque peu désuets.  En deux mots comme en cent, l’infirmièr(e) est l’incarnation de l’altruisme et de l’amour là où des gens sont en train de souffrir et craignent parfois de mourir.

Il n’est donc pas étonnant, à mon sens, que l’absence de tels anges soit synonyme de mortalité augmentée.  Mon postulat est que le manque de bienveillance et de compassion est bien plus durement ressenti que la suspension ou la dégradation des soins. Si ce n’était pas le cas, pourquoi les grèves d’infirmières auraient-elles un effet contraire à celles des médecins ? À mon avis, les conséquences positives de la grogne sociale de la corporation médicale sont aussi à chercher dans la différence de  vocation et de formation des carabins : aux  futurs médecins, on demande  d’avoir des têtes bien pleines mais pas de manifester leur ouverture du cœur. Dans ses articles et dans sa rubrique « Santéchos », le mensuel Néosanté a plusieurs fois attiré l’attention de ses abonnés sur cette anormalité : les études de médecine sélectionnent de véritables experts de la maladie mais de piètres conseillers de santé, de très bons mécaniciens du corps envisagé comme une machine mais de médiocres psychologues et de pitoyables thérapeutes de l’âme,  souvent dépourvus d’intelligence émotionnelle. Plusieurs recherches ont montré que le don d’empathie était peu répandu dans les facultés de médecine et que ce don maigrichon  s’étiolait encore au fil du cursus universitaire. Autrement dit, le disciple d’Hippocrate jurant de soigner globalement est déjà formaté pour  bafouer son serment ! Dans le Néosanté N° 57, nous avons même commenté une étude anglaise avançant  que le profil psychologique du toubib diplômé était proche de celui d’un terroriste djihadiste ! Bref, tout ça pour dire que l’effet délétère des grèves d’infirmières et celui, salutaire, des grèves de médecins ne me paraissent pas tant être imputables à des considérations matérielles. Ce que ce double phénomène inversé me semble révéler, c’est que l’essentiel de la santé, de son rétablissement ou sa détérioration,  réside dans les subtilités de la vie intérieure et du vécu psycho-émotionnel. Une pensée pour le Dr Hamer, le redécouvreur de cette vérité décédé il y a bientôt un an.

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